
L’April estime le « plan timoré, édulcoré des propositions qu'il avait initialement faites en faveur du Logiciel Libre ». Elle a en mémoire deux propositions clés aujourd’hui évincées : l'« objectif de 20% des marchés publics « logiciel » en open source », et le fait de « considérer l'aide au logiciel libre comme du mécénat ». Des chapitres absents du document en notre possession, du moins dans sa version du 7 octobre.
Pour autant, rappelle l’association, « le développement relatif aux avantages du logiciel libre a fait place à un constat sur l'incapacité de la France et de l'Europe à se positionner sur le marché du logiciel. L'April rappelle qu'une étude commandée par la Commission européenne et parue en 2006] montre que la moitié des développeurs de logiciels libres sont européens, et majoritairement Français et Allemands. Le marché du Logiciel Libre en France a d'ailleurs connu une croissance de plus de 60% en 2007, et la France est en tête des pays utilisateurs de logiciels libres. »
Tangui Morlier, administrateur de l'April n’y va pas par quatre chemins : « à la lecture de son rapport, on a tout simplement l'impression qu'il a effacé le Logiciel Libre du paysage français de l'économie numérique. » Une situation d’autant plus exacerbée que le plan Besson semble faire l’apologie des DRM.