Nouvel épisode pour l’un des noms de domaine le plus sollicité de l’histoire du Web : Sex.com a en effet été vendu la bagatelle de 14 millions de dollars par Gary Kremen à la Escomm LLC, basée à Boston. Ce changement de propriétaire, révélé par le site spécialisé xBiz.com, est confirmé par la base Whois du nom, mise à jour cette semaine.
L'affaire de Sex.com remonte à quelques années lorsque Gary Kremen, dépositaire initial, s'aperçut qu'il venait de se faire voler en 1994 ces trois lettres à l’avenir très fructueux. Le dépôt avait eu lieu devant Network Solution Inc. (devenue propriété de Verisign).
Le "vol" ne fut possible qu'avec une bourde de Verisign : faisant confiance à une lettre maquillée envoyée par un escroc, Stephen Michael Cohen, elle redistribua le nom de domaine à celui-ci sans trop se soucier de son acte. Dans la lettre, M.Cohen indique que la société de Gary Kremen, la propriétaire du nom, avait décidé de licencier ce dernier et d’abandonner « sex.com ». NSI retire le nom de domaine à Gary Kremen et le transfère à Stephen Cohen sans les vérifications de rigueur.

Le "vol" ne fut possible qu'avec une bourde de Verisign : faisant confiance à une lettre maquillée envoyée par un escroc, Stephen Michael Cohen, elle redistribua le nom de domaine à celui-ci sans trop se soucier de son acte. Dans la lettre, M.Cohen indique que la société de Gary Kremen, la propriétaire du nom, avait décidé de licencier ce dernier et d’abandonner « sex.com ». NSI retire le nom de domaine à Gary Kremen et le transfère à Stephen Cohen sans les vérifications de rigueur.
Il faudra cinq années à Gary pour récupérer ces trois lettres en justice. En 2001, l’escroc est condamné à 65 millions de dollars en dommages-intérêts. M.Cohen prendra cependant la poudre d’escampette, en prenant encore soin de virer 25 millions de dollars sur un compte à l’étranger. Il fut arrêté en novembre 2005 au Mexique et depuis extradé aux Etats-Unis. On estime qu’avec les intérêts, la somme due dépasse les 80 millions de dollars.
On notera qu’avec la récente ouverture du .Eu, l’intérêt pour le secteur rose ne s’est pas dégonflé : au niveau des demandes d’enregistrement les plus sollicitées, le domaine sex.eu avait reçu dans les premières heures 213 demandes d’enregistrement, laissant loin derrière les autres domaines (hotel.eu, travel.eu, job.eu, etc.)