
« Le gouvernement français a demandé au P.D.G. de la FNAC, une société du groupe Pinault Printemps Redoute, qui vend des CD et DVD, de proposer des mesures destinées à réprimer les échanges P2P. En acceptant cette mission, le P.D.G. de la FNAC (Denis Olivennes) a pris parti contre les libertés des internautes » nous indique-t-on. La philosophie du mouvement reste de marbre : « la défense des libertés fondamentales avec des méthodes efficaces et offensives ».
Lutte contre les mesures de filtrage
« La France est sur le point d'imposer un filtrage de l'internet à la demande des majors de la musique et du cinéma » constatent-ils, marquant leur opposition au filtrage de l’internet, « que ce soit à la demande des majors ou à la demande du commissaire européen Frattini ». Le vice-président de la Commission européenne avait occasionné voilà peu une levée de bouclier et de multiples contestations sur les dangers éthiques de sa proposition. Il évoquait ainsi sa « ferme intention d’entreprendre une étude avec le secteur privé [...] sur les moyens technologiques d’empêcher des gens d’utiliser et de chercher des mots dangereux comme bombe, tuer, génocide, ou terrorisme ».
Une riposte non graduée
Les fondateurs du PPF ont aujourd’hui la volonté de mettre en place une collaboration avec les autres partis pirates et donc une mobilisation internationale contre ces formes de mesures. L'appel est exposé sur leur site Parti-Pirate.fr, rouvert ce soir.
« Nous alertons l'ensemble des Partis Pirates à travers le monde sur les mesures que la France s'apprête à prendre, et qui pourraient être reprises dans d'autres pays européens:
- filtrage de l'internet
- création d'une autorité parallèle à la justice qui aurait le pouvoir de faire désabonner les internautes, et de sanctionner les FAI qui ne lui obéiraient pas
- création d'un fichier national des internautes désabonnés »
À quelques heures de la remise des conclusions Olivennes et de la présentation des engagements des acteurs (FAI, musique, cinéma), la première réaction à la saveur d’une riposte non graduée : « Nous appelons donc l'ensemble des internautes à boycotter les produits des majors, et de toute société qui porterait atteinte à nos libertés. »