Guerre des drones : beaucoup de clones, un peu d'innovation

Guerre des drones : beaucoup de clones, un peu d’innovation

Ehang accouché d'un beau bébé de 200 kg

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Sébastien Gavois

Publié dans

Sciences et espace

28/01/2016 11 minutes
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Guerre des drones : beaucoup de clones, un peu d'innovation

Comme on pouvait s'y attendre, les drones étaient très (très) nombreux au CES de Las Vegas, mais avec un nombre impressionnant de clones. Certains fabricants arrivent tout de même à tirer leur épingle du jeu avec des produits originaux. 

Lors de notre déplacement au CES de Las Vegas, nous avons pu mesurer à quel point les drones étaient omniprésents. Il faut dire que le salon organise lui-même l'effet « tendance » en regroupant la plupart des acteurs d'un secteur dans une même zone.

Mais même si la majorité des fabricants étaient regroupés dans l'un des halls principaux (qui occupe à lui tout seul une surface relativement impressionnante), on croisait finalement des drones dans tous les coins au milieu des voitures, des objets connectés, des startups, etc.

La guerre des clones...

Derrière cette profusion, se cache par contre un constat bien moins glorieux : un manque certain d'innovation et d'originalité dans la grande majorité des cas. En effet, sur les stands des constructeurs étaient exposés un nombre incalculable d'engins à quatre, six ou huit hélices qui se ressemblaient tous plus ou moins. Dans certains cas, il s'agissait même d'une copie quasi identique des modèles de chez DJI ou Parrot, pour ne citer qu'eux. Bien souvent le seul usage qui était mis en avant était le vol en immersion ou bien quelques applications de réalité augmentée exploitant la caméra du drone.

Hormis quelques exposants qui proposaient des formes nouvelles comme Sphero avec son BB-8 et Parrot avec son aile volante Disco, on avait surtout l'impression d'assister à une course à l'échalote où tout le monde se rue sur le marché des drones... sans vraiment trop savoir pourquoi. Enfin si : il s'agit d'un produit tendance et, un peu comme avec les casques de réalité virtuelle, les constructeurs se lancent dans l'aventure pour ne pas manquer le coche et tenter de récupérer une part du gâteau...

... mais quelques concepts intéressants, comme le Fleye

Heureusement, certains exposants proposaient des concepts innovants. C'est notamment le cas des Belges de Fleye qui profitait du salon de Las Vegas pour exposer le premier prototype de leur drone Fleye. Ce dernier prend la forme d'un ballon volant, qui n'est pas sans rappeler les Toclafanes (pour les amateurs de Doctor Who).

Contrairement à un modèle traditionnel avec les hélices à l'air libre, sa conception lui permet d'éviter de blesser une personne en cas de contact direct. Une problématique qui avait d'ailleurs fait l'objet d'un épisode de MythBusters, dans lequel nos deux compères montraient que les modèles professionnels nécessitaient une certaine précaution.

De plus, on peut simplement repousser le Fleye de la main s'il est trop près ou envahissant, il continuera alors sa route. Une conception qui lui permet de voler en intérieur, y compris dans des couloirs étroits sans trop de risque a priori. Il ne dispose que d'une seule hélice qui lui sert à s'élever dans les airs, tandis que plusieurs « gouvernes » lui permettent de se déplacer à l'horizontale. 

Les démonstrations que nous avons pu apercevoir allaient dans le bon sens, le prototype semblant parfaitement fonctionnel. Pour le moment l'équipe s'attèle à peaufiner la mécanique et s'intéressera ensuite à la partie logicielle qui sera améliorée avec de la détection d'une personne ou d'un obstacle. Il sera même possible de donner des ordres au drone d'un geste de la main, par exemple pour lui faire signe de se rapprocher.

Un projet Kickstarter a été lancé avec succès durant ce mois de janvier puisque plus de 300 000 euros ont été récoltés sur les 175 000 demandés. L'équipe cherchait ainsi des partenaires pour la production et l'évolution de son produit qui restera son focus principal pour l'année à venir.

Des drones capables de vous suivre à la trace, qui ne sont pas toujours des nouveautés

De son côté, la société américaine Lily présentait son drone éponyme. Ce n'est certes pas une nouveauté puisqu'il avait déjà été dévoilé en mi-2015, mais le concept reste intéressant. Le produit se décompose en deux parties : d'un côté un capteur à garder sur vous, de l'autre le drone qui suit à la trace le capteur, et donc vous.

Ainsi, il vous filme en permanence, ce qui devrait plaire aux amateurs de randonnées et aux sportifs en tout genre par exemple. Le capteur de position fait également office de télécommande, ce qui vous permet de donner quelques ordres basiques au drone : se placer de face, derrière ou bien encore tourner autour de vous.

Il faudra maintenant voir ce qu'il en sera de la détection de collision, un aspect qui n'est pas évoqué pour le moment. C'est pourtant un point important pour une utilisation en plein air. Il serait dommage que le drone se prenne de plein fouet le premier arbre venu. Lily n'est pour le moment disponible qu'en précommande pour 799 dollars.

Ce n'était pas seul drone du genre et Squadrone System profitait aussi du CES pour exposer son Hexo+. Là encore, il s'agit d'un drone capable de suivre son propriétaire à la trace, mais en le localisant grâce à son smartphone cette fois-ci. Ce produit n'a par contre rien de nouveau puisqu'il était déjà présent au CES 2015, tandis que sa campagne Kickstarter date déjà de juillet 2014. Côté tarif, il est cette fois-ci question de 1 349 dollars, avec une disponibilité immédiate.

Voici une liste de lecture avec une présentation de Lily puis de Hexo+ :

ByRobot : encore des « drones de combat » et une gamme modulaire Petrone

Lily et Hexo+ ne sont pas les seuls à profiter de cette édition 2016 pour essayer de donner de la visibilité à leurs produits, le fabricant Coréen ByRobot faisait de même. Comme au CES 2015, des combats ludiques étaient organisés dans les allées du salon. 

Pas question évidemment de mettre au tapis son adversaire pour remporter la partie, mais simplement de lui tirer dessus à l'aide de rayons infrarouges. Des capteurs permettent de savoir lorsque l'adversaire est touché, et il perd alors un peu de vie, comme dans n'importe quel jeu de combat. Le fabricant met en avant sa conception modulaire, sa coque équipée de LED lui permettant de s'allumer dans la nuit, ou encore sa facilité de prise en main avec deux modes de pilotage (dont un pour les débutants). Le Drone Fighter est disponible sur la boutique officielle eBay du constructeur, pour 128 dollars.

Mais le CES 2016 était tout de même l'occasion pour ByRobot de dévoiler une nouvelle gamme de drones de combat : Petrone. La version de base comprend un drone volant assez basique, mais il est possible de lui ajouter des accessoires afin de le faire rouler ou bien de lui ajouter une caméra frontale ce qui permet de voler en immersion avec un casque de réalité virtuelle (vidéo 720p).

Drone FighterDrone Perone

Là encore, ils peuvent se battre, et ByRobot explique qu'il y aura aussi jeux interactifs (y compris en réseau ?), avec la possibilité d'améliorer l'armement virtuel de son drone. On rappellera par contre que ce n'est pas une nouveauté puisque, depuis plusieurs années maintenant, Parrot propose une application Pursuite qui permet de jouer en réalité augmentée avec son drone.

Parmi les autres fonctionnalités, il est question du suivi de l'utilisateur comme Lily et Hexo+ (via la localisation de son smartphone) et d'un système de navigation qui peut utiliser les capteurs de mouvements du smartphone. Toutes les caractéristiques techniques se trouvent ici.

Le plus intéressant  est sans aucun doute le prix auquel ByRobot annonce son Petrone : 69,99 dollars pour la version de base, contre 149,97 dollars pour le drone, le kit avec les roues et la caméra pour voler en immersion. Il ne s'agit pour le moment que de précommande, avec des réductions allant de 20 à 40 dollars à cette occasion. La date de disponibilité n'est pas connue pour le moment.

Il faudra maintenant attendre les premiers retours afin de savoir ce qu'il en est exactement de la qualité de fabrication, de la robustesse et de toutes les promesses en ce qui concerne la maniabilité et le côté ludique. Dans tous les cas, cela pourrait intéresser les amateurs et certains parents qui ne souhaitent pas trop investir pour découvrir le monde des drones, de peur de le casser rapidement. Affaire à suivre.

Intel présente le Typhoon H, un drone capable d'éviter les obstacles sur son chemin

Que ce soit pour Lily ou Hexo+, il manque donc un système de gestion des obstacles afin d'être paré pour toutes les éventualités ; un sujet sur lequel planche justement Intel. Le géant de Santa Clara présentait le Typhoon H, un drone fabriqué par Yuneec qui est capable de suivre son propriétaire à la trace, mais aussi d'éviter « n'importe quel obstacle ».

Lors de sa keynote, Brian Krzanich, le PDG d'Intel, le présentait comme « le premier drone au monde vraiment intelligent pour le grand public ». Le dirigeant ajoutait qu'il est équipé de caméras RealSense et du « système de collision le plus avancé au monde », rien de moins. Une petite vidéo d'une démonstration effectuée en direct lors du CES est disponible par ici.

Le Typhoon H devrait arriver dans le courant du premier trimestre, pour moins de 2 000 dollars si l'on en croit le PDG d'Intel. Il sera équipé d'une caméra 4K et livré avec une télécommande comprenant un écran pour suivre en direct les images capturées par le drone. 

Ehang joue la surenchère avec un drone de 200 kg : le bluff, ça marche 

Terminons enfin avec une société chinoise qui a décidé de pousser le concept de drone bien plus loin avec le Ehang184, un appareil de 200 kg d'une envergure de près de 4 mètres. Il est annoncé comme capable d'accueillir une personne à son bord, propose un système de pilotage par tablette et une autonomie de... 23 minutes seulement.

Bref, cela ressemble à un étrange hélicoptère piloté à distance avec une autonomie et une portée franchement limitées. Selon le constructeur, des vols expérimentaux dans des conditions réelles ont déjà été effectués, vidéo de promotion à l'appui, mais il faudra le croire sur parole pour le moment. Dans tous les cas, une commercialisation semble prévue, là aussi sans vraiment de détails communiqués.

Au-delà de l'aspect technique, il faudra de toute façons qu'il obtienne d'abord les autorisations adéquates. Mais dans tous les cas, l'opération était un succès puisqu'Ehang a fait un carton plein au CES de Las Vegas en attirant de nombreux visiteurs et une bonne partie de la presse sur son stand. On a ainsi pu voir fleurir de nombreux articles sur ce « drone » capable de transporter des personnes. Reste maintenant à voir si cela débouchera sur quelque chose de viable et d'intéressant ou si ce n'était vraiment qu'un coup de bluff médiatique.

Des drones, encore des drones, toujours des drones... et les usages ? 

Au final, il y a certes des idées intéressantes, mais noyées au milieu d'une guerre des clones. Il faudra maintenant attendre de voir si des débouchés s'ouvriront pour le grand public, au-delà d'un simple effet de mode avec un jouet que l'on utilise une fois ou deux et dont on se lasse rapidement, ce qui est dommage étant donné le prix de ce genre d'engin.

On peut néanmoins noter une tendance de fond chez bon nombre de fabricants : le vol en immersion avec un casque de réalité virtuelle, qui doit effectivement être une expérience dépaysante. Avec les combats de drones, et les applications de réalité augmentée c'est d'ailleurs l'un des rares usages palpables que l'on a pu observer au CES de Las Vegas. Mais là encore, il reste du travail afin de proposer des services vraiment innovants.

Mais il ne s'agit là que de la vision du Consumer Electronics Show qui vise surtout les usages grand public. La situation était en effet différente au salon international de l'agriculture de l'année dernière, comme le rapportent nos confrères de France Inter. Les débouchés dans le monde professionnel sont pour le coup bien plus nombreux, d'autant plus que les agriculteurs semblent réceptifs et intéressés par cette technologie.

Mais comme souvent, ce marché est moins propice à la communication et à la reprise dans les médias, les constructeurs devraient donc continuer de jouer sur différents tableaux.

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Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

La guerre des clones...

... mais quelques concepts intéressants, comme le Fleye

Des drones capables de vous suivre à la trace, qui ne sont pas toujours des nouveautés

ByRobot : encore des « drones de combat » et une gamme modulaire Petrone

Intel présente le Typhoon H, un drone capable d'éviter les obstacles sur son chemin

Ehang joue la surenchère avec un drone de 200 kg : le bluff, ça marche 

Des drones, encore des drones, toujours des drones... et les usages ? 

Commentaires (36)


Le drone de transport de personnes me parait être une bonne grosse blague.


Hello les gars, c’est 200 kg pas 2 000 kg le Ehang 184 !


Tout ces drones qui se contrôle par smartphones / tablette ca me fait bien rire, ou vomir….

Quand tu vois comment tu galère à mettre ton tel dans le bon sens quand tu le penche un peu parce que le bordel est pas capable de savoir ou il en est, ca donne une idée de la précision.

Ensuite la distance de contrôle en wifi ou BT est elle aussi assez comique.


Avec ses hélices sous le cockpit je me demande si ce n’est pas un projet Amazon de livraison de viande hachée.








FunnyD a écrit :



Le drone de transport de personnes me parait être une bonne grosse blague.





Mwarf, je ne sais pas. Ca pourrait être intéressant pour faire des transport de personne assez rapidement dans des zones sans aérodrome avec une aire d’atterrissage qui est finalement très réduite par rapport à un avion. Tu imagine, tu pourrais déposer des personnes sur un toit d’immeuble est ne plus avoir de contrainte à cause des bouchons en ville. En situation d’urgence médical, c’est pas mal.

Je trouve quand même dangereuses ces hélices aussi basses. Si elles étaient misent en hauteur, genre plutôt vers 2m50, ça serait moins dangereux.



C’est corrigé&nbsp;<img data-src=" />








TaigaIV a écrit :



Avec ses hélices sous le cockpit je me demande si ce n’est pas un projet Amazon de livraison de viande hachée.



ou de drones pour la police, pour réprimer les manifestations ça serait efficace.





tazvld a écrit :



Mwarf, je ne sais pas. Ca pourrait être intéressant pour faire des transport de personne assez rapidement dans des zones sans aérodrome avec une aire d’atterrissage qui est finalement très réduite par rapport à un avion. Tu imagine, tu pourrais déposer des personnes sur un toit d’immeuble est ne plus avoir de contrainte à cause des bouchons en ville. En situation d’urgence médical, c’est pas mal.

Je trouve quand même dangereuses ces hélices aussi basses. Si elles étaient misent en hauteur, genre plutôt vers 2m50, ça serait moins dangereux.





mais ça nécessite du personnel hyper qualifié pour les piloter, parce qu’il faut avoir confiance, surtout que pour une urgence médicale faut généralement pas trop bouger la personne. Et en cas de panne, ça peut faire de gros dégâts.









FunnyD a écrit :



ou de drones pour la police, pour réprimer les manifestations ça serait efficace.





Dans ce cas je ne vois pas trop l’utilité de la cabine, à moins que ce soit pour offrir aux manifestants un petit vol avant de les réprimer.









tazvld a écrit :



Mwarf, je ne sais pas. Ca pourrait être intéressant pour faire des transport de personne assez rapidement dans des zones sans aérodrome avec une aire d’atterrissage qui est finalement très réduite par rapport à un avion. Tu imagine, tu pourrais déposer des personnes sur un toit d’immeuble est ne plus avoir de contrainte à cause des bouchons en ville. En situation d’urgence médical, c’est pas mal.

Je trouve quand même dangereuses ces hélices aussi basses. Si elles étaient misent en hauteur, genre plutôt vers 2m50, ça serait moins dangereux.





Pour la partie bouchons je doute que ce soit généralisable facilement, c’est déjà compliqué avec des pilotes qualifiés, je crains que ce ne soient très très compliqué à faire en ville. Sans parler du bruit et du coût énergétique. Pour des applications plus spécialisés il y a sans doute beaucoup de choses envisageables.



Episode 2 ou Jugement dernier ?


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TaigaIV a écrit :



Pour la partie bouchons je doute que ce soit généralisable facilement, c’est déjà compliqué avec des pilotes qualifiés, je crains que ce ne soient très très compliqué à faire en ville. Sans parler du bruit et du coût énergétique. Pour des applications plus spécialisés il y a sans doute beaucoup de choses envisageables.







Là, tout de suite qui me vient en tête : déposer des pilotes sur des navires qui rentrent au port, ou des techniciens sur des installations difficiles d’accès.









FunnyD a écrit :



ou de drones pour la police, pour réprimer les manifestations ça serait efficace.



mais ça nécessite du personnel hyper qualifié pour les piloter, parce qu’il faut avoir confiance, surtout que pour une urgence médicale faut généralement pas trop bouger la personne. Et en cas de panne, ça peut faire de gros dégâts.







Ha, j’ai une idée : ne sorte de formation à l’issue de laquelle tu obtiens une autorisation à piloter un engin. Sans cette autorisation, tu n’aurais pas le droit de piloter ce type d’engin.



Le Fleye est vraiment intéressant. C’est quelque chose de réellement nouveau. Je trouve l’idée géniale.








TaigaIV a écrit :



Dans ce cas je ne vois pas trop l’utilité de la cabine, à moins que ce soit pour offrir aux manifestants un petit vol avant de les réprimer.



Et tu le mets où le journaliste de BFM ?



tazvld a écrit :



Ha, j’ai une idée : ne sorte de formation à l’issue de laquelle tu obtiens une autorisation à piloter un engin. Sans cette autorisation, tu n’aurais pas le droit de piloter ce type d’engin.



Trop compliqué. <img data-src=" />









FunnyD a écrit :



Et tu le mets où le journaliste de BFM ?







Avec dieu, les licornes et autre personnage dont l’existence est plus que contestée.









FunnyD a écrit :



Et tu le mets où le journaliste de BFM ?







Chouette, un oxymore !



+1 rien ne vaut une télécommande…


Le Fleye ressemble franchement à un panier/essoreuse à salade <img data-src=" />








TaigaIV a écrit :



Avec dieu, les licornes et autre personnage dont l’existence est plus que contestée.



Dans une église ?



Commentaire_supprime a écrit :



Chouette, un oxymore !



ou une antiphrase. <img data-src=" />



Je vais me lancer dans la production de matos anti-drône.



Je pense que ça sera bien plus lucratif comme secteur.



<img data-src=" />








CryoGen a écrit :



Le Fleye ressemble franchement à un panier/essoreuse à salade <img data-src=" />







Il me plaît bien cet engin. On peut monter une caméra dessus, ou des haut-parleurs pour faire la scène des hélicos de Apocalypse Now dans son salon ?



Le concept le plus intéressant que je vois à court terme avec ces drones, c’est l’idée de faire une GoPro volante qui suit le propriétaire.



&nbsp;La vidéo de l’hexo est vraiment chouette. Combinée à la technologie de détection d’obstacles d’intel, ce serait énorme.

VTT, Ski, etc…

En fait, partout où la gopro est utilisée aujourd’hui, on pourrait avoir ce drône !


Un drone qui s’appelle Fleye…. bon ben



Fleye me to the moon



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FunnyD a écrit :



Dans une église ?





Je crois que les églises sont très sélectives sur les trucs qui n’existent pas mais qui en fait existent, et je suis un peu fatigué d’expliquer au curée que j’ai légèrement passé l’âge de déterminer si Batman était plus fort que Superman.



Genre un hélicopter… oh wait


Je pensais appeler ça autogyre mais hélicoptère, c’est pas si mal aussi.








Shuffle Bot a écrit :



Genre un hélicopter… oh wait





Je me suis fait la même réflexion mais je me demande si la solution multi-rotors (avec plus de deux) n’a pas certains avantages sur l’hélicoptère : mécanique beaucoup moins complexe (à ma connaissance il n’y a pas à gérer l’incidence des pales, pas de rotor arrière ou de système contra-rotatif, NOTAR ou autre ), moteurs plus simple (quoi qu’il doit être possible d’utiliser un moteur électrique sur un hélicoptère). Je me demande si la gestion des pannes n’est pas également simplifié par rapport à un hélicoptère. Il doit sans doute y avoir des désavantages (à mon avis côté autonomie, peut-être également côté vitesse). Si quelqu’un s’y connait je suis preneur.









tazvld a écrit :



Je pensais appeler ça autogyre mais hélicoptère, c’est pas si mal aussi.





Pas sur que ce soit aussi pratique.









TaigaIV a écrit :



Je me suis fait la même réflexion mais je me demande si la solution multi-rotors (avec plus de deux) n’a pas certains avantages sur l’hélicoptère : mécanique beaucoup moins complexe (à ma connaissance il n’y a pas à gérer l’incidence des pales, pas de rotor arrière ou de système contra-rotatif, NOTAR ou autre ), moteurs plus simple (quoi qu’il doit être possible d’utiliser un moteur électrique sur un hélicoptère). Je me demande si la gestion des pannes n’est pas également simplifié par rapport à un hélicoptère. Il doit sans doute y avoir des désavantages (à mon avis côté autonomie, peut-être également côté vitesse). Si quelqu’un s’y connait je suis preneur.







La tête de rotor principal d’un hélicoptère est une pièce très complexe qui nécessite des opérations de maintenance plutôt costaud (rayons X à chaque vérification C par exemple) vu qu’elle assure à la fois la sustentation, la direction et la propulsion. En reportant ces fonctions sur plusieurs hélices, on diminue la complexité, et donc on augmente la fiabilité globale du système. C’est la partie électronique qui gère ensuite la navigation et l’enveloppe de vol.



Inconvénient : c’est une solution peu aérodynamique qui ne se prête pas à une exploitation ordinaire pour des engins qui font plus que du vol stationnaire. Sur des drones de loisir qui ne dépassent pas les 1015 km/h, c’est viable, mais sur un aéronef qui doit pouvoir atteindre les 200 km/h en vitesse de croisière, ce n’est pas une solution recevable.



D’ailleurs, les premiers aéronefs de type hélicoptère avaient souvent plusieurs rotors principaux (Flettner, Focke-Achgelis) mais les systèmes monorotor sont devenus la norme à cause des avantages aérodynamiques à vitesse de croisière. Rare sont les hélicos multirotors opérationnels (Boeing, Kamov, Piasecki, Karman).









TaigaIV a écrit :



Pas sur que ce soit aussi pratique.







Un autogyre, c’est un avion à voilure tournante doté de capacités de décollage et d’atterrissage classique à basse vitesse et sur de très courtes distances. Pas à la verticale, et pas de capacités en vol stationnaire (sauf vent de face suffisamment fort pour éviter le décrochage).



Pour le Fleye,&nbsp; le journal parlé de la TV Belge Francophone (RTBF) à fait un reportage dessus lors du CES.

&nbsp;Les concepteurs étaient très étonné du nombre de chinois qui venaient et prenaient des dizaines et des dizaines de photos de l’appareil, le prenaient en mains pour le regarder sous toutes les coutures…

D’ici 2 mois il devrait probablement y avoir une trentaine de modèles Fleye@Bejing en vente <img data-src=" />


J’avais vu la présentation du Fleye sur Click et son test par Jen Copestake.&nbsp;<img data-src=" />



CES 2016: BBC reporter breaks ‘world’s safest drone’


Le fleye n’est pas si innovant que ça non plus il existe déjà d’autre expérimentation dans le genre …



et ça date de février 2015



http://www.helicomicro.com/gimball-a-la-vente/


D’après cet articlede fin 2015, ils travaillaient sur un prototype du fleye depuis 2 ans .&nbsp; J’ignore par contre ce qu’il en est pour le gimball.

L’un des interêts du fleye est qu’il peut être programmé pour faire des rondes et revenir à sa base pour se recharger comme le font les aspirateurs type roomba. Pour une société qui n’a pas trop les moyens d’engager un garde ça peut être une alternative.


et a quand un drone de téléportation ? (genre la mouche)