Harmonix financera son prochain jeu avec Fig

Harmonix financera son prochain jeu avec Fig

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Kevin Hottot

Publié dans

Société numérique

04/09/2015 3 minutes
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Harmonix financera son prochain jeu avec Fig

Harmonix, le studio à l'origine de Rockband, a fait savoir que son prochain titre sera financé en partie grâce à une campagne de financement participatif. Plutôt que de se ruer sur le géant Kickstarter, la société a préféré miser sur le dernier arrivant dans ce secteur :  Fig.

L'actualité est plutôt chargée en ce moment pour Harmonix. Le studio s'affaire à préparer le lancement de Rock Band 4, prévu pour le 6 octobre prochain, mais si l'échéance est proche, il tourne déjà la tête vers ses futurs projets. Si la majorité, sinon l'ensemble des observateurs de l'industrie s'attendent à ce que le jeu remporte un franc succès commercial, Harmonix ne compte pas seulement se reposer sur ses propres économies pour financer son prochain titre. 

Dans un communiqué, le studio a fait savoir qu'il empruntera la voie du crowdfunding pour sa prochaine création. Alors que la plupart des studios lèvent leurs fonds par Kickstarter ou Indiegogo, les deux plus grandes plateformes de financement participatif,les créateurs des sagas Guitar Hero et Rock Band passeront par Fig. Il s'agit du dernier arrivant sur ce marché, dont nous vous parlions il y a quelques semaines.

Pour rappel, il s'agit d'une plateforme sur laquelle se mélangent joueurs et investisseurs traditionnels. Pour les premiers, le modèle de Kickstarter (celui du don avec contrepartie) s'applique. Pour les seconds, il est question d'un retour financier en fonction des performances commerciales du jeu financé. Comme sur Kickstarter, les fonds ne sont, dans un cas comme dans l'autre, débités que si la campagne parvient à atteindre l'objectif fixé au départ par le porteur de projet. 

Pour l'instant, les premiers résultats obtenus par Fig sont mitigés. Outer Wilds, le seul jeu en cours de financement sur la plateforme n'a ainsi levé pour le moment que 101 000 dollars sur les 125 000 qu'il réclamait. Un chiffre qu'il faut décomposer en deux parties : 75 000 dollars provenant d'investisseurs demandant un retour sur leur avance, et 26 000 dollars provenant de particuliers. Cela dit, d'autres investisseurs se sont présentés avec au total plus de 500 000 dollars pour financer le titre, il suffit donc que les porteurs du projet acceptent d'accueillir plus d'investisseurs pour que la campagne soit bouclée. 

Il sera intéressant de voir si Harmonix comptera davantage sur l'argent des particuliers lors de sa campagne ou plutôt sur les gros chèques des investisseurs. Un choix non neutre, cette dernière option étant plus coûteuse qu'un simple don.

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Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

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Commentaires (33)


Un financement ça fonctionne quand même mieux avec de l’oseille qu’avec de la fig mais bon.


Je suis en train de me demander si le financement participatif au final n’est pas une vaste blague où on te promet monts et merveilles et où au final tu te retrouves avec un mail où le type t’annonce qu’il a tout flambé mais que ça n’a pas marché. (bien que le projet ait été financé à hauteur de 250%)


T’as un peu de temps devant toi ?



Si oui.

Bonne lecture , , , ici aussi, et encore là,et meme là.








Soltek a écrit :



Un financement ça fonctionne quand même mieux avec de l’oseille qu’avec de la fig mais bon.





Oui mais ils ont une belle paire de raisin, alors…



Je regarderai ça ce soir, merci.


Ca n’arrive pas qu’avec le crowdfunding.

Sauf que d’habitude c’est le pognon des “investisseurs” (banques, fonds de pensions, entreprises sur fonds propre…) qui part en fumée.

 



 


Le souci, c’est que les investisseurs sont généralement au courant que seulement 10% de leurs investissements fonctionneront, pas les particuliers.


La différence, c’est que quand le produit (le jeu) est fini et que l’entreprise le vend, un investisseur prend une (grosse) part des recettes, ce qui est normal puisqu’il a absorbé le risque.

Dans le cas du crowd funding, l’investisseur ( toi, gentil petit backer ) reçoit au mieux un jeu ( mais là t’as juste fait une précommande ) , au pire que dalle, parce-que t’as juste fait une donation.

 

 Un crowdfunding fair-play aurait un système de paiement des contributeurs investisseurs avec les ventes.


Eux c’est leur métier d’investir, de mesurer les risques, ils imposent des conditions en cas d’échec etc. C’est peut-être pour ça que certains acteurs se tournent vers les particuliers moins informés et surtout ne faisant pas parti du milieu habituel des investisseurs.


Généralement, tu reçois plus que juste le jeu final. Tu peux avoir accès aux versions Alpha/Beta, donner ton avis sur le développement, recevoir un bonus in-game, des goodies, une version spéciale, une réduction sur le prix final, etc.



Par contre oui, ça peut se planter, soit le produit n’étant jamais fini, soit pas du tout comme on l’avait imaginé.



Personnellement, pour l’instant je n’ai pas été déçu des quelques projets (5) que j’ai soutenus.




Un crowdfunding fair-play aurait un système de paiement des contributeurs investisseurs avec les ventes.



Ca s’appelle Fig. <img data-src=" />


A ceci près que pour les particuliers ce n’est pas le cas…


Si, pour les RICHES particuliers c’est le cas. Un “investissement” de 40 euros ca n’intéresse personne <img data-src=" />


Ce que je voulait noté c’est que la versions dons (sans contrepartie sur les ventes, pas “fair-play”) coéxiste. Et qui sera d’ailleurs un indicateur pour les éventuels investisseurs…


J’suis désolé, je n’ai pas compris ce que tu essayes de dire. Tu peux reformuler ?


Peut-être prend-il une grosse part parce qu’il est seul à investir, et que là si le jeu ne marche pas il risque de perdre gros.



Si tu as X backers pour un projet et que tu dois diviser les bénéfices du jeu en X au prorata de la participation, je suis pas sûr que tu récupérerais beaucoup plus que le montant que tu as investi. De plus, à moins de partir de peanuts, le montant réclamé lors d’un projet ne constitue pas -je l’espère- le seul apport financier.



Oui ça fait beaucoup de suppositions, mais pour moi c’est une question de bon sens


&nbsp;Il est possible de vouloir investir un peu plus de 40 euros sans pour autant justifié de 200 000 dollars par ans ou 1 000 000 de patrinoine. Des dons de plusieurs milliers / dizaines de milliers d’euros par des particuliers ça existe dans le crowdfunding classique. Et on peu parié que sur fig les contreparties “stupide” (un diner avec untel pour un dons de 15 000) seront aussi présentes. Difficile d’y voir un reel avantage du coté backer.

&nbsp;

&nbsp;J’imagine ce qu’une campagne fig pour Shenmue aurait engendré comme hypocrisie / scandal…


La limitation de 200 k\( par an / 1 M\) est due aux textes de loi US, c’est pas une volonté de la plateforme, eux ils veulent essayer de trouver une solution pour passer outre.








Ellierys a écrit :



T’as un peu de temps devant toi ?



Si oui.

Bonne lecture , , , ici aussi, et encore là,et meme là.





Pour l’interview de Chris Roberts, il serait intéressant dans refaire une d’ici la fin de l’année en soulevant les problèmes que soulève le financement atteignant presque 90 millions de $, du retard pris dans le développement, de la frustration de certains, du syndrome DNF, et surtout du possible intérêt de la FTC pour les affaires de la société.&nbsp;

&nbsp;

&nbsp;Étrangement, je me doute fortement que les réponses soient aussi cordiales que votre interview en 2013.



Techniquement, vous pouvez aussi dire le studio à l’origine de Rock Band et Guitar Hero ;)








Orphis a écrit :



Techniquement, vous pouvez aussi dire le studio à l’origine de Rock Band et Guitar Hero ;)





lire l’article:





la news a écrit :



les créateurs des sagas Guitar Hero et Rock Band passeront par Fig






justement, @Ellierys a indiqué l’inverse <img data-src=" />








nekgrim a écrit :



[…]









shadowfox a écrit :



[…]





&nbsp;Effectivement, certains peuvent se laisser abuser par des vendeurs de rêve.&nbsp; Mais les enjeux ne sont pas non plus les même, j’imagine que la plupart des “backer” n’investisse pas plus que ce qu’ils sont prêt à perdre. Bon ça fait toujours chier de perdre ~60€, mais ça ne va pas remettre en cause une vie.

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okeN a écrit :



La différence, c’est que quand le produit (le jeu) est fini et que l’entreprise le vend, un investisseur prend une (grosse) part des recettes, ce qui est normal puisqu’il a absorbé le risque.

Dans le cas du crowd funding, l’investisseur ( toi, gentil petit backer ) reçoit au mieux un jeu ( mais là t’as juste fait une précommande ) , au pire que dalle, parce-que t’as juste fait une donation.

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&nbsp;Un crowdfunding fair-play aurait un système de paiement des contributeurs investisseurs avec les ventes.





Disons qu’avec le crowdfunding, les “backers” sont plus des “clients anticipés” que des investisseurs.

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&nbsp;Du coup avec le système Fig, j’ai bien envie de lancer un site de regroupement de “backers” intéressé afin de permettre de dépasser le seuil à partir duquel on peut espérer un “ROI” et le redistribuer à chaque contributeur <img data-src=" />

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okeN a écrit :



La différence, c’est que quand le produit (le jeu) est fini et que l’entreprise le vend, un investisseur prend une (grosse) part des recettes, ce qui est normal puisqu’il a absorbé le risque.



Dans le cas du crowd funding, l'investisseur ( toi, gentil petit backer ) reçoit au mieux un jeu ( mais là t'as juste fait une précommande ) , au pire que dalle, parce-que t'as juste fait une donation.     



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&nbsp;Un crowdfunding fair-play aurait un système de paiement des contributeurs investisseurs avec les ventes.





En même temps ce serait ingérable 100 000ou 200 000 investisseurs à 10 ou 20€.









Charly32 a écrit :



Disons qu’avec le crowdfunding, les “backers” sont plus des “clients anticipés” que des investisseurs.



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Exactement. Sauf que les “backers” croient et se prennent pour des investisseurs.




Suffit de voir l'exemple de l'Oculus Rift: les backers ont acheté au départ un prototype (et ils l'ont eu), et ils s'insurgent ensuite que la boite soit revendue à un tiers, comme si la boite leur appartenait.      

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Le crowfunding partait d'un bon principe au départ ; son utilisation concrète est un attrape-nigaud pour ceux qui ne comprennent pas les notions de risque et d'investissement.

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metaphore54 a écrit :



En même temps ce serait ingérable 100 000ou 200 000 investisseurs à 10 ou 20€.





&nbsp; Et pourquoi donc ?









metaphore54 a écrit :



En même temps ce serait ingérable 100 000ou 200 000 investisseurs à 10 ou 20€.







C’est plus ou moins ce qu’est censé faire la SACEM ….



Fig, c’est le truc monté par Double Fine, inXile et je-ne-sais-plus-qui ?


Ok, j’avais pas vu le lien dans la news








Picos a écrit :



C’est plus ou moins ce qu’est censé faire la SACEM ….





Sauf que qu’une pme n’a pas forcément les capacité de gérer tout ça, sans compter le coût d’avoir une ou des personnes dédiés à ça. C’est plus simple et moins cher d’offrir le produit contre une offrande.



$60 c’est sûr, mais y’a des kickstarters/indiegogo/… où tu mets un peu plus que 60. Un peu cher encore, l’occulus rift, des trucs un peu plus chers, imprimantes 3D (les prix baissent), etc, etc.

Après il faut en effet être conscient du risque que tu prends, mais ça fait mal au cul de juste voir son argent disparaître et c’est normal :-)






  • 75 000 dollars provenant d’investisseurs demandant un retour sur leur avance,



    &nbsp;Ca peut etre une bonne chose, parceque les investisseurs si le jeu sort pas, j’imagine qu’ils ont le droit de se retourner contre le développeur&nbsp;Donc théoriquement je dirais que ca assure au moins une sortie et pas un plan foireux en payant des indé pendant des mois pour du vent (ca n’arrive jamais hein&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;)








Xaelias a écrit :



ça fait mal au cul de juste voir son argent disparaître et c’est normal :-)






Quand on finance un tel projet, on prend un risque, et qu'une partie de ceux qu'on finance capotent fait donc partie de la normalité.     



Le vrai problème n’est pas la présence du risque en soi. Le vrai problème c’est que la plupart des participants ne sont pas suffisamment conscients de l’existence d’un risque.

Et c’est là dessus que jouent certaines boites qui utilisent le crowdfunding, en faisant financer le risque par des tiers sans qu’ils en aient pleinement conscience, donc finalement sans la contrepartie adéquate.

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Le sujet commence quand même par seulement “Harmonix, le studio à l’origine de Rockband”