LinkedIn perd 28 % en bourse à cause de prévisions décevantes

LinkedIn perd 28 % en bourse à cause de prévisions décevantes

LinkeDown

Avatar de l'auteur
Kevin Hottot

Publié dans

Économie

05/02/2016 4 minutes
14

LinkedIn perd 28 % en bourse à cause de prévisions décevantes

La saison des résultats financiers ne réussit pas à tout le monde. En annonçant des prévisions plutôt pessimistes, le réseau social LinkedIn s’est ainsi offert un tour gratuit dans les abysses des marchés, avec une chute de 28,9 % de son cours boursier.

Annoncer des prévisions de résultats n'est pas chose aisée quand on est à la tête d'un groupe côté en bourse. Les dirigeants de LinkedIn ont pu faire cette douloureuse expérience cette nuit, lors de la présentation des derniers résultats trimestriels de l'entreprise.

Jusqu'ici, tout va bien

Les fondamentaux de la société sont pourtant bons. Son chiffre d'affaires trimestriel s'élève à 862 millions de dollars, en hausse de plus de 30 % sur un an. Son EBITDA, c'est-à-dire son bénéfice avant taxes, dépréciations, amortissements et versements d'actions aux employés, affiche lui aussi une progression du même ordre de grandeur, à 249 millions de dollars, contre 179 millions de dollars un an plus tôt. 

LinkedIn Q4 15LinkedIn Q4 15

L'ensemble des branches de la société ont affiché une bonne croissance lors du trimestre. Les services liés au recrutement et à la formation ont augmenté de 45 % sur l'année, les revenus publicitaires de 20 % - notamment grâce aux contenus sponsorisés qui représentent la moitié du chiffre d'affaires de cette branche - tandis que les abonnements premium ont progressé de 22 % cette année.

Le résultat net de LinkedIn est quant à lui négatif, à hauteur de 8 millions de dollars, contre un bénéfice de 3 millions de dollars un an plus tôt, ou des pertes de 47 millions de dollars il y a trois mois.

LinkedIn Q4 15

La taille du réseau est elle aussi en hausse, avec 414 millions de membres, dont 18 millions inscrits lors des trois derniers mois. Par contre, le nombre de visiteurs uniques mensuels stagne à 100 millions, pendant que le nombre de pages vues sur le site est passé de 38 à 37 milliards sur le dernier trimestre. Il n'y a normalement pas de quoi provoquer la moindre panique chez les investisseurs.

L'important ce n'est pas la chute...

Les investisseurs attendaient par contre de LinkedIn qu'elle annonce des prévisions de croissance pour les prochains trimestres, mais cela n'a pas été le cas. Pour les trois prochains mois, il est ainsi question d'un chiffre d'affaires de 820 millions de dollars, en léger recul, tandis que l'EBITDA devrait tomber autour de 190 millions de dollars. 

Sur l'année, les prévisions parlent d'un chiffre d'affaires de 3,6 milliards de dollars (environ 900 millions de dollars par trimestre), une croissance un peu faiblarde comparée aux attentes des investisseurs, qui attendaient 300 millions de mieux sur l'année. LinkedIn table aussi sur un revenu net de 3,05 à 3,20 dollars par action, quand Wall Street en voulait 3,67 au minimum.

Cette baisse des revenus, LinkedIn la justifie par l'arrêt de Lead Accelerator, un produit lancé en février dernier destiné aux annonceurs, leur permettant de cibler les entreprises dans le cadre de relations « business to business ». Un abandon qui représente « un manque à gagner d'environ 50 millions de dollars, mais nous pensons que c'est la meilleure décision à prendre sur le long-terme », assure le réseau social. Pour contrebalancer l'arrêt de cette solution, LinkedIn veut mettre l'accent sur les contenus sponsorisés qui sont leur « produit publicitaire le plus rentable et enregistrant la plus forte croissance ».

... mais l'atterrissage

Cette stratégie, en plus de l'annonce de prévisions plus ternes qu'escompté, n'a visiblement pas tapé dans l'œil des marchés boursiers qui ont réagi rapidement et très brutalement. Dès l'annonce des résultats, l'action de LinkedIn est entrée dans une chute infernale qui ne s'est arrêtée qu'à la fin de la fenêtre d'échanges après-séance à Wall Street. 

LinkedIn Krach
Crédits : NASDAQ

L'atterrissage a été très douloureux. LinkedIn a perdu en quelques heures 28,9 % de sa valorisation en bourse, soit un peu plus de 7 milliards de dollars. À 138 dollars, elle a retrouvé son niveau le plus bas depuis janvier 2013. Aujourd'hui, LinkedIn ne vaut plus que 18 milliards de dollars.

14

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Jusqu'ici, tout va bien

L'important ce n'est pas la chute...

... mais l'atterrissage

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (14)


Pour ce que ça vaut la bourse..

Des milliers de personnes qui n’ont enfaite aucun contrôle sur quoi que ce soit , et des pseudo analystes

qui se contredisent tous les jours.

Une belle machine a blé basé sur rien , mais qui casse tout le système économiques.

Et là encore on parle de chiffre moins bon, mais pour certaines boites même avec des bénéfices

en hausse mieux que prévu ça baisse quand même..

En ce moment la bourse retrouve ses valeurs d’y a 2 ans. c’est un Yoyo continuel , l’informatique

et ses algo ont dépassé l’humain . Mais bizarrement en ce moment vu que les banques n’injectent pas d’argent

les marchés tirent la gueule.. la China ralentie ce que tout le monde se doute mais fait mine de pas voir,

le pétrole pareil.. et ohhh la Grêce ! on l’avait oubliée.. allez dans 2 mois on en reparle …



Le pire dans l’histoire c’est que la bourse me passionne…..

 Bon j’avoue c’est un assez beau HS..


Un EBITDA de 249 millions et un perte nette de 9 millions.



Soit ils amortissent tout, même les stylos, ou bien je manque quelque chose. Je sais que les comptes d’une start-up sont assez particuliers, mais les sommes en jeu me surprennent.


Y’a beaucoup beaucoup de “stock-based compensation” 135 millions de dollars sur le dernier trimestre (façon Twitter un peu) et 130 millions dans la case “Dépréciation et Amortissment”. Ils ne ventilent pas entre les deux mais à priori, vu les prévisions pour l’an prochain (180 M\( d'amortssement et 380 M\) de dépreciations) on peut penser que la répartition devait être du même ordre cette année.



Edit : Cadeausi tu veux creuser un peu plus loin


Ah ok, ça distribue des actions à tour de bras, et ça paye aussi des dépréciations sur des investissements / actifs un peu surévalués.



C’est vraiment flippant de voir ce genre de comptes pour une entreprise qui fait presque 1 milliard de dollars de CA par trimestre. On dirait ceux d’une start-up, mais encore une fois, les sommes me laissent rêveur…



<img data-src=" /> Merci pour le lien !


Attends de voir ceux de Twitter <img data-src=" />


S’ils pouvaient se casser complètement la gueule, ça m’éviterai les invitations régulière à m’y inscrire <img data-src=" />


Merci^^

Ca me rappelle mes cours à Jouy en josas…je suis décidément pas fait pour être DAF^^


L’idéal serait un rachat de (ou une fusion avec) viadéo pour que tout l’ensemble se casse la gueule, comme ça plus d’invitations du tout <img data-src=" />




Aujourd’hui, LinkedIn ne vaut plus que 18 milliards de dollars.





Ça fait encore beaucoup pour un espace publicitaire <img data-src=" />








zébulon a écrit :



L’idéal serait un rachat de (ou une fusion avec) viadéo pour que tout l’ensemble se casse la gueule, comme ça plus d’invitations du tout <img data-src=" />





Pas encore eu d’invite sur Viadeo. Cela ne me manque pas, ceci dit <img data-src=" />



CHAMPAGNE !!! <img data-src=" />


Est-ce rationnel ?



Avant LinkedIn parlait comme une starup et promettait d’exploser le marché demain et après demain.

Les fous de la spéculations boursière accouraient et le court à flambé dans de folles proportions.



Aujourd’hui LinkedIn essai de devenir une société “normal” qui annonce ces résultats de façon rationnel.

Les spéculateurs ont la gueule de bois et ce sauve en courant.?



Donc l’entreprise conserve sa valeur d’y il y a 2ans ?








ActionFighter a écrit :



S’ils pouvaient se casser complètement la gueule, ça m’éviterai les invitations régulière à m’y inscrire <img data-src=" />







Perso j’avais suivi une invitation à l’époque où j’étais en changement d’employeur histoire d’avoir un CV en ligne.

Depuis j’y touche pas, y’a le strict minimum syndical et je n’ai aucune activité dessus.



Mais j’avoue me marrer quand je vois des mails qui me disent “XXXX recherche des profils comme vous” qui n’ont rien à voir avec mes compétences et, mieux encore, certaines annonces étant de mon propre employeur <img data-src=" />



Ca me rappelle quand un ancien collègue s’était fait appeler par le recrutement de notre ancienne boite et qui lui avait fait une offre largement supérieure à la misère qu’il a gratté à son dernier entretien de carrière.



Bien joué les gars <img data-src=" />



En fait cet outil est pratique pour se taper une bonne tranche de rigolade.



Déjà qu’ils arrêtent leurs spams à la mord moi le n