
Avec une certaine conviction, Soloway expliqua lors du procès qu’il avait entrepris ces campagnes simplement pour l’argent qu’elles rapportent, se payer des vêtements coûteux, un luxueux appartement… Selon la presse américaine, quand la police a débarqué chez lui, elle trouva 24 paires de lunettes (pour un montant de 3 724 dollars) et 27 paires de chaussures (7412 dollars). Il a encore été reconnu coupable d’avoir modifié les en-têtes des emails envoyés, méthode simple pour déjouer les filtres antispam. Selon les documents cités devant le tribunal, il aurait envoyé près de 90 millions d'emails en trois petits mois, via deux serveurs.
Son palmarès est assez riche puisqu’il fut déjà condamné en 2005, suite à une plainte de Microsoft, pour 7 millions de dollars, auxquels s’ajoutent 10 autres millions en faveur d’un FAI de l’Oklahoma. S’il a poursuivi depuis ses activités polluantes sur les réseaux, expliquera-t-il au juge, c’était simplement pour maintenir son (haut) niveau de vie qu’il craignait alors de perdre. Dans son périple, Soloway avait fondé SPAMIS (Strategic Partnership Against Microsoft Illegal Spam), une société chargée de faire croire, par mitraillage d'emails, que Microsoft est un spammeur...