
Dans ce climat tendu, la Commissaire européenne à la concurrence Neelie Kroes a largement enfoncé le clou sur le chapitre des standards. Personnage déjà très impliqué dans le combat qu’a mené l’Europe contre Microsoft, avec à la clé deux amendes records de 497 et 899 millions d’euros, Neelie Kroes a clairement insisté sur l’importance de se tourner vers des standards ouverts. Le point essentiel est, selon la Commissaire, de ne pas se laisser enfermer dans des technologies contrôlées par une seule entreprise.
Elle ne remet pas en cause les standards de facto, mais il existe une différence dans ce domaine, que la Commissaire verbalise précisément : « Des standards peuvent également apparaître, de facto, des marchés : un système d’exploitation particulier ou un format de document. Ces standards peuvent être une bonne chose s’ils émergent de préférences exprimées par les consommateurs. Mais ils peuvent être également problématiques, ne possédant pas de garanties de divulgation que les organismes de standardisation demandent habituellement. »
Neelie Kroes s’est par ailleurs montrée inquiète des influences extérieures sur les processus de standardisation. Elle fait bien entendu référence à l’enquête lancée par la Commission européenne sur les dessous de la standardisation d’Open XML. La Commissaire met ainsi en avant le danger de voir disparaître les mérites technologiques en faveur d’éléments perturbateurs tels que les pressions commerciales.