
Macridis est un ancien pirate déjà condamné pour plusieurs fraudes mineures, plus ou moins reconverti en tant que consultant en sécurité informatique. Il s'était introduit dans les réseaux téléphoniques de la Banque nationale du pays pour tenter d'y trouver des failles de sécurité, ce qu'il fit avec brio.
Fort de ses découvertes, il s'est présenté le 30 mai dernier à l'établissement bancaire en affirmant avoir les solutions pour combler les failles trouvées, et en demandant rétribution pour un service que la banque n'avait, certes, jamais demandé. Arrêté à son domicile, par la police, quelques jours après, il a très vite reconnu les intrusions que la banque lui reprochait.
Macridis fut donc jugé en se reconnaissant coupable des intrusions non autorisées dont la banque et le procureur l'accusaient. Le juge en charge de l'affaire n'a pas eu la même interprétation des faits que l'accusation. Il n'a pas jugé les intentions de Macridis comme illégales, comme le clamait l'accusé malgré tout.
Le tribunal a finalement décidé de relaxer l'accusé en s'expliquant clairement : la dernière condamnation de Macridis pour piratage date de 10 ans maintenant, et ce dernier n'a profité de son intrusion ni pour vendre les failles débusquées, ni pour les utiliser à son propre bénéfice. Il s'est ensuite présenté de bonne foi à la banque en tant que consultant indépendant. « Ses intentions sont, selon moi, honorables » conclut le juge.
Ce dernier a précisé qu'une condamnation aurait été disproportionnée dans ce cas d'espèce.