ICANN : la communauté tente de prendre la main

ICANN : la communauté tente de prendre la main

Je te tiens, tu me tiens par la barbichette

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Guénaël Pépin

Publié dans

Internet

17/08/2015 9 minutes
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ICANN : la communauté tente de prendre la main

Le plan de l'ICANN pour devenir le gestionnaire incontestable des ressources du Net n'est pas sans conséquences dans son organisation. Les acteurs qui en dépendent écrivent eux-mêmes leurs nouveaux pouvoirs, du service client aux décisions stratégiques.

La réorganisation de l'ICANN est en marche, et certains rapports de force pourraient bien être bousculés. Depuis fin juillet, l'organisme responsable des ressources d'Internet (noms de domaine, adresses IP, paramètres du réseau...) propose en consultation publique son plan pour sortir du joug américain (voir notre analyse). Il s'agit de détacher l'ICANN du département du Commerce américain, en laissant plus de place aux entités qui la composent : États, entreprises et société civile.

Le but est de prouver qu'il s'agit de l'organe essentiel pour le bien d'Internet, libéré de ses liens contractuels avec les États-Unis, sous une pression croissante après les révélations sur sa surveillance du réseau. La proposition de l'ICANN est présentée comme le fruit d'un an et demi de débats au sein de sa communauté, qui aurait décidé pour elle-même de son avenir.

Comme nous l'expliquions, cette société à but non-lucratif est censée devenir le simple gestionnaire des ressources du réseau, sans pouvoir de décision sur son avenir. Pour cela, une filiale de l'ICANN doit être créée pour représenter les trois communautés qui la composent : celles des noms de domaine (responsables des extensions, registrars..), celle de la numérotation (autour des adresses IP et noms de réseaux) et celle des paramètres du réseau (en contrat avec l'Internet Engineering Task Force, où se décident les standards).

Indépendante dans ses décisions, la PTI (Post Transition IANA) doit être la tête pensante de la machine, quand l'ICANN doit être les bras. Mais cette nouvelle séparation des pouvoirs entre la communauté (censée décider) et l'ICANN (censé exécuter) du quotidien n'est que la partie visible de l'iceberg. Les différentes communautés estiment avoir leur mot à dire dans la stratégie de l'organisme, qui était jusqu'ici la chasse gardée du conseil d'administration, et dans sa gestion du service client, qui n'était semble-t-il pas sa plus grande qualité.

Plus d’écoute pour les clients

Dans sa proposition, la communauté des noms de domaine institue une nouvelle entité, qui ne représente pas la communauté de l'ICANN (comme le PTI), mais ses clients. « La fonction IANA et l’ICANN sont financés par une redevance des registres [comme l’AFNIC] et des bureaux d’enregistrement des extensions génériques [comme Gandi ou OVH] » explique Pierre Bonis, directeur général adjoint de l'AFNIC, l'association qui gère les .fr. Problème : jusqu’ici, ces clients devaient s’adresser à l’administration américaine en cas de problème, ce qui pouvait s’avérer difficile pour un résultat aléatoire.

Si l’ICANN devient bien indépendant, les clients auront donc leur propre « comité permanent des clients » (CSC), capable de demander des comptes à l’organisation en cas de problème. Ce comité pourra notamment surveiller les performances du système au quotidien et remonter les problèmes non-résolus aux comités responsables de la politique des noms de domaine. « En tant que gestionnaires du .fr, c’est ce qui est le plus important pour nous. Ce n’est pas la politique, mais d’être dans une communauté des clients et remonter les problèmes » nous affirme l’AFNIC, qui espère également avoir son mot à dire sur certains sujets, comme la sécurité des noms de domaine.

Ceci dit, il reste du temps avant que tout ceci soit éventuellement mis en place. Tous les organismes (le PTI contrôlé par la communauté, le comité permanent des clients...) et les mécaniques de contrôle (contrat entre le PTI et l’ICANN, mécaniques de validation des décisions sur la racine DNS) sont encore à construire, ce qui risque d’être un travail important.

Un conseil d’administration qui n’a plus les pleins pouvoirs

Le contrôle de la communauté sur l’organisation et le fonctionnement quotidien n’est pourtant pas le seul sujet à traiter, loin de là. Les comités et organisations qui composent l'ICANN n'ont aujourd'hui aucun droit de regard sur les décisions du conseil d'administration, qui sont fondamentales dans la direction que prend le navire. Une situation pourrait bien prendre fin.

Un groupe de travail propose la création d'un organisme non-affilié à l'ICANN qui représentera les comités et « organisations supportrices » qui la composent. Pour la première fois, les groupes au sein de l'organisation pourront revoir ou bloquer des décisions du board, comme le budget annuel, des décisions stratégiques ou encore un changement des règles de fonctionnement. Cet organisme de la communauté pourra aussi décider de destituer un membre ou tous les membres du board.

ICANN contrôle communauté
Crédits : ICANN

Cette proposition est le fruit d’un long débat au sein de l’organisation, affirme Pierre Bonis : « Il y a eu une petite friction entre le tiers du board et plusieurs membres de la communauté sur cette question : comment donne-t-on du pouvoir aux communautés sur le board ? ». Une solution était de faire de chaque communauté une entité légale, qui peut attaquer l’ICANN devant la justice californienne. Elle a été rejetée.

« Ça a été assez violent, parce qu’il y avait cette possibilité de finir en justice entre les communautés et le board » nous explique-t-il. La solution retenue a donc été une entité unique au sein de l’ICANN qui peut démettre le conseil d’administration, mais ne peut pas aller devant la justice. Ce compromis a un défaut potentiel : est-ce que cette entité unique, qui doit représenter toute la communauté sur les questions stratégiques, pourra prendre des décisions fortes au bon moment ? « Tout dépendra de l’équilibre des votes au sein de l’entité » répond sobrement M. Bonis.

Une communauté vraiment aux manettes ?

Dans son document sur la transition, l’ICANN présente les propositions comme celles des trois communautés qui la composent. Dans celui sur le contrôle de l’organisme par la communauté, il s’agit d’un groupe de travail multi-partite. Ce lâcher-prise affiché est un excellent moyen de légitimer les changements à venir : l’ICANN ne décide pas de la suite, la communauté est aux commandes.

Une résolution de façade ? « Le board en tant qu’entité est resté en retrait des débats » nous assure Pierre Bonis de l'AFNIC. « Il est constitué d’élus de différentes communautés. Individuellement, des membres du conseil d’administration ont tenté d’influencer les débats dans leurs communautés, mais tout le monde les connaît et sait d'où ils viennent » poursuit-il. Le danger ne serait pas donc là.

« Il faut plutôt regarder le personnel, qui fait les comptes rendus, qui décide des appels d’offres pour les cabinets d’avocats qui testent juridiquement les propositions... qui sont américains » prévient M. Bonis. Mais ce ne serait pas la seule interrogation. Le groupe de coordination de la transition est composé de 30 personnes  représentant 13 communautés au sein de l’organisme. « Il y a des discussions sur le poids des trois communautés » explique encore le responsable de l’AFNIC.

Un écart flagrant apparaît entre les communautés dans le quotidien de l’ICANN. En 2014, plus des trois-quarts des requêtes étaient associées aux paramètres du réseau, représentés par l’IETF, contre moins d’un quart pour les noms de domaine et 0,1 % pour la numérotation. Globalement, les propositions mettent très en avant le rôle de l’IETF au sein de l’ICANN.

ICANN répartition requêtes 2014
Crédits : ICANN

Ces rapports de force sont tout de même conditionnés par un élément extérieur : le département du Commerce américain. Celui-ci a posé ses conditions à la transition de l’ICANN hors de son joug, notamment d’obtenir une adhésion large de la communauté, de garantir le fonctionnement du réseau et de ne pas le mettre entre les mains de gouvernements. Ces conditions sont-elles suffisantes à la transition ?

Les débats autour de la transition, « déjà un acquis »

Pour Pierre Bonis de l’AFNIC, « l’exercice [de transition] lui-même est un acquis ». « Si la transition échouait, ce ne serait pas si terrible que ça d'un point de vue technique. Ça le serait plus d'un point de vue symbolique et politique : les États-Unis seraient en porte-à-faux » après avoir présenté cette transition comme solution face aux « Internets d'États », poussés notamment par la Chine et la Russie au sein de l'ONU, estime-t-il.

« Cela fait des années que les États-Unis disent que l'ONU n'est pas démocratique parce qu'il n'est pas multi-acteurs » en n'intégrant que les gouvernements, estime le directeur général adjoint de l’AFNIC. Selon lui, un refus du projet de transition de l’ICANN par son pays de tutelle serait un échec pour deux raisons : soit les Américains considèrent qu’il doit avoir la main sur le réseau (donnant raison à leurs adversaires à l’ONU), soit ils estiment le projet proposé mauvais, ce qui serait l’échec du modèle multi-acteurs... Le rempart à un Internet contrôlé par les États. Concrètement, le risque d’un tel refus serait donc faible.

La version actuelle du texte serait proche de la version finale, après un an et demi de travail. La version finale pourrait éventuellement se diriger vers une version plus consensuelle, mais l’essentiel y serait déjà. L’empressement d’une partie de la communauté à mettre en place les mesures prévues (comme un contrôle renforcé sur les adresses IP pour septembre) en est un bon signe. Reste que le calendrier n’est pas acquis, notamment en période d’élection présidentielle aux États-Unis, où l’abandon de l’ICANN pourrait être une perte importante.

Dans l’absolu, cette transition ne modifiera pas fondamentalement la situation sur le réseau. « On nage dans le symbole » estime Pierre Bonis. « Vous pouvez avoir l’acceptation de la transition et de la redevabilité de l’ICANN, ça ne changera pas les rapports de pouvoir sur Internet. Ce n’est ni l’ICANN ni l’IETF qui donnent leurs pouvoirs à Google et Microsoft » poursuit-il. Pour lui, il faut des industriels assez forts pour définir des standards de fait ou porter leur voie au sein des institutions comme l’IETF, central dans les normes du réseau.

Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Plus d’écoute pour les clients

Un conseil d’administration qui n’a plus les pleins pouvoirs

Une communauté vraiment aux manettes ?

Les débats autour de la transition, « déjà un acquis »

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Commentaires (20)


Yes ICANN!


ICANN get no satifaction


Carl Icahn ? <img data-src=" />


y-a du boulot !


Merci pour cette article Guénaël, je n’étais pas vraiment au fait du fonctionnement de cet organisme et encore moins de ces changements.

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je dirais meme plus : “IANA du boulot”<img data-src=" />


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Bon article qui explique bien! ;)


je vois venir la repartition des pouvoirs facon commission copie privée chez nous

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&nbsp;majorité pour entreprises du secteur, un bon quart ou tier pour les etats (ou juste usa/g8 et copains), et des miettes inaudible sans poids représentatif ni pouvoir pour la société civile (les citoyens) et etats emergeants ou pas dans le club des 8, 12, 20, whatever


Merci pour ces deux articles très instructifs sur les arcanes de l’ICANN <img data-src=" />



A suivre, surtout la réaction américaine à une émancipation assez symbolique.


c’est vrai, que c’est TRES instructif !

&nbsp;

(y-a des choses que j’ignorais) ??? <img data-src=" />


L’ICANN, ou les vieux grabataires de l’informatique.


Une entité à autorité international indépendant de tout état. C’est beau.



Si ça marche, j’espère que beaucoup d’autre dans de multiple domaine suivront.

Je rêve de la même chose pour la médecine et la pharmacie.



Un jour les geek domineront le monde, et il se portera bien.


“Pour lui, il faut des industriels assez forts pour définir des standards

de fait ou porter leur voie au sein des institutions comme l’IETF,

central dans les normes du réseau.” (je suppose que tu voulais dire voix vocale plutôt que la voie du chemin)

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&nbsp;

&nbsp;Oui c’est ça. Faut laisser les standard aux mains des lobbies industriels ironie.

&nbsp;

&nbsp;Comme ça on aurait jamais eu OSPF, protocole ouvert mais on aurait eu des DRM Cisco sur leur EIGRP proprio, qui tente de s’ouvrir depuis 2013 (dernier draft IETF oct 2014) devant son quasi abandon au profit de protocoles ouverts non dominés par un industriel fort qui fait passer à la caisse au détriment de l’innovation.



&nbsp;

Une instance de standard dominé par les industriels c’est l’ITU (vous savez l’émanation de l’ONU pour les télécoms) Le papa de X25,&nbsp; de la messagerie X400, ou encore des annuaires X500 (contenu dans les AD de Microsoft sous licence, maintenant LDAP une fois dégraissé dans le monde opensource) &nbsp; Il y a des abos payants pour consulter les standards. C’est plus ou moins récement gratos pour les PDF unitaires. Par contre se procurer le standard SMTP c’est gratos, comme toutes les RFC depuis le début. Autre exemple payant H.264 : une firme de Denver MPEG-LA qui impose son standard à l’ITU sous H264 pour voir vos petites vidéo devenu gratos en 2011 à cause de son adoption trop lente http://www.streaminglearningcenter.com/articles/h264-royalties-what-you-need-to-… Et on peut lire au debut “ITU draws attention to the possibility that the practice or implementation of this Recommendation may involvethe use of a claimed Intellectual Property Right.” En cours la serie des H.700 pour l’IPTV et les H.800 pour l’e-health multimedia services and application. On sent bien l’industrie dans ses petits papiers.

&nbsp;

Porter sa voix dans une institution comme l’IETF, c’est identique à la

NSA qui bidouille les standards de crypto au sein du NIST (National

Institue of Standard and Technology) C’est le noyautage par les lobbies,

et surtout le plus fort. La loi du plus fort. On sait ce que ca donne

pour l’innovation.

&nbsp;

&nbsp;Bref dans un monde où être interopérable est impératif on ne peut pas laisser des industriels forts imposer leurs solutions propriétaires pour en faire un “standard de fait” qui reste toujours une solution sous royalties. Ou pire encore les mirages “open et free” comme VP9 de Google.

&nbsp;

&nbsp;Vous voulez vraiment un Internet Google ou Facebook ? Ou un Internet où la Chine impose ses vues et standards&nbsp; ? Ou vous voulez un gigantesque bordel qui marche où chacun peut encore se faire une place comme maintenant ? Exemple proche et plus ou moins connu c’est IPv6&nbsp; : un compromis non imposé par un gros, mais par une succession de retouches pour converger vers un truc qui marche. Et à l’IETF tout le monde bosse ensemble : chinois ricains russes…&nbsp; Je ne suis même pas sûr les gus à l’IETF s’en sont rendus comptes qu’ils etaient russes ou ricains ou frenchy, ils bossent juste dans une direction commune. (OUI certains participants de l’IETF sont salariés d’industriel ils font surtout la navette standard &lt;-&gt; code routeur/appli)

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Le “rempart du controle d’Internet par les Etat” Ca c’est fastoche. C’est pas “Internet” qui va se fracasser dans le choc. Les Etats ouai. Mine de rien Internet c’est deux lignes dans un routeur BGP : une qui te donne le nombre de réseaux qui ont accepté sur leurs fonds propres de participer au bousin, et la deuxième c’est le nombre de chemin pour&nbsp; joindre ces mêmes réseaux. A la fin c’est pas B. Cazeneuve qui va gagner, mais ça il le sait pas encore.

&nbsp;



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&nbsp;


J’ai tiqué aussi à propos des standards provenants des industriels. Ils ont leurs propres intérêts et ce sont essentiellement des intérêts pécuniers, leur lâcher la bride ne peut permettre d’avoir des standards viables à long terme. Y intégrer la société civile devrait être une préoccupation prépondérante dans la gestion de l’ICANN.



Par contre, il revient plusieurs fois le terme de communauté. Et je n’ai pas bien compris de quoi elle était composée. Qui peut l’intégrer ? Sous quelles conditions ? Si demain, j’aimerais donner mon avis, où dois-je me diriger ? Ca a peut-être explicité mais ça m’a alors échappé.



Quoi qu’il en soit, le sujet est une bonne trouvaille et le dossier est vraiment pertinent pour qui s’intéresse aux questions d’Internet.


De ce que j’ai compris du schéma ICANN dans l’article, au contraire de 19982000 où un vote “at large” (avec les timbres payés par le contribuable ricain) avait été organisé avec -tous- les internautes qui pouvaient s’inscrire worldwide au moment de la privatisation de .com .net et .org, la nouvelle participation concerne 3 groupes :&nbsp;

&nbsp;1 - le board

&nbsp;2 - les “clients” de l’ICANN C’est à dire les registres des extensions : .fr ou les nouveaux TLD .paris .chanel etc.&nbsp;

&nbsp;3 - une communauté de 30 personnes représentant 13 communautés ??? Et là je veux bien un éclaircissement de Guénaël&nbsp; Pépin et Mr Bonis.

&nbsp;



&nbsp;Je viens de vérifier sur les pages ICANN le At-Large existe continuellement depuis 2000&nbsp; .http://atlarge.icann.org/ Et il y a même des blocs “continentaux” de représentants direct des internautes particuliershttps://archive.icann.org/en/committees/alac/

&nbsp;

Du coup il ne manque -que- des gouvernements étrangers dans la structure ICANN. Et je suppose que ce sera cette fameuse communauté où on vera des performances de ce type :http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/vin-wine-accord-donuts-icann-0615.s… Un cocorico pour encore plus de propriété intellectuelle avec des IGP européens dans le DNS qui fout une merde inouïe seulement sur le .vin mais pas dans le .wine. Heureusement que Google permettra aux consommateurs de choisir du “vrai” champagne. Mais on va dire que je suis mauvaise langue après…

&nbsp;


Alors, pour reprendre :

&nbsp;

&nbsp;- L’ICANN est aujourd’hui composé d’une bonne dizaine de groupes qui doivent représenter tous les acteurs d’Internet, internautes compris (via l’Internet Society par exemple, qui a sa déclinaison française)… L’un de ces groupes, le GAC, représente les gouvernements étrangers, mais il serait encore dominé par les USA et ses alliés ;

&nbsp;- Les 30 personnes du groupe de transition (qui coordonnent la transition des USA vers le modèle “multi-partite”) représentent les groupes que je viens de mentionner, même si je ne suis pas sûr de l’équilibre des forces ;

&nbsp;- L’année et demi de débats sur la transition de l’ICANN s’est en partie déroulée publiquement, il y a notamment eu des sessions publiques lors des événements réguliers (ICANN 50 et ICANN 51 par exemple) et les consultations publiques donnent lieu à des réponses publiques et privées.

&nbsp;

En gros, en plus du “board” et de ses employés, l’ICANN est composé d’une multitude de groupes, qui sont eux-mêmes composés de représentants d’Etats, d’entreprises, d’associations d’internautes… Ils représentent trois “communautés” : celle des gens impliqués dans les noms de domaine, celle impliquée dans la numérotation (adresses IP surtout) et celle impliquée dans les paramètres du réseau (surtout l’IETF).

&nbsp;

Les normes du Net en elles-mêmes sont décidées au niveau de l’IETF, qui est indépendant de l’ICANN mais y est représenté (ils ont juste un accord). Et, au sein de l’IETF (qui est composé de plein de groupes de travail sur plein de sujets), au fond, les propositions de normes vont à l’entreprise ou l’entité qui a le plus de personnes à consacrer à ces discussions ; ça vaut autant pour Google que pour Mozilla. Même s’il y a une validation par le groupe au final. Pour donner une idée, c’est le fonctionnement du W3C appliqué au Net entier.



&nbsp;Voilà voilà.


Doublon pour te mentionner sur le message précédent. :)


&nbsp; Je kiffe Reguen qui m’explique l’IETF ˆˆ&nbsp; (vi je sais la réponse sera lue par plein de monde&nbsp; et ca sera pour leur édificationˆˆ)

&nbsp;

&nbsp;Je te rassure c’est pas parce que des boites se self-publie des drafts à l’IETF et éventuellement arrivent au stade de la RFC que ca en fera un protocole à succès ˆˆ

&nbsp;


Je vous répondais à tous les deux surtout. :)