
Publicités ciblées, connaissance approfondie des habitudes de consommation de ses visiteurs, ce flot d’informations (adresse IP, logs de connexion, etc.) est de toute première importance. Mais évidemment, de l’autre côté de la balance, la protection de la vie privée, le droit à l’oubli viennent jouer les trouble-fêtes…
L’AFP indique ce matin que Redmond était prêt à ramener la durée de rétention de ces traces de 18 à 6 mois. Toutefois, Microsoft conditionne son amnésie à la généralisation de la pratique chez ses concurrents : « Nous pourrions aller jusque six mois, mais quand les autres le feront aussi et s'ils rendent anonymes » ces informations, a expliqué John Vassallo, conseil de Microsoft pour les affaires européennes. Un effort que devra fournir Yahoo (13 mois) ou Google (9 mois).
Vis-à-vis des moteurs de recherche, le Groupe de l’Article 29, qui réunit toutes les CNIL européennes, avait estimé dans un avis consultatif que les délais de conservation « devraient être réduits au minimum et être proportionnels à chaque finalité invoquée par les fournisseurs de moteurs de recherche ».
Pour le groupe, cette durée de conservation ne devrait pas dépasser les six mois. « La législation nationale peut cependant exiger que les données à caractère personnel soient effacées plus tôt. [Et] si les fournisseurs de moteurs de recherche conservent ces données plus de six mois, ils doivent démontrer de manière détaillée que cela est strictement nécessaire au service ».