
La lutte engagée par le gouvernement iraquien contre Al-Qaïda révèle là un talon d'Achille grave pour le cyberterrorisme mondial. « Nous pourrions avoir les plus puissantes ressources antipiratage au monde que nous demeurerions impuissantes, puisque nous n'avons pas d'ordinateurs », explique Ali Hussein, un des 12 membres de l'équipe de lutte.
À l'époque de Saddam Hussein, l'accès à Internet était largement réprimé, et si le ministère de l'Intérieur n'avait pas d'ordinateurs reliés à la Toile en 2003, il en compte aujourd'hui près de 5000. Sauf que ces machines ne sont pas protégées.
En mai dernier, une attaque bénigne a manqué d'infecter tout le réseau : un pop-up s'est ouvert proposant une mise à jour, qui était pilotée par un pirate. L'accès aurait alors été ouvert à toutes les informations sensibles, emails, adresses du ministère, etc. Une véritable catastrophe potentielle, mais l'employé n'a pas cliqué.
Le plus prolifique des pirates du pays se fait appeler Iraqi Diver, et compte à ce jour plus de 1500 sites défacés ou piratés. Bien que rien ne montre qu'il cherche autre chose que la notoriété, son action ne fait que démontrer la fragilité des services.