
FairUse4WM permet de « nettoyer » un morceau acheté sur une boutique en ligne de ses DRM. Il y a bien entendu plusieurs conditions :
- Le logiciel n’est compatible qu’avec les DRM Windows Media 10 et 11
- Les fichiers visés doivent avoir été légalement achetés au travers de boutiques en ligne
- Les fichiers de licences régissant les droits d’utilisation doivent être sur le disque dur

Ces mises à jour successives ont rendu Microsoft perplexe. La firme estime désormais qu’un tel rythme et une telle aisance à modifier le logiciel pour suivre les évolutions des protections indiquent nécessairement que l’auteur possède des données confidentielles. En d’autres termes, l’auteur de FairUse4WM possède un code jugé comme « propriété intellectuelle » par Microsoft. L’éditeur a donc décidé de porter plainte.
Avec l’approche du lancement du Zune, Microsoft essaye donc de passer à la vitesse supérieure pour se débarrasser de cet outil gênant qu’est FairUse4WM. Tant qu’une solution simple existe pour enlever les DRM des morceaux achetés sur les boutiques en ligne utilisant les technologies Microsoft, la firme ne peut pas rester crédible dans ce domaine. Le problème, c’est que l’identité de l’auteur de FairUse4WM n’est pas connue.
Un certain nombre de courriers a été envoyé aux sites qui hébergent l’application. La plainte va entraîner une enquête auprès des fournisseurs d’accès et des hébergeurs pour trouver la piste de l’auteur de FairUse4WM. L’approche de Microsoft est donc désormais double : technique, avec l’examen du logiciel pour en comprendre le fonctionnement, et légale, avec la plainte pour l’instant anonyme.
Le fond du problème n’est pas d’ailleurs que la technologie de DRM de Microsoft est déficiente, puisque la protection elle-même n’a pas été brisée (même cas pour Apple avec Fairplay). Le fait est cependant que ce jeu perpétuel du chat et de la souris montre clairement tout le problème des DRM : les contraintes qu’ils imposent sont devenues rapidement synonymes de carence libertaire, provoquant de fait l’apparition d’outils pour s’en débarrasser.
L’histoire de FairUse4WM n’est certainement pas terminée, et d’autres rebondissements sont à prévoir.