Cloudwatt, monté il y a plus de trois ans pour créer un géant européen du « cloud souverain », est totalement revenu entre les mains d'Orange. Il est englouti par Orange Business Services, qui maintient la marque et ses services, mais clôt la société.
Ce n'est qu'un au revoir. Dans un communiqué publié hier, Cloudwatt annonce fusionner avec la branche « cloud » d'Orange Business Services, la division professionnelle du groupe. La société disparaitra au profit de la maison-mère, mais la marque et les services en eux-mêmes perdureront, promet le groupe. Cette fusion avec Orange Cloud for Business SAS suit le rachat de l'entreprise par Orange en mars.
« Le site web, les interfaces client, les blogs Cloudwatt restent inchangés. Les utilisateurs pourront continuer de consommer sur notre plate-forme comme ils l’ont fait jusque-là. Les différentes équipes - commerciale, support et technique - restent les mêmes. Les clients de Cloudwatt poursuivront leurs relations avec leurs interlocuteurs habituels » affirme l'entreprise. Didier Renard, le patron de Cloudwatt, devient pour l'occasion le directeur général adjoint d'Orange Cloud for Business SAS.
Plus de trois ans d'existence, pour un résultat mitigé
Pour rappel, Cloudwatt a été fondé en 2012 par Orange, Thales et la Caisse des dépôts. L'objectif : un partenariat public-privé qui permette de créer un géant européen du cloud public « souverain », à destination notamment des administrations françaises. L'entreprise a été fondée en même temps que Numergy, son équivalent mené par SFR et Bull. La Caisse des dépôts était actionnaire à hauteur de 33 % des deux sociétés, avec 150 millions d'euros de financement au total. Les deux initiatives avaient été accueillies froidement par les acteurs en place, qui évoquaient une concurrence déloyale (voir notre dossier). Selon Les Échos, l'État s'en serait désengagé en mars, en ayant versé moins de la moitié des sommes prévues.
Il faut dire que les résultats ont été très décevants. Les deux entreprises ont peiné à lancer leurs offres définitives rapidement, alors qu'elles devaient générer des centaines de millions d'euros de chiffre d'affaires en quelques années. Las, les résultats se comptent plutôt en millions d'euros, sans rentabilité. Cloudwatt a notamment mis beaucoup de temps à monter sa plateforme de cloud OpenStack, en se lançant dans des projets sans lendemain, comme Cloudwatt Box, un concurrent de Dropbox.
Le cloud public de l'État maintenu par Orange
Au-delà de la structure juridique, Cloudwatt est bien une émanation technique d'Orange. Les premiers serveurs du « cloud souverain » étaient hébergés dès le début dans le centre de données « Normandie » du groupe, à Val-de-Reuil. C'est d'ailleurs les infrastructures de Cloudwatt qui hébergeront le cloud public de l'État, comme annoncé en juillet. C'était déjà Orange qui publiait la nouvelle à l'époque.
Ce cloud public permet donc à l'État d'externaliser une partie de ses besoins informatiques, notamment en matière d'open data et de big data. Il est ouvert aux ministères et à certains établissements publics. Il est aussi connecté au réseau interministériel d'État (RIE), son nouveau socle technique. Une partie du RIE est d'ores-et-déjà gérée par Orange Business Services.
Commentaires (21)
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Beaucoup d’énergie (humaines et financières) pour justifier un projet OpenStack qui a du mal à prendre son envol, pour finalement déployer l’essentiel des besoins internes sous VMWare.
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je comprends pas le coup du VMware ?
Cloudwatt est toujours full openstack et c’etait le bon choix pour faire de la masse a pas cher. Mais a la limite vu que c du IaaS, quelque soit la techno peu importe pour le client qui achete avant tout de la ressource informatique.
Maintenant deployer une offre publique de cloud sous vmware c’est juste anti economique. Tu en connais des provideurs cloud a grande echelle qui utilisent VMWare ? moi pas.
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C’est cloud, c’est WAT, c’est Cloudwatt,
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Bref des thunes et de l’énergie dépensé au seul bénéfice d’Orange.
L’etat a donné des thunes, maintenant l’état va encore donner des thunes en louant ce qui est sensé lui appartenir.
Bref tout va bien, mais ça confirme ce que je pensais il y a trois ans. (Ainsi qu’ovh et Gandi).
Bref de la politique de merde comme d’habitude.
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citation: “Mais qu’est-ce que c’est qu’cette merd?”
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Splendide
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Désolé mais je viens de reverifier avec des contacts chez eux : ils sont full openstack + KVM + swift + juniper contrail (SDN). Donc ton info est erronée.
Et pour openstack ca constitue aujourd’hui le socle de plusieurs cloud providers (HP, IBM, rackspace, DT…) et autres grosses boites (eBay, NTT, telefonica, KT, AT&T, Sony….). Toutes les grosses structures sont en phase de migration (on accompagne plusieurs gd banques).
Dans 5 ans le coeur de marché de VMware sera les PME car elles n’ont pas la masse critique pour le tck d’entree sous openstack. Et encore sur les PME hyperV est en train de progresser a vitesse grand V !
Donc sors de ta grotte et regarde le marché….
OBS sont eux bien sous VMWare car ils sont partenaires….
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Lycos, Voilà, Caramail, Cloudwatt, Viadeo, Dailymotion, Deezer… tous ces trucs fr finissent au cimetière un jour ou l’autre, ca s’appelle la réussite à la française.
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Si au moins OBS avait racheté pour rembourser la caisse des dépôts…même pas.
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Au passage vous avez oublié un R à RIE
Sinon je m’interroge toujours sur le fond de ce rachat, car franchement chez cloudwatt niveau :
Troloolololololooooo
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Et personne ne se soucie de ce pauvre Teddy Riner qui ne pourra plus en faire la pub
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#20
En fait, comme écrit, je parle de l’usage interne
Quasiment toutes les infrastructures virtualisées chez Orange sont sur des VMWare vDirector (aussi sur le DC Val de Reuil). Il y a peut etre des clients sur du full OpenStack mais c’est anecdotique.
OpenStack ça peut fonctionner mais il faut avoir de la compétence interne et surtout un modèle économique qui reste en adéquation. Pas simple chez Orange, mais vers une réussite chez OVH
#21
Effectivement sur une offre dédiée…. pas sur l’offre de masse.
Et sinon je partage l’analyse sur docker…. on va revenir vers du serveur physique. Et c’est bien pour ca que VMware sort une offre ESX open source au travers du projet photon… histoire de pas se faire doubler