
Sur le premier point, explique le sénateur, des files d’attente interminables ont conduit parfois au report de la fermeture des bureaux de vote afin de permettre à chacun souhaitant le faire de voter. Une nouvelle organisation pourrait cependant corriger tout cela (démultiplication des points de vote, etc.).
« Sur le second point, c'est-à-dire la sécurité des systèmes utilisés, rien ne permettra jamais de garantir que la sincérité du scrutin est préservée. Ni les pannes inhérentes à tout système informatique, ni le risque de malversation ne pourront jamais être ramenés à zéro » regrette-t-il, « c'est pourquoi, et bien qu'aucune fraude n'ait jamais été avérée en France, beaucoup de nos concitoyens nourrissent des soupçons et des craintes à l'encontre de ces machines ».
Cette masse de soupçons est bien trop lourde face aux économies de temps que doivent en théorie apporter ces machines à voter : « Le seul intérêt de ces machines à voter étant de permettre l'obtention des résultats d'une élection, une ou deux heures plus tôt qu'avec l'utilisation d'urnes transparentes et de bulletins papier, cela n'est rien au regard de la nécessaire confiance des électeurs dans le processus électoral et le résultat proclamé. ». La conclusion est naturelle pour P. Dallier : il faut adopter une proposition de loi afin d’interdire l'utilisation de machines à voter lors des élections.