L’extension de noms de domaines .XXX sort à nouveau de sa léthargie grâce à deux sénateurs américains : Mark Pryor et Max Baucus. Ces deux parlementaires ont proposé une loi pour forcer les sites spécialisés dans le rose à se parquer derrière l’extension .XXX. Le Cyber Safety for Kids Act, la loi proposée, permettrait bien entendu d’identifier plus facilement les sites pornos et d’assurer un filtrage efficace basé sur la seule extension des noms de domaines. Seraient ainsi forcés de se placer sous le triple X toute forme de communication, d’images, d'articles obscènes incluant des actes sexuels réels ou simulés.
La Free Speech Coalition, une association de sites pour adultes, évoque là un risque de « ghettoïsation » et d’inconstitutionnalité, ajoutant, sans difficulté, qu’il sera quasi impossible de forcer les sites basés à l’étranger de bouger du .com vers ce .XXX.
La question des .XXX est un sujet hautement sensible aux Etats-Unis : l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), organisme normalement indépendant du gouvernement, avait d’abord donné son feu vert en juin dernier, pour sa création. On faisait valoir que lors de la saisie d’URL, des erreurs de frappe conduisent parfois les jeunes enfants sur des sites pour adultes. Avec cette extension, le risque devenait nul. Vinton Cerf, chairman de l’ICANN, avait depuis décidé d’enfermer ce projet dans les tiroirs de l’organisme américain. Il faut dire qu’entre-temps, l'administration Bush, très inspirée par des lobbys ultraconservateurs américains, avait finalement mis son veto de fait. Le Family Research Council, un des lobbys, craignait de voir avec le .XXX « submerger les maisons, bibliothèques et la société de la pornographie à travers les domaines XXX », bref un raz-de-marée du X dans un Internet déjà bien fourni.

La question des .XXX est un sujet hautement sensible aux Etats-Unis : l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), organisme normalement indépendant du gouvernement, avait d’abord donné son feu vert en juin dernier, pour sa création. On faisait valoir que lors de la saisie d’URL, des erreurs de frappe conduisent parfois les jeunes enfants sur des sites pour adultes. Avec cette extension, le risque devenait nul. Vinton Cerf, chairman de l’ICANN, avait depuis décidé d’enfermer ce projet dans les tiroirs de l’organisme américain. Il faut dire qu’entre-temps, l'administration Bush, très inspirée par des lobbys ultraconservateurs américains, avait finalement mis son veto de fait. Le Family Research Council, un des lobbys, craignait de voir avec le .XXX « submerger les maisons, bibliothèques et la société de la pornographie à travers les domaines XXX », bref un raz-de-marée du X dans un Internet déjà bien fourni.