
Parmi ces dangers, une grande boîte est ouverte : sont cités les rencontres avec des délinquants sexuels, les contenus liés à la pornographie, aux propos racistes ou aux scènes violentes. S’y ajoutent le téléchargement illégal, la diffamation ou les atteintes au droit à l’image, bref un flot de données à ne pas mettre entre toutes les mains.
Des logiciels de filtrage peu efficaces, des parents dépassés
Pour le parlementaire, les logiciels de filtrage sont trop peu utilisés et parfois d’une efficacité toute relative. « Les parents ont bien entendu un rôle de surveillance à jouer en la matière. Cependant, on peut observer bien souvent, que ceux-ci ne parviennent pas à remplir la mission de surveillance qui leur incombe ». Le député des Vosges nous indique ainsi qu’il est difficile d’exercer un contrôle permanent sur un jeune et surtout, « les parents maîtrisent bien moins l’outil Internet que leurs enfants », surtout dans les régions rurales où les nouvelles technologies ont pris plus de temps à s’implanter.
Le précédent du B2i
Le député propose ainsi « au sein des établissements scolaires de l’enseignement secondaire (et notamment au collège), une initiation pédagogique et juridique sur les dangers liés à l’utilisation d’Internet », et dont les modalités seront fixées par décret. « Une formation sérieuse dans les établissements permettrait de contrer ce genre de dérives » nous explique-t-il.
On notera que le B2i (brevet informatique et internet), organisé dans les collèges prévoit déjà d’inculquer aux collégiens certains des éléments visés par cette proposition, mais à un niveau bien moindre. L’élève doit ainsi savoir « adopter une attitude citoyenne face aux informations véhiculées par les outils informatiques » et notamment « reconnaître et respecter la propriété intellectuelle ». Le gouvernement avait par ailleurs organisé plusieurs campagnes en CM1 et CM2 dans le passé.