Sony Music attaque Radionomy pour contrefaçon

Sony Music attaque Radionomy pour contrefaçon

Pochettes surprises

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Guénaël Pépin

Publié dans

Droit

07/03/2016 4 minutes
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Sony Music attaque Radionomy pour contrefaçon

La major Sony Music a attaqué aux États-Unis la plateforme de radios Radionomy, acquise en décembre par Vivendi. Selon les plaignants, les stations de Radionomy utiliseraient leur musique sans que le service n'en paie les droits. Pire encore, la société encouragerait ses membres à mettre en ligne de la musique commerciale, estiment les ayants droit.

En pleine annonce d'une nouvelle application mobile et d'un partenariat avec Orange Radio, Radionomy a quelques soucis à se faire. Selon une plainte publiée par TorrentFreak la semaine dernière, la major Sony attaque la plateforme de radios pour contrefaçon aux États-Unis. Rachetée en décembre par Vivendi, la société propose de créer des stations de radio personnalisées, à partir de musique hébergée chez soi ou via une bibliothèque fournie par le service. Radionomy est surtout devenu le propriétaire de Winamp et de la technologie de diffusion SHOUTcast.

L'usage de musique et de pochettes en question

Ce rachat par Vivendi semble avoir attisé l'intérêt de Sony Music Group, qui estime donc que Radionomy ne paie pas ce qu'il doit. La demande du groupe est simple : l'arrêt immédiat de l'usage de la musique et des pochettes d'albums de ses labels et un dédommagement. Pour Sony Music, Radionomy encouragerait même ses utilisateurs à enfreindre le copyright.

Ce sont plusieurs labels de Sony (Arista Music, LaFace Records, Sony Music Entertainment et Zomba Recording) qui attaquent la plateforme, dans une plainte commune. Selon les plaignants, Radionomy ne s'acquitte simplement pas des droits sur son catalogue aux États-Unis, depuis début 2015. Pour les plaignants, le service connaît bien ses obligations et aurait même admis ne pas s'acquitter de ce qu'il doit, dans des échanges avec la major fin 2015 et début 2016.

La major cite plusieurs exemples, en novembre, janvier et février, où des stations hébergées par Radionomy ont diffusé du contenu protégé, dont des morceaux de Justin Bieber, de Mickael Jackson et de One Direction.  « Le 12 janvier 2016, une station sur le service des accusés, nommée « One Direction The Radio » a joué les morceaux Nobody Compares et Something Great de One Direction, tous les deux sont des travaux détenus ou licenciés exclusivement par les plaignants » affirme la plainte.

Des internautes « encouragés » à la contrefaçon

Pour créer leurs stations, les internautes peuvent donc choisir d'envoyer eux-mêmes leur musique ou de la sélectionner dans la bibliothèque de Radionomy. Encore un problème, selon Sony Music. « Cette bibliothèque contient des centaines, sinon des milliers, d'enregistrements sonores des plaignants. Les accusés fournissent également les pochettes des plaignants et causent, assistent volontairement, encouragent et/ou facilitent l'affichage public de ces pochettes » estime le groupe dans sa plainte.

Encore une fois, la plateforme aurait été au courant des agissements de ses membres. Selon les plaignants, Radionomy aurait aussi refusé de supprimer des contenus signalés comme protégés. Pour eux, le service encouragerait même ce comportement chez ses utilisateurs.

« Les accusés offrent des récompenses financières aux utilisateurs qui atteignent une large audience et désactivent les comptes de ceux qui n'ont pas une audience minimum, ce qui encourage leurs membres à programmer de la musique populaire et protégée sur leurs stations » appuie ainsi la major.

150 000 dollars par utilisation de morceau protégé

Le groupe réclame donc 150 000 dollars par copie illégale effectuée par chaque membre, ou à défaut « les dommages réels, y compris les profits réalisés par les accusés grâce à la contrefaçon ». De quoi porter un sérieux coup aux finances de Radionomy, qui devrait donc être aidé par Vivendi si l'affaire tourne à son désavantage. Contacté, Radionomy affirme simplement ne pas commenter les affaires en cours.

Le cas de Radionomy n'est pas si isolé. Les relations entre Sony Music et le monde du streaming ne sont pas toujours paisibles. La major est ainsi la dernière à ne pas avoir trouvé d'accord avec SoundCloud, qui propose d'héberger sa propre musique. Le service a ainsi convaincu ses deux concurrents, UMG et Warner Music, de le laisser utiliser leur musique. Fin décembre, la major avait aussi coupé les vannes vers Qobuz, en plein redressement judiciaire. Il a (enfin) obtenu certaines nouveautés attendues ce début d'année, comme le catalogue des Beatles fin février.

Écrit par Guénaël Pépin

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L'usage de musique et de pochettes en question

Des internautes « encouragés » à la contrefaçon

150 000 dollars par utilisation de morceau protégé

Commentaires (11)


Comme c’est étonnant !

Il suffit qu’un groupe bien blindé de thunes rachète une plate-forme “borderline” mais prometteuse pour que les ayants-droit se réveillent…



Ça me rappelle tellement le rachat de Youtube par Google ! <img data-src=" /> (<img data-src=" />)


Après avoir viré Pascal Nègre, Vivendi continue assez fort !



Et cela est digne de Megaupload :



« Les accusés offrent des récompenses financières aux utilisateurs qui atteignent une large audience et désactivent les comptes de ceux qui n’ont pas une audience minimum, ce qui encourage leurs membres à programmer de la musique populaire et protégée sur leurs stations »


ce système existait déjà bien avant le rachat par vivendi


Et ?

Vivendi a racheté sans regarder cette société ? Cela les exonère de toute responsabilité maintenant qu’ils en sont propriétaires ?


leger hs (corrigez moi si je me trompe)

le shoutcast de winamp permettait également de diffuser du flux vidéo

fin du léger hs

ah la propagande de la médiocrité, merci vivendi univers salle


etrange, il me semblait justement qu’en passant par radionomy on payer déja les droits de diffusion/auteurs & co… et que justement pour une radio privé c’est pas top….



il ne sont raccord avec ça que pour la france?

oO


C’est bizard, Youtube, lui n’a jamais été attaqué


C’est pas exactement ce qui était reproché a grooveshark ?

Vivendi aurait racheté un grooveshark like ?


150.000 boules par morceau utilisé ET par internaute indélicat ?



Je veux la même herbe que leur service juridique, elle doit bien déchirer !!!!


COPIER C’EST VOLER. Pirater c’est grave, il n’y a aucune raison que ce qu’on peut faire pour la pédophilie, on ne puisse pas le faire pour protéger la propriété intellectuelle.



J’ai rêvé ou le délinquant sus-cité nous a fourré Hadopi dans les pattes avec ce genre d’argument et en dépit de tout respect de nos droits ?



Ce n’est plus fort de café, c’est carrément du foutage de gueule. J’espère que SONY ne va pas les rater !


a ce niveau, pas sur que ce soit de l’herbe divine <img data-src=" />