
« Les coûts sont pour nous prohibitifs », justifiait YouTube hier sur son blog, refusant implicitement de payer la somme réclamée. Et d'ajouter qu'à chaque lecture d'une vidéo, les montants perdus seraient énormes pour le service, rapporte Reuters.
La Performing Rights Society contraindrait ainsi YouTube, au corps défendant de ce dernier à n'avoir d'autre choix que de supprimer son service après avoir rendu accros des millions d'internautes anglais... Pour Patrick Walker, directeur des partenariats YouTube pour l'EMEA, c'est « une décision douloureuse » à prendre, mais il n'existe pas d'alternative, laisse-t-il entendre.
Pourtant, la situation devient paradoxale : ainsi, la filiale de Google a annoncé qu'elle bloquait les clips, certes, mais ceux dits premiums, c'est-à-dire ceux qui sont officiellement publiés par les maisons de disque sur le réseau, alors que les vidéos parasitaires et illégales continuent de tourner librement.
Le site de diffusion de vidéos proteste également en arguant que jamais PRS ne lui a fourni la liste des clips qu'elle souhaitait voir ponctionnés, ce qui empêche concrètement tout effort de sa part. Le précédent contrat qui liait les deux entités étant parvenu à expiration, et le nouveau n'ayant pu être, de ce fait, correctement réalisé, YouTube sanctionne donc.
Justifiant de la légitimité de son action, PRS fait valoir que Google a réalisé 5,7 milliards de dollars de résultat pour le dernier trimestre de 2008. Et c'est au nom des consommateurs qu'elle s'indigne de ce comportement : selon elle, c'est tout simplement parce que Google veut payer moins pour les auteurs et compositeurs qu'il a refusé d'écouter PRS et a préféré couper court aux discussions en privant les internautes de clips.
Alors que YouTube serait en passe de signer un accord avec Universal pour la construction d'un site commun, il faut distinguer les relations entretenues par le site et PRS de celles avec les majors. Pourtant, entre chaque, il semble bien qu'un problème de contrat et d'accord se pose...