Contacté par téléphone, nous avons pu obtenir en exclusivité une réaction de Pierre Kosciusko Morizet, responsable de Priceminister après les propos de Luc Besson.
Avec Google et Free, la plateforme de vente en ligne a été mise en cause par le réalisateur français, accusée de complicité de piratage. Pas moins. Évoquant la présence de publicité pour Priceminister sur un site de streaming (Beemotion.fr), le père du Grand Bleu estime qu’« ils savent très bien ces gens-là, ils savent très bien qu'ils mettent de l'argent dans des choses qui ne sont pas légales ».
Réaction de Pierre Kosciusko Morizet
« À mon avis, Luc Besson a vu une pub Priceminister sur un site de téléchargement et donc il nous cite... Je suis flatté qu’il nous cite, et je trouve que Subway ou le Grand Bleu sont des films magnifiques... Je regrette cependant qu’il prenne un tel exemple cela sans se poser la question de ce qui se passe derrière » nous confie Pierre Kosciusko Morizet avant de rappeler quelques principes de base au réalisateur :
« Un : PriceMinister – et je suis très à l’aise quand je dis cela – est l’acteur français qui lutte le plus contre la contrefaçon sur internet depuis de nombreuses années. Deux : il n’est pas sans savoir, car c’est un homme intelligent, que sur internet, on ne maitrise pas sur quel site on fait de la pub. Et s’il croit qu’on maitrise, c’est qu’il n’a rien compris. Trois : moi, je pourrais aussi lui dire que parfois ses films, quand ils passent à la télévision, ils sont diffusés sur des postes dont les possesseurs n’ont pas payé la redevance, et lui dire qu’il est responsable ! »
« On ne fait pas un euro sur le piratage »
Le cocréateur de la plateforme en ligne poursuit dans un long exposé : « L’économie numérique, c’est quelque chose qui est puissant, se diffuse très vite et dont on ne peut maitriser là où va toute l’information. Nous ne pouvons pas savoir où les sites décident d’afficher nos publicités et lui, où les gens décident de regarder ses films. Cela ne sert à rien de lancer des condamnations incantatoires sans réfléchir vraiment à ce qui se passe derrière. Ce n’est pas sérieux et cela dit, cela ne lui ressemble pas. C’est quelqu’un d’intelligent, il va sûrement assez vite réagir qu’il a dit quelque chose de pas très censé. Ce n'est pas très grave : les gens qui comprennent Internet savent que son point n’est pas valable…
Ce que je trouve juste un peu dommage c’est qu’il aurait pu au contraire souligner que Priceminister est un site qui lutte très fortement contre la contrefaçon [cf notre actualité] depuis de nombreuses années en y mettant de nombreux moyens. De deux, il pourrait aussi noter que dans la mesure où on vend des DVD physiques et des CD on a vraiment tout sauf intérêt à ce que le piratage se développe ! On ne fait pas un euro sur le piratage - et heureusement, car c’est illégal - en revanche on fait de l’argent sur des CD et des DVD. D’ailleurs, on vend beaucoup de films neufs de Luc Besson ou d’Europacorp sur lesquels il touche des droits. On est ravi de faire ce chiffre d’affaires là, et on n’aimerait pas que tous les films passent en piratage puisqu’on ne ferait plus de chiffre d’affaires sur les DVD ! » explique encore Pierre Kosciusko Morizet. Si Besson « a toute ma sympathie », il « est vraiment à côté de la plaque » regrette PKM.
Ultime confidence du dirigeant de Priceminister : « il faut faire tout ce qu’on peut pour faire cesser le piratage. Je ne sais pas si la loi qui est en train d’être votée est la bonne, j’ai des réserves dessus, en revanche, je suis très opposé au piratage ».
Le dédale des régies de publicités
Selon les premières constatations, des publicités Beemotion.fr (cité par Besson) font appel à la régie pub Allotraffic, elle-même l'affiliée d'une plateforme… d'affiliation. C'est par ce biais indirect qu'Allotraffic a choisi d'afficher les publicités PriceMinister pour arroser ses sites partenaires...
L’un des effets contreproductifs dans cette mise en cause aura surtout été de faire une belle pub à Beemotion. Mais c’était là le prix à payer pour s'offrir un cours sur le fonctionnement complexe des régies.
Avec Google et Free, la plateforme de vente en ligne a été mise en cause par le réalisateur français, accusée de complicité de piratage. Pas moins. Évoquant la présence de publicité pour Priceminister sur un site de streaming (Beemotion.fr), le père du Grand Bleu estime qu’« ils savent très bien ces gens-là, ils savent très bien qu'ils mettent de l'argent dans des choses qui ne sont pas légales ».
Réaction de Pierre Kosciusko Morizet
« À mon avis, Luc Besson a vu une pub Priceminister sur un site de téléchargement et donc il nous cite... Je suis flatté qu’il nous cite, et je trouve que Subway ou le Grand Bleu sont des films magnifiques... Je regrette cependant qu’il prenne un tel exemple cela sans se poser la question de ce qui se passe derrière » nous confie Pierre Kosciusko Morizet avant de rappeler quelques principes de base au réalisateur :
« Un : PriceMinister – et je suis très à l’aise quand je dis cela – est l’acteur français qui lutte le plus contre la contrefaçon sur internet depuis de nombreuses années. Deux : il n’est pas sans savoir, car c’est un homme intelligent, que sur internet, on ne maitrise pas sur quel site on fait de la pub. Et s’il croit qu’on maitrise, c’est qu’il n’a rien compris. Trois : moi, je pourrais aussi lui dire que parfois ses films, quand ils passent à la télévision, ils sont diffusés sur des postes dont les possesseurs n’ont pas payé la redevance, et lui dire qu’il est responsable ! »
« On ne fait pas un euro sur le piratage »
Le cocréateur de la plateforme en ligne poursuit dans un long exposé : « L’économie numérique, c’est quelque chose qui est puissant, se diffuse très vite et dont on ne peut maitriser là où va toute l’information. Nous ne pouvons pas savoir où les sites décident d’afficher nos publicités et lui, où les gens décident de regarder ses films. Cela ne sert à rien de lancer des condamnations incantatoires sans réfléchir vraiment à ce qui se passe derrière. Ce n’est pas sérieux et cela dit, cela ne lui ressemble pas. C’est quelqu’un d’intelligent, il va sûrement assez vite réagir qu’il a dit quelque chose de pas très censé. Ce n'est pas très grave : les gens qui comprennent Internet savent que son point n’est pas valable…
Ce que je trouve juste un peu dommage c’est qu’il aurait pu au contraire souligner que Priceminister est un site qui lutte très fortement contre la contrefaçon [cf notre actualité] depuis de nombreuses années en y mettant de nombreux moyens. De deux, il pourrait aussi noter que dans la mesure où on vend des DVD physiques et des CD on a vraiment tout sauf intérêt à ce que le piratage se développe ! On ne fait pas un euro sur le piratage - et heureusement, car c’est illégal - en revanche on fait de l’argent sur des CD et des DVD. D’ailleurs, on vend beaucoup de films neufs de Luc Besson ou d’Europacorp sur lesquels il touche des droits. On est ravi de faire ce chiffre d’affaires là, et on n’aimerait pas que tous les films passent en piratage puisqu’on ne ferait plus de chiffre d’affaires sur les DVD ! » explique encore Pierre Kosciusko Morizet. Si Besson « a toute ma sympathie », il « est vraiment à côté de la plaque » regrette PKM.
Ultime confidence du dirigeant de Priceminister : « il faut faire tout ce qu’on peut pour faire cesser le piratage. Je ne sais pas si la loi qui est en train d’être votée est la bonne, j’ai des réserves dessus, en revanche, je suis très opposé au piratage ».
Le dédale des régies de publicités
Selon les premières constatations, des publicités Beemotion.fr (cité par Besson) font appel à la régie pub Allotraffic, elle-même l'affiliée d'une plateforme… d'affiliation. C'est par ce biais indirect qu'Allotraffic a choisi d'afficher les publicités PriceMinister pour arroser ses sites partenaires...
L’un des effets contreproductifs dans cette mise en cause aura surtout été de faire une belle pub à Beemotion. Mais c’était là le prix à payer pour s'offrir un cours sur le fonctionnement complexe des régies.