Lors d’une conférence de presse, Philippe Capron directeur financier de Vivendi, maison mère de SFR et d'Universal, a donné ses sentiments sur le marché de la fibre optique.
« Aujourd’hui la fibre optique ne sert à rien » a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par La Tribune. « Il n’y a aucun revenu, aucun service supplémentaire à mettre en face d’investissements considérables. Cela peut simplement encourager un peu plus le téléchargement illégal de films ». Un représentant de France Télécom, à ses côtés sur place, s’interrogeait lui aussi sur les usages à définir en matière de fibre optique.
À ce genre de réactions, le premier réflexe est de dire qu’il revient aux opérateurs et aux propriétaires de contenus de préparer le terrain, de développer des offres légales attractives et adaptées à ces futurs univers numériques ultrarapides. Il est certain que si l’on perdure à prendre pour béquille les vieux modèles éprouvés, le secteur n’en sera que plus fertile pour le téléchargement hors secteur marchand. Bref : c’est en préparant l’avenir qu’on évite les dépassements.
D'ailleurs en 2007, lors d'un reportage sur la fibre optique, France Télécom nous précisait « tout le secteur, équipementiers, constructeurs, vont profiter et développer de nouveaux usages autour de la Fibre ». Coté Neuf/SFR, dans un reportage similaire, on évoquait plusieurs services en projet, « notamment au niveau du jeu… d’autres choses viendront dès la fin de l’année. On s’oriente aussi vers les solutions convergentes avec les services Neuf existants (notamment le stockage, la téléphonie). On est plus en terme d’usage quotidien, de média center. »
Si vis pacem, para bellum
Ce genre de préparatifs avant le déploiement massif de la fibre n’est d’ailleurs pas exotique. SFR, France Télécom et Numericable se sont par exemple entendus autour d’un accord pour définir « les modalités de mutualisation du câblage en fibre optique installée par l'un ou l'autre dans les immeubles, en étudiant notamment l'utilisation optimale des infrastructures existantes. Les habitants de chaque immeuble des zones concernées par l'expérimentation auront ainsi le choix entre au moins trois opérateurs ».
Ces trois signataires sont « convenus de mettre en oeuvre une solution de type « monofibre » sur la zone où ils déploient actuellement ou déploieront prochainement leurs réseaux. Chaque logement est ainsi équipé d'une fibre dédiée, attribuée à l'opérateur choisi par l'abonné au niveau d'un point de mutualisation. » Au-delà des choix technologiques, l’inconvénient indirect de ces tractations est aussi de retarder les coûteux déploiements... Et pendant que le dossier patine et que certains en sont encore à définir les usages, Free refuse lui de suivre la voie de l’entente et fait le choix du multifibre où « quand un opérateur signe avec un syndic d'immeuble, il propose aux autres opérateurs de se joindre à lui. Il pose ensuite autant de fibre par abonné qu'il y a d'opérateur souhaitant l'accompagner ».
« Aujourd’hui la fibre optique ne sert à rien » a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par La Tribune. « Il n’y a aucun revenu, aucun service supplémentaire à mettre en face d’investissements considérables. Cela peut simplement encourager un peu plus le téléchargement illégal de films ». Un représentant de France Télécom, à ses côtés sur place, s’interrogeait lui aussi sur les usages à définir en matière de fibre optique.
À ce genre de réactions, le premier réflexe est de dire qu’il revient aux opérateurs et aux propriétaires de contenus de préparer le terrain, de développer des offres légales attractives et adaptées à ces futurs univers numériques ultrarapides. Il est certain que si l’on perdure à prendre pour béquille les vieux modèles éprouvés, le secteur n’en sera que plus fertile pour le téléchargement hors secteur marchand. Bref : c’est en préparant l’avenir qu’on évite les dépassements.
D'ailleurs en 2007, lors d'un reportage sur la fibre optique, France Télécom nous précisait « tout le secteur, équipementiers, constructeurs, vont profiter et développer de nouveaux usages autour de la Fibre ». Coté Neuf/SFR, dans un reportage similaire, on évoquait plusieurs services en projet, « notamment au niveau du jeu… d’autres choses viendront dès la fin de l’année. On s’oriente aussi vers les solutions convergentes avec les services Neuf existants (notamment le stockage, la téléphonie). On est plus en terme d’usage quotidien, de média center. »
Si vis pacem, para bellum
Ce genre de préparatifs avant le déploiement massif de la fibre n’est d’ailleurs pas exotique. SFR, France Télécom et Numericable se sont par exemple entendus autour d’un accord pour définir « les modalités de mutualisation du câblage en fibre optique installée par l'un ou l'autre dans les immeubles, en étudiant notamment l'utilisation optimale des infrastructures existantes. Les habitants de chaque immeuble des zones concernées par l'expérimentation auront ainsi le choix entre au moins trois opérateurs ».
Ces trois signataires sont « convenus de mettre en oeuvre une solution de type « monofibre » sur la zone où ils déploient actuellement ou déploieront prochainement leurs réseaux. Chaque logement est ainsi équipé d'une fibre dédiée, attribuée à l'opérateur choisi par l'abonné au niveau d'un point de mutualisation. » Au-delà des choix technologiques, l’inconvénient indirect de ces tractations est aussi de retarder les coûteux déploiements... Et pendant que le dossier patine et que certains en sont encore à définir les usages, Free refuse lui de suivre la voie de l’entente et fait le choix du multifibre où « quand un opérateur signe avec un syndic d'immeuble, il propose aux autres opérateurs de se joindre à lui. Il pose ensuite autant de fibre par abonné qu'il y a d'opérateur souhaitant l'accompagner ».