Le recrutement sur l’Internet va-t-il être réglementé dans le sens d’une plus grande éthique ?
Plusieurs sites proposent ou souhaitent injecter ce type d’annonce sur Internet pour le marché français. Le principe est simplissime : celui qui demande le plus petit salaire est embauché aux dépens des travailleurs gourmands qui oseront réclamer quelques poussières d'euros de trop par heure travaillée. Du mieux disant, on glisse donc vers le moins-disant, forçant tous ceux qui cherchent du travail à s'étriper pour tirer le tarif horaire vers le bas. Cette forme d’enchères assimile donc la force de travail à un vulgaire timbre de collection ou un jean rapiécé qu’on trouverait sur eBay ou Aucland.
Plusieurs cas sont à pointer du doigt. En tête, l’allemand JobDumping créé par Fabian Löw, âgé de 31 ans qui, main sur le coeur, voit dans sa création une « oeuvre de quasi-salut public. Tout est bon pour lutter contre le chômage. Mille trois cents personnes ont déjà trouvé un travail grâce à nous. Ce n'est pas si mal. » En France, signalons JobDealer.net, dont l’annonce avait été faite par un communiqué titrant « La chasse est ouverte » (voir notre actualité). On note encore l’existence de Jobdiscount.net, « prochainement en ligne pour lutter contre le chômage. »
Même si les syndicats ont émis de grosses critiques (même le Medef), la seule contrainte en France est de respecter le minimum salarial horaire. Hormis cela, le statut de ces sites semble pour l’heure autorisé. Toutefois, Nathalie Kosciusko-Morizet, députée de l’Essonne, vient de déposer une loi, ce 23 janvier, à l’Assemblée nationale. L’objet est simple : il s’agit d’interdire tout bonnement ces méthodes de prospections, sur le net comme dans le réel. Son article L. 141-18 du Code du Travail, qu’elle vient de proposer au vote, pose que « la conclusion d’un contrat de travail à l’issue d’enchères inversées portant sur le montant du salaire [est] interdite. » Nul doute que les sociétés lancées sur ce créneau juteux suivront ces débats avec la même intensité qu’un demandeur d’emploi face aux dernières secondes d’une enchère inversée.

Plusieurs sites proposent ou souhaitent injecter ce type d’annonce sur Internet pour le marché français. Le principe est simplissime : celui qui demande le plus petit salaire est embauché aux dépens des travailleurs gourmands qui oseront réclamer quelques poussières d'euros de trop par heure travaillée. Du mieux disant, on glisse donc vers le moins-disant, forçant tous ceux qui cherchent du travail à s'étriper pour tirer le tarif horaire vers le bas. Cette forme d’enchères assimile donc la force de travail à un vulgaire timbre de collection ou un jean rapiécé qu’on trouverait sur eBay ou Aucland.
Plusieurs cas sont à pointer du doigt. En tête, l’allemand JobDumping créé par Fabian Löw, âgé de 31 ans qui, main sur le coeur, voit dans sa création une « oeuvre de quasi-salut public. Tout est bon pour lutter contre le chômage. Mille trois cents personnes ont déjà trouvé un travail grâce à nous. Ce n'est pas si mal. » En France, signalons JobDealer.net, dont l’annonce avait été faite par un communiqué titrant « La chasse est ouverte » (voir notre actualité). On note encore l’existence de Jobdiscount.net, « prochainement en ligne pour lutter contre le chômage. »
Même si les syndicats ont émis de grosses critiques (même le Medef), la seule contrainte en France est de respecter le minimum salarial horaire. Hormis cela, le statut de ces sites semble pour l’heure autorisé. Toutefois, Nathalie Kosciusko-Morizet, députée de l’Essonne, vient de déposer une loi, ce 23 janvier, à l’Assemblée nationale. L’objet est simple : il s’agit d’interdire tout bonnement ces méthodes de prospections, sur le net comme dans le réel. Son article L. 141-18 du Code du Travail, qu’elle vient de proposer au vote, pose que « la conclusion d’un contrat de travail à l’issue d’enchères inversées portant sur le montant du salaire [est] interdite. » Nul doute que les sociétés lancées sur ce créneau juteux suivront ces débats avec la même intensité qu’un demandeur d’emploi face aux dernières secondes d’une enchère inversée.
