Une proposition de loi pour la reconnaissance du « burn-out » comme maladie professionnelle

Une proposition de loi pour la reconnaissance du « burn-out » comme maladie professionnelle

Cassage de burn

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

17/02/2016 4 minutes
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Une proposition de loi pour la reconnaissance du « burn-out » comme maladie professionnelle

Une proposition de loi a été présentée ce matin à l’Assemblée nationale afin de faciliter la reconnaissance des « burn-out » comme maladie professionnelle. Ce syndrome d’épuisement intense est bien souvent lié à certaines méthodes de management, mais aussi au développement croissant des nouveaux moyens de communication.

Alors que l’arrivée du projet de loi « El Khomri » sur la réforme du Code du travail est attendue pour le mois prochain en Conseil des ministres, c’est un texte visant à « faciliter la reconnaissance du syndrome d’épuisement professionnel en tant que maladie professionnelle » qui vient d’être déposé à l’Assemblée nationale par plus de 80 élus de la majorité (essentiellement des membres de l’aile gauche du PS, rejoints par plusieurs écologistes). Selon ces parlementaires menés par l’ancien ministre Benoît Hamon, plus de 3 millions de Français seraient « exposés à un risque élevé de "burn-out" ».

Le responsable est tout désigné : les « nouvelles formes de management et d’organisation du travail » mises en place par les entreprises sous l’effet de la mondialisation, et qui soumettent les salariés « à des évaluations de performance de plus en plus exigeantes ». Les députés affirment également que « les nouvelles technologies ont accéléré le mouvement, maintenant le lien entre les individus et leur travail bien au delà du temps réel passé dans l’entreprise ». Avec le développement des smartphones, force est effectivement de constater que les emails et appels à caractère professionnel ont tendance à s’immiscer de plus en plus dans la vie privée du salarié...

Plus de seuil d’incapacité minimum de travail pour voir son dossier examiné

Au-delà de l'aspect humain de ce phénomène, les auteurs de cette proposition de loi estiment en creux qu'il n’est pas normal que l’Assurance maladie prenne en charge les effets désastreux du management de certains employeurs. Jugeant qu’il est « irréalisable en l’état » d’inscrire le syndrome d’épuisement professionnel au tableau des maladies professionnelles (« en raison du refus des organisations patronales d’avancer sur la reconnaissance du "burn-out" en tant que maladie professionnelle »), ces parlementaires espèrent néanmoins faciliter l’instruction et la reconnaissance individuelle des cas de burn-out par les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles.

Aujourd’hui, pour qu’un dossier soit accepté, il faut que le salarié malade présente un taux d’incapacité permanente partielle de 25 % minimum. Résultat, « ce seuil élimine l’écrasante majorité des cas de burn-out » selon les députés. Leur proposition ? Faire disparaître cet impératif pour les « pathologies psychiques », afin de permettre la prise en compte de tous les cas, sans distinction. « Mais instruction ne veut pas dire reconnaissance automatique » soulignent les élus, pour bien faire comprendre que la décision de reconnaissance restera in fine dans les mains des comités régionaux.

L’année dernière, lors de l’examen de la loi Rebsamen, le Parlement n’avait toutefois pas souhaité aller aussi loin. « N’imputons pas tous les problèmes au travail, ce qui aurait des répercussions pénalisantes pour les entreprises : plus les accidents du travail et les maladies professionnelles déclarés sont nombreux, plus le taux de cotisation est important » s'était notamment élevé le sénateur René-Paul Savary (Les Républicains). Le législateur avait néanmoins accepté de préciser que « les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d'origine professionnelle » (par le biais des fameux comités régionaux).

Même si cette nouvelle proposition de loi n’était pas mise à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale dans les prochains mois, le message est désormais clair pour le gouvernement : les députés s’apprêtent à revenir à la charge lors des débats sur la loi El Khomri.

Écrit par Xavier Berne

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Plus de seuil d’incapacité minimum de travail pour voir son dossier examiné

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Commentaires (39)


“les auteurs de cette proposition de loi estiment en creux qu’il n’est pas normal que l’Assurance maladie prenne en charge les effets désastreux du management de certains employeurs”

&nbsp;Idem pour les conflits employeur&employé,cette derniere categorie est boucoup plus préjudiciable&nbsp;<img data-src=" />


Faut faire attention car au niveau de la gestion manageuriale de nos députés, il risque d’y en avoir plein qui vont se déclarer en burn-out tout en gardant leur salaire <img data-src=" />


si a 50 ans t’as pas ton burn-out, t’as quand même raté ta vie professionnelle.


Vu le remplissage de l’hemicycle, ca doit leur parait treeeessss abstrait la notion de surmenage!








Mateal47 a écrit :



Vu le remplissage de l’hemicycle, ca doit leur parait treeeessss abstrait la notion de surmenage!





Justement, avec tous les cumuls de mandats, ils connaissent bien le surmenage. Tu connais des salariés qui peuvent assurer deux fonctions à temps plein ? <img data-src=" />



Amusant d’un côté ce gouvernement qui a ouvert le travail le dimanche et veut supprimer les 35h et de l’autre se rend compte qu’on travaille trop et donc qu’il y a des burn out.








ActionFighter a écrit :



Justement, avec tous les cumuls de mandats, ils connaissent bien le surmenage. Tu connais des salariés qui peuvent assurer deux fonctions à temps plein ? <img data-src=" />





2 c’est le minimum syndical chez eux, je pense qu’on peut trouver avec 3-4 , genre sénateur maire président de conseil ou des trucs du genre&nbsp;









Obidoub a écrit :



Amusant d’un côté ce gouvernement qui a ouvert le travail le dimanche et veut supprimer les 35h et de l’autre se rend compte qu’on travaille trop et donc qu’il y a des burn out.





Ça va paraître très choquant, mais la proposition de loi n’émane pas du gouvernement, c’est une initiative parlementaire <img data-src=" />



D’ailleurs, on connaît déjà la suite, elle sera refusée pour ne pas donner trop de crédit à Benoît Hamon qui l’a déposée, et une future loi proposera la même chose mais en moins bien.







Elwyns a écrit :



2 c’est le minimum syndical chez eux, je pense qu’on peut trouver avec 3-4 , genre sénateur maire président de conseil ou des trucs du genre





Oui, plus leur emploi “normal” s’ils l’ont gardé.



tu parles de ministre chirurgien ? :o








Elwyns a écrit :



tu parles de ministre chirurgien ? :o





Je pensais surtout à celui qui propose aux personnes au RSA de faire du bénévolat alors qu’il cumule lui même deux activités à plein temps.



Faudrait forcer les bénéficiaires du RSA à bosser dans la fonction publique. Ils peuvent parfaitement mener de front deux inactivités à plein temps.








le podoclaste a écrit :



Faudrait forcer les bénéficiaires du RSA à bosser dans la fonction publique. Ils peuvent parfaitement mener de front deux inactivités à plein temps.





<img data-src=" />









ActionFighter a écrit :



Je pensais surtout à celui qui propose aux personnes au RSA de faire du bénévolat alors qu’il cumule lui même deux activités à plein temps.





C’est un sujet à débattre, à quel niveau politique, doit on se consacrer à plein temps à la mission ? un conseiller municipal doit être dévoué à 100% de son temps ou est ce juste un citoyen ayant pris par dans des décisions de sa commune.

Un député ne peut il continuer son travail , sa tâche lui incombe t il d’être 100% présent ( bon vu le salaire en France , oui clairement , c’est un travail , c’est quoi déjà 12K €/ mois ? )



PS : j’admet ce n’est pas trop le sujet ici, c’est plus le burnout des députés qui est en cause , voter la constitution ça y a personne, voter la prolongation de l’état d’urgence, ils devaient y avoir des petits fours avec une jolie serveuse&nbsp;

&nbsp;



Deux choses qui n’ont rien à voir !!! On peut travailler longtemps et faire beaucoup d’heures par semaines sans risquer un burn-out… Et à l’inverse quelques heures peuvent suffire pour faire péter un câble à une personne.



Reconnaitre le burn-out est difficile car il faudra différencier ceux qui en profitent allègrement et pensent souffrir à la moindre contrariété de ce qui souffrent réellement au travail (supérieur étouffant, mauvaises conditions de travail…).


&nbsp;le problème du burn-out, comme pour le harcèlement moral au travail, c’est qu’il n’y pas de pathologie psychologique spécifique, donc difficile de prouver que c’est causé seulement par les conditions de travail :&nbsp;

http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=163&dossid=403








Elwyns a écrit :



C’est un sujet à débattre, à quel niveau politique, doit on se consacrer à plein temps à la mission ? un conseiller municipal doit être dévoué à 100% de son temps ou est ce juste un citoyen ayant pris par dans des décisions de sa commune.

Un député ne peut il continuer son travail , sa tâche lui incombe t il d’être 100% présent ( bon vu le salaire en France , oui clairement , c’est un travail , c’est quoi déjà 12K €/ mois ? )





http://www.journaldunet.com/economie/magazine/le-salaire-des-politiques-et-des-e…



On peut se poser la question, en effet, mais si ce n’est pas à plein temps, va falloir revoir le niveau de l’indemnisation…



Alors loin de moi de dédouaner les parlementaires de leur incurie, mais un député doit aussi être présent dans sa circonscription de temps à autre. Donc faut bien distinguer “100% de présence à l’assemblée” et “100% de son temps de travail consacré à son rôle de député.”








le podoclaste a écrit :



Alors loin de moi de dédouaner les parlementaires de leur incurie, mais un député doit aussi être présent dans sa circonscription de temps à autre. Donc faut bien distinguer “100% de présence à l’assemblée” et “100% de son temps de travail consacré à son rôle de député.”





je parlais de rôle de député&nbsp; , mais la présence de l’assemblée sur certaines questions c’est un peu légitime , le coup de l’état d’urgence dans la constitution ça intéressait personne









ActionFighter a écrit :



http://www.journaldunet.com/economie/magazine/le-salaire-des-politiques-et-des-e…



On peut se poser la question, en effet, mais si ce n’est pas à plein temps, va falloir revoir le niveau de l’indemnisation…





En lisant ça, ce qui me choque c’est qu’un ministre peut garder un mandat local , alors dans les faits je ne sais pas si ce gouvernement le fait encore ( quoi que j’ai cru lire quelques articles sur ça )



Dans mes jeunes années (ya un bail donc), j’ai pété un câble après un an dans une agence de com. Patron taré, obligé d’avoir son propre matos si on voulait pas travailler sur des ordis pourris, heures sup sans compter non payées, salaire de misère etc.

J’ai dû démissionner (bizarre, la plupart de l’équipe qui était pourtant excellente et sympa, a démissionné aussi dans les années suivantes).

Je me suis mis à mon compte, je bossais deux fois plus, mais pas de burn out.

C’est pas tant une histoire de temps, c’est une histoire de conditions de travail effectivement.

Après aujourd’hui, la situation du travail s’est tellement dégradée que c’est difficile de pas subir sévère… On ne se demande pas pourquoi on est les champions des bouffeurs d’antidépresseurs.








Elwyns a écrit :



En lisant ça, ce qui me choque c’est qu’un ministre peut garder un mandat local , alors dans les faits je ne sais pas si ce gouvernement le fait encore ( quoi que j’ai cru lire quelques articles sur ça )





Si, ça se fait encore, on a pu le constater avec le dernier remaniement (je ne me rappelle plus des nouveaux incriminés par contre).



Je suis persuadé que la reconnaissance d’une maladie comme professionnelle est le fruit d’un compromis entre syndicat de salariés et d’employeur. Je me trompe?



Si c’est le cas le parlement n’est pas concerné et doit laisser agir ceux qui le sont vraiment. Quand un avantage est donné arbitrairement à une des parties l’autre le récupérera sur une prochaine négociation. &nbsp;&nbsp;



&nbsp;


notre ami ministre de la défense + président de région ;)








jul a écrit :



Dans mes jeunes années (ya un bail donc), j’ai pété un câble après un an dans une agence de com. Patron taré, obligé d’avoir son propre matos si on voulait pas travailler sur des ordis pourris, heures sup sans compter non payées, salaire de misère etc.

J’ai dû démissionner (bizarre, la plupart de l’équipe qui était pourtant excellente et sympa, a démissionné aussi dans les années suivantes).

Je me suis mis à mon compte, je bossais deux fois plus, mais pas de burn out.

C’est pas tant une histoire de temps, c’est une histoire de conditions de travail effectivement.

Après aujourd’hui, la situation du travail s’est tellement dégradée que c’est difficile de pas subir sévère… On ne se demande pas pourquoi on est les champions des bouffeurs d’antidépresseurs.





J’ai vécu ça.

Plutôt que de prendre des antidépresseurs, j’achetai des chats pour me déchaîner sur eux.<img data-src=" />



Dans le genre la CGT milite pour le droit à la déconnexion des cadres.

http://ugict.cgt.fr/deconnexion/



(CGT Bashing : on)








Elwyns a écrit :



PS : j’admet ce n’est pas trop le sujet ici, c’est plus le burnout des députés qui est en cause , voter la constitution ça y a personne, voter la prolongation de l’état d’urgence, ils devaient y avoir des petits fours avec une jolie serveuse







Oui, enfin, pour le vote sur la prolongation de l’état d’urgence, il n’y avait que 42% des députés présents (212 voix contre 31 et 3 abstentions, sur 577 parlementaires au total), c’est toujours pas folichon <img data-src=" />



Ok, je ne vais plus voir les enseignants de ma maternelle :(








ActionFighter a écrit :



Justement, avec tous les cumuls de mandats, ils connaissent bien le surmenage. Tu connais des salariés qui peuvent assurer deux fonctions à temps plein ? <img data-src=" />





Oui : les fonctionnaires italiens.

Ils sont payés par l’état et pendant ce temps bossent pour une boite privé et évidemment l’état est obligé de faire appel à des intérimaires pour faire le travail à leur place.

La boucle est bouclée quand la boite d’intérim pour laquelle ils bossent les envoie dans leur administration pour faire le travail qu’il auraient du faire si jamais ils n’occupaient pas un second emploi dans l’agence d’intérim.



“Le responsable est tout désigné”: nos gouvernements qui soutiennent la mondialisation en supprimant les droits de douanes, au profit de quelques rentiers proprietaires des multinationales <img data-src=" />








Spirit_twin a écrit :



Deux choses qui n’ont rien à voir !!! On peut travailler longtemps et faire beaucoup d’heures par semaines sans risquer un burn-out… Et à l’inverse quelques heures peuvent suffire pour faire péter un câble à une personne.



Reconnaitre le burn-out est difficile car il faudra différencier ceux qui en profitent allègrement et pensent souffrir à la moindre contrariété de ce qui souffrent réellement au travail (supérieur étouffant, mauvaises conditions de travail…).







Le problème, c’est que dans beaucoup d’entreprises, les RH n’hésitent pas à placer de véritables pervers à des postes d’encadrement. Et cela est fait de manière totalement consciente car ces psychopathes ont une capacité intrinsèque à mettre la pression à leurs subordonnés comme personne pour bien presser le citron jusqu’à la dernière goutte.



Le problème, c’est que l’entreprise ramasse tous les profits et jette ensuite les personnes “cassées” pour en prendre d’autres. Pour eux, c’est tout bénef : on fait bosser les gens à mort et ensuite on en prends d’autres parce que ce n’est pas cela qui manque.

Et c’est effectivement la sécu(et donc la collectivité) qui paye les pots cassés. Et cela d’autant plus que la maladie professionnelle n’est pas reconnue.



Le processus est le même dans d’autres métiers avec des blessures physiques qui sont toujours très mal reconnues alors qu’elles coûtent un maximum à la collectivité. Par exemple, personne ne fait calcul à long terme des coûts engendrés par des séquelles au dos (opérations à prévoir plusieurs décennies plus tard, etc…).



Le problème, c’est effectivement la difficulté de faire la part des choses entre des vrais cas et des personnes qui vont tenter d’abuser du système. Et il sera difficile de régler ce problème de manière parfaite par des loi et des règles. D’autant que faire passer les vraies victimes par des procédures quasi inquisitrices pourrait bien s’avérer un traumatisme de trop.



La meilleure réponse à ce problème, c’est de résoudre le problème de l’emploi. Avoir la possibilité réelle changer de poste, d’entreprise et/ou de métier simplement sera toujours plus efficace et plus simple que toutes les lois “usines à gaz” qu’ils pourraient nous pondre.



Hélas, avec l’automatisation, le plein emploi ne reviendra jamais. Il faut donc trouver d’URGENCE de nouveaux moyens pour diminuer le déséquilibre sur le marché de l’emploi et donc diminuer le nombre de candidats.



Aujourd’hui, il n’y a guère que l’instauration du revenu citoyen qui peut apporter une vraie solution à ce problème ainsi qu’a beaucoup d’autres.









GierrePattaz a écrit :



Dans le genre la CGT milite pour le droit à la déconnexion des cadres.

http://ugict.cgt.fr/deconnexion/



(CGT Bashing : on)



Pour ma part, pas de bashing cette fois : pour une fois qu’ils ont une bonne idée…



finalement le “burnout” n’est qu’une sorte de “gangbang de travail”.








picatrix a écrit :



Oui : les fonctionnaires italiens.

Ils sont payés par l’état et pendant ce temps bossent pour une boite privé et évidemment l’état est obligé de faire appel à des intérimaires pour faire le travail à leur place.

La boucle est bouclée quand la boite d’intérim pour laquelle ils bossent les envoie dans leur administration pour faire le travail qu’il auraient du faire si jamais ils n’occupaient pas un second emploi dans l’agence d’intérim.





C’est une belle synthèse entre capitalisme et communisme <img data-src=" />



J’ai du mal à comprendre pourquoi le burn out devrait être considéré comme une maladie.



C’est considérer que l’entreprise n’est pas responsable, que c’est juste l’employé qui est malade et qu’il suffit de le soigner pour que tout rentre dans l’ordre.



Le plus pertinent serait de le considérer comme un accident de travail.

&nbsp;








picatrix a écrit :



Oui : les fonctionnaires italiens.

Ils sont payés par l’état et pendant ce temps bossent pour une boite privé et évidemment l’état est obligé de faire appel à des intérimaires pour faire le travail à leur place.

La boucle est bouclée quand la boite d’intérim pour laquelle ils bossent les envoie dans leur administration pour faire le travail qu’il auraient du faire si jamais ils n’occupaient pas un second emploi dans l’agence d’intérim.







Au fond, ça ressemble un peu à une forme de revenu citoyen.



Les arrêts maladie chez les fonctionnaires vont exploser&nbsp;<img data-src=" />


Un peu HS, mais les “14h42” il n’y en aura plus de nouveaux ?


Pareil, il y a un temps pour le travail et un temps pour la vie de famille. Il faut éviter le plus &nbsp;possible que l’une empiète sur l’autre.


+1000 J’ai déjà pu constater (vivre ? <img data-src=" />) ce type de dérive, quoiqu’évidemment pas sous une forme aussi brutale. Moi c’est plutôt l’incompétence naturelle de personnes à manager, couplée à l’excuse du “oui mais c’est pour challenger les gens, les faire sortir de la zone de confort) et la volonté de vendre à tout prix sans recul sur l’emprise technique…

Qui conduit des gens pourtant compétents et motivés (au début) à se retrouver en situation d’échec permanente, signifiant…




  • Soit réussir au prix d’efforts acharnés (cool pour le patron, ça lui fait des marges).

  • Soit échouer (cool pour le patron, ça légitime tout refus d’augmentation).

    &nbsp;

    Le pire étant que l’aspect “j’en ai grave chié mais au moins j’ai appris plein de trucs” est loin d’être systématique, le mec chargé de la réalisation se retrouvant souvent obligé de faire des trucs à l’arrache pour arriver à tenir les délais.

    Et les trucs à l’arrache, ça fait monter les compétences “gestion de stress, roublardise et pipotage”, mais non pas le savoir-faire à proprement parler.



    Du coup au final tout bénéf pour le patron, à court terme du moins. Côté employé, il faut être doté d’une certaine mentalité pour s’épanouir dans ces conditions puisqu’en gros il faut adopter le même comportement. Ceux qui veulent sincèrement faire progresser l’entreprise en faisant du taff de qualité sont rongés à petit feu.



    Le pire ? À long terme, c’est néfaste pour l’entreprise, à moins qu’elle n’ait réussi à mettre en place organisation et outils pour industrialiser cette gestion tout en assurant la transmission du savoir au fil des départs.