IBM : revenus et bénéfices en recul sur 2015

IBM : revenus et bénéfices en recul sur 2015

I'm blue da ba dee da ba da

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

20/01/2016 3 minutes
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IBM : revenus et bénéfices en recul sur 2015

IBM vient de publier ses résultats pour le quatrième trimestre 2015. Big Blue termine l'année dans de très bonnes conditions, ce malgré une légère baisse de ses revenus et un recul significatif de ses bénéfices.

Alors que Dell tente de finaliser l'acquisition d'EMC pour 67 milliards de dollars, IBM profite de ses derniers instants de tranquillité avant l'émergence d'un nouveau concurrent présent sur ses deux principaux secteurs d'activité : la vente de serveurs et la fourniture de services informatiques aux entreprises. 

81 milliards et des poussières

Sur le dernier trimestre, IBM a réalisé un chiffre d'affaires de 22,1 milliards de dollars, en baisse de 9 % sur un an. Le bénéfice net s'établit quant à lui à 4,5 milliards de dollars, en recul de 19 % par rapport à l'an passé. Cette variation, IBM la justifie par la cession d'une partie de ses activités dans le domaine des serveurs d'entrée et de milieu de gamme (System X, iDataplex...) à Lenovo.

Sur l'ensemble de l'année, Big Blue s'en tire également plutôt bien avec un chiffre d'affaires de 81,7 milliards de dollars, en baisse de 12 % sur un an, ou de seulement 9 % si l'on exclut l'influence de la revente des activités serveur à Lenovo. Côté bénéfice, il est question de 13,4 milliards de dollars, une valeur en baisse de 15 %.

Un virage stratégique qui fonctionne

Dans son compte-rendu, IBM explique que ses « impératifs stratégiques », c'est-à-dire les revenus provenant du cloud et des « analytics » connaissent une croissance soutenue, de 10 % au dernier trimestre et de 17 % sur l'ensemble de l'année. En 2015, ces revenus ont représenté un total de 28,9 milliards de dollars, soit 35 % du chiffre d'affaires de l'entreprise. Une preuve que le virage entrepris il y a plusieurs années par le géant américain commence à sérieusement payer. 

Pour ce qui est du Cloud, ses revenus ont augmenté de 43 % en un an pour s'établir à 10,2 milliards de dollars, dont 5,3 milliards proviennent d'abonnements récurrents, contre 3,5 milliards seulement l'an passé. Big Blue précise que ses ventes dans le domaine Mobile ont « triplé » pour atteindre environ 3 milliards de dollars, sans donner plus de précision sur les produits englobés dans cette catégorie. 

Une dette encore conséquente, mais qui tend à se réduire

Le talon d'Achille d'IBM est sa dette, qui reste encore plutôt lourde, même pour une entreprise en aussi bonne santé. Fort heureusement, celle-ci tend à se réduire au fur et à mesure. Ainsi, IBM totalise 39,9 milliards d'euros d'emprunts, dont 27,2 milliards attribués à sa filiale Global Financing, et 12,7 milliards pour le reste de ses activités. C'est 800 millions de dollars de moins que l'an passé.

Les marchés financiers ont quant à eux accueilli avec une certaine froideur les annonces de Big Blue, en infligeant une baisse de 6,4 % au cours de l'action IBM, après la fermeture de la dernière séance. Cela valorise l'entreprise à environ 116 milliards de dollars.

Écrit par Kevin Hottot

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81 milliards et des poussières

Un virage stratégique qui fonctionne

Une dette encore conséquente, mais qui tend à se réduire

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Commentaires (4)


Rien sur la presta SSII ?


J’avoue ne pas comprendre les 27 milliards d’emprunt de Global Financing !

Global Financing est un organisme de financement des emprunts des clients.

s’ils ont emprunté 27 milliards c’est parce que les clients leur en doivent 30 ? non ?

ou serait ce un moyen comptable pour optimiser des taxes controller les résultats ?



mais plus sérieusement j’aimerais bien comprendre





GF contracte des dettes sur des contrats signés par d’autres entitées d’IBM (GBS, S&D…) avec des clients extérieurs. Mais plutôt que d’engager les fonds propres d’IBM (qui sont utilisés pour les dividendes ou des rachats), c’est de l’argent qui est emprunté à un moindre coût sur le marché financier. L’aptitude, ensuite, à défiscaliser via le payement de royal ties, de l’usage de la marque… est un domaine dans lequel toutes les multinationales excellent depuis longtemps.

La partie intéressante est de regarder ce que big blue inclut dans ses ventes dites Cloud ou analytics.

Un iDataplex loué à un client devient du “cloud hybride”, alors que depuis les années 60, c’était tout simplement des revenus serveurs. On est très très loin du modèle EC2 Amazon…

D’ailleurs en 2013, la SEC (bourse américaine) avait lancé une enquête à ce propos. Mais je n’en ai pas vu les résultats.


IBM profite de ses derniers instants de tranquillité avant l’émergence d’un nouveau concurrent présent sur ses deux principaux secteurs d’activité : la vente de serveurs et la fourniture de services informatiques aux entreprises.

Euh pas vraiement quand meme. Dell a toujours ete un concurent sur la vente de serveur, niveau service info aux entreprise, Ni Dell et encore moins EMC ont concurrence IBM de ce cote. Maintenant il est vrai que Dell veut se recentrer sur ce point la mais ne deviens pas big blue qui le souhaite, et Dell (avec EMC d’incorpore) est encore bien loin de cette vision,

De l’autre cote, Si IBM vend encore du hardware, principalement du cote stockage, en vendant la partie server a Lenovo, il s’eloigne de ce model. Ils gardent juste le mainfraime, mais uniquement par ce que les marges sont incomparables.

Et oui, GF contractes des dettes en tant que “broker”, donc cela ne reprensente pas de l’endettement reel comme l’endettement de la france, ou plus proche de la realite, de Numericable par example.

Du coup le fait de voire cette dette se resorber n’est pas forcement une bonne chose, sa veut dire que ses clients “possiblement” achettent moins et ont donc besoin de moins s’endetter.



Emlar - Cette maniere de vendre du cloud est pas nouvel. Et c’est bien plus reel que ce que fait Oracle, qui inclus le droit d’utiliser leur cloud dans leur contrat, comme sa les benefices de ces meme contrat sont comptes dans la tresorerie comme du cloud, et leur permet de faire croire au monde qu’ils sont le 4eme vendeur de clould, quand le nombre d’instances dans leur “cloud” est simplement a des annees lumieres de sa…