John Aprigliano est un abonné Comcast, un parmi tant d’autres puisqu’il s’agit du premier câblo-opérateur américain. Il raconte sur son blog son aventure épique avec son fournisseur.
L’intéressé a reçu un mail de Comcast dans lequel le FAI lui indique avoir reçu une plainte des ayants droit pour son téléchargement le 11 décembre dernier, d'une version « cam » de « Cadillac Records » sur les réseaux Bittorrent (Cadillacs.Records.CAM.XViD-CAMERA.torrent).
En substance, la lettre indique que l’adresse IP associée à son abonnement a été repérée en plein échange illicite et qu’une procédure était lancée sur fond de vigoureux DMCA (Digital Millennium Copyright Act). On lui rappelle le comportement exemplaire dont doivent faire preuve les abonnés, et les conditions contractuelles malmenées… Bref : l’artillerie lourde, qui sera la première étape de la riposte graduée puisqu'on lui fait comprendre aussi qu'il risque une suspension d'abonnement.
Problème : John Aprigliano n’a jamais entendu parler de ce film. S’en est suivi alors un long échange avec les services techniques de Comcast au terme duquel John a simplement demandé l’adresse mac du modem à partir duquel le piratage apparent avait été réalisé. Problème : la référence donnée par l’un des techniciens ne correspond pas avec son adresse MAC.
Aprigliano: « Attendez ! Ce n’est pas mon actuelle adresse Mac ! J’ai ce modem câble et l’adresse IP depuis la fin octobre » [soit deux mois avant les traces laissées sur réseaux P2P]
Technicien : « Une adresse IP, ca change… »
Apriglioano : « Les adresses Mac non !» (voir toutefois cette page)
Technicien : « Yeah, hMmmMM… c’est vrai. Svp, restez en ligne… »
Un modem passé de mode...
Après une heure d’attente, 4 techniciens contactés, beaucoup de salive dépensée, il aura finalement fait comprendre aux intéressés que son ancien modem était maintenant utilisé par quelqu’un d’autre. La responsabilité de l’échange illicite est donc plutôt à rechercher du côté de l’actuel détenteur de ce matériel, mais pas chez lui… Un joli méli-mélo dans les fiches de Comcast aura ainsi montré qu’il est difficile pour un tuyau de s’improviser auxiliaire d’une justice privée. On se demande d'ailleurs bien comment John Aprigliano aurait pu se défendre s’il avait été totalement novice en la matière...
Cet épisode tombe au même moment où selon des rumeurs apparues aux États-Unis et rapportées par Cnet, AT&T et Comcast devraient s’allier avec la RIAA afin de mettre en place un système de riposte graduée.
Une riposte aveuglée ?
En France, la riposte graduée que veut instituer le gouvernement visera les titulaires d’abonnement. Si une adresse IP attachée à un abonnement Internet est repérée sur les réseaux P2P en phase d’échange illicite, un email sera adressé au titulaire de la ligne. En cas de double récidive, l’abonné recevra une lettre recommandée l’enjoignant de sécuriser son abonnement. A défaut, il sera coupé d’internet entre un mois et un an.
L’intéressé a reçu un mail de Comcast dans lequel le FAI lui indique avoir reçu une plainte des ayants droit pour son téléchargement le 11 décembre dernier, d'une version « cam » de « Cadillac Records » sur les réseaux Bittorrent (Cadillacs.Records.CAM.XViD-CAMERA.torrent).
En substance, la lettre indique que l’adresse IP associée à son abonnement a été repérée en plein échange illicite et qu’une procédure était lancée sur fond de vigoureux DMCA (Digital Millennium Copyright Act). On lui rappelle le comportement exemplaire dont doivent faire preuve les abonnés, et les conditions contractuelles malmenées… Bref : l’artillerie lourde, qui sera la première étape de la riposte graduée puisqu'on lui fait comprendre aussi qu'il risque une suspension d'abonnement.
Problème : John Aprigliano n’a jamais entendu parler de ce film. S’en est suivi alors un long échange avec les services techniques de Comcast au terme duquel John a simplement demandé l’adresse mac du modem à partir duquel le piratage apparent avait été réalisé. Problème : la référence donnée par l’un des techniciens ne correspond pas avec son adresse MAC.
Aprigliano: « Attendez ! Ce n’est pas mon actuelle adresse Mac ! J’ai ce modem câble et l’adresse IP depuis la fin octobre » [soit deux mois avant les traces laissées sur réseaux P2P]
Technicien : « Une adresse IP, ca change… »
Apriglioano : « Les adresses Mac non !» (voir toutefois cette page)
Technicien : « Yeah, hMmmMM… c’est vrai. Svp, restez en ligne… »
Un modem passé de mode...
Après une heure d’attente, 4 techniciens contactés, beaucoup de salive dépensée, il aura finalement fait comprendre aux intéressés que son ancien modem était maintenant utilisé par quelqu’un d’autre. La responsabilité de l’échange illicite est donc plutôt à rechercher du côté de l’actuel détenteur de ce matériel, mais pas chez lui… Un joli méli-mélo dans les fiches de Comcast aura ainsi montré qu’il est difficile pour un tuyau de s’improviser auxiliaire d’une justice privée. On se demande d'ailleurs bien comment John Aprigliano aurait pu se défendre s’il avait été totalement novice en la matière...
Cet épisode tombe au même moment où selon des rumeurs apparues aux États-Unis et rapportées par Cnet, AT&T et Comcast devraient s’allier avec la RIAA afin de mettre en place un système de riposte graduée.
Une riposte aveuglée ?
En France, la riposte graduée que veut instituer le gouvernement visera les titulaires d’abonnement. Si une adresse IP attachée à un abonnement Internet est repérée sur les réseaux P2P en phase d’échange illicite, un email sera adressé au titulaire de la ligne. En cas de double récidive, l’abonné recevra une lettre recommandée l’enjoignant de sécuriser son abonnement. A défaut, il sera coupé d’internet entre un mois et un an.