Le Forum des droits sur l’internet avait mis sur pied en 2006, un Observatoire de la web campagne présidentielle. Sa mission ? Suivre les usages du web politique sur la période 2007-2008, une période charnière compte tenu du rendez-vous politique.
Premiers travaux ? Un sujet épineux, celui de la réservation et de l’utilisation abusives de noms de domaine, autour des dénominations utilisées par les candidats à l’élection présidentielle. Le phénomène, presque amusant au premier abord, se rencontre à chaque campagne.
Les registres de noms de domaine deviennent lieux de lutte des techno communicants en mal de reconnaissance sur le web, mais les motifs exacts sont parfois tout autres : pour le FDI, les motivations des dépositaires des noms de domaine sont multiples : polémique électorale, soutien et anticipation, expression personnelle, humour, recherche du profit.
Le phénomène de réservation des noms de domaine est connu depuis 2002 par les candidats, mais les pratiques actuelles n'ont guère changé.
« Le phénomène semble « ennuyeux » mais pas nécessairement stratégique » pourl les partis. Ce sont les combinaisons nom2007.extension, le .fr et le .eu qui ont eu les plus grands succès, du fait de l’ouverture au grand public en 2006 de la faculté de réservation.
La permanence du phénomène est consécutive à l’impossibilité matérielle de réserver toutes les variations autour d’un nom de candidat. Un constat d’autant plus problématique que la stratégie des candidats est de ne dévoiler leurs ambitions présidentielles qu’à un stade déterminé et avancé. Réserver Monnom2007.fr, 2 ans avant les échéances serait en outre quelque peu hasardeux.
A ce stade, la justice a jugé dans la décision francois-bayrou.fr, que l’utilisation, pour tirer profit par la revente, d’un nom de domaine reproduisant les prénoms et nom d’un homme politique était « constitutive d’un trouble manifeste et que Monsieur Bayrou avait droit au respect de sa personnalité. » Mais est-ce suffisant ?
Des pistes à suivre
Le FDI envisage plusieurs pistes pour régler ces questions : la création d’un sous domaine « .election.fr », à l’instar de .gouv.fr., qui serait géré par l’AFNIC et où seuls les candidats pourraient alors déposer leur nom ou slogan. Une déclaration commune de tous les partis politiques « visant à préserver la qualité du débat démocratique » pourrait fortifier le dispositif, avec des mécanismes de médiation en cas de conflit.

On pourrait encore réserver des noms aux candidats (nomdefamille-election2007.fr), mais cela pose toujours des problèmes en cas d’homonymie.
Enfin, un « portail de la vie politique en ligne » pourrait être créé afin de recenser tous les candidats déclarés, avec renvoi vers un site officiel. Séduisantes, toutes ces solutions ne règlent pas tous les cas et il y a fort à parier que les chirac.com, sarkozy.com, chirac2007.com, sarkozy2007.fr, sego2007.net, segoleneroyal2007.fr ne sont pas près de disparaître...
Premiers travaux ? Un sujet épineux, celui de la réservation et de l’utilisation abusives de noms de domaine, autour des dénominations utilisées par les candidats à l’élection présidentielle. Le phénomène, presque amusant au premier abord, se rencontre à chaque campagne.
Les registres de noms de domaine deviennent lieux de lutte des techno communicants en mal de reconnaissance sur le web, mais les motifs exacts sont parfois tout autres : pour le FDI, les motivations des dépositaires des noms de domaine sont multiples : polémique électorale, soutien et anticipation, expression personnelle, humour, recherche du profit.
Le phénomène de réservation des noms de domaine est connu depuis 2002 par les candidats, mais les pratiques actuelles n'ont guère changé.
« Le phénomène semble « ennuyeux » mais pas nécessairement stratégique » pourl les partis. Ce sont les combinaisons nom2007.extension, le .fr et le .eu qui ont eu les plus grands succès, du fait de l’ouverture au grand public en 2006 de la faculté de réservation.
La permanence du phénomène est consécutive à l’impossibilité matérielle de réserver toutes les variations autour d’un nom de candidat. Un constat d’autant plus problématique que la stratégie des candidats est de ne dévoiler leurs ambitions présidentielles qu’à un stade déterminé et avancé. Réserver Monnom2007.fr, 2 ans avant les échéances serait en outre quelque peu hasardeux.
A ce stade, la justice a jugé dans la décision francois-bayrou.fr, que l’utilisation, pour tirer profit par la revente, d’un nom de domaine reproduisant les prénoms et nom d’un homme politique était « constitutive d’un trouble manifeste et que Monsieur Bayrou avait droit au respect de sa personnalité. » Mais est-ce suffisant ?
Des pistes à suivre
Le FDI envisage plusieurs pistes pour régler ces questions : la création d’un sous domaine « .election.fr », à l’instar de .gouv.fr., qui serait géré par l’AFNIC et où seuls les candidats pourraient alors déposer leur nom ou slogan. Une déclaration commune de tous les partis politiques « visant à préserver la qualité du débat démocratique » pourrait fortifier le dispositif, avec des mécanismes de médiation en cas de conflit.

Enfin, un « portail de la vie politique en ligne » pourrait être créé afin de recenser tous les candidats déclarés, avec renvoi vers un site officiel. Séduisantes, toutes ces solutions ne règlent pas tous les cas et il y a fort à parier que les chirac.com, sarkozy.com, chirac2007.com, sarkozy2007.fr, sego2007.net, segoleneroyal2007.fr ne sont pas près de disparaître...