L'Estonie confirme sa volonté d'utiliser le Web pour permettre à ses citoyens de voter. Après les élections locales de 2005, qui avaient célébré l'Estonie en tant que premier pays au monde à tester le vote par Internet, ce petit pays d'1,4 million d'habitants situé au nord-est de l'Europe, entouré de la Russie, de la Finlande et de la Lettonie, continue sur sa lancée cette semaine avec des élections bien plus importantes que les précédentes, les élections législatives.
Alors que la France s'équipe petit à petit de machines électroniques à voter en vue des prochaines élections présidentielles et législatives, certains Estoniens ont d'ores et déjà voté cette semaine, alors que la plupart d'entre eux devront glisser leur bulletin secret uniquement le dimanche 4 mars prochain.
Possibilité d'annuler son vote en ligne.
Si ce vote « en avance » - de lundi à mercredi dernier - est devenu possible, c'est grâce à Internet. 940.000 Estoniens avaient en effet la possibilité d'utiliser une carte d'identité, à introduire dans un lecteur de carte à puce branché sur leur PC, pour ainsi accéder à un site sécurisé où ils pouvaient voter en signant électroniquement.
Au cas où l'e-citoyen se serait trompé, ou s'il pense avoir été influencé par son entourage lors du vote (faute de véritable isoloir), il lui est possible de voter à nouveau dimanche 4 mars prochain, en annulant son vote en ligne et en revenant au fameux bulletin secret.
Encore peu d'e-citoyens en Estonie.
Les autorités tablent sur quelques dizaines de milliers de votes par Internet au maximum cette semaine ; le vote électronique a ses avantages (réduction de l'abstention, coût, simplicité...) mais aussi son lot de critiques, notamment au sujet de la sécurité.
La CNIL avait d'ailleurs dressé un état des lieux du vote électronique, notamment par Internet, en mai dernier, en prenant notamment en exemple la Suisse et l'Estonie.