
Tous les navigateurs, à l’exception d’Internet Explorer (bien que cela commence à changer), ont misé sur le respect des standards et des recommandations du W3C. Plus récemment, c’est le terrain des performances pures qui a servi aux affrontements, et plus particulièrement les performances JavaScript. Microsoft travaille sur sa machine virtuelle, mais Firefox 3.1 arrivera également avec un nouveau moteur, baptisé TraceMonkey, tandis que Chrome dispose déjà d’une préversion de sa machine V8 et que Safari 4 proposera SquirrelFish Extreme.
Nous avons décidé de passer tous ces navigateurs à travers deux suites de tests DOM/JavaScript : SunSpider, créé par les développeurs du moteur de rendu Webkit, et Dromaeo, créé par ceux de Mozilla. Nous avons pris, quand cela était possible, les dernières versions de chaque navigateur pour tester leurs performances via les nouvelles machines virtuelles JavaScript ajoutées :
- Firefox 3.1 pre-bêta, disponible dans le répertoire des dernières versions de TraceMonkey
- La dernière version d’Opera 9.60, que l’on télécharger depuis cette page
- Internet Explorer 8 bêta 2
- Chrome 0.2.152.1
- Safari 3.1.2 équipé de la dernière version de Webkit (r36712)
Voici les résultats obtenus avec SunSpider :
- Firefox 3.1 avec TraceMonkey : 2144 ms
- Firefox 3.1 sans TraceMonkey : 3470 ms
- Opera 9.60 : 5876 ms
- Internet Explorer 8 : 9013 ms
- Chrome : 2117 ms
- Safari avec Webkit r36712 : 1817 ms
La suite Dromaeo nous a causé malheureusement plus de problèmes. Nos versions de Firefox et Safari avec Webkit r36712 ont refusé systématiquement de mener le test jusqu'au bout, à cause de plantages répétés. Sous Internet Explorer 8 bêta 2, pas de plantage, mais un blocage à environ un tiers du test (DOM Query), qui ne pouvait pas se finir. De fait, les résultats donnés pour Firefox et Safari ne prennent pas en compte respectivement TraceMonkey et SquirrelFish :
- Firefox 3.1 sans TraceMonkey : 6740 ms
- Opera 9.60 : 9786 ms
- Chrome : 5891 ms
- Safari 3.1.2 : 6990 ms
Que peut-on déduire de tout ceci ? En premier lieu, que pratiquement tous les éditeurs sont décidés à accélérer l’exécution du JavaScript. Les conséquences seront multiples, car les sites exploitant cette technologie, et plus globalement tous ceux que l’on peut qualifier de « Web 2.0 », sont de plus en plus nombreux. On citera MySpace, Facebook, Netvibes ou encore les webmails tels que Gmail.
Pour autant, même si les opérations réalisées sur ces sites se réalisent plus rapidement, voire beaucoup plus rapidement, elles ne sont pas représentatives de l’intérêt général que peut représenter un navigateur proprement dit. Par exemple, même si Chrome et le futur Safari 4 promettent de très belles performances, il faudra encore lutter contre un Firefox peut-être légèrement moins rapide, mais accompagné de centaines d’extensions.
Quoi qu’il en soit, les futures versions des navigateurs promettent toutes un affichage plus rapide des pages Web, et l’utilisateur final ne peut que s’en réjouir.