L'Office Open XML, le format de Microsoft visant à concurrencer le format ouvert OpenDocument, l'ODF, fait décidément couler beaucoup d'encre, notamment depuis qu'il a été approuvé par l'Organisation internationale de normalisation (ISO). Cette validation de la part de l'ISO a cependant créé de nombreux remous parmi certains de ses membres, au nombre de 157 à l'heure actuelle.
L'Afrique du Sud, le Brésil, l'Inde et le Venezuela ont ainsi officialisé sur le site de l'ISO leur désaccord avec le vote de l'Organisation non gouvernementale. Contestant depuis quelques semaines la validité du vote de l'Open XML (voir actualités relatives), ces pays ont passé la vitesse supérieure en faisant appel de ce vote, procédure autorisée au sein de l'ISO.
« Conformément aux règles de ISO/IEC régissant le travail de leur comité technique mixte ISO/IEC JTC 1, Information technology, les appels sont actuellement examinés par le Secrétaire général de l'ISO et de l'IEC, qui, dans un délai de 30 jours (à la fin du mois de juin), et quelle que soit la suite des consultations qu'ils jugent appropriées, sont tenus de soumettre les appels, avec leurs commentaires, au conseil d'administration technique de l'ISO et au conseil d'administration de standardisation de l'IEC. »
Et ensuite, à quoi doit-on s'attendre ? Selon l'ISO, les deux conseils d'administration décideront si les appels doivent être traités ultérieurement ou non, et, s'ils sont en faveur de la procédure demandée par ces quatre pays, les présidents des deux conseils d'administration établiront un comité de conciliation, qui aura pour but de résoudre les appels en question.
Toujours d'après l'ISO, le processus pourrait prendre plusieurs mois. Or « selon les règles de l'ISO et de l'IEC, un document faisant l'objet d'un appel ne peut être publié sous forme de norme ISO/IEC alors que l'appel est en cours ». En somme, l'Open XML ne sera pas un standard tant que cette affaire ne sera pas close.