Ce que contient l'assignation ARCOM pour bloquer cinq des principaux sites pornos

Ce que contient l’assignation ARCOM pour bloquer cinq des principaux sites pornos

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Marc Rees

Publié dans

Droit

14/03/2022 10 minutes
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Ce que contient l'assignation ARCOM pour bloquer cinq des principaux sites pornos

L’ARCOM a assigné les principaux fournisseurs d’accès afin de bloquer en France l’accès à cinq sites pornographiques : Pornhub, Xnxx, Xvidéos, Tukif et xHamster. Next INpact a pu consulter l’assignation. Nous détaillons le document. L’audience est fixée au 24 mai prochain. 

La procédure a été officialisée le 8 mars par Roch-Olivier Maistre, président de l’ARCOM, auprès de quelques journalistes, en pleine Journée des droits des Femmes. En réalité, le document avait déjà été adressé quelques jours plus tôt aux fournisseurs d’accès.

Tous les principaux FAI français sont visés, à savoir Orange, Orange Caraïbe, Free, Free Mobile, Bouygues Télécom, Colt Technologies Services, SFR, SFR Fibre SAS, la Société réunionnaise du radiotéléphone et également Outremer Télécom.

Ces intermédiaires ont en effet rendez-vous au tribunal judiciaire de Paris le 24 mai prochain, pour une audience devant la présidence de la juridiction.

Dans le document qui leur a été adressé, et que nous avons pu consulter, le président de l’ARCOM (ex-CSA depuis le 1er janvier 2022) réclame le blocage de cinq adresses, non sans revenir sur les fondements légaux, l’historique de ses nouveaux pouvoirs et son champ d’application.

L’article 23 de la loi du 30 juillet 2020 contre les violences conjugales lui ouvre en effet la possibilité de mettre en demeure les sites X qui se contentent encore d’une simple déclaration d’âge sur leur page d’accueil. .

Ces « disclaimers » ont été démagnétisés par la même loi, en ce sens que les déclarations de majorité ne permettent plus de s’opposer à l’interdiction de rendre accessibles aux mineurs des contenus pornographiques. Une accessibilité sanctionnée par le Code pénal, à l'article 227-24. 

De la plainte des associations... à l’assignation

La procédure est née suite à une saisine déposée par trois associations en novembre 2020, l’Observatoire de la Parentalité et de l’Éducation Numérique (OPEN), épaulée par le Conseil Français des Associations pour les Droits de l’Enfant (COFRADE, qui compte OPEN dans ses rangs) et l’Union nationale des associations familiales (UNAF).
Toutes les trois invitaient le CSA à mettre en demeure plusieurs portails pornographiques concernés « de se mettre en conformité avec le droit français ». Next INpact avait révélé cette lettre.

Les 12 et 22 janvier 2021, le CSA procédait à plusieurs vérifications, suivies par des constats d’huissier réalisés le 12 février. Le 1er mars, la même autorité invitait PornHub, Tukif, XHmaster, Xnxx et Xvideos à adresser de premières observations. En retour, « certaines sociétés éditrices ont indiqué travailler à la mise en place de systèmes de vérification », rapporte l’assignation. Cependant, de nouveaux constats réalisés fin septembre et début octobre révèlent que ces sites restaient toujours accessibles « sur simple déclaration de majorité ».

Le 13 décembre 2021, le président de l’autorité a donc mis en demeure les cinq sites « de prendre dans un délai de quinze jours, toute mesure de nature à empêcher l’accès par des mineurs au contenu incriminé conformément aux dispositions du Code pénal », tout en les invitant à adresser de nouvelles remarques, détaille encore l’assignation.

Selon l’assignation, l’économie générale des observations adressées par les éditeurs « consiste à prétendre qu’elles seraient placées dans une situation d’insécurité juridique liée à l’absence de "lignes directrices" éditées par l’ARCOM concernant les modalités techniques satisfaisantes de restriction d’accès à un public mineur ».

Ces observations n’ont pas ému l’autorité. Et pour cause, si un décret l’a invitée à rédiger des lignes directrices relatives à « la fiabilité des procédés techniques permettant de s'assurer que les utilisateurs souhaitant accéder à un contenu pornographique d'un [site] sont majeurs », ces lignes ne sont pas obligatoires, et ne conditionnent pas la mise en œuvre de ces procédures.

Le 10 février 2022, nouveaux constats d’huissier où l’ARCOM relève que les sites n’ont « pris aucune mesure de nature à empêcher l’accès des mineurs au contenus pornographiques disponibles », malgré la mise en demeure.

Pas de définition légale de la pornographie 

Avant de réclamer le blocage de ces sites, l’assignation tente de définir ce qu’est un contenu pornographique. En l’absence de précision légale, elle se contente de rappeler des éléments inscrits à l’article R.211-12 du code du cinéma et de l’image animée.

Un article qui, détaille l’ARCOM, « définit comme pornographique l’œuvre ou le document comportant des scènes de sexe de nature, en particulier par leur accumulation, à troubler gravement la sensibilité des mineurs ». En outre, le Conseil d’État a déjà précisé que le champ du porno dans l’article 227-24 du Code pénal était plus vaste que celui du code du cinéma et de l’image animée.

Et l’autorité de s’en sortir avec une pirouette : « Il suffit de se reporter aux constats d’huissiers pour constater que les sites Pornhub, Tukif, xHamster Xnxx et Xvidéos diffusent un message à caractère pornographique ».

Seuls les FAI ont été assignés, non les éditeurs

Le 24 mai prochain à 9h30, le président du tribunal n’entendra que les arguments des FAI, non ceux des éditeurs. Ceux-là auraient pu trouver une fenêtre pour rappeler, d’un l’absence de définition légale de la pornographique outre et que contrôler l’âge d’un internaute n’est pas bien simple, déjà parce que la CNIL veille au strict respect du RGPD même en la matière interdisant plusieurs pistes comme le scan de la pièce d’identité.

Pour justifier l’assignation des seuls FAI, le président de l’ARCOM s’arme des travaux parlementaires, en particulier l’amendement de la sénatrice Marie Mercier (LR). Au nom de la commission des lois, c’est cette rustine législative qui avait introduit cette procédure de blocage, avec avis favorable du gouvernement, qui voyait là la concrétisation des vœux élyséens contre le porno en ligne.

Selon la sénatrice LR, « en principe, l’article 227-24 du Code pénal permet de sanctionner les sites qui diffusent des images pornographies susceptibles d’être vues par un mineur. La peine encourue est de trois ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Mais en pratique, cet article n’est pas appliqué dans l’univers numérique, la justice ne parvenant pas à atteindre les éditeurs de ces sites, souvent basés dans des paradis fiscaux qui ne coopèrent pas avec la France ».

Son amendement a ainsi voulu « instituer une nouvelle procédure destinée à obliger les éditeurs de ces sites pornographiques à mettre en place un contrôle de l’âge de leurs clients : d’abord, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) leur adresserait une injonction de se mettre en conformité avec la loi, puis il pourrait saisir le président du tribunal judiciaire de Paris afin qu’il ordonne aux opérateurs de rendre impossible l’accès à ces sites, qui ne pourraient donc plus être consultés depuis la France ».

Autrement dit, en déduit l’ARCOM, « le législateur a prévu une procédure par laquelle les éditeurs de contenu pornographique n’ont pas à être directement mis en cause devant les juridictions, en raison de leur localisation géographique souvent située dans des pays hors de l’Union européenne et ne coopérant pas avec la France ». Conclusion : l’assignation est « adressée aux fournisseurs d’accès afin qu’ils bloquent l’accès aux sites litigieux, assurant ainsi une efficacité réelle du dispositif ».

Les sites pornographiques seront donc invités à rester sur le banc de touche pour regarder un juge décider de leur sort, dans un débat entre ARCOM et FAI. 

La situation tranche avec la décision rendue le 8 octobre dernier sur le fondement d’un autre texte, lorsque le juge des référés du tribunal judiciaire de Paris avait cette fois rejeté la demande d’e-Enfance et la Voix de l’enfant, visant le blocage de fr.pornhub.com, mrsexe.com, iciporno.com, tukif.com, xnxx.com, fr.xhamster.com, xvideos.com, youporn.com et fr.redtube.com.

Le juge avait cette fois dénoncé l’implication des seuls FAI, alors que c’est avant tout ces éditeurs qui auraient dû être mis en cause afin de présenter leurs observations et proposer des solutions alternatives, arbitrées par le juge. 

fr.pornhub.com mais pas pornhub.com

Dans l’actuelle procédure, fondée sur l’article 23 de la loi contre les violences conjugales, l’ARCOM réclame au final le blocage, notamment DNS, des adresses suivantes :

  • Fr.pornhub.com
  • Tukif.com
  • Fr.xhamster.com
  • Xnxx.com
  • Xvideos.com

Ainsi, dans deux cas, seules les versions françaises sont prises pour cibles, néanmoins la loi contre les violences conjugales prévoit que le président de l’ARCOM « peut saisir, sur requête, le président du tribunal judiciaire de Paris aux mêmes fins lorsque le service de communication au public en ligne est rendu accessible à partir d'une autre adresse ».

Ce blocage sans limites temporelles devrait intervenir rapidement, dans les 5 jours. Et l’ARCOM d’exiger la prise en charge des coûts par les seuls FAI.

Et la loi sur le contrôle parental ?

L’assignation, une première dans l’histoire de l’ARCOM, intègre les constats réalisés par un huissier depuis un PC portable sous Windows 10 Famille.

Au fil de dizaines de pages, plusieurs captures d’écrans de vidéo porno issues de chacun des sites, montrent des sites accessibles à tous, même aux mineurs.

En théorie, ces sites ne seront plus accessibles une fois la loi Studer sur le contrôle parental appliquée, du moins depuis les écrans où des parents auront décidé d’activer ce verrou lors du premier démarrage des écrans connectés.

La loi contre les violences conjugales ne tient cependant pas compte des mesures effectivement mises en œuvre côté utilisateurs, puisqu’elle permet le blocage dès lors qu'un contenu est « susceptible d'être vus ou perçus par un mineur », même si une majorité de foyers venait à activer le contrôle parental.

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

De la plainte des associations... à l’assignation

Pas de définition légale de la pornographie 

Seuls les FAI ont été assignés, non les éditeurs

fr.pornhub.com mais pas pornhub.com

Et la loi sur le contrôle parental ?

Commentaires (44)


Franchement, à part le contrôle parental, je ne vois pas comment on peut faire. Il existe des labels/bases de données pour ça. Comme par exemple RTA


Commencer par éduquer les parents ?


Bon, je ne sais pas quoi en penser. Bien pour les mineurs, mais ils vont vite trouver une parade.
Retour du téléchargement ou streaming.
Autres sites, sites miroirs, VPN ??



Ça va être un jeu sans fin mais celui qui cherche finira par trouver du contenu



Mais en pratique, cet article n’est pas appliqué dans l’univers numérique, la justice ne parvenant pas à atteindre les éditeurs de ces sites, souvent basés dans des paradis fiscaux qui ne coopèrent pas avec la France



Autrement dit, en déduit l’ARCOM, « le législateur a prévu une procédure par laquelle les éditeurs de contenu pornographique n’ont pas à être directement mis en cause devant les juridictions, en raison de leur localisation géographique souvent située dans des pays hors de l’Union européenne et ne coopérant pas avec la France ».




C’est beau le mensonge éhonté.



PornHub, est édité par le groupe MindGeek immatriculé au Luxembourg et ayant ses bureaux principalement au Canada, et la filiale de PornHub est basée à Chypre.



Tukif, bureaux basé au Portugal.



xhamster, édité par la société Hammy Media, Ltd est basé à Chypre.



Xnxx est édité par la société NKL Associates s.r.o basée à Pragues, en République Tchèque.



Xvideos est édité par la société WebGroup Czech Republic, a.s située elle aussi à Pragues.



Aux dernières nouvelles, Chypre, le Portugal, et la République Tchèque sont des Etats-membres de l’Union Européenne.



Une telle décision fondée sur des mensonges aussi grossiers me paraît légitimement contestable devant le Conseil d’Etat.


Petite question : c’est un blocage IP ou DNS ? Si un simple changement de DNS (ex. ceux de Google ou de Cloudflare) permets d’accéder de nouveau au site c’est un peu stupide quand même :p



Un article qui, détaille l’ARCOM, « définit comme pornographique l’œuvre ou le document comportant des scènes de sexe de nature, en particulier par leur accumulation, à troubler gravement la sensibilité des mineurs ».




Quid dans ce cas des scènes très crues que semble comporter la série HBO Euphoria qui cartonne actuellement ? Le diffuseur doit-il aussi vérifier l’identité de la personne qui visionne alors que c’est plutôt présenté comme une série pour adolescents ?



A ma connaissance il y avait la notion “d’érotique” qui donnait le -16 à la TV, mais j’ai quand même l’impression que plusieurs programmes ont désormais passé ces limites là en terme de réalisme sur les séquences, même si l’acte est simulé. Surtout que le “soft porn” est devenu pratiquement un style à part entière de l’industrie depuis la saga 50 shades.



Enfin bon, on est plus à une incohérence près sur le sujet. On fait plaisir à une association sans chercher le cœur du problème.



SebGF a dit:


Xnxx est édité par la société NKL Associates s.r.o basée à Pragues, en République Tchèque.



Xvideos est édité par la société WebGroup Czech Republic, a.s située elle aussi à Pragues.




Pour avoir remarqué depuis longtemps que ces deux sites partagent en fait la même base de vidéos (sur Xnxx, tu as un watermark défilant qui mentionne Xvideos ; et aller sur ce dernier montre justement les mêmes vidéos que Xnxx, avec les mêmes titres), ça m’étonne pas que leurs deux sociétés (écrans ?) soient basées au même endroit.




SebGF a dit:


Aux dernières nouvelles, Chypre, le Portugal, et la République Tchèque sont des Etats-membres de l’Union Européenne.




Oh, et faire partie de l’UE ne veut rien dire : le Luxembourg, mais aussi l’Irlande, Malte et les Pays-Bas sont membres de l’UE, mais sont aussi des paradis fiscaux (n’en déplaise à un certain « Paul Bismuth » qui prétendait qu’il n’y avait pas de PF dans l’UE, pour justifier le fait que sa loi anti-PF excluait tous les États-membres de la liste…).




SebGF a dit:


Une telle décision fondée sur des mensonges aussi grossiers me paraît légitimement contestable devant le Conseil d’Etat.




On parle du même Conseil d’État qui valide la surveillance généralisée des communications électroniques, alors que la CJUE n’a de cesse de répéter qu’elle est illégale et doit être arrêtée sans délai ?




SomeDudeOnTheInternet a dit:


Petite question : c’est un blocage IP ou DNS ? Si un simple changement de DNS (ex. ceux de Google ou de Cloudflare) permets d’accéder de nouveau au site c’est un peu stupide quand même :p




Blocage DNS, toujours. Et quitte à choisir des DNS alternatifs, je préfère encore ceux de FDN (FAI associatif français qui n’est pas un GAFAM et ne revendra donc jamais les données récoltées à des agences de pub ou de renseignement). Mais le mieux reste encore de mettre en place son propre résolveur DNS local, qui récupère directement les IP correspondantes auprès des serveurs de la racine, sans autre intermédiaire (et il y a peu de risques que les serveurs de la racine subissent des censures étatiques).




MisterDams a dit:


Quid dans ce cas des scènes très crues que semble comporter la série HBO Euphoria qui cartonne actuellement ? Le diffuseur doit-il aussi vérifier l’identité de la personne qui visionne alors que c’est plutôt présenté comme une série pour adolescents ?




C’est surtout que : à partir de quel seuil ça se met à « troubler gravement la sensibilité des mineurs » ? Qu’est-ce qui, jusqu’à la veille de tes 18 ans, va te traumatiser sévère, mais plus du tout à partir du lendemain ? Tu la places où, la limite ?


Pour le dans vous pouvez aussi utiliser ma version ‘for children’ de OpenDns https://support.opendns.com/hc/en-us/articles/228007127-FamilyShield-Computer-Configuration-Instructions#:~:text=FamilyShield%20is%20a%20special%20service,Anonymizer%2C%20Sexuality%2C%20or%20Pornography.



En tout cas une fois de plus des associations ou gouvernements exigent des choses en rapport avec l’internet, mais sont bien incapables de fournir les outils.
L’ancienne Hadopi exigeait de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’accès Wi-Fi des clients des providers français, sans là encore donner les outils.



Il semble aussi que certains cherchent à imposer un contrôle parental activité d’office sur tous les pc vendu en France, ce qui fait craindre la possibilité de pouvoir acheter des machines sans OS



(quote:2061004:Trit’)
Oh, et faire partie de l’UE ne veut rien dire : le Luxembourg, mais aussi l’Irlande, Malte et les Pays-Bas sont membres de l’UE, mais sont aussi des paradis fiscaux (n’en déplaise à un certain « Paul Bismuth » qui prétendait qu’il n’y avait pas de PF dans l’UE, pour justifier le fait que sa loi anti-PF excluait tous les États-membres de la liste…).




Relis l’argument que je citais qui généralisait un mensonge. Il était exprimé que en raison de leur localisation géographique souvent située dans des pays hors de l’Union européenne et ne coopérant pas avec la France. Quand la totalité des sites incriminés est gérée par des entreprises dans l’UE, on ne peut décemment pas dire qu’elles sont souvent située dans des pays hors de l’Union Européenne. Y’a 100% d’erreur dans le cas présent.




On parle du même Conseil d’État qui valide la surveillance généralisée des communications électroniques, alors que la CJUE n’a de cesse de répéter qu’elle est illégale et doit être arrêtée sans délai ?




Ce n’est pas une raison pour ne rien faire. Dans tous les cas le porno étant un tabou social, je ne me fais pas d’illusions.



(reply:2060993:skankhunt42 )




Je parlais pour bloquer l’accès par des moyens techniques. Pas pour éviter l’utilisation par des moyens d’éducation ;)



bansan a dit:


Je parlais pour bloquer l’accès par des moyens techniques. Pas pour éviter l’utilisation par des moyens d’éducation ;)




Il y à AUCUN moyen technique pour empêcher un gamins de regarder du porno, AUCUN. Si tu bloque le flux internet avec une solution PARFAITE il restera toujours la méthode à l’ancienne et si tu veut parer ça tu devra utiliser du dpi et scanner chaque fichier sur la machine. Et même cette solution n’est pas PARFAITE et la meilleur preuve est youtube.



(reply:2061015:skankhunt42 )




Tu le ligotes au fond d’une cave. Problème résolu.


Et le jour de ses 18 ans tu le relâches et :perv: wouah laaa! :perv:



artigbzh a dit:


En tout cas une fois de plus des associations ou gouvernements exigent des choses en rapport avec l’internet, mais sont bien incapables de fournir les outils. L’ancienne Hadopi exigeait de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’accès Wi-Fi des clients des providers français, sans là encore donner les outils.




Parce qu’ils sont bien conscients de ne pas être des techniciens (en tout cas, en informatique), donc ils ne peuvent pas dire exactement comment faire, seulement indiquer ce qu’ils veulent comme résultat.
L’ennui, c’est que les techniciens, eux, ne sont pas des spécialistes de la loi et, s’ils ont sûrement quelques idées pour mettre la volonté des législateurs en œuvre, ne peuvent pas faire des choses qui iraient eu-delà de ce que les lois permettent, voire qui iraient à leur encontre (typiquement le cas de la vérification de l’identité, interdite par le RGPD qui limite les marges de manœuvre).



Donc, on se retrouve dans ce cercle vicieux :
Législateurs : trouvez un moyen de bloquer l’accès au porno aux mineurs !
Techniciens : heu… Ouais, mais comment qu’on doit faire, alors ?
L : j’en sais rien et je m’en fiche. Débrouillez-vous, mais trouvez-en un !
T : oui, mais non, ça marche pas comme ça ! Si vous nous dites pas exactement ce que vous voulez et comment vous voulez qu’on le fasse, on peut rien faire !
L : je veux pas le savoir ! Chacun son métier ! Débrouillez-vous, mais trouvez-en un !
T : …
L : bon, ben, puisque c’est comme ça et que vous voulez pas coopérer, on va saisir la justice et faire bloquer les sites par les FAI (enfin, ceux dont on connaît l’existence).


et la méthode rt et sputnik ça irait pas plus vite ? on appellerai cela de la propagande sexuel et voilaa !



(reply:2060993:skankhunt42 )




Il n’y a pas réellement de rapport avec l’éducation ici, ces sites ne respectent pas la loi tout simplement et sont donc sanctionnés en conséquences (tout comme moi si j’ouvre un business illicite).



Si vous êtes contre cette sentence, il faut militer pour que la loi change et que le porno soit open à tous :)


Les sites respectaient la loi avant que LREM ne vienne ajouter son amendement écrit avec les pieds.



Pour rappel, c’est ce passage là :




Les infractions prévues au présent article sont constituées y compris si l’accès d’un mineur aux messages mentionnés au premier alinéa résulte d’une simple déclaration de celui-ci indiquant qu’il est âgé d’au moins dix-huit ans.




Depuis cela, à peu près tous les sites web qui ont le malheur de diffuser du contenu tombant dans son escarcelle (qui ne concerne pas que le porno, je précise, cf l’Article 227-24 du code pénal) sont dans l’illégalité.



Les moteurs de recherche et réseaux sociaux sont inclus dedans. Tu peux obtenir du contenu pornographique depuis Google Image (une simple désactivation du filtre adulte suffit), Bing Image (cliquer sur “oui je suis majeur” quand on veut désactiver le filtre), Twitter (cliquer sur “afficher le contenu sensible” sans aucun contrôle), Wikipedia, et autres sites sans jamais avoir à prouver ta majorité.



Perso je ne milite pas pour que le porno soit accessible à tous. Je préférerais une sensibilisation neutre (donc sans clichés ni “on dit” comme on peut en lire dans les propos de l’Arcom) à ce contenu plutôt qu’à sa censure pure et franche jusqu’à la majorité légale. Au même titre que d’autres médias pouvant influencer les personnes (comme les journaux télévisés, le cinéma, les livres, etc), il est indispensable de savoir prendre du recul vis à vis de ce contenu.



Le problème étant qu’il s’agit d’un tabou social, comme tout ce qui a trait à la sexualité, donc on préfère laisser les adolescents livrés à eux-même. Pour une société qui prétend protéger ses enfants, perso j’appelle ça un échec total.


SebGF

Les sites respectaient la loi avant que LREM ne vienne ajouter son amendement écrit avec les pieds.



Pour rappel, c’est ce passage là :




Les infractions prévues au présent article sont constituées y compris si l’accès d’un mineur aux messages mentionnés au premier alinéa résulte d’une simple déclaration de celui-ci indiquant qu’il est âgé d’au moins dix-huit ans.




Depuis cela, à peu près tous les sites web qui ont le malheur de diffuser du contenu tombant dans son escarcelle (qui ne concerne pas que le porno, je précise, cf l’Article 227-24 du code pénal) sont dans l’illégalité.



Les moteurs de recherche et réseaux sociaux sont inclus dedans. Tu peux obtenir du contenu pornographique depuis Google Image (une simple désactivation du filtre adulte suffit), Bing Image (cliquer sur “oui je suis majeur” quand on veut désactiver le filtre), Twitter (cliquer sur “afficher le contenu sensible” sans aucun contrôle), Wikipedia, et autres sites sans jamais avoir à prouver ta majorité.



Perso je ne milite pas pour que le porno soit accessible à tous. Je préférerais une sensibilisation neutre (donc sans clichés ni “on dit” comme on peut en lire dans les propos de l’Arcom) à ce contenu plutôt qu’à sa censure pure et franche jusqu’à la majorité légale. Au même titre que d’autres médias pouvant influencer les personnes (comme les journaux télévisés, le cinéma, les livres, etc), il est indispensable de savoir prendre du recul vis à vis de ce contenu.



Le problème étant qu’il s’agit d’un tabou social, comme tout ce qui a trait à la sexualité, donc on préfère laisser les adolescents livrés à eux-même. Pour une société qui prétend protéger ses enfants, perso j’appelle ça un échec total.


Désolé mais faux : ces sites ne respectent pas la loi depuis le début d’internet en affichant juste une déclaration de majorité.



Le gouvernement n’a fait que faire un rappel à la loi qui est que le porno est interdit de diffusion aux mineurs.


zeldomar

Désolé mais faux : ces sites ne respectent pas la loi depuis le début d’internet en affichant juste une déclaration de majorité.



Le gouvernement n’a fait que faire un rappel à la loi qui est que le porno est interdit de diffusion aux mineurs.



Désolé mais faux : ces sites ne respectent pas la loi depuis le début d’internet en affichant juste une déclaration de majorité.




Hélas, c’est incorrect. L’article 227-24 du Code Pénal a été codifié par la loi N° 92-684 du 22 juillet 1992. Les origines d’Internet remontent aux années 1960-70, et si on s’arrête au Web seul (le protocole HTTP et le premier navigateur), il a été créé en 1990. La loi est donc postérieure (sans jeux de mots :D ) à Internet et au Web.



Initialement, elle indiquait ceci :




Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d’un tel message, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 500 000 F d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur.



Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables.




L’article 227-24 a été ensuite modifié en 2002 par l’ordonnance traduisant tous les montants des peines en euros.



C’est seulement à partir de la version de 2007 qu’elle ajoute la communication au public en ligne parmi les dispositions particulières des lois qui régissent le secteur en matière de personnes responsables.



La version revue en 2011 ajoute l’incitation à se livrer à des jeux dangereux les mettant physiquement en danger parmi les cas de messages interdits de diffusions aux mineurs.



Puis en 2014 il y eut l’incitation au terrorisme de rajouté.



C’est seulement en 2020 que la loi indique que l’accès d’un mineur aux messages mentionnés au premier alinéa résulte d’une simple déclaration de celui-ci indiquant qu’il est âgé d’au moins dix-huit ans. Et rajoute donc le passage que j’estime mal écrit car mettant en insécurité juridique d’autres acteurs que ceux spécialisés dans la diffusion de pornographie. Auparavant, un site qui affichait un bandeau demandant de confirmer sa majorité avant l’accès était visiblement légal vu qu’il ne semble pas y avoir eu de procédures auparavant. En tous cas, je n’en ai pas retrouvé après rapide recherche mais j’ai peut être mal cherché.



La version de 2021 actuellement en vigueur a rajouté la zoophilie parmi les messages interdits.




Le gouvernement n’a fait que faire un rappel à la loi qui est que le porno est interdit de diffusion aux mineurs.




Le Gouvernement n’a pas cette autorité. Cette action est aussi codifiée par la loi, c’est l’article 41-1 du Code de Procédure Pénale qui indique que le Procureur de la République peut le faire.



Dans le cas présent, on parle d’une assignation de l’ARCOM qui est une autorité administrative autonome, en vue d’un blocage administratif. Ce n’est donc pas un rappel à la loi mais bel et bien une sanction.


SebGF


Désolé mais faux : ces sites ne respectent pas la loi depuis le début d’internet en affichant juste une déclaration de majorité.




Hélas, c’est incorrect. L’article 227-24 du Code Pénal a été codifié par la loi N° 92-684 du 22 juillet 1992. Les origines d’Internet remontent aux années 1960-70, et si on s’arrête au Web seul (le protocole HTTP et le premier navigateur), il a été créé en 1990. La loi est donc postérieure (sans jeux de mots :D ) à Internet et au Web.



Initialement, elle indiquait ceci :




Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d’un tel message, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 500 000 F d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur.



Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables.




L’article 227-24 a été ensuite modifié en 2002 par l’ordonnance traduisant tous les montants des peines en euros.



C’est seulement à partir de la version de 2007 qu’elle ajoute la communication au public en ligne parmi les dispositions particulières des lois qui régissent le secteur en matière de personnes responsables.



La version revue en 2011 ajoute l’incitation à se livrer à des jeux dangereux les mettant physiquement en danger parmi les cas de messages interdits de diffusions aux mineurs.



Puis en 2014 il y eut l’incitation au terrorisme de rajouté.



C’est seulement en 2020 que la loi indique que l’accès d’un mineur aux messages mentionnés au premier alinéa résulte d’une simple déclaration de celui-ci indiquant qu’il est âgé d’au moins dix-huit ans. Et rajoute donc le passage que j’estime mal écrit car mettant en insécurité juridique d’autres acteurs que ceux spécialisés dans la diffusion de pornographie. Auparavant, un site qui affichait un bandeau demandant de confirmer sa majorité avant l’accès était visiblement légal vu qu’il ne semble pas y avoir eu de procédures auparavant. En tous cas, je n’en ai pas retrouvé après rapide recherche mais j’ai peut être mal cherché.



La version de 2021 actuellement en vigueur a rajouté la zoophilie parmi les messages interdits.




Le gouvernement n’a fait que faire un rappel à la loi qui est que le porno est interdit de diffusion aux mineurs.




Le Gouvernement n’a pas cette autorité. Cette action est aussi codifiée par la loi, c’est l’article 41-1 du Code de Procédure Pénale qui indique que le Procureur de la République peut le faire.



Dans le cas présent, on parle d’une assignation de l’ARCOM qui est une autorité administrative autonome, en vue d’un blocage administratif. Ce n’est donc pas un rappel à la loi mais bel et bien une sanction.


Merci, je ne connaissais pas tous ces détails juridiques.



Mais au final, tout le monde a toujours su que le porno était interdit aux mineurs, ce n’est pas parce que la loi ne précisait pas “service en ligne” que ces sites respectés la “lettre” de la loi. Ils ont juste profité d’une faille légale qui vient d’être fermé en 2020.



Donc à part à être pour la diffusion du porno aux mineurs, je ne vois pas comment on pourrait être contre la fermeture de cette faille.


zeldomar

Merci, je ne connaissais pas tous ces détails juridiques.



Mais au final, tout le monde a toujours su que le porno était interdit aux mineurs, ce n’est pas parce que la loi ne précisait pas “service en ligne” que ces sites respectés la “lettre” de la loi. Ils ont juste profité d’une faille légale qui vient d’être fermé en 2020.



Donc à part à être pour la diffusion du porno aux mineurs, je ne vois pas comment on pourrait être contre la fermeture de cette faille.


Moi je suis contre, sans être pour la diffusion du porno aux mineurs.



Par contre, je suis contre un accès non surveillé à internet par les mineurs…


zeldomar

Merci, je ne connaissais pas tous ces détails juridiques.



Mais au final, tout le monde a toujours su que le porno était interdit aux mineurs, ce n’est pas parce que la loi ne précisait pas “service en ligne” que ces sites respectés la “lettre” de la loi. Ils ont juste profité d’une faille légale qui vient d’être fermé en 2020.



Donc à part à être pour la diffusion du porno aux mineurs, je ne vois pas comment on pourrait être contre la fermeture de cette faille.


Je t’invite à relire ce que j’ai indiqué dans le commentaire #26 sur l’aspect sensibilisation. Pour moi c’est plus intelligent que de mal écrire une loi qui met en insécurité juridique, qui ne concerne pas que la pornographie (relis bien l’article 227-24), et entraîne des effets de bord à la proportionnalité douteuse (cf l’obligation d’installer des logiciels de contrôle parentaux dont la suppression est impossible sans supprimer tout l’OS, quelles sont les garanties en matière de vie privée ? la désactivation est-elle garantie ? Désolé, mais je n’y crois pas une seule seconde, trop de business possible quant à la revente des données).



Ce n’était pas une faille dans la loi, le principe était clair et sans ambiguïté (ce qui est normal, le Code Pénal s’appliquant strictement). Le législateur a simplement voulu endurcir la loi et ainsi créé par l’occasion des effets de bord contre des acteurs qui ne travaillent pas spécifiquement dans le secteur de la pornographie. Techniquement, Google Image, Bing ou Twitter enfreignent cette loi.



Et je rejoins également l’avis de Mihashi au dessus de moi, on peut être opposé à la diffusion du porno au mineur et opposé à cette décision.



L’éducation et la sensibilisation sont les meilleures choses qui puissent être faites pour savoir comment appréhender ce contenu avec le recul qui est nécessaire. Sinon tout ce que vous y gagnerez, c’est une génération de frustrés névrosés qui découvriront la vie à 18 ans et 1 jour après 17 ans et 11,9 mois de bulle sociale “protectrice”. Et il se passe quoi quand un humain moyen est mis face à une situation qu’il n’a jamais vécue ? C’est rarement le genre de situation dans laquelle le terme sapiens qui nomme notre espèce se retrouve.



L’autruche n’a jamais été une politique viable, et fermer les yeux n’a jamais éteint un incendie.


SebGF


Désolé mais faux : ces sites ne respectent pas la loi depuis le début d’internet en affichant juste une déclaration de majorité.




Hélas, c’est incorrect. L’article 227-24 du Code Pénal a été codifié par la loi N° 92-684 du 22 juillet 1992. Les origines d’Internet remontent aux années 1960-70, et si on s’arrête au Web seul (le protocole HTTP et le premier navigateur), il a été créé en 1990. La loi est donc postérieure (sans jeux de mots :D ) à Internet et au Web.



Initialement, elle indiquait ceci :




Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d’un tel message, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 500 000 F d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur.



Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables.




L’article 227-24 a été ensuite modifié en 2002 par l’ordonnance traduisant tous les montants des peines en euros.



C’est seulement à partir de la version de 2007 qu’elle ajoute la communication au public en ligne parmi les dispositions particulières des lois qui régissent le secteur en matière de personnes responsables.



La version revue en 2011 ajoute l’incitation à se livrer à des jeux dangereux les mettant physiquement en danger parmi les cas de messages interdits de diffusions aux mineurs.



Puis en 2014 il y eut l’incitation au terrorisme de rajouté.



C’est seulement en 2020 que la loi indique que l’accès d’un mineur aux messages mentionnés au premier alinéa résulte d’une simple déclaration de celui-ci indiquant qu’il est âgé d’au moins dix-huit ans. Et rajoute donc le passage que j’estime mal écrit car mettant en insécurité juridique d’autres acteurs que ceux spécialisés dans la diffusion de pornographie. Auparavant, un site qui affichait un bandeau demandant de confirmer sa majorité avant l’accès était visiblement légal vu qu’il ne semble pas y avoir eu de procédures auparavant. En tous cas, je n’en ai pas retrouvé après rapide recherche mais j’ai peut être mal cherché.



La version de 2021 actuellement en vigueur a rajouté la zoophilie parmi les messages interdits.




Le gouvernement n’a fait que faire un rappel à la loi qui est que le porno est interdit de diffusion aux mineurs.




Le Gouvernement n’a pas cette autorité. Cette action est aussi codifiée par la loi, c’est l’article 41-1 du Code de Procédure Pénale qui indique que le Procureur de la République peut le faire.



Dans le cas présent, on parle d’une assignation de l’ARCOM qui est une autorité administrative autonome, en vue d’un blocage administratif. Ce n’est donc pas un rappel à la loi mais bel et bien une sanction.


Il est possible que ça concerne également le minitel rose


SebGF


Désolé mais faux : ces sites ne respectent pas la loi depuis le début d’internet en affichant juste une déclaration de majorité.




Hélas, c’est incorrect. L’article 227-24 du Code Pénal a été codifié par la loi N° 92-684 du 22 juillet 1992. Les origines d’Internet remontent aux années 1960-70, et si on s’arrête au Web seul (le protocole HTTP et le premier navigateur), il a été créé en 1990. La loi est donc postérieure (sans jeux de mots :D ) à Internet et au Web.



Initialement, elle indiquait ceci :




Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine, soit de faire commerce d’un tel message, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 500 000 F d’amende lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur.



Lorsque les infractions prévues au présent article sont soumises par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables.




L’article 227-24 a été ensuite modifié en 2002 par l’ordonnance traduisant tous les montants des peines en euros.



C’est seulement à partir de la version de 2007 qu’elle ajoute la communication au public en ligne parmi les dispositions particulières des lois qui régissent le secteur en matière de personnes responsables.



La version revue en 2011 ajoute l’incitation à se livrer à des jeux dangereux les mettant physiquement en danger parmi les cas de messages interdits de diffusions aux mineurs.



Puis en 2014 il y eut l’incitation au terrorisme de rajouté.



C’est seulement en 2020 que la loi indique que l’accès d’un mineur aux messages mentionnés au premier alinéa résulte d’une simple déclaration de celui-ci indiquant qu’il est âgé d’au moins dix-huit ans. Et rajoute donc le passage que j’estime mal écrit car mettant en insécurité juridique d’autres acteurs que ceux spécialisés dans la diffusion de pornographie. Auparavant, un site qui affichait un bandeau demandant de confirmer sa majorité avant l’accès était visiblement légal vu qu’il ne semble pas y avoir eu de procédures auparavant. En tous cas, je n’en ai pas retrouvé après rapide recherche mais j’ai peut être mal cherché.



La version de 2021 actuellement en vigueur a rajouté la zoophilie parmi les messages interdits.




Le gouvernement n’a fait que faire un rappel à la loi qui est que le porno est interdit de diffusion aux mineurs.




Le Gouvernement n’a pas cette autorité. Cette action est aussi codifiée par la loi, c’est l’article 41-1 du Code de Procédure Pénale qui indique que le Procureur de la République peut le faire.



Dans le cas présent, on parle d’une assignation de l’ARCOM qui est une autorité administrative autonome, en vue d’un blocage administratif. Ce n’est donc pas un rappel à la loi mais bel et bien une sanction.


En 1810 on parlait d’attentat à la pudeur.




contrainte ou surprise, soit par un ascendant légitime, naturel ou adoptif de la victime ou par une personne ayant autorité sur elle,




Sans verser dans le néo-conservatisme, les circonstances débattues ont tout de même 210 ans… En suivant la même logique les autres “attentats” présents seraient découpés en tranches de code un peu partout d’ici 1 ou 2 siècles. On imagine (déjà) le malaise. :fumer:



(reply:2061015:skankhunt42 )




Bien sûr, mais le but là est de limiter la diffusion en tapant les plus gros (qui ont les meilleures infrastructures).
Pas sûr que les petits vont digérer tous ces nouveaux utilisateurs qui vont leur tomber dessus, et rien ne dit que s’ils grossissent, ils ne soient bloqués eux aussi.



Évidemment que c’est un jeu du chat et la souris, mais c’est ainsi pour tous les business illégaux en ligne. Et n’empêche ça rendra tout de même plus difficile leurs consultations (ce qui est aussi un peu le but visé ici).



zeldomar a dit:


Il n’y a pas réellement de rapport avec l’éducation ici




Tu veut dire que ce n’est pas les parents qui achètent un smartphone à leur gamin de 6 ans avec un forfait internet + wifi sans jamais vérifier ce qu’ils font avec pour être peinard le soir et le week end ?




ces sites ne respectent pas la loi




C’est vrai mais en même temps il est impossible de faire respecter la loi et pour ça je t’invite à relire mon commentaire précédent. Et puis je rapelle au passage que la totalité des sites porno de type tubes ne respectent pas non plus la loi, alors pourquoi seulement vouloir sanctionner 5 sites ?




loi change et que le porno soit open à tous :)




Le porno doit rester interdit au moins de 18 ans je pense mais par contre ont pourrais “obliger” les sites à avoir une page d’accueil un peu plus clean que tout de site rentrer dans le vif du sujet avec des trucs vraiment hardcore.



Et je pense qu’ont pourrais aussi faire des campagnes de sensibilisation dans les différent médias mais cela renvois la balles au parents qui éduquent n’importe comment leur gamins.



zeldomar a dit:


Évidemment que c’est un jeu du chat et la souris, mais c’est ainsi pour tous les business illégaux en ligne. Et n’empêche ça rendra tout de même plus difficile leurs consultations (ce qui est aussi un peu le but visé ici).




L’état n’arrive déjà pas à gérer les business illégaux ayant pignon sur rue comme le trafic de drogue ce qui à conséquence d’être les premier consommateurs au monde et d’avoir un taux de criminalité particulièrement élevé.



Le plus cocasse la dedans c’est que la plupart des sites porno violent la loi depuis des dizaines d’années car le contenu en lui même est à 99.99% illégal mais cela n’a pas l’air de gêner certains studios alors que d’autre arrivent à faire retirer le contenu très rapidement.



Et au risque de me répéter quand les premier blocage auront lieux non seulement les gamins irons voir ailleurs mais pas mal d’entre eux ce mettront à stocker. Tu veut envoyer des flics pour contrôler les gamins à la sortie de l’école comme avec la drogue ?



Les gamins s’empresseront de supprimer le contenu quand la police débarquera devant l’établissement comme avec la drogue. Nous allons juste créer un nouveau problème et probablement enfermer les gamins dans du porno de plus en plus hardcore.



(reply:2061115:skankhunt42 )
Je ne suis pas au courant de la loi. Quel contenu sur pornhub est illégale en France ? Le site n’a pas subi une purge conséquente de son contenu il y a quelque temps ?




(reply:2061004:Trit’)
Tu as des liens, ou des noms d’articles/doc sur les resolveur DNS local (pour ma culture) ?




Olthana a dit:


Quel contenu sur pornhub est illégale en France ?




C’est illégal tout court et pas juste en france tout comme les sites de streaming / torrent. La seule différence entre le porno et le films / musique / série c’est qu’il ne peut avoir d’offre légal pour contrebalancer l’illégalité à cause de l’interdiction au moins de 18 ans.



Néanmoins si mes souvenirs sont bon un film érotique n’est interdit qu’au moins de 16 ans.



ps : Pourquoi tout le monde ne ce focalise que sur la vidéo ? Une photo peut aussi être de la pornographie et pourtant il y à aucun site qui propose uniquement ce genre de contenu dans la liste.


un coup d’Open DNS et on en parle plus….



Olthana a dit:


Tu as des liens, ou des noms d’articles/doc sur les resolveur DNS local (pour ma culture) ?




Unbound (avec un petit guide pour l’installer facilement).



Deux articles de Stéphane Bortzmeyer dessus (mais qui datent un peu : 2008 et 2009) :






Lionherb a dit:


un coup d’Open DNS et on en parle plus….




On va peut-être plutôt éviter de balancer toute sa navigation à Cisco (qui possède OpenDNS ; ou Google, ou CloudFlare…), hein…



(reply:2061109:skankhunt42 )




Encore une fois, aucun rapport entre la loi et l’éducation.



Afficher du porno à des mineurs est illégale, donc si ce business nest pas vianble (car il n’y a pas de solution technique satisfaisante pour garantir l’anonymat des utilisateurs), il devient de facto illégal et doit cesser.
Que viennent faire les parents là-dedans, c’est au site de contrôler qui se connecte et ainsi respecter la loi (comme un buraliste ne doit pas vendre de clope à des mineurs, quelque soit comment leurs parents les ont éduqués).


Pourquoi ne pas plutôt interdire l’accès non supervisé à internet par des mineurs ?
Ça serait tellement plus logique et plus efficace…



zeldomar a dit:


comme un buraliste ne doit pas vendre de clope à des mineurs




En attendant j’ai jamais vu des flics faire la sortie des buralistes pour mettre des amendes… J’ai jamais vu non plus voir des flics faire la sortie des école pour tenter de chopper des mineurs. Au final la loi n’est donc pas appliquée.



Tout comme avec le cannabis et au final c’est des mineurs qui vendent au majeurs.




il devient de facto illégal et doit cesser.




Tu sous entends donc que le porno doit être interdit en france à tout le monde ?



(quote:2061257:skankhunt42 )
(…) J’ai jamais vu non plus voir des flics faire la sortie des école pour tenter de chopper des mineurs. (…)




Pourtant y’a de grandes chances d’en chopper là bas :D



(quote:2061257:skankhunt42 )
Tout comme avec le cannabis et au final c’est des mineurs qui vendent au majeurs.




C’est du moisi, Zoologischer Garten ce n’était pas si vert il me semble. Qu’est ce qui a changé depuis les 70’s, l’internet ? :dors:




SebGF a dit:


Le problème étant qu’il s’agit d’un tabou social, comme tout ce qui a trait à la sexualité, donc on préfère laisser les adolescents livrés à eux-même. Pour une société qui prétend protéger ses enfants, perso j’appelle ça un échec total




-> et depuis au moins 50 ans tout genre politique confondu.
En fait depuis qu’on en parle… on en parle. :windu:



(quote:2061109:skankhunt42 )…un peu plus clean que tout de site rentrer dans le vif du sujet avec des trucs vraiment hardcore…




En même temps, “rentrer dans le vif du sujet” c’est un peu la raison d’être du porno non ? :fumer:


Dans le hardcore le temps de cuisson c’est essentiel.
Du coup, ce doit être de la zoophilie d’après la loi. :ouioui:



(quote:2061004:Trit’)
Et quitte à choisir des DNS alternatifs, je préfère encore ceux de FDN (FAI associatif français qui n’est pas un GAFAM et ne revendra donc jamais les données récoltées à des agences de pub ou de renseignement)




Oui mais ils fonctionnent mal (certains domaines existants non résolus), constaté par moi-même et un autre membre.




Lionherb a dit:


un coup d’Open DNS et on en parle plus….




Pas beaucoup plus clean que Google.



J’utilises actuellement ceux non filtrés de Quad9 (une société suisse), mais ça rame régulièrement. Il y a celui de Stéphane Bortzmeyer, mais il dit que c’est sur un serveur perso, donc ça finira par ramer aussi.



Bref c’est pas si simple, et je crois que je vais finir par monter le mien plutôt que de continuer à en chercher un qui marche.


J’ai juste l’impression que tous ces textes n’ont pour but que de leur mettre des batons dans les trous…



(reply:2061257:skankhunt42 )




“devient de facto illégal et doit cesser” : je parle du business “site porno en libre accès” bien entendu :)



SebGF a dit:


c’est une génération de frustrés névrosés qui découvriront la vie à 18 ans et 1 jour après 17 ans et 11,9 mois de bulle sociale “protectrice”.




Cette loi n’a jamais été pour les ado. Elle est d’abord contre les sites et leurs hébergeurs.



Les ado qui le veulent continueront à regarder du porno (et autres contenus violents) , comme ils l’ont toujours fait quelque soit le support et/ou le moyen technique , et certains se feront chopper par leur daron chibre à la main…. à l’ancienne , entre un joint et un vol dans un magasin (ou un jet de pavé sur un CRS).



Peut-être que certains enfants (plus jeunes) éviterons ainsi de tomber sur ces sites par inadvertance, et encore , je serais étonné que ça n’arrive pas .



Par contre ce qui est certain , c’est que ça va donner un moyen de plus de censure au gouvernement, pour la pornographie mais d’autres contenus aussi au contour très large et interprétables (227-24) - je pense ici par exemple aux images de violence policière explicites.



Un autre truc assez hallucinant c’est ça :
Tous les principaux FAI français sont visés, à savoir Orange, Orange Caraïbe, Free, Free Mobile, Bouygues Télécom, Colt Technologies Services, SFR, SFR Fibre SAS, la Société réunionnaise du radiotéléphone et également Outremer Télécom.



=> Là très clairement , selon ton FAI tu seras touché ou pas par la mesure.
C’est quand même très….. particulier comme façon de voir les choses.
Donc Nordnet, NRJ Mobile, La Poste….. pas de problèmes, le porno c’est cadeau ?
Bref….


Version courte car pas le temps pour la version longue.




(quote:2060993:skankhunt42 )
Commencer par éduquer les parents ?




Plaît-il ?
Ce sont plutôt les clients des sites pornographiques qu’il faut éduquer.
Nous sommes au 21 ème siècle tout de même. Le neandertalisme n’a plus lieu d’être.



Pas de clients pour les sites porno pas de problèmes pour les enfants.
Cigarette Dope idem.



C’est comme la peine de mort cela ne devrait plus exister dans une société évoluée. Mais c’est peut-être ça le problème : évoluée.



Quand on voit les chiffres du rapport de la CIASE, rapport demandé par l’église catholique concernant la pédophilie des prêtres, un député a eu la bienheureuse idée de demander d’y inclure les chiffres pour la France, et quand on voit le résultat on est sidéré. Sur 70 ans, 5 millions de mômes ont été agressés sexuellement. En tout et en France. Chiffres aberrants mais il parait que c’est juste.
Admettons.
En tout cas il y a un sérieux problème de société. Et à l’échelle mondiale, cela donnerait quelque chose comme 560 millions de gosses.
Et je ne suis pas certain que la pornographie améliore les choses.
Directement ou indirectement.
Mais n’étant pas psy je ne dis rien.



Bizarrement on n’en parle pas dans les journaux. Seulement ce qui concerne les prêtres.
Pas assez vendeur ?



Dorénavant, je prends ma douche en chantant, sur l’air de la chanson de Gilles Vigneault : mon pays n’est plus un pays c’est pedoland. Mon pays n’est plus un pays etc.



J’arrête là car comme dit plus haut, c’est la version courte.