
Ces décisions prises depuis son accession au pouvoir en février dernier, mettent progressivement fin aux limitations qui frappaient les habitants et les biens de consommation. La semaine dernière, des milliers de personnes se sont fendues de l'achat d'un téléphone portable ou d'un lecteur de DVD.
Ainsi, autour du centre commercial Carlos III, à La Havane, une foule s'était massée, même si la plupart de ces personnes n'étaient présentes que pour regarder. Internet reste limité à des points stratégiques : entreprises, universités, écoles... Le gouvernement précise d'ailleurs qu'il lui est impossible de se raccorder au gigantesque réseau sous-marin de fibre optique, du fait de l'embargo américain. Toutes les connexions se font aujourd'hui via le satellite, limité en bande passante et extrêmement coûteux.
L'allié de Cuba, le Venezuela, très critique à l'égard des États-Unis, est actuellement en train de mettre en place un câble qui transitera également par les Caraïbes. Mais on ignore si les autorités cubaines accepteront que les habitants aient librement accès au web.
Pour nombre de Cubains, ces machines restent de toute façon encore inaccessibles, même si certains reçoivent des compléments de salaire de la part de parents vivant à l'étranger.