Le satellite de surveillance des océans Jason 3 a été correctement placé en orbite hier soir par SpaceX. La société en profitait pour tenter de récupérer une nouvelle fois le premier étage de sa fusée Falcon 9 sur une barge, sans succès.
Hier, SpaceX lançait une nouvelle fusée Falcon 9 dans l’espace (la vidéo est disponible par ici) afin de placer en orbite le satellite Jason 3 (collaboration USA/Europe) dont la mission est la surveillance du niveau des océans. Cette opération s’est déroulée sans aucun problème, mais la société d’Elon Musk en profitait pour essayer de récupérer encore une fois son premier étage de sa fusée.
La manœuvre était exactement la même que lors des lancements précédents : une fois la séparation effectuée, le premier étage réalise diverses opérations afin de se remettre en position verticale et venir se poser sur Terre. Après avoir réalisé un « exploit technologique » en réussissant à récupérer un lanceur sur la terre ferme, SpaceX revenait hier à ses premiers amours avec une tentative de récupération sur une barge mobile dans l'océan.
Si le retour du premier étage semblait bien se dérouler, la fusée finira tout de même par s'écraser sur la barge quelques minutes plus tard. Dans une vidéo mise en ligne par le PDG de la société, on peut voir que l'atterrissage sur la barge se fait tout en douceur, dans la bonne position, mais qu'un des pieds cède et fait finalement basculer la fusée.
Troisième échec donc pour SpaceX, même si l'on peut voir sur la vidéo ci-dessous qu'il ne manque pas grand-chose. Elon Musk explique dans un tweet que « la pince de verrouillage » de l'un des quatre pieds n'a pas fonctionné correctement.
Commentaires (78)
#1
C’est ballot, ils étaient vraiment pas loin là.
#2
Ça va faire comme la navette spatiale, une bonne idée au départ gâchée par une technologie trop compliquée.
Larguer les moteurs, les ralentir par parachute et les récupérer par aérocapture, c’était trop rustique pour monsieur Musk il faut croire…
#3
ouai, dommage.
par contre leur live est vraiment sympa, avec le suivi télémétrique du 2e étage (c’est que ca fini par aller foutrement vite… 28400km/h " /> )
#4
Quelques jours avant, il y avait une assez bonne nouvelle concernant le premier étage “récupéré”.
L’analyse de l’ensemble des composants indiquait “officiellement” que tout semblait OK, incluant même les moteur excepté le moteur N°9 (pas trouvé plus de précision, sachant qu’il y a 9 “Merlin 1D”, probablement les compresseurs pour la chambre de combusion)
A connaitre aussi, la lourdeur de la remise en état fonctionnel. Après la récupération, c’est réellement l’étape clé pour le modèle SpaceX (et surtout le Falcon Heavy)
#5
Ouf, ça laisse un peu de répit à Ariane.
#6
C’est la vitesse à atteindre, sinon la belle bleue se rappelle à ton bon souvenir et te ramène “trop” vite vers elle.
Plus vite => tu “montes”
C’est à peut prêt à cette vitesse que l’ISS tourne autour de la terre.
#7
ouep, tout dépend de ton altitude aussi ;) plus t’es bas plus faut “tomber” vite pour rester en orbite " />
#8
C’est ballot, mais c’est un domaine où la moindre approximation peut faire tout rater. Il n’y a quasiment aucune marge d’erreur.
#9
Il est justement plus “simple” de faire revenir le premier étage car ça ne demande que plus de fuel pour que l’étage puisse se poser.
Des parachutes demandent d’avoir :
Et il y en a sûrement pleins d’autres.
#10
Je pensais pas que la fusée allait exploser comme ça en tombant ! impressionant
#11
Pourquoi s’obstinent-ils à la faire atterrir sur une barge en plein Océan ? En dehors de l’exploit.
Sécurité, législation (eaux internationales),financier, … ?
Belle prouesse dommage pour le raté sur la fin.
Sinon si c’est sur une plateforme, on doit appeler cela un atterrissage ou amerrissage ?
#12
@trucifix :
un peu de securité (faudrait pas que la fusée tombe dans une zone habitée)
mais surtout que les fusées partent de Cape Canaveral en Floride.
Hors, sur terre, l’assistance gravitationnelle s’opère en allant vers l’est … et vers l’est tu as l’océan atlantique.
donc si tu veux profiter de l’assistance gravitationnelle et récupérer ta fusée, ça se fera forcement en mer…
#13
C’est obligatoire pour les missions à haute vitesse, cf message d’Elon Musk :
“As mentioned before, ship landings are needed for high velocity
missions. Altitude & distance don’t mean much for orbit. All about
speed.”
“Ship landings are not needed for flexibility or to save fuel costs. Just not physically possible to return to launch site”
“If speed at stage separation > ~6000 km/hr. With a ship, no need to
zero out lateral velocity, so can stage at up to ~9000 km/h.”
https://twitter.com/elonmusk/status/688842435955261440
#14
Elon Musk en parle sur son Twitter :
As mentioned before, ship landings are needed for high velocity missions. Altitude & distance don’t mean much for orbit. All about speed.
Ship landings are not needed for flexibility or to save fuel costs. Just not physically possible to return to launch site
If speed at stage separation > ~6000 km/hr. With a ship, no need to zero out lateral velocity, so can stage at up to ~9000 km/h.
Mais je dois avouer ne pas exactement comprendre l’interet … il faudrait me faire un simulation Kerbal " />
grillé
#15
#16
#17
J’ai la solution, un méga airbag sur la barge.
La fusée se pose, et au cas ou, un énorme air bag se gonfle de partout, comme ca si elle tombe c’est en douceur ! :o
#18
Ce qui est vrai, mais pour les orbites basse, la valeur de la distance à la surface de la terre est “très modeste” dans le calcul de ce qu’on appelle la vitesse de libération / ou d’orbite. Elle dépend principalement de la masse du corps autour duquel on se met en orbite et son rayon.
Plus de détail et formule =https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitesse_de_satellisation_minimale
Sur terre la vitesse de mise en orbite, Vs = 28510 km/h (11,2 km/s)
Évidemment cela ne prend pas en compte la notion de frottements liés à l’air sur les faibles altitudes.
#19
l’atterrissage sur la barge se fait tout en douceur ?
c’est une plaisanterie, si on regarde bien la video, on voit clairement qu’il s’est poser trop vite et ses pieds n’ont pas supporté une telle masse.
#20
#21
ça ne résout pas la moitié des problèmes que j’ai soulevé : condition météorologique, impossibilité d’atterrir sur terre (!), compartiments spécifiques pour les parachutes.
#22
C’est pas ce que dit Elon Musk.
Apparemment c’est une “pince” qui devait bloquer un pied qui n’a pas ou mal fonctionné.
#23
Merci à tous pour la réponse. Donc c’est juste une question technique.
#24
Dites, je sais bien que ça a finit en explosion mais “atterrissage loupé” et “s’écraser sur la barge” c’est pas un peu déformer les choses?
Regardez bien la vidéo qu’il y a dans votre propre article : la fusée atterrit sans problèmes sur la barge, et c’est une foi qu’elle a atterrit que l’une des jambes, non bloquée, se replie et cause le basculement de la fusée.
#25
Il y a pas 9 compresseurs pour une chambre de combustion mais bien 9 moteurs avec chacun leur compresseurs et leur chambre de combustion.
Apparemment l’un des moteurs externes (n5) a présenté quelques fluctuations lors du test, en dehors de ce problème il semble que la fusée pourrait être prêtre pour repartir sans gros travail dessus.
#26
avec un budget aussi important, on négligerai ce genre de détail ? c’est impensable !
on est pas prêt de retourner sur la lune " />
#27
#28
Quel détail ?
La fusée vient de faire un voyage vers la haute atmosphère et revenir, avec tout ce que ça implique comme chocs, mouvements, et incertitudes. Il ne me parait pas spécialement étonnant qu’une pièce ait put avoir une dysfonctionnement quelconque pendant le voyage…
Surtout que le but premier c’est de mettre des satellites en orbite, la récupération c’est du bonus.
#29
#30
#31
#32
Ta solution c’est ce que compte faire ULA avec la Vulcain, on verra bien qui gagne.
Mais je pense ne pas prendre trop de risques en disant que SpaceX récupérera de façon régulière ses premiers étages longtemps avant que la Vulcain vole.
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a supprimer
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#35
J’espère que tu n’es pas ingénieur.
Entre faire un compartiment parachute qui doit être à priori à une température spécifique (à priori différente du fuel de la fusée qui est à une température très basse), placé à un endroit spécifique pour qu’il puisse ralentir les moteurs, et juste mettre plus de fuel et 4 pieds.
Toi tu choisis la première solution…
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#37
#38
Sans vouloir jouer les troubles fêtes, ils ont parmi les meilleurs ingénieurs au monde … je ne crois pas qu’il soit très utile d’y aller de ses recommandations (techniques) personnelles sur pcinpact :-)
Je crois bien qu’ils ont déjà réfléchi à tous les scénarios possibles et imaginables …
#39
Et Ariane compte faire revenir juste le moteur (projet Adeline).
#40
en gros, c’est juste une histoire de ballistique :)
on le voit sur le live (vu en différé …) au début de l’ascension, la trajectoire effectuée est en blanc, et la courbe ballistique est en bleu, qui s’éloigne très vite de la terre
pour satteliser correctement, il te faut une vitesse “parrallèle” à la terre, et donc t’éloigner du spot de lancement
au delà des vitesses précisées par Musk, tu ne peux tout simplement pas revenir en arrière de manière réaliste, d’où la barge flottante qui tu peux positionner idéalement au point de chute théorique
#41
#42
J’avais surtout pas “percuté” qu’il partait forcément du principe qu’il partait de Cap Canaveral.
La barde n’est obligatoire que si le point de chutte est dans l’eau, ce qui est forcément le cas de cap canaveral.
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@Commentaire_supprime d’autant plus que renvoyer le première étage sur terre est plus compliqué que sur mer vu que la fusée décolle du côté mer pour évité des retombés sur zones habitable. Il est donc logique de la posé sur mer même si ça implique certaines difficulté.
EDIT ( tu es également plus précis avec une fusée pour atterrir qu’avec des parachutes car moins dépendant des éléments)
Après ont voit qu’au final c’est la deuxièmes fois qu’il réussissent (voir même la 3ème si on est pas trop regardant), les 2 essais non fructueux sont vraiment des détails et surtout hier.
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#49
Oups et dire qu’un peut de degripant aurait suffit cette fois ci..
bah c’est pour la prochaine.
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C’est fait exprès en fait tous ces échecs !
Oups, un capteur a déconné !
Oups, une valve s’est bloquée !
Oups, une pince ne s’est pas verrouillée!
Oups, le gps a confondu la plateforme et le palais présidentiel de Corée du Nord !
Oups, le percolateur gauche était en mode décaféiné !
etc. " />
Mode théorie du complot off.
#51
Il utilise quoi comme dégrippant qui supporte toutes ces variations de températures, du WD40 ? " />
" />
#52
Sur le flacon, c’est marqué de ne pas utiliser près d’une flamme. Ça doit être ça la source des ennuis " />
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Tu as raison, la vitesse en km/h est “correcte” avec un grosse approximation, et celle en km/s bien la vitesse de libération pour la terre. My bad.
En fait pour l’ISS, la vitesse moyenne est d’environ 27.700 km/h (orbite variable entre 370 et 450 km), soit 7,69 km/s, ce qui tombe dans les valeurs que tu as calculées.
Entre la vitesse de libération et d’orbite, si je ne me trompe pas, la proportion est Sqrt(2), mais plus très sûr de mes souvenirs.
#60
J’adore le sous-titre. Mon côté cinéphile " />
#61
Le projet Adeline, c’est Airbus uniquement, c’est loin d’être toute la communauté Ariane.
#62
Sauf que ça partait de Vandenberg cette fois.
#63
Séparer un étage (et les lignes d’alim) pour ne garder que le moteur, on ne peut pas vraiment partir du principe que c’est moins compliqué techniquement.
Après, cet étage, il faut le freiner. Les parachutes à Mach 8, c’est pas trop ça.
Et puis il faut l’attraper en hélico, dans lequel a priori il y’a des humains pour piloter, ce qui entraine des risques énormes de blessures. Donc pour pallier ces risques il faut fiabiliser la procédure, ce qui coute cher et mine ta rentabilité.
Finalement, c’est peut être mieux que tu ne sois pas ingénieur :)
#64
#65
C’est toujours intéressant d’avoir des retours de gens qui s’y connaissent :
#66
Le gros avantage du parachute c’est qu’on connaît, on sait faire et c’est fiabilise. Mais pour moi l’avantage s’arrête la.
L’inconvénient de la solution de SpaceX c’est qu’il vont devoir casser du matériel pour fiabiliser leur solutions. Mais une fois cela fait, je pense qu’il n’y aura pas photo.
Après la rentabilité sera plus liée a la capacité de remise en état de vol, La fiabilité de l’ensemble quand on réutilise l’étage (notamment les moteurs) et la capacité a pouvoir faire au minimum deux douzaine de lancements par ans (Car si on réutilise on fabrique moins et si on fabrique moins les prix de fabrication augmentent).
La méthode de récupération n’impactera pas tant que ça les coûts.
#67
L’avantage des Soyouz c’est qu’ils sont plus légers (3 tonnes). Ils vont aussi jusqu’au bout et ont des rétrofusées pour amortir l’impact. Et finalement ils ne sont pas réutilisés (même si je me demande si ce n’est pas techniquement faisable en changeant la protection thermique).
Pour tes nouvelles, à la rigueur augmente la pression atmosphérique et/ou diminue la gravité, ça deviendra plus jouable. Nos conditions terrestres sont à la limite de la faisabilité des fusées réutilisables.
#68
Ils ont pas démonté non, ils ont fait une inspection (aucun détail sur le contenu de l’inspection) et n’ont trouvé aucun dommage, ils ont ensuite fait un test ou ils mettent la fusée sur le pad, remplissent les tanks et allument les moteurs pour quelques secondes… la ou ils on trouvé des fluctuations dans l’un des moteurs. Actuellement ils cherchent ce qui pourrait être a l’origine des fluctuations.
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#70
Merci pour cet article, Sébastien;
mais tu écris: “ses premiers amours” " />… Il faut savoir que si tu emploi le mot “amour”, amis au pluriel, tu dois employer le féminin, et ainsi transcrire “ses premières amours”; je te concède que c’est rare; il n’y a, je crois, que deux termes qui prennent le féminin alors qu’ils sont utilisés au pluriel… " />
#71
#72
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Sportif… Et certainement plus coûteux en carburant aéronautique et moyens techniques que de simplement rallonger le réservoir de son lanceur pour y stocker le carburant supplémentaire du retour.
L’aérocapture ça a été dit plus haut : trop hasardeux, trop dangereux et trop coûteux.
#75
J’avais pensé mettre l’argument du coût en avant mais en fouillant j’ai trouve que le coût du Mi26 était somme toute raisonnable : $11000 / heure. Après il faut équilibrer entre un système de contrôle sur l’étage pour savoir où il est et avoir plusieurs helicos.
#76
Certes c’est pas énorme, mais y’a pas que l’hélico à payer. Il faut l’hélico, ses pilotes, un navire capable de le récupérer lui et sa charge, avec son équipage, il faut des équipes de secours prêtes à récupérer l’équipage de l’hélico s’il se plante… Bref, c’est encore plus compliqué et onéreux que pour récupérer une capsule habitée en mer…
#77