Dans une interview accordée au magazine papier Capital, Xavier Niel remonte au front contre le projet Hadopi, dit encore Création et Internet. Si les positions du personnage ne sont pas partagées par les défenseurs de la riposte graduée, rue de Valois en tête, le discours a le mérite d’être sur un mode direct : « Nous avons d'abord envie de nous battre contre la loi Hadopi, qui crée une Haute Autorité de lutte contre le piratage sur Internet. Un organisme destiné à donner des coups de bâton sur les doigts des Français », explique le fondateur de Free. « Économiquement, cela n'a aucun impact sur nous, mais certaines de ses dispositions nous paraissent liberticides. Car ce qui se dessine, en dépit de l'opposition de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, du Conseil d'État et du parlement européen, c'est bel et bien le flicage systématique de nos abonnés ».
Deuxième grogne en un mois
Ce n’est pas la première fois que la grogne s’élève du côté du FAI. L’AFA, l’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet (AFA) et Free avaient, d’une même voix, fustigé le dispositif préparé par le gouvernement : des engagements au point mort sur le volet sur les offres légales, un des édifices de la mission Olivennes ; en outre, le projet Albanel « permet d’imposer aux fournisseurs d’accès Internet la mise en œuvre de mesures de filtrage portant sur les contenus, mais aussi sur le réseau (restriction d’accès), alors même que les accords de l’Élysée prévoient que soient menées d’ici fin 2009 des expérimentations de filtrage ».
Dans cette lettre commune, Free et l’AFA expliquaient alors que « le projet de loi reste muet quant à la prise en charge financière des frais supportés par les opérateurs. (…) En multipliant les charges, les pouvoirs publics prennent le risque d’affaiblir la capacité des acteurs de ce secteur à investir dans des projets d’équipements numériques essentiels qui rendront la France innovante et compétitive. Ils prennent aussi la responsabilité de favoriser dans le même temps l’augmentation des prix. » Preuve que la loi préparée par Albanel est loin d’être neutre économiquement pour les intermédiaires techniques.
La taxe sur les chaînes publiques : une prime au mauvais
Interrogé sur la taxe sur le dos des opérateurs pour financer la suppression de la pub, taxe décidée par Nicolas Sarkozy, Xavier Niel est pour le moins amer : « Il n'y a rien de plus injuste. C'est une prime au mauvais. En France, on ponctionne les secteurs qui marchent au profit de ceux qui peinent. C'est bizarre, venant d'un libéral comme notre président. On n'a pas eu le courage d'augmenter la redevance, mais ce sont bien les consommateurs qui paieront, avec l'illusion que ce n'est pas l'État qui ponctionne ».
Deuxième grogne en un mois
Ce n’est pas la première fois que la grogne s’élève du côté du FAI. L’AFA, l’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet (AFA) et Free avaient, d’une même voix, fustigé le dispositif préparé par le gouvernement : des engagements au point mort sur le volet sur les offres légales, un des édifices de la mission Olivennes ; en outre, le projet Albanel « permet d’imposer aux fournisseurs d’accès Internet la mise en œuvre de mesures de filtrage portant sur les contenus, mais aussi sur le réseau (restriction d’accès), alors même que les accords de l’Élysée prévoient que soient menées d’ici fin 2009 des expérimentations de filtrage ».
Dans cette lettre commune, Free et l’AFA expliquaient alors que « le projet de loi reste muet quant à la prise en charge financière des frais supportés par les opérateurs. (…) En multipliant les charges, les pouvoirs publics prennent le risque d’affaiblir la capacité des acteurs de ce secteur à investir dans des projets d’équipements numériques essentiels qui rendront la France innovante et compétitive. Ils prennent aussi la responsabilité de favoriser dans le même temps l’augmentation des prix. » Preuve que la loi préparée par Albanel est loin d’être neutre économiquement pour les intermédiaires techniques.
La taxe sur les chaînes publiques : une prime au mauvais
Interrogé sur la taxe sur le dos des opérateurs pour financer la suppression de la pub, taxe décidée par Nicolas Sarkozy, Xavier Niel est pour le moins amer : « Il n'y a rien de plus injuste. C'est une prime au mauvais. En France, on ponctionne les secteurs qui marchent au profit de ceux qui peinent. C'est bizarre, venant d'un libéral comme notre président. On n'a pas eu le courage d'augmenter la redevance, mais ce sont bien les consommateurs qui paieront, avec l'illusion que ce n'est pas l'État qui ponctionne ».