Google a reçu des ayants droit plus d'un milliard de demandes de retraits

Google a reçu des ayants droit plus d’un milliard de demandes de retraits

Vidange dans les nuages

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Marc Rees

Publié dans

Droit

30/10/2015 3 minutes
31

Google a reçu des ayants droit plus d'un milliard de demandes de retraits

C’est une étape symbolique forte qui a été franchie entre les murs de Google cette semaine : les détenteurs de droits lui ont en effet adressé plus d’un milliard de demande de retraits de liens de ses résultats.

Le chiffre marque une évolution d’autant plus importante que « près de la moitié des demandes, 420 millions, a été soumise au cours des premiers mois de l’année 2015 » ont calculé nos confrères de TorrentFreak. Rappelons que cette procédure de notification et retrait conduit le moteur à supprimer des résultats les liens vers des contenus dénoncés comme illicites par les ayants droit.

Sans surprise, les bugs dans ce processus désormais industrialisé sont fréquents, voir cet exemple ou lorsque des sociétés françaises ont confondu le film Hacker et un article de presse sur Hacking Team... On retiendra surtout que dans une lettre adressée le 16 octobre au coordinateur américain pour le renforcement de la propriété intellectuelle, Google avait déjà témoigné de ce coup d'accélérateur.

Il a assuré gérer dorénavant davantage de notifications, bien plus vite que les autres moteurs de recherches. Faisant état de plusieurs millions de demandes traitées chaque semaine, la firme de Mountain View a aussi réaffirmé qu’elle rétrogradait les sites faisant l’objet d’un « nombre élevé d’avis de retrait », sans que soient précisés les critères effectivement injectés dans ses algorithmes depuis 2012.

google retrait

Dans le même temps, le moteur s’est toutefois opposé solidement à l’idée de bannir l’intégralité d’un site des résultats de recherche, une idée encore plébiscitée par la MPPA toujours le 16 octobre dernier.

Selon le moteur au contraire, cette mesure serait inefficace, poussant les contenus vers d’autres domaines. Elle pourrait même entrainer une censure de dispositions parfaitement licites, puisqu’il est rare qu’un site soit entièrement dédié à l’illicite. En outre, cela créerait un appel d’air pour d’autres législations de pays moins démocratiques et peu regardants sur la liberté d’expression. Il recommande aussi d’opter plutôt pour une approche follow the money afin de couper les vivres de ces secteurs. « Puisque ces sites sont dédiés à amasser de l’argent, couper leurs ressources est l’approche la plus efficace » considère Google. Cette approche n'a que récemment été adoptée en France, par le biais d'une charte avec le secteur de la publicité en ligne et d'une collaboration poussée avec les intermédiaires de paiement.

Écrit par Marc Rees

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Commentaires (31)


l’étape suivante, supprimer internet








clacbec a écrit :



l’étape suivante, supprimer internet remplacer internet par le minitel





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Bof, la plupart des sites en question ont des moteurs de recherche, et ça permet aux gens de voir que Google c’est pas internet, qu’on peut se rendre sur un site et surfer dessus sans l’aide de Google.


Ils sont capables de gérer + d’un milliards de retraits de contenus de méchants pirates nazis, mais toujours incapable de virer les pubs vers des sites de malwares en premiers résultats lorsque l’on cherche vlc ou libreoffice sur google. <img data-src=" />








marba a écrit :



Ils sont capables de gérer + d’un milliards de retraits de contenus de méchants pirates nazis, mais toujours incapable de virer les pubs vers des sites de malwares en premiers résultats lorsque l’on cherche vlc ou libreoffice sur google. <img data-src=" />







MMmmmm faut descendre quand même bien bas dans les résultats pour tomber dessus (site officiel en 1er lien dans les 2 cas).



Bon après ok, des sites reconnus passent désormais (ou depuis un certain temps, mais je ne veux citer personne) par des installeurs qui injectent des merdes.



Supprimer des sites entiers ? Ils sont petits joueurs ces ayant droits.



Je prône l’intolérance zéro :

À la moindre contre-façon constatée dans les résultats de ce Monsieur Gogol, celui-ci devra rm -rf /* l’ensemble de ses robots d’indexation jusqu’à ce qu’ils aient correctement indexé ce Oueb.



La pédagogie, il n’y a que ça de vrai. Donc comme avec les enfants : un mauvais devoir avec suspicion de copies non autorisées =&gt; refaire le sujet en salle de colle.








Aricko a écrit :



MMmmmm faut descendre quand même bien bas dans les résultats pour tomber dessus (site officiel en 1er lien dans les 2 cas).



Bon après ok, des sites reconnus passent désormais (ou depuis un certain temps, mais je ne veux citer personne) par des installeurs qui injectent des merdes.





Rooo disons :

deamon tools

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Moi je galère à comprendre que c’est les ayants-droit. Parce que dans ma tête, c’est un genre de sangsue qui récupère des choses gratuitement sans rien faire, et qui reproche aux autres de le faire et essaye de les en empêcher. &nbsp;



&nbsp;Alors évidemment, je me doute bien que c’est pas vraiment ça, mais je galère vraiment à comprendre qui est visé par le terme ayant-droit.


Un myard ! <img data-src=" />

Si google faisait payer 0,01€ par lien ça ferait une petite somme rondelette pour la machine à café de ses salariés … <img data-src=" />








Aricko a écrit :



Bon après ok, des sites reconnus passent désormais (ou depuis un certain temps, mais je ne veux citer personne) par des installeurs qui injectent des merdes.



Softronic ?



Ils peuvent supprimer l’affichage d’un site sur leur moteur, la publicité aussi à la limite mais ils ne peuvent le fermer eux même.


Un ayant droit c’est…celui qui as les droits. Le plus souvent c’est un producteur : une personne ou une boîte qui fourni de l’argent pour qu’un contenu voit le jour. Mais il y a aussi ceux qui possèdent des choses qu’ils n’ont pas eux-même contribué à créer, par le jeu des rachats.



Un ayant-droit cherchera a tirer une rente de ses droits sur les diverses choses qu’ils possèdent.



Ce qu’on reproche le plus aux ayant-droit, notamment dans le domaine de la musique, c’est d’asservir les artistes, qui, hormis les plus médiatiques, sont contrains, s’ils veulent un tant soit peu vivre décemment, d’accepter des conditions proches du vol, et se fond même parfois attaquer par leur maisons de disques s’ils n’obéissent pas aveuglément.&nbsp; (Voir ceci)



Ce qui intéresse les maisons de disques, c’est de vendre des disques, les artistes ne sont pour eux que des consommables destinés à “assaisonner” leurs disques.








Krutors a écrit :



accepter des conditions proches du viol



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Euh…non, j’ai bien mis “vol”, je ne vois pas le soucis <img data-src=" />








clacbec a écrit :



l’étape suivante, supprimer internet







C’est effectivement le projet de Google, supprimer Internet pour le GoogleNet.



Ayant droit = rentier.

La solution: toute création doit passer dans le domaine public rapidement. Quand je vois qu’on m’a fait retirer des contenus car j’avais osé utiliser des images d’un film des années 1920 pour mes musiques… au secours!!








philoxera a écrit :



Ayant droit = rentier.

La solution: toute création doit passer dans le domaine public rapidement. Quand je vois qu’on m’a fait retirer des contenus car j’avais osé utiliser des images d’un film des années 1920 pour mes musiques… au secours!!





1920 ou 2015 c’est pareil, il y a des droits d’auteurs et il est essentiel de les respecter..









Haemy a écrit :



1920 ou 2015 c’est pareil, il y a des droits d’auteurs et il est essentiel de les respecter..





Plus aucun participant au film n’est vivant en 2015, tu m’expliques la légitimité des arrière petits enfants des artistes touchant cette rente??









philoxera a écrit :



Plus aucun participant au film n’est vivant en 2015, tu m’expliques la légitimité des arrière petits enfants des artistes touchant cette rente??





Je ne vois pas vraiment le rapport désolé, personnellement même 100 ans après ma mort je ne souhaiterais pas qu’on utilise mon personnage Batman&nbsp; pour une pub de préservatif ou une jaquette de musique techno. C’est ce qui est arrivé avec Coluche ou il était utilisé pour tout et n’importe quoi et le photographe à dit stop grâce au droits d’auteurs.



Pareil pour Einstein et Pythagore, ils doivent exécrer leur image donnée dans une pub; ce n’est pas pour autant qu’ils rejettent tous les usages de leur “création”.



Tu parles juste du respect de l’image, qui pourrait être un droit inaliénable; après je ne connais pas les contenus retirés de philoxera, mais on se retrouve souvent avec un blocage des ayants droits pour de l’exploitation associative ou éducative s’il n’y a pas de la monnaie trébuchante. Hors ces 2 secteurs ne fonctionnent pas sur le même schéma, vu qu’il n’y a aucune exploitation ni rentrée d’argent, le schéma du pourcentage des bénéfices ne fonctionne pas. Donc on bloque par principe.

Bref, c’est quand même nauséeux le principe de n’abreuver que les schémas financiers 100ans après la création.



C’est comme quand on parle d’une entreprise qui capte 80% du flux financier plutôt que de parler du flux d’usage (MS vs Linux ou apple vs android); ok tu récupères tous les gens solvables, mais l’impact est tout autre quand aux usages réels.








Ricard a écrit :



Softronic ?







Pas besoin d’aller chercher si loin 01 net réencapsule les installs avec quelques petits add ons (ca a fait hurler JB pdt longtemps d’ailleurs)



Et Sourceforge.








Haemy a écrit :



&nbsp;même 100 ans après ma mort je ne souhaiterais pas qu’on utilise mon personnage Batman&nbsp; pour une pub de préservatif ou une jaquette de musique techno. C’est ce qui est arrivé avec Coluche ou il était utilisé pour tout et n’importe quoi et le photographe à dit stop grâce au droits d’auteurs.





La volonté des morts plus importante que celle des vivants: on vit vraiment dans un monde zombis…









Krutors a écrit :



Ce qu’on reproche le plus aux ayant-droit, notamment dans le domaine de la musique, c’est d’asservir les artistes, qui, hormis les plus médiatiques, sont contrains, s’ils veulent un tant soit peu vivre décemment, d’accepter des conditions proches du vol, et se fond même parfois attaquer par leur maisons de disques s’ils n’obéissent pas aveuglément.&nbsp; (Voir ceci)





Ne pas oublier dans ta description que les gentils artistes sont forcés de signer le contrat par les méchants producteurs.









caesar a écrit :



Pas besoin d’aller chercher si loin 01 net réencapsule les installs avec quelques petits add ons (ca a fait hurler JB pdt longtemps d’ailleurs)





Merci des précisions. Je ne vais jamais sur ce site. <img data-src=" />



Le circuit étant ce qu’il est, oui, ils sont forcés. S’il ne le font pas, ils ne passent pas sur les radios musicales, et donc ont du mal à se faire connaître., et donc vendent peu de disques et ne remplissent que peu de salles de concert. Pour qu’un artiste puisse de permettre de faire un gros doigt aux majors, il lui faut attendre une “taille critique”, hors pour attendre ladite taille, il doit signer avec un major. Il est là le coup de génie : les maisons de disques ont fait ce qu’il faut pour se rendre quasiment indispensables.



Mais pour refuser de voir cela, tu dois probablement faire partie du “milieu”, donc je ne peux pas vraiment te le reprocher&nbsp;<img data-src=" />





Ah…et envoie mes amitiés aux Pascals <img data-src=" />








Derived a écrit :



Moi je galère à comprendre que c’est les ayants-droit. Parce que dans ma tête, c’est un genre de sangsue qui récupère des choses gratuitement sans rien faire, et qui reproche aux autres de le faire et essaye de les en empêcher. &nbsp;&nbsp;





Il y a deux profils particuliers d’ayant-droits:&nbsp;




  • l’héritier: le fil d’un écrivain/chanteur/compositeur va recevoir l’argent qui aurait dû revenir à son parent.&nbsp;

    Est-ce normal/moral ? &nbsp;

    * non: l’enfant n’a rien fait pour le mériter&nbsp;

    * oui: si l’artiste est mort jeune, ça permet de sécuriser sa famille&nbsp;

    * oui: si ce n’est pas l’héritier qui reçoit cet argent, alors ça reviendra d’une manière ou d’une autre dans les poche des distributeurs, ce qui n’est pas mieux&nbsp;

    &nbsp;

  • ceux qui ont achetés (soit financé la création ou acheté après coup) ces droits.&nbsp;

    Est-ce normal/moral ? &nbsp;

    * non: l’acquéreur n’a pas grand chose à voir avec l’artiste

    * non: l’acquéreur peut “rouler” l’artiste en lui achetant une bouchée de pain des droits très rentables

    * oui: ça permet de sécuriser l’artiste: il reçoit une somme en cash, plutôt qu’une somme hypothétique pendant une durée indéterminée.&nbsp;

    * oui: ça permet de financer plus facilement les artistes qui en ont besoin.

    &nbsp;

    A toi de faire le tri parmi ces arguments.&nbsp;









Krutors a écrit :



Le circuit étant ce qu’il est, oui, ils sont forcés. S’il ne le font pas, ils ne passent pas sur les radios musicales, et donc ont du mal à se faire connaître., et donc vendent peu de disques et ne remplissent que peu de salles de concert.



&nbsp;

Oui, enfin là tu parles pas des artistes en général, tu parles des artistes qui veulent maximiser leurs chances de gagner plein de thunes.&nbsp;Les autres se débrouillent.

&nbsp;

Et si les majors n’existaient pas, que se passerait-il ?&nbsp;

En quoi ça ouvrirait les portes de la TV et du Stade de France à Marinette Jacquart, accordéoniste-jongleuse de Picardie ?&nbsp;

La vente en masse nécessite une publicité massive. Une publicité massive nécessite beaucoup d’argent.&nbsp;

Sans major, seuls les artistes déjà riches (ou avec un gros sponsor) auraient accès à la notoriété. Ca ne changerait pas grand chose à la situation actuelle.



Je suis d’accord, les majors permettent de donner un coup de fouet à tout ce qui est notoriété, je ne nie pas cela. Les maisons de disques disposent des connexions qui vont bien, ce qui leur permet de se rendre indispensables pour un artiste souhaitant vraiment se faire connaître.



Ce que je méprise par contre, c’est que pour bénéficier de cette publicité, les artistes soient&nbsp; obligées de baisser le pantalon, et qu’ils ne sont considérés que comme des consommables destinés a vendre un support (le disque). Aujourd’hui, à l’ère du numérique, n’importe quel artiste (de la branche musicale, j’entends) peux monter son site Internet pour vendre directement sa musique, et ça, les maisons de disques le redoutent fortement, et font tout pour freiner la manœuvre.








Krutors a écrit :



&nbsp;Aujourd’hui, à l’ère du numérique, n’importe quel artiste (de la branche musicale, j’entends) peux monter son site Internet pour vendre directement sa musique, et ça, les maisons de disques le redoutent fortement, et font tout pour freiner la manœuvre.





&nbsp; Les maisons de disques se foutent d’un petit site de vente.

Leur pouvoir, comme tu l’as reconnu, c’est la puissance de publicité. Mais c’est également un énorme investisseur: enregistrer un disque, un clip et organiser une tournée ça coute cher, très cher.



&nbsp;Libre aux artistes de ne&nbsp; pas baisser leur pantalon, mais s’ils veulent dépenser des sous, il faut qu’ils en trouvent.

Ils peuvent demander aux banques… qui leur riront au nez. Lancer un crowdfunding… ça marchera s’ils sont déjà connus… … … ou demander à des gens dont le métier est de financer les artistes, c’est à dire producteurs.

Les majors ne sont que la suite obligatoire de l’appel à des producteurs/labels: elles ne sont major que parce qu’elles ont “mieux” réussi que les autres producteurs/labels avec lesquelles elles étaient en concurrence.