
« En attendant, cependant, les textes doivent être appliqués, et ne pas être détournés » tambourine le parlementaire, alors plusieurs décisions contradictoires sont aujourd'hui à déplorer. Dans une interview au quotidien gratuit 20minutes, il estime en outre que cette nouvelle LCEN sera plus restrictive que le texte initial. « Le législateur va devoir poser un certain nombre de questions à ces sites sur les problèmes de contenus illégaux, de la contrefaçon ou des droits d’auteurs. Maintenant que l’essor est là, il faut réguler. La LCEN de 2004 était une loi pour le web 1.0, il faut maintenant une loi pour le web 2.0. L’évolution de la loi est préférable à l’anarchie jurisprudentielle. C’est ce que nous demandons dans notre rapport ».
Reste que ce rapport intervient alors même qu’un double jugement du tribunal de grande instance a tapé du poing sur la table pour calmer les ardeurs de certains juges peu en phase avec l’esprit et la lettre de la LCEN. Même si le jugement en question contient des « originalités » (notamment la définition de l’éditeur, inventée de toutes pièces), cette réforme à venir est-elle bien nécessaire ? Ne risque-t-elle pas de casser l’équilibre dessiné par la décision du tribunal de grande instance ?