Un programme à l'assaut du "grand parefeu chinois" !

Les chercheurs de l'Université de Toronto ont peut-être trouvé la parade ultime contre les pays qui filtrent et surveillent l'accès de leurs citoyens au Web, comme la Chine ou la Corée du Nord par exemple. L'idée est d'aider les activistes, muselés par leur gouvernement, à s'exprimer, s'informer et communiquer entre eux, au delà de toute restriction arbitraire.

Le projet est en phase finale de développement d'après les universitaires canadiens. Il consiste à trouver des volontaires dans les pays dont l'accès au Web n'est pas filtré, pour offrir leur ordinateur en guise de proxy, via une connexion cryptée directe avec l'utilisateur victime de la censure sur son réseau national.

Le responsable du projet, Nart Villeneuve, s'explique. « J'ai toujours été intéressé par l'idée d'utiliser les ordinateurs pour l'évolution sociale et politique. L'idée était de créer un programme destiné à des personnes peu compétentes en informatique, suffisamment facile et efficace. »

Le programme en question s'appelle Psiphon. Il est censé casser les barrières numériques sans l'aide de programme anti-filtre, qui peuvent être détectés et mener à l'arrestation de leur utilisateur. Psiphon ne laissera aucune trace suspecte sur le PC, il consiste simplement à établir une connexion avec un ordinateur dont l'accès au Web est libre de toute censure, pour communiquer via ce proxy improvisé.

Toutes les communications entre les deux ordinateurs connectés sont entièrement cryptées, et passent par le port 443, un port qui sert à l'échange d'informations financières capitales à travers le globe. Ainsi, il sera très difficile pour le pays filtrant de bloquer l'accès à ce port 443, sans mettre en dangers ses propres intérêts économiques. « A moins que le pays ne veuille bloquer tous ses échanges financiers, il ne sera pas en mesure de filtrer ces transmissions » explique Ronald Deibert, directeur du Citizen Lab de l'Université de Toronto.

Le volontaire offrant son PC en guise de proxy devra fournir un login et un mot de passe à l’utilisateur qui voudra en profiter. Cela limitera forcément l'accès, mais permettra aussi d'éviter les possibles utilisations frauduleuses du système. L'utilisateur et le volontaire se connaissent, et entrent dans une relation de confiance par connexion directe, remarque l'EFF (Electronic Frontier Foundation), une association californienne de défense des libertés informatiques.

Une initiative qui arrive à point, dans le débat actuel sur l'autocensure des différents moteurs de recherches occidentaux qui s'implantent sur le marché chinois.

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