Très haut débit fixe et mobile : l'État compte mieux contrôler le dossier

Très haut débit fixe et mobile : l’État compte mieux contrôler le dossier

Very Bad TRIP

Avatar de l'auteur
Guénaël Pépin

Publié dans

Internet

07/04/2016 9 minutes
35

Très haut débit fixe et mobile : l'État compte mieux contrôler le dossier

Ces derniers jours, représentants de Bercy et ARCEP ont annoncé de nombreuses mesures à venir. Emmanuel Macron a ainsi révélé les travaux de Bercy sur la couverture mobile et les réseaux publics, quand Axelle Lemaire compte réhausser les obligations d'Orange sur le service universel.

Le printemps commence, les arbres bourgeonnent et les ministres lancent annonce sur annonce sur l'internet fixe et mobile. Axelle Lemaire et Emmanuel Macron sont intervenus publiquement ces derniers jours pour dresser une feuille de route, plus ou moins formelle, des mesures qui seront prises ces prochains mois, dont certaines aux conséquences possiblement très importantes.

Ce début de semaine, s'est déroulé le TRIP, un colloque organisé par l'Association des Villes et Collectivités pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel (AVICCA), l'un des principaux lobbies des collectivités en matière de numérique. Emmanuel Macron y est intervenu avant-hier, le 5 avril, pour rassurer le secteur et évoquer la suite, riche en nouveautés.

Faciliter la vie des réseaux publics

Mais avant tout, les chiffres. Pour Emmanuel Macron, le plan France THD « devient une réalité ». 97 départements sur 101 ont déposé une demande de financement, pour plus de 11 milliards d'euros d'investissement, dont 2,3 milliards d'euros de subvention de l'État (sur les 3,5 milliards prévus à la base). Concrètement, 46,2 % de la population était en très haut débit (plus de 30 Mb/s en débit descendant) à la fin 2015.

Les moyens de la mission très haut débit (qui pilote le plan) et de la Direction générale des entreprises (DGE) ont d'ailleurs été renforcés au quatrième trimestre 2015. Il faut dire que le directeur actuel de l'Agence du numérique, Antoine Darodes, aimait à vanter l'investissement de la quinzaine de membres de la mission, et rappeler leurs semaines de 60 heures. 

D'autres mesures devraient aider les collectivités. Après les prix de référence de l'ARCEP pour les réseaux publics l'an dernier (et le tollé qu'ils ont d'abord provoqué), l'État doit fournir dans les prochaines semaines une grille tarifaire type pour les collectivités. L'idée étant, bien entendu, d'encore les aider à harmoniser leurs prix et aider les opérateurs à s'y retrouver, parmi les dizaines de réseaux publics qui vont émerger dans les prochains mois et années.

De plus, la loi Numérique inclut plusieurs améliorations, comme le groupement des syndicats mixtes départementaux (qui gèrent les RIP) en syndicats régionaux, pour une gestion plus aisée. De même, les problèmes de TVA facturée sur les investissements en fibre sont censés être un (mauvais) souvenir.

« Nous reverrons le mécanisme de zone fibrée pour les doter de mécanismes plus puissants pour faire migrer les réseaux cuivre vers la fibre » a aussi affirmé le ministre, alors que la Fédération des industriels des RIP prépare ses expérimentations sur le sujet (voir notre analyse). Le dispositif devrait entrer en vigueur avant la fin de l'année.

Bouygues-Orange : « préserver les intérêts du contribuable »

Macron est aussi revenu brièvement sur le rachat (avorté) de Bouygues Télécom par Orange. Il défend sa position, jugée trop raide par certains acteurs du deal, dont Bouygues, qui voulait prendre une part importante du capital de son concurrent, dont l'État détient 23 %. « En tant qu'actionnaire, l'État a regardé cette opération pour préserver les intérêts du contribuable, comme tous les actionnaires de l'opérateur historique l'ont fait. Ni plus, ni moins. Mais qu'on n'attende pas de l'État de la connivence ou l'exercice au second rang de ses responsabilités » a-t-il asséné.

« Ce n'est pas le cours de bourse quotidien qui nous dicte où se situe l'intérêt général » a ajouté Macron, en réaction à la chute vertigineuse des cours des principaux opérateurs français en ce début de semaine.

Un autre sujet du moment était en tête : les conventions entre opérateurs et collectivités pour le déploiement de la fibre. Dans les zones denses (dont les grandes agglomérations), les opérateurs privés déploient la fibre sur leurs deniers, en signant des conventions avec les collectivités pour s'engager sur un calendrier. Seule la moitié des zones concernées auraient actuellement une convention conclue, alors qu'elles devaient toutes l'être fin 2015.

Surtout, Bercy a constaté vendredi le gel des déploiements FTTH de SFR sur la métropole lilloise (voir notre analyse), un « constat de défaillance » dans le jargon. Lille Métropole est ainsi désormais libre de monter un réseau public sur ses 70 communes, même si elle semble plutôt partie pour les confier à Orange. Ce constat de carence est une première et, selon Emmanuel Macron, un coup de semonce pour les opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements.

« Nous prendrons toutes nos responsabilités, et jusqu'au bout. Lorsqu'à Lille, les engagements ne sont pas tenus, ils doivent pouvoir être dénoncés » a encore tonné le résident de Bercy, réaffirmant sa vigilance sur le sujet. Ces conventions seront d'ailleurs intégrées à l'observatoire des déploiements de la mission France THD, qui doit permettre le suivi précis de chaque engagement.

Amener les opérateurs sur les réseaux publics

Pourtant, le sujet central avant-hier était l'arrivée des fournisseurs d'accès Internet nationaux sur les réseaux publics, qui ressemble désormais presque à une arlésienne. Alors qu'ils commencent à être déployés, ces réseaux attirent pour l'instant de petits opérateurs, en qui les habitants ont une confiance moindre qu'aux marques nationales. C'est le sujet d'alertes répétées des industriels des RIP et des collectivités locales, dernièrement à l'occasion de la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange.

Le constat est d'ailleurs simple, pour Patrick Vuitton, directeur général de l'AVICCA. Selon ses calculs, aucun FAI national n'est venu fournir ses offres sur un réseau public qu'il ne construit pas lui-même depuis le colloque d'avril 2015. Un an mais zéro prise. Une inquiétude partagée par Bercy, affirme Macron aux collectivités.

« Il peut y avoir une certaine frustration s'il n'y a rien derrière la prise » construite par une collectivité, note le ministre, qui rappelle que le taux de pénétration de la fibre est meilleur en zones peu denses qu'en zones denses (30 % contre 20 %). Le ministère dit travailler avec les opérateurs et collectivités sur le sujet, notamment par une harmonisation technique des réseaux, le principal frein déclaré par les FAI. Investir et revoir un système d'information pour chaque réseau, avec quelques dizaines de milliers de clients potentiels à chaque fois, n'intéresse pas aujourd'hui ces sociétés.

« Nous mettons les FAI face à leurs responsabilités. Dès lors que nous ne disposons pas de toutes les garanties qu'ils répondront présents, nous entendons avancer dans la mise en place d'un groupement d'intérêt économique » pour assurer l'interopérabilité des systèmes d'information (éligibilité, commandes, SAV), a-t-il annoncé. C'est une demande historique de Free, aujourd'hui absent des RIP.

Une mission de préfiguration doit être constituée dans les prochaines semaines. De son côté, l'ARCEP a annoncé, par la voix de son directeur général Benoit Loutrel, l'arrivée de l'observatoire de la commercialisation des réseaux publics, avec une première étape prévue pour juin. Sur le marché de la fibre pour entreprises, une consultation publique a aussi été évoquée pour mai, dans l'idée d'en améliorer la concurrence.

Couverture mobile et service universel

Côté couverture mobile, le dossier des zones blanches avance également. Le premier observatoire des zones peu denses a été publié le mois dernier, alors que les opérateurs doivent couvrir toute la population en 2G d'ici fin 2016 et en 3G d'ici la mi-2017. De même, la répartition des centres-bourgs entre opérateurs et la répartition des coûts a été fixée. À l'AVICCA, Macron a annoncé un nouveau recensement pour s'assurer qu'aucune commune n'a été oubliée sur le dossier 2G, après les deux vagues de l'an dernier.

« Les deux appels à projets pour la couverture des 268 communes en zones blanches et le lancement du guichet de 800 sites prioritaires ont été publiés ce matin » a déclaré le ministre, en rappelant que 300 de ces sites prioritaires (économiques, touristiques...) hors centres-bourgs devront être couverts en 2G dans l'année. L'État avait d'ailleurs décidé de sortir 80 millions d'euros supplémentaires de sa poche pour soutenir les collectivités.

De son côté, Axelle Lemaire s'est rendue mardi 5 avril à la commission des lois du Sénat pour présenter son projet de loi Numérique. Parmi les nombreux sujets évoqués, elle est revenue sur la validation du plan France THD par l'Europe, qui traine depuis plus d'un an et qui place les projets locaux dans une insécurité juridique, avec un effet notable sur les subventions. Pour rappel, comme nous le révélions, c'est la montée en débit sur le réseau téléphonique d'Orange qui poserait le plus de problèmes à l'Europe.

Face aux sénateurs, Lemaire explique que « les services juridiques, et pas forcément la direction générale de la concurrence [à la Commission], sont très regardants sur ce mécanisme au regard du droit européen ». Sans s'avancer sur un calendrier de validation, déjà manqué plusieurs fois, elle a réaffirmé sa confiance dans le processus. « Nous n'aurions pas relancé les réunions mensuelles [de validation des dossiers de RIP] sans l'assurance de la validation européenne » a-t-elle ajouté.

Elle s'est enfin exprimée sur un autre dossier : le service universel, soit l'entretien du réseau téléphonique par Orange, compensé par les autres opérateurs (avec quelques difficultés dernièrement). Il faut dire que les engagements seraient loin d'être tenus partout, affirme-t-elle, en réponse à un sénateur inquiet de la question. La secrétaire d'État veut plus de garanties de l'opérateur historique à ce sujet, à l'occasion de la révision du cahier des charges du service universel cette année, avec une enquête de l'ARCEP.

Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Faciliter la vie des réseaux publics

Bouygues-Orange : « préserver les intérêts du contribuable »

Amener les opérateurs sur les réseaux publics

Couverture mobile et service universel

Commentaires (35)


Planisme douteux à la soviétique, subventions miraculeuses, quasi-contrôle des prix, millefeuille administratif de rigueur, calendrier intenable, hontectomie, hypocrisie et langue de bois habituelle, etc.



Pas de doute, nous sommes en France.



Les réalités du marché ont été prises en compte à la 7ème décimales par les ingénieurs sociaux au plus haut niveau et les RIP portent bien leur nom. Tout va bien se passer pour le contribuable.


RIP, quel nom bien choisi pour une initiative qui semble ne tenir aucun compte des réalités économiques et techniques!


En attendant, dans les zones peu denses, même en IDF, on peut se taper des débits dignes du début des années 2000. Et ce n’est pas prêt de changer, en 2008 ils disaient « la fibre à l’horizon 2011 ». En 2011 ils disaient « la fibre à l’horizon 2015 ». Aux dernières nouvelles, nous avons la promesse d’une fibre à l’horizon 2020. <img data-src=" />



J’habite au nord du Val d’Oise, proche de Persan (pas loin de Chantilly). Je suis à 5,3km du NRA. Oh, il y en a un plus proche, mais nous ne sommes pas raccordé à ce dernier…

&nbsp;

Impossible de vraiment profiter des services modernes dans ces conditions, c’est aussi un frein à l’emploi.








tmtisfree a écrit :



Planisme douteux à la soviétique, subventions miraculeuses, quasi-contrôle des prix, millefeuille administratif de rigueur, calendrier intenable, hontectomie, hypocrisie et langue de bois habituelle, etc.



Pas de doute, nous sommes en France.



Les réalités du marché ont été prises en compte à la 7ème décimales par les ingénieurs sociaux au plus haut niveau et les RIP portent bien leur nom. Tout va bien se passer pour le contribuable.





Si l’état reprend la main, c’est parce que les acteurs privés ne font pas leur boulot, et ne respectent pas leur engagement.





#@EmmanuelMacron à l’#avicca : ne pas donner l’accès au #THD , c’est trahir la promesse républicaine pic.twitter.com/Sa7t5SAly5





&nbsp;Ok donc on ne l’aura jamais <img data-src=" />





Mon ennemi c’est le bas débit !

<img data-src=" />








tmtisfree a écrit :



Planisme douteux à la soviétique, subventions miraculeuses, quasi-contrôle des prix, millefeuille administratif de rigueur, calendrier intenable, hontectomie, hypocrisie et langue de bois habituelle, etc.



Pas de doute, nous sommes en France.



Les réalités du marché ont été prises en compte à la 7ème décimales par les ingénieurs sociaux au plus haut niveau et les RIP portent bien leur nom. Tout va bien se passer pour le contribuable.





Ben tiens, le privé a tellement bien fait son travail, c’est pour ça que le public n’a vraiment pas besoin de mettre de l’énergie dedans, n’est–ce pas ? <img data-src=" /> Alors autant taper sur le gouvernement, histoire de. C’est une habitude chez nous.



Pas de doute, nous sommes en France.









cyrano2 a écrit :



Si l’état reprend la main, c’est parce que les acteurs privés ne font pas leur boulot, et ne respectent pas leur engagement.





Mais oui c’est bien connu, le mur des réalités économiques va de nouveau s’effacer comme par enchantement devant les incantations/impositions des guignols d’en haut, qui n’ont pas réussi la première fois.



En forçant maintenant, cela va mieux fonctionner. Sans aucun doute possible. Ce n’est pas comme si les lois économiques et les leçons des précédents désastreux du planisme n’étaient pas toutes universellement connues. <img data-src=" />









Vanilys a écrit :



Ben tiens, le privé a tellement bien fait son travail, c’est pour ça que le public n’a vraiment pas besoin de mettre de l’énergie dedans, n’est–ce pas ? <img data-src=" /> Alors autant taper sur le gouvernement, histoire de. C’est une habitude chez nous.



Pas de doute, nous sommes en France.





Voir ma contribution au-dessus.



Une analogie simple facilement assimilable : l’UHD Blu-ray est à la fibre ce que le DVD est à l’ADSL. Tout marché se construit par le bas, tenter de l’imposer par le haut n’est qu’une hérésie couteuse et inutile.



Mais dans notre cas on s’en branle des réalités économiques. Il s’agit de fibrer le territoire et c’est essentiel pour l’avenir. Donc l’état reprend les choses en main et ils ont raison. Malheureusement trop tardivement.








Donkusei a écrit :



Mais dans notre cas on s’en branle des réalités économiques. Il s’agit de fibrer le territoire et c’est essentiel pour l’avenir. Donc l’état reprend les choses en main et ils ont raison. Malheureusement trop tardivement.





« essentiel pour l’avenir » de qui et comparé à quoi ? Cette posture spécieuse est du même tonneau que ceux qui « s’en branle des réalités » physiques et qui bizarrement esquivent quand on leur demande de tester leur position en se jetant du 35ème étage, par ex.



toute la population en 2G d’ici fin 2016 et en 3G d’ici la mi-2017

Mon village en 3G pour les élections 2017 ?

Ah, ils veulent cet argument politique là pour se faire réélire ?

Mais pourquoi ai-je des doutes sur la faisabilité ?








tmtisfree a écrit :



« essentiel pour l’avenir » de qui et comparé à quoi ? Cette posture spécieuse est du même tonneau que ceux qui « s’en branle des réalités » physiques et qui bizarrement esquivent quand on leur demande de tester leur position en se jetant du 35ème étage, par ex.





Mettre la science physique au même niveau que la “science” économique <img data-src=" />



Sinon le rôle d’un état c’est de prévoir l’avenir et notamment les infrastructures nécessaires à tout le monde.

Le rôle des acteurs privés est d’avoir des résultats à courts/moyens termes et par résultats j’entends bénéfices.



Dans le cas de la fibre, le retour sur investissement ne se fera pas avant une dizaine d’année (minimum) et encore dans les zones denses (celles laissées aux acteurs privés).

Or quand certains acteurs privés (SFR/Numéricable) préfèrent jouer les prédateurs, emprunter pour payer des dividendes que d’investir, l’Etat reprend la main… Et il n’y a que toi pour venir y trouver quelque chose d’anormal…









carbier a écrit :



Mettre la science physique au même niveau que la “science” économique <img data-src=" />





Vérifie le sens du terme analogie dans le dico.









carbier a écrit :



Sinon le rôle d’un état c’est de prévoir l’avenir…



Je n’ai pas pu lire plus loin tellement c’est drôle. Merci pour cet orgasme de rire, mon taux d’endorphine est au plus haut maintenant !









Donkusei a écrit :



Mais dans notre cas on s’en branle des réalités économiques. Il s’agit de fibrer le territoire et c’est essentiel pour l’avenir.







Perso , je trouve, qu’en l’état, c’est pire que de na pas avoir de fibre du tout. Là, la fibre passe, grâce à nos impôts, mais c’est impossible de s’y abonner car le projet a été mené sans regarder les réalités en face. On a dépensé sans concertation pour aboutir a un beau gâchis.



Vu que la fibre est passée dans les fourreaux, on peut effectivement toujours espérer qu’elle serve à quelque chose un jour. Mais en l’état, le résultat de l’action publique n’est guère réjouissant..









tmtisfree a écrit :



Mais oui c’est bien connu, le mur des réalités économiques va de nouveau s’effacer comme par enchantement devant les incantations/impositions des guignols d’en haut, qui n’ont pas réussi la première fois.



En forçant maintenant, cela va mieux fonctionner. Sans aucun doute possible. Ce n’est pas comme si les lois économiques et les leçons des précédents désastreux du planisme n’étaient pas toutes universellement connues. <img data-src=" />





Par définition, il y a un millions de Français qui sont jamais rentable en eux-même à cause de la longueur des câbles à déployer. Ce n’est que de la perte pour&nbsp; les opérateurs, si l’état n’oblige pas à leur couverture, ils ne le seront jamais.









cyrano2 a écrit :



Par définition, il y a un millions de Français qui sont jamais rentable en eux-même à cause de la longueur des câbles à déployer. Ce n’est que de la perte pour  les opérateurs, si l’état n’oblige pas à leur couverture, ils ne le seront jamais.





Cette position présuppose qu’on a vérifié que ce million de Français avait un besoin urgent et inconditionnel d’une telle bande passante, alors que la vaste majorité des autres qui sont donc en zone rentable ne se bouscule pas pour s’y abonner. Logique.









tmtisfree a écrit :



Cette position présuppose qu’on a vérifié que ce million de Français avait un besoin urgent et inconditionnel d’une telle bande passante, alors que la vaste majorité des autres qui sont donc en zone rentable ne se bouscule pas pour s’y abonner. Logique.





Urgent ? Tu as lu cela quelque part ?



Quant aux besoins, même si c’est dans la même proportion que dans les zones denses, soit 30%, cela reste non négligeable.



Et donc comme toujours tu éludes la problématique…









tmtisfree a écrit :



Je n’ai pas pu lire plus loin tellement c’est drôle. Merci pour cet orgasme de rire, mon taux d’endorphine est au plus haut maintenant !







Ouaip:




  • Le réseau téléphonique,

  • Le réseau ferré

  • Le réseau électrique et les centrales qui vont avec (j’ai vécu quelques temps aux US, où les centrales sont privées et j’ai toujours adoré les coupures électrique récurrentes non liées à des problèmes météorologiques

  • Le réseau routier et la plupart du réseau autoroutier,

  • Le réseau d’eau potable (avant que cela ne soit privatisé par la plus grande joie des citoyens)

    etc. etc. etc.



    Si tout cela avait été déployé par le privé, il y aurait bien plus que ces 1 millions de personne, qui n’aurait ni eau, ni électricité, ni téléphone car ils ne sont pas rentables…









carbier a écrit :



Urgent ? Tu as lu cela quelque part ?





C’est vrai que depuis le temps qu’on nous bassine avec la « nécessité d’avenir » de la fibre pour tous (pas loin de 10 ans), l’urgence du « problème » apparait somme toute relative maintenant. Mais si ce n’est pas urgent, alors pourquoi l’imposer ? Pourquoi ne pas laisser les besoins réels (plutôt que les politiques narcissiques en mal de reconnaissance ou autres excuses bidons) dicter leurs lois au marché ?









carbier a écrit :



Quant aux besoins, même si c’est dans la même proportion que dans les zones denses, soit 30%, cela reste non négligeable.





Une supposition bien téméraire sachant que ces zones très peu denses se situent à la campagne où les besoins sont très différents des autres zones (populations âgées, néoruraux, etc).









carbier a écrit :



Et donc comme toujours tu éludes la problématique…





Ah ?









tmtisfree a écrit :



Cette position présuppose qu’on a vérifié que ce million de Français avait un besoin urgent et inconditionnel d’une telle bande passante, alors que la vaste majorité des autres qui sont donc en zone rentable ne se bouscule pas pour s’y abonner. Logique&nbsp;



&nbsp;

Dans les endroits où la fibre est déployée là où l’ADSL plafonne à 2Mbps, le taux d’abonnement lorsque les habitations sont raccordable arrive à 70% dans les 6 mois (le reste en général ce sont des résidences secondaires). Le + gros problème dans ces zones, c’est de tenir la cadence de raccordement “effectif” par rapport à celui “potentiellement raccordable”.

&nbsp;

A partir du moment où la TV par ADSL est présente , ce taux tombe entre 40 et 50% (on va dire entre 5 et 8Mbps), plutôt moins quand il y a du dégroupage Free sur la zone.



Au-delà de 10Mbps, le taux arrive à peine à dépasser 10%.





=&gt; Pour moi l’erreur dès le départ a donc été de cibler les centres-villes : l’indicateur “prix par prise posée” n’est pas bon , car encore faut-il que les gens s’abonnent, voire se raccordent (et bien souvent c’est là que ca coince, entre les proprio qui donnent pas leur accord, les syndic qui signent pas les autorisation par frilosité, ou la simple “peur” de pas récupérer sa caution, vu que certains proprio essaient de se la garder par ce biais).





Le dilemme est donc : Est-ce qu’il vaux mieux une prise à 350€… mais avec 10% d’abonnés au final , ou une zone avec une prise à 1500€ mais 70% d’abonnés.



(Après en valeur absolu les couts de GC sont similaire : Creuser ou tirer dans une ville c’est _TRES_ cher, surtout en temps administratif / voirie / GC / … . En zone moins dense c’est le cout du GC qui représente 98% du prix, même en aérien car il faut remplacer 1 poteau sur 3 en moyenne, d’où des délais)



&nbsp;La logique des opérateurs nationaux s’est articulée autour du fait que la régulation définissait des “zone AMII” , à déclarer avant les autres. Donc le jeu de “capture the flag” a commencé sur les zones les plus dense, pour rendre raccordable le plus d’abonné possible.

Manque de bol c’est aussi là où il y avait le moins d’appétence.



Ailleurs , Orange à _TRES_&nbsp; _TRES_ fortement poussé pour les NRA-MED (cad les armoires de rue blindé de DSL).&nbsp; Forcément : Dans les zones moins dense c’est plus facile de poser des armoires (ya la place, contrairement à en ville) et comme le cuivre est un monopole d’Orange , ce dernier avait tout a gagner. Et encore plus car ces NRA-MED sont facturés _par orange_ à la collectivité, y compris les fibres de collecte.



=&gt; Orange avec les NRA-MED&nbsp; ont le beurre et l’argent du beurre : Des troncs de fibres qui arrivent dans les quartiers, payés par les collectivités territoriales.

Avec une efficacité limité, car n’oubliez pas que le le VDSL “pousse” pas plus loin que 1.5km… donc bien des gens passent, en 2016 et après des centaines de milliers d’euros, de 1Mbps à 3/4Mbps. (même si d’autres passent effectivement de 8Mbps à 20 ou 50 si ils sont pas loin de l’armoire).

Dans 55 ans, quand ces zones passeront enfin en FTTH, ben Orange aura déjà les fibres nécessaires pour ça. Et pourra soit être en avance sur les autres (qui devront eux tirer les FO jusqu’a cette armoire qui sera transformée en point de mutualisation), soit louer ce “patrimoine fibre” aux autres opérateurs, donc louer quelque chose que la collectivité a payée.



C’est malheureusement tout le paradoxe du déploiement en France. Je refuse d’admettre que le fait que l’état soit actionnaire à 25% (et veuille le rester, cf les négo échouées avec BT) soit étranger à cette situation:

Bercy cherche là à récupérer de la main gauche ce que l’état attribue de la main droite aux coll. terr. pour payer Orange (c’est ma lecture en tous cas.



&nbsp;









OB a écrit :



Dans les endroits où la fibre est déployée là où l’ADSL plafonne à 2Mbps, le taux d’abonnement lorsque les habitations sont raccordable arrive à 70% dans les 6 mois (le reste en général ce sont des résidences secondaires). Le + gros problème dans ces zones, c’est de tenir la cadence de raccordement “effectif” par rapport à celui “potentiellement raccordable”.

 

A partir du moment où la TV par ADSL est présente , ce taux tombe entre 40 et 50% (on va dire entre 5 et 8Mbps), plutôt moins quand il y a du dégroupage Free sur la zone.



Au-delà de 10Mbps, le taux arrive à peine à dépasser 10%.





=&gt; Pour moi l’erreur dès le départ a donc été de cibler les centres-villes : l’indicateur “prix par prise posée” n’est pas bon , car encore faut-il que les gens s’abonnent, voire se raccordent (et bien souvent c’est là que ca coince, entre les proprio qui donnent pas leur accord, les syndic qui signent pas les autorisation par frilosité, ou la simple “peur” de pas récupérer sa caution, vu que certains proprio essaient de se la garder par ce biais).





Le dilemme est donc : Est-ce qu’il vaux mieux une prise à 350€… mais avec 10% d’abonnés au final , ou une zone avec une prise à 1500€ mais 70% d’abonnés.



(Après en valeur absolu les couts de GC sont similaire : Creuser ou tirer dans une ville c’est _TRES_ cher, surtout en temps administratif / voirie / GC / … . En zone moins dense c’est le cout du GC qui représente 98% du prix, même en aérien car il faut remplacer 1 poteau sur 3 en moyenne, d’où des délais)



 La logique des opérateurs nationaux s’est articulée autour du fait que la régulation définissait des “zone AMII” , à déclarer avant les autres. Donc le jeu de “capture the flag” a commencé sur les zones les plus dense, pour rendre raccordable le plus d’abonné possible.

Manque de bol c’est aussi là où il y avait le moins d’appétence.



Ailleurs , Orange à _TRES_  _TRES_ fortement poussé pour les NRA-MED (cad les armoires de rue blindé de DSL).  Forcément : Dans les zones moins dense c’est plus facile de poser des armoires (ya la place, contrairement à en ville) et comme le cuivre est un monopole d’Orange , ce dernier avait tout a gagner. Et encore plus car ces NRA-MED sont facturés _par orange_ à la collectivité, y compris les fibres de collecte.



=&gt; Orange avec les NRA-MED  ont le beurre et l’argent du beurre : Des troncs de fibres qui arrivent dans les quartiers, payés par les collectivités territoriales.

Avec une efficacité limité, car n’oubliez pas que le le VDSL “pousse” pas plus loin que 1.5km… donc bien des gens passent, en 2016 et après des centaines de milliers d’euros, de 1Mbps à 3/4Mbps. (même si d’autres passent effectivement de 8Mbps à 20 ou 50 si ils sont pas loin de l’armoire).

Dans 55 ans, quand ces zones passeront enfin en FTTH, ben Orange aura déjà les fibres nécessaires pour ça. Et pourra soit être en avance sur les autres (qui devront eux tirer les FO jusqu’a cette armoire qui sera transformée en point de mutualisation), soit louer ce “patrimoine fibre” aux autres opérateurs, donc louer quelque chose que la collectivité a payée.



C’est malheureusement tout le paradoxe du déploiement en France. Je refuse d’admettre que le fait que l’état soit actionnaire à 25% (et veuille le rester, cf les négo échouées avec BT) soit étranger à cette situation:

Bercy cherche là à récupérer de la main gauche ce que l’état attribue de la main droite aux coll. terr. pour payer Orange (c’est ma lecture en tous cas.







Merci pour cette analyse. Je ne commenterais que le premier § : c’est étrange car j’ai lu récemment (pas moyen de remettre la main dessus) un papier qui montrait que le prix en zones non denses était le critère le plus important, et que les gens préféraient conserver l’ADSL plus lent plutôt que de passer à de la fibre plus chère. Comment réconcilier cela avec le chiffre de 70% ?



La France avance dasn la destruction du net…








carbier a écrit :





  • Le réseau téléphonique,





    Qui nous a laissé notre Internet 0 à nous (Minitel) et ses fonctionnaires-ingénieurs qui ne voyaient pas l’utilité des réseaux décentralisés (Internet), des années de monopoles publiques sans investissements (merci Free pour avoir fait bouger les lignes !) et le foutoir actuel. Oh oui, merci. <img data-src=" />









    carbier a écrit :



  • Le réseau ferré





    Déficitaire depuis des lustres, comme à peu près tout ce qui est géré par l’État.









    carbier a écrit :



  • Le réseau électrique et les centrales qui vont avec (j’ai vécu quelques temps aux US, où les centrales sont privées et j’ai toujours adoré les coupures électrique récurrentes non liées à des problèmes météorologiques





    Et ? Il n’y a jamais de coupures non liées à des problèmes météorologiques en France ? Je t’invite à vérifier, c’est faux.









    carbier a écrit :



  • Le réseau routier et la plupart du réseau autoroutier,





    Financées et gérées par le privé. (Le réseau routier français est une vaste blague dont on rebouche les trous à coup de bitume+gravillons qui fait la fortune de Carglass les mois préélectoraux.)









    carbier a écrit :



  • Le réseau d’eau potable (avant que cela ne soit privatisé par la plus grande joie des citoyens)





    Vu que les société privée n’ont pas eu le loisir de démontrer leur savoir-faire au départ, elles ont été appelées à la rescousse quand l’État s’est rendu compte de son incapacité à gérer un réseau anarchique et vétuste. Les coupures d’eau ont disparu depuis.





    Bilan exécrable donc. Les seules choses qu’on sache faire en France, ce sont les ponctionnaires et les taxes pour régler les problèmes précédemment créés par eux. Et aussi faire fuir les riches.



Même avec une volonté étatique de très haut débit, la volonté de faire des économies est toujours manifeste.&nbsp; Ce n’est pas l’apanage des opé privés.

&nbsp;

Dans mon département essentiellement rural, un syndicat mixte ouvert (Eure-et-Loir numérique ) s’est créé il y a plusieurs années et plusieurs options ont été retenues pour le très haut débit jusqu’à 2030 :




  • fibre à l’abonné&nbsp; (78% des lignes) &gt;100Mbits qui concernera la banlieue de Dreux essentiellement (la ville étant elle-même sous déploiement privé fibre) + quelques autres plus petites villes. La capitale départementale Chartes + banlieue étant sous déploiement privé.

    Zones rurales (cad les villages parmi les nombreux champs de blés) :

  • fibre au sous-répartiteur téléphonique puis montée en débit adsl (8% des lignes) &gt;10 Mbits

  • radio très haut débit (14% des lignes) &gt;10 Mbits



    Perso, je suis dans la deuxième option, actuellement ligne à 2Mbits. La fibre arrive bientôt au sous-répartiteur dans le village voisin et je me contenterai des miettes du dsl amélioré (à tout casser 3-4 Mbits supplémentaires, je ne suis pas dans les premiers mètres de l’armoire).

    J’ai l’impression qu’avec une plus forte volonté, la véritable fibre aurait été possible pour tout le monde ; en l’état la situation reste bloquée (année 2030 minimum au vu des plans du schéma directeur) car les financements auront déjà été effectués.



    Plan THD = fibre à l’abonné pour tout le monde, préjugé qui a la vie dure. Certains de mes voisins croient qu’ils vont avoir la fibre. Num-SFR a de l’avenir dans sa communication. <img data-src=" />








tmtisfree a écrit :



…Bilan exécrable donc. Les seules choses qu’on sache faire en France, ce sont les ponctionnaires et les taxes pour régler les problèmes précédemment créés par eux. Et aussi faire fuir les riches.



Une question me taraude :



Qu’est-ce que t’attends pour te barrer de ce pays pourri dont tu penses tant de mal ?



A moins que tu n’y sois déjà plus (j’en sais rien en fait), auquel cas t’en as plus rien à foutre en toute logique… <img data-src=" />



Ou alors c’est du masochisme ? <img data-src=" />









tmtisfree a écrit :



Merci pour cette analyse. Je ne commenterais que le premier § : c’est étrange car j’ai lu récemment (pas moyen de remettre la main dessus) un papier qui montrait que le prix en zones non denses était le critère le plus important, et que les gens préféraient conserver l’ADSL plus lent plutôt que de passer à de la fibre plus chère. Comment réconcilier cela avec le chiffre de 70% ?






Il y a un seuil de débit, qui détermine le ou les services que les gens veulent.      





Pour faire très simple, lorsque la TV par ADSL est présente, alors la plupart des gens ne switchent pas : A cause du prix, à cause des travaux & donc des emmerdes.



Quand t’a 1Mbs pour 33€/mois, ben oui, quand le FTTH arrive, même à 35 ou 40€, tu prends. Direct. Surtout quand , faute d’ADSL, tu te paye du wimax à 50€ ou pire du sat cappé à 10Gbps pour 60€.



Après entre les 2, bah ça dépends des usages : un vieux qui a un ordi allumé 2x par mois se posera sans doute plus la question qu’une famille de 4 dont 2 ados & 2 quarantenaires.



&nbsp;Donc après, selon les zones ou tu regardes la balance penche d’un coté ou de l’autre selon les études, les dates, les départements / zones concernés ,…



&nbsp;









gavroche69 a écrit :



Une question me taraude :



Qu’est-ce que t’attends pour te barrer de ce pays pourri dont tu penses tant de mal ?



A moins que tu n’y sois déjà plus (j’en sais rien en fait), auquel cas t’en as plus rien à foutre en toute logique… <img data-src=" />



Ou alors c’est du masochisme ? <img data-src=" />





J’aime ce pays. Ceux que je n’aime pas, ce sont les quelques individus hypocrites et leur clique de pompom girls à l’auge commune qui le détruisent à petit feu en mentant comme des arracheurs de dents pour leur intérêt personnel, mais en se faisant passer pour des chevaliers blancs tout en profitant de l’argent qu’ils volent à ceux qui travaillent pour les corrompre, les acheter et les désinformer (le système politique économiquement parasite à son propre service).



Je serais même disposée à voter à gauche si elle était elle-même, càd un minimum libérale (je ne suis pas d’accord avec toute son analyse, mais lis l’article, tu pourrais apprendre des choses sur la partie historique…), en attendant mieux (anarchocapitalisme, que je ne verrai probablement pas). Par ex. un de mes économistes favoris (F. Bastiat) est ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui un économiste de gauche (un vrai pas les ignares d’aujourd’hui qu’on fabrique à la chaîne dans les universités et que le pouvoir politique paye pour justifier ses inepties sur les médias qu’il subventionne).



Ok, la réponse est globalement satisfaisante…

Mais ce que tu voudrais relève un peu de l’utopie, des politiciens qui disent la vérité, qui tiennent leurs promesses et qui ne soient pas des carriéristes ça n’existe pas, ni à gauche ni à droite, ni chez les libéraux ni chez les “collectivos”, on est dans l’humain là… <img data-src=" />








gavroche69 a écrit :



Ok, la réponse est globalement satisfaisante…

Mais ce que tu voudrais relève un peu de l’utopie, des politiciens qui disent la vérité, qui tiennent leurs promesses et qui ne soient pas des carriéristes ça n’existe pas, ni à gauche ni à droite, ni chez les libéraux ni chez les “collectivos”, on est dans l’humain là… <img data-src=" />





Non, cela relève d’un idéal atteignable, il « suffit » d’être patient. Les politiciens sont leur meilleurs ennemis.









tmtisfree a écrit :



Non, cela relève d’un idéal atteignable, il « suffit » d’être patient. Les politiciens sont leur meilleurs ennemis.





Oui, mais en fait, un homme politique français n’est jamais mort tant qu’il n’est pas biologiquement mort









Vin Diesel a écrit :



Oui, mais en fait, un homme politique français n’est jamais mort tant qu’il n’est pas biologiquement mort



Parce que tu crois vraiment que ce n’est vrai qu’en France ?



Une des plus grosses tares de l’humanité c’est de continuer à croire aux hommes providentiels et ça c’est vrai dans tous les pays. Il suffit qu’un mec monte sur une chaise et gueule plus fort que les autres pour que tout une masse se prosterne devant lui…



Ça a toujours été comme ça et rien n’indique que ça va changer, au contraire je trouve que le phénomène s’accentue…



Plus besoin d’être compétent ou d’avoir fait ses preuves, il suffit de gueuler plus fort en critiquant tout ce qui existe et hop te voilà homme providentiel…



Il suffit de voir ce qui se passe chez-nous avec Macron qui est un pur fruit du poussiéreux système “énarque” et qui veut se faire passer pour un révolutionnaire qui va tout bouleverser en jouant uniquement sur son âge et son physique (car oui le physique c’est très important aussi pour les masses).



En même temps c’est bien les “hommes providentiels”, ça permet de remplir les livres d’histoire, de donner des noms aux rues, de faire des biographies et même des films ainsi que des “héros” nationaux dont on a absolument besoin semble-t-il… <img data-src=" />



Et ça permet aussi de faire plaisir à tous ceux qui ne peuvent vivre sans avoir quelqu’un à admirer ou aduler…

Tous ceux qui ont absolument besoin d’un “maître à penser” car ils sont incapables de penser par eux-même…



Le pire étant que l’histoire se souvient plus des psychopathes à l’ego démesuré que de ceux qui ont réellement contribué à faire avancer les choses comme certains scientifiques par exemple.



Comme je le disais plus haut, on est en plein dans l’humain et pas dans ce qu’il a de meilleur hélas…









gavroche69 a écrit :



(car oui le physique c’est très important aussi pour les masses).





Ça dépend. Il semblerait que la taille des mains ne soit pas si importante que ça finalement.



Cet exemple étaie bien mon propos en montrant à quel point des millions de gens sont prêts à suivre n’importe qui (là je devrais même dire “n’importe quoi”) pourvu qu’il gueule plus fort que les autres.



Ce type qui a dit qu’il n’excluait rien dans sa politique, y-compris d’utiliser l’arme nucléaire contre l’Europe si il y voyait un quelconque intérêt… <img data-src=" />



Et mine de rien il y a un réel risque que cette “chose” devienne le président des U.S., ce qui confirme bien à quel point les choses ne font qu’empirer. <img data-src=" />


ce qui m’inquiète c’est ce rétropédalage de sa part..ses conseillés l’avaient averti&nbsp;&nbsp; &nbsp; (après ces, nb, dérapages sue : les homo…les musulmans …les hispanios …les femmes, etc …) il n’avait AUCUNE chance d’être élu !

après “avoir dit tout”, voilà qu’il dit son contraire (et, les gens oublient vite…y-a qu’a voir comment ça se

passe en France) !




  • il est dangereux ce type !!!!!!!!!!!!!!!!!


Ben oui mais ça marche et ça a toujours marché…



Des gens dangereux, responsables de nombreux carnages et pourtant adulés y’en a plein dans les “invalides” et trucs du même genre dans tous les pays… <img data-src=" />