
Pascal Nègre a souligné aussi que des mesures similaires étaient en train d’être adoptées dans plusieurs pays. Ont été citées la Nouvelle-Zélande et l’Autriche, pays où « on ne passe même pas devant le juge »
Une remarque qui est destinée à appuyer le caractère protecteur du système français. Notons toutefois que si des magistrats composent l’autorité au cœur de l’Hadopi, cette autorité n’est pas une juridiction. Pascal Nègre précise que dans les contrats d’abonnement en Nouvelle-Zélande, des clauses vont préciser « que l’internaute ne peut pas pirater et si tout à coup on le repère une ou deux fois, c’est le FAI qui va couper l’accès. Si on regarde bien il y a [en France] un vrai équilibre ». Autre attente : « Avec cette loi j’espère qu’on va entrer dans une période apaisée ».
La suspension de l'abonnement : la suspension d'un confort
Pour Pascal Nègre, la suspension d’abonnement, ce n’est pas comme la suspension du permis. « On ne vous empêche pas de conduire, on vous met votre voiture à la fourrière. C’est un confort. Vous n’aurez pas le confort d’accéder à internet pendant quelque mois depuis chez vous ». Un confort que les parents devront gérer au mieux : « Avec l’arrivée d’un premier mail, puis d’une lettre recommandée, si les parents ne sont pas capables d’avoir une explication sérieuse avec les enfants, c’est un problème. »
La mort des MTP généralisées
Les DRM : « J’ai eu des discussions avec un certain nombre de dirigeants d’Apple, ils m’ont dit : « On n’a jamais reçu un email sur les problèmes de DRM ». Quand un système fonctionne c'est-à-dire dans lequel vous avez une plateforme qui tient la route, une interface qui tient la route, et l’appareil qui lit la DRM, normalement il n’y a pas de problème. La problématique est plus la DRM Windows, car elle ne peut être lue qu’à partir du moment où vous avez payé votre Windows ».
Pascal Nègre a promis que dès le lendemain du vote de la loi, tout le catalogue Universal sera sans mesures techniques de protection du moins pour la vente à la carte. Pour la vente avec abonnement, « c’est très compliqué de monter ces abonnements sans DRM. C’est une vraie problématique du modèle économique ». Les utilisateurs Linux devront donc attendre.
Deezer, les prévisions et le problème du gratuit
À propos de Deezer, si « une partie de la création peut être financée par la pub, je ne pense pas que le gâteau publicitaire soit assez important pour financer l’ensemble de la création, musique et cinéma ».
Prévisions : « À 4 ou 5 ans, la moitié de notre chiffre d'affaires sera digital, la moitié sera physique ».
Le mythe du gratuit : « Quand on vous dit que quelque chose est gratuit, en général il y a escroquerie. Car soit il y en a un qui paye les frais de ce gratuit ou c’est du faux gratuit ».