Nec va mal. Très mal. À l'instar de ses compatriotes Sony et Panasonic, la société japonaise Nec vient d'annoncer devoir licencier massivement, du fait de la crise actuelle et de son dernier résultat financier (2,46 milliards d'euros de pertes). Alors que les deux premiers nommés ont dévoilé 16 000 et 15 000 licenciements respectivement, Nec a pour sa part hissé la barre encore plus haut, avec 20 000 départs prévus.
Nec Europe se concentre sur les serveurs
Le marché européen, à la concurrence particulièrement rude et dominé par Acer, Hewlett-Packard, Dell, ASUS et Toshiba, va ainsi perdre le fabricant japonais. Nec, uniquement présent dans le marché professionnel depuis la vente de sa filiale grand public Packard Bell en 2006 (depuis revendue à Acer), concevait notamment ses ordinateurs dans une usine basée à Angers. Cette dernière doit officiellement cesser ses activités ordinateurs de bureau et portables en 2010.
« Unique en Europe, le site industriel et technologique d’Angers (49 – France) regroupe les activités de design, d’assemblage, de commercialisation, de support et d’intégration de systèmes » présente le site officiel de Nec. « Il permet de concevoir des solutions sur mesure clés en main pour les entreprises et les administrations. »
Alors que 334 employés d'Angers devront plier bagage – 28 resteront afin de s'occuper des serveurs – Nec n'a semble-t-il pas encore mis à jour son site, puisque l'on peut encore lire : « Nous sommes à la recherche d'individualités ambitieuses, dynamiques et créatives, en vue d’accompagner notre développement. »
Trop de pertes en Europe
Selon Gaétano La Rosa, directeur exécutif de Nec Computers, interrogé par Ouest France, Nec Europe devrait perdre lors de son année fiscale 23 millions d'euros, soit sur les trois dernières années 78 millions d'euros. « On a essayé de céder des activités de Nec computer sans succès. Face à l’incapacité de remonter ces handicaps, il a été décidé d’arrêter la vente de PC et de se concentrer sur les serveurs » a-t-il tenté d'expliquer.
Fabriquant environ 360 000 et 400 000 ordinateurs de bureau et portables par an (soit 13 % de la production mondiale de Nec), et 18 000 serveurs par an, l'usine d'Angers ne sera pas la seule victime de Nec dans l'Hexagone. Puteaux, le siège social de Nec, sera aussi touché. 53 personnes seront licenciées précisément. Enfin, une trentaine d'autres employés seront remerciés dans le reste de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique).
Nec et Packard Bell, main dans la main
Employant près de 505 personnes en Europe, il ne devrait finalement rester que 90 employés, afin de s'occuper du suivi de ses produits et de la fabrication des produits à haute valeur ajoutée (dont les serveurs donc).
Aujourd'hui même se tiendra une réunion de crise à Angers. On y retrouvera le maire, le préfet, et des représentants de la région et du conseil général. Olivier Moreau (CGC) : « On s'attendait à quelque chose de lourd, mais pas à ce point-là. La direction va vouloir aller vite. Je m'attends aux premiers départs dès juillet 2009. »
Pour la ville d'Angers, cette annonce de Nec est d'autant plus difficile à encaisser que l'usine de Packard Bell, détenue par Acer, a annoncé en juillet dernier qu'elle supprimera la moitié de ses employés, soit 140 sur 300. Un second plan social a cependant été dévoilé le mois dernier pour cette usine, alors que le premier n'est toujours pas effectif. Finalement, seules 60 personnes sur 300 resteront, soit 20 % de l'effectif total. Il y a quelques années, ils étaient... 1600.
Nec Europe se concentre sur les serveurs

« Unique en Europe, le site industriel et technologique d’Angers (49 – France) regroupe les activités de design, d’assemblage, de commercialisation, de support et d’intégration de systèmes » présente le site officiel de Nec. « Il permet de concevoir des solutions sur mesure clés en main pour les entreprises et les administrations. »
Alors que 334 employés d'Angers devront plier bagage – 28 resteront afin de s'occuper des serveurs – Nec n'a semble-t-il pas encore mis à jour son site, puisque l'on peut encore lire : « Nous sommes à la recherche d'individualités ambitieuses, dynamiques et créatives, en vue d’accompagner notre développement. »
Trop de pertes en Europe
Selon Gaétano La Rosa, directeur exécutif de Nec Computers, interrogé par Ouest France, Nec Europe devrait perdre lors de son année fiscale 23 millions d'euros, soit sur les trois dernières années 78 millions d'euros. « On a essayé de céder des activités de Nec computer sans succès. Face à l’incapacité de remonter ces handicaps, il a été décidé d’arrêter la vente de PC et de se concentrer sur les serveurs » a-t-il tenté d'expliquer.
Fabriquant environ 360 000 et 400 000 ordinateurs de bureau et portables par an (soit 13 % de la production mondiale de Nec), et 18 000 serveurs par an, l'usine d'Angers ne sera pas la seule victime de Nec dans l'Hexagone. Puteaux, le siège social de Nec, sera aussi touché. 53 personnes seront licenciées précisément. Enfin, une trentaine d'autres employés seront remerciés dans le reste de la région EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique).
Nec et Packard Bell, main dans la main
Employant près de 505 personnes en Europe, il ne devrait finalement rester que 90 employés, afin de s'occuper du suivi de ses produits et de la fabrication des produits à haute valeur ajoutée (dont les serveurs donc).
Aujourd'hui même se tiendra une réunion de crise à Angers. On y retrouvera le maire, le préfet, et des représentants de la région et du conseil général. Olivier Moreau (CGC) : « On s'attendait à quelque chose de lourd, mais pas à ce point-là. La direction va vouloir aller vite. Je m'attends aux premiers départs dès juillet 2009. »
Pour la ville d'Angers, cette annonce de Nec est d'autant plus difficile à encaisser que l'usine de Packard Bell, détenue par Acer, a annoncé en juillet dernier qu'elle supprimera la moitié de ses employés, soit 140 sur 300. Un second plan social a cependant été dévoilé le mois dernier pour cette usine, alors que le premier n'est toujours pas effectif. Finalement, seules 60 personnes sur 300 resteront, soit 20 % de l'effectif total. Il y a quelques années, ils étaient... 1600.