Intel  annonce de gros bénéfices, mais s'endette pour racheter Altera

Intel annonce de gros bénéfices, mais s’endette pour racheter Altera

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

14/10/2015 4 minutes
23

Intel  annonce de gros bénéfices, mais s'endette pour racheter Altera

Intel a dévoilé ses derniers résultats financiers et, comme d'habitude, le géant américain affiche une santé de fer. Son chiffre d'affaires est stable par rapport à l'an passé, ce qui n'était pas garanti au vu du ralentissement actuel du marché du PC.

Ce n'est une surprise pour personne, mais Intel a une fois de plus réalisé un assez bon trimestre sur le plan financier. Le géant de Santa Clara a en effet rempli la plupart de ses objectifs, malgré des volumes de ventes en forte baisse au niveau de sa branche « Client Computing », qui concerne les ventes de microprocesseurs destinés aux PC. 

Intel ne faiblit pas malgré le ralentissement du marché du PC

La société affiche sur les trois derniers mois un chiffre d'affaires de 14,5 milliards de dollars, stable par rapport à la même période l'an passé. Il s'agit presque d'un exploit puisque dans le même laps de temps les ventes d'ordinateurs ont subi une baisse de 7 à 11 %. Le fondeur a toutefois dû rogner un peu sur sa marge brute qui est passée de 65 à 63 % en un an, ce qui se traduit par un bénéfice net en baisse de 6 % sur un an, à 3,1 milliards de dollars. Le bénéfice opérationnel de l'entreprise se situe quant à lui à 4,2 milliards de dollars. À titre de comparaison, cela correspond quasiment au chiffre d'affaires réalisé ces 12 derniers mois par AMD (4,5 milliards de dollars).

Si les revenus issus de la branche serveur de l'entreprise sont en hausse de 12 % sur un an (4,1 milliards de dollars) et que le segment Internet of Things continue de progresser (+10 % sur un an à 581 millions de dollars), tous ces efforts sont réduits à néant par le segment « Client Computing ». Intel y annonce des volumes de ventes en baisse de 19 %, mais est parvenu à limiter la casse avec une augmentation de 15 % du prix de vente moyen de ses puces. Au final, le recul n'est que de 7 %, avec un chiffre d'affaires de 8,5 milliards de dollars. 

Dans le détail, les ventes de puces pour PC de bureau sont en baisse de 15 % en volume, celles des puces pour ordinateurs portables reculent de 14 % en volume, tandis que pour les tablettes, c'est la Berezina : - 39 % en un an.

La dette grossit pour racheter Altera

Intel avait annoncé en juin son souhait de racheter Altera moyennant la somme de 16,7 milliards de dollars, versée intégralement en cash. La firme de Santa Clara avait alors expliqué qu'étant donné qu'elle ne disposait pas de suffisamment de liquidités au moment de l'annonce, le versement de la somme se ferait sous six mois « avec une combinaison de liquidités disponibles et de dettes ». 

Intel a donc annoncé aujourd'hui avoir souscrit un nouvel emprunt de 8 milliards de dollars, juste assez pour faire passer ses réserves de cash au-dessus de la barre des 20 milliards de dollars. Le plus gros morceau, une obligation de 2 milliards de dollars remboursables sur 30 ans, s'est affiché avec un taux de 4,9 %. Le taux est très élevé, mais Intel a ici choisi de rassurer ses investisseurs en leur proposant des conditions avantageuses. 

Des prévisions optimistes pour la fin d'année

Pour le prochain trimestre, le fondeur se voit faire encore mieux que l'an dernier, avec un chiffre d'affaires de 14,8 milliards de dollars, à 500 millions de dollars près. En supposant que la valeur médiane soit réalisée, cela représenterait une hausse de 2 % par rapport à l'an passé, ce qui dans les conditions actuelles du marché, serait déjà une performance. 

Par contre, le géant américain s'attend à une baisse de sa marge brute à 62 %, notamment à cause d'une augmentation de ses coûts de production sur les produits gravés en 14 nm. La société annonce aussi que ses dépenses en recherche et développement ainsi qu'en marketing et administration atteindront les 5 milliards de dollars au prochain trimestre, en hausse de 200 millions par rapport aux trois derniers mois. Une variation que le fondeur explique par « une hausse saisonnière du budget marketing et des avantages des employés ». 

En bourse, les investisseurs semblent relativement déçus des annonces d'Intel, notamment à cause de dépréciations d'actif plus coûteuses que prévu au dernier trimestre. Ils sanctionnent l'entreprise avec une baisse de 2,8 % du cours de son action, ce qui la valorise à environ 150 milliards de dollars, contre 90 milliards pour Qualcomm, 14 milliards pour NVIDIA et 1,57 milliard pour AMD.

Écrit par Kevin Hottot

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Intel ne faiblit pas malgré le ralentissement du marché du PC

La dette grossit pour racheter Altera

Des prévisions optimistes pour la fin d'année

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Commentaires (23)


Sur le long terme, intel sera toujours une bonne valeur en bourse.

Pense que les banques feront plus confiance à Intel que Drahi.


Un sous titre sur Patrick pour chaque rachat ? <img data-src=" />


[Quote]Si les revenus issus de la branche serveur de l’entreprise sont en hausse de 12 % sur un an (4,1 milliards de dollars) [/Quote]



Ça m’étonne que les nouveaux procs IBM n’aient pas fait mal à intel…



Un problème de positionnement prix? Les besoins de CPU surpuissants sont minces? Pourtant avec le développement du big data j’aurais pensé autrement…


C’est difficilement applicable sur le marché aussi dynamique que l’informatique.








Ami-Kuns a écrit :



Pense que les banques feront plus confiance à Intel que Drahi.





Ca aurait pu tout aussi bien être Balkany <img data-src=" />



On parle de milliard, Balkany c’est juste quelque millions qu’ils aurait.<img data-src=" />


Le ratio perf/conso est souvent plus important que des CPU surpuissants.



Les usages du big data sont très variés, et il s’agit surtout de stocker l’information. L’exploitation de cette masse passe par de meilleurs algo ou de meilleurs environnements.



Et l’explosion de la virtualisation fait que si l’on a besoin de puissance, on peut toujours instancier de nouveaux serveurs, quasiment partout et en un temps très réduit.



Les CPU surpuissants sont plus faits pour des supercalculateurs, ou dans quelques datacenters spécialisés. Et encore, les supercalculateurs utilisent de plus en plus d’autres proco que des x86.


“Salut Patrick”





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coket a écrit :



[Quote]Si les revenus issus de la branche serveur de l’entreprise sont en hausse de 12 % sur un an (4,1 milliards de dollars) [/Quote]



Ça m’étonne que les nouveaux procs IBM n’aient pas fait mal à intel…



Un problème de positionnement prix? Les besoins de CPU surpuissants sont minces? Pourtant avec le développement du big data j’aurais pensé autrement…





Qui dit le contraire ? Certainement que les grosses boites qui font du big data utilisent pas mal de Power8 on en sait rien.. Mais bon si tu changes de perspective, tu te rend compte que c’est un marché de niche, de plus la plupart des sociétés dans ce domaine préfèrent scaller horizontalement que verticalement au niveau puissance (cad on met plein de machines plutôt qu’une machine très puissante pour résumer grossièrement). Puis bon l’intérêt de ces proc pour héberger des sites web me semble assez limité, hors ça représente une énorme partie des ventes serveurs à mon avis. De + : ticket d’entrée à 10k€ pour info sur un serveur 1U Power8, et à ce prix t’as mieux chez Intel en puissance brute.





OK, merci pour vos lumières.








coket a écrit :



OK, merci pour vos lumières.





Pas de soucis, d’ailleurs je t’invite à aller lire ce test très interessant si l’anglais ne te rebute pas, tu vas voir que les Xeon les plus haut de gamme n’ont rien à envier aux Power8 d’IBM :&nbsp;

http://www.anandtech.com/show/9193/the-xeon-e78800-v3-review

&nbsp;



En fait il faut voir ce qu’il va se passer avec OpenPOWER d’IBM.



Pour le moment les POWER 8 sont des monstres de puissance (bien plus que les xeon) mais leur ratio perf/watt est toujours inférieur à Intel. De plus leurs prix sont trop élevés…



Avec OpenPOWER les prix peuvent potentiellement diminuer fortement par contre…à voir si ça devient intéressant…








stb007 a écrit :



Pas de soucis, d’ailleurs je t’invite à aller lire ce test très interessant si l’anglais ne te rebute pas, tu vas voir que les Xeon les plus haut de gamme n’ont rien à envier aux Power8 d’IBM :&nbsp;

http://www.anandtech.com/show/9193/the-xeon-e78800-v3-review

&nbsp;





Oui 4 Xeon HdG pour battre 2 Power8…



Niveau perfs sur un seul die IBM est quand même loin devant…



Oui, mais après prélèvement de sa portion <img data-src=" />


Patriiiiiiiiiiiiick ! <img data-src=" />



ah bah nan, c’est pas le bon… <img data-src=" />


Perso, c’est ppda des guignols qui me manque.<img data-src=" />








Ami-Kuns a écrit :



Perso, c’est ppda des guignols qui me manque.<img data-src=" />





pas vu les derniers guignols…



Pas encore recommencer. Ils se font attendre.


après, c’est pas forcément la conso qui entre en jeu :

Qui dit IBM dit AIX. Et de plus en plus de grosses boites veulent rationaliser leur parcs avec du Linux..








seuf a écrit :



après, c’est pas forcément la conso qui entre en jeu :

Qui dit IBM dit AIX. Et de plus en plus de grosses boites veulent rationaliser leur parcs avec du Linux..







Oui enfin bon, IBM ils ont quand même une sacrée gamme de machines linux (même si ils font ce qu’ils peuvent pour qu’elle ne canibalise pas trop leur gamme AIX xD).



Linux est disponible sur les châssis Power.


Avec le sous titre, pourquoi ai-je pensé à Patrickkkkkk! Au poker (Bruel).








Alucard63 a écrit :



Oui 4 Xeon HdG pour battre 2 Power8…



Niveau perfs sur un seul die IBM est quand même loin devant…





A quel prix lol…

Sinon penche toi un peu plus dans le détail : on a 2x E5 a 2,3Ghz vs 2x Power8 a 3,56Ghz et ça donne un très faible écart sur le bench SAP, donc en terme de perf/watt pas certain que le Power8 soit devant, je parle même pas de la différence de tarif….