Le rapport secret sur la redevance copie privée

Le rapport secret sur la redevance copie privée

Mesure technique de protection

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Marc Rees

Publié dans

Droit

19/06/2015 11 minutes
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Le rapport secret sur la redevance copie privée

Le 8 octobre 2002, le ministère de la Culture et Bercy lançent une mission sur la copie privée. Deux mois et demi plus tard, après un round d’auditions, un rapport du 19 décembre 2002 décrit divergences et pistes de travail. Seulement, jamais le gouvernement n’a cru bon de sortir un tel document, resté dans les tiroirs. Nous l'avons désormais en mains et en publions donc les bonnes feuilles, à l'occasion des 30 ans de la copie privée.

Cette mission avait été confiée à Serge Kancel, chargé de mission à l’inspection générale de l’administration des affaires culturelles, et Jean Berbinau, ingénieur général des télécommunications. Un chantier initié dans un contexte contraint. À l’époque, en effet, la France était en pleine transposition de la directive de 2001 sur le droit d’auteur, texte qui comprend un passage relatif à la copie privée. En substance, il autorise les États membres à prévoir une « compensation équitable » (nom européen de la redevance) pour les seules reproductions effectuées « par une personne physique pour un usage privé et à des fins non directement ou indirectement commerciales ».

Pour ceux qui ont raté quelques épisodes, rappelons que cette « rémunération » vient compenser la possibilité pour une personne de réaliser des copies à titre privé d’œuvres protégées. Il y a préjudice pour l’ayant droit puisque la personne n’a pas à racheter l’œuvre à cette occasion. Son indemnisation se manifeste donc par un prélèvement sur les supports, dont le barème est déterminé par des études d’usages. Financées par les ayants droit, elles consistent à jauger les pratiques de copie sur un échantillon d’utilisateurs, d’où sont ensuite extraits par d’aussi savants qu’opaques calculs, des taux de perception généralisés à l’ensemble de la population. Avec un bel effet : plus de 200 millions d'euros sont désormais prélevés chaque année sur leurs épaules.

Alors que la redevance fêtera dans quelques semaines ses 30 ans en France, l’introduction d’une telle directive menaçait  donc de bouleverser les situations acquises. L’objet de la mission initiée au ministère de l’Économie et à la Rue de Valois fut donc de mesurer les incidences du droit européen sur cette législation française. Nous avons en main la quasi-totalité de ce rapport, qui n’a jamais été publié ni même présenté aux députés ou aux sénateurs. Et c’est bien dommage, car, au vu des passages que nous publions, il recèle de pépites à la lumière des évènements qui ont postérieurement rythmé le sujet.

« Aucune raison valable pour réformer le mécanisme »

Ainsi, page 28 de ce rapport, on découvre la position des ayants droit sur les questions soulevées par la transposition. Ceux-ci considèrent ainsi que « la loi française qui prévoit précisément une rémunération pour les ayants droit s’inscrit parfaitement dans le champ de la directive, et que celle-ci n’a pas besoin d’autre transposition que de détail ». En clair, le texte européen n’apporte rien, si ce n’est à la marge. On ne touche donc à rien : « aucune raison valable pour réformer le mécanisme actuel de fixation de la rémunération » assènent-ils, selon le résumé des échanges.

rapport copie privée

Témoignage de la perfection du régime français, les ayants droit applaudissent ainsi cette commission qui a eu le souci constant « de différencier la source de copie, du piratage, qui consiste dans la mise en vente d’exemplaires contrefaits des œuvres ». Un témoignage finalement dézingué en 2008 par le Conseil d’État quand celui-ci constatera que la commission copie privée a bien oublié d’ignorer les copies illicites dans leurs études d’usage. Alors qu’ils fusillaient d'une main l’idée d’une licence légale, une telle lacune leur a permis de l'autre, de maximiser les retombées financières de la redevance grâce aux échanges illicites : plus les gens copiaient illégalement, plus la redevance pouvait grimper en flèche. L’analyse de la haute juridiction administrative dégommant les liens incestueux entre copie privée et copie illicite sera partagée par la Cour de justice de l’Union européenne six ans plus tard.

Pas touche à la commission copie privée

Autre chose, le rapport en question évoque le fonctionnement de la commission copie privée, celle chargée d'établir barème et assiette de la redevance. Ce thème empoisonné a provoqué le bruyant départ d’une partie des membres en 2012.

rapport copie privée

A l'époque déjà, celle-ci était organisée selon un mode « paritaire » assez particulier : 12 redevables, 12 bénéficiaires. Page 31 du rapport, les ayants droit affirment « leur opposition à toute remise en cause des principes actuels de fonctionnement de la commission copie privée ». Et on le comprend : contrairement aux bénéficiaires, les 12 redevables ne parlent pas d’une même voix, avec 6 industriels et 6 consommateurs aux intérêts mécaniquement très divergents. D’ailleurs, on apprendra par la suite que certains représentants des redevables étaient déjà alors proches des intérêts bénéficiaires. En obtenant une de ces voix, les ayants droit sont donc parvenus à faire fructifier, sans trop de dommages, leurs intérêts.

Le rapport souligne d'ailleurs une étrangeté : « les distributeurs, acteurs pourtant majeurs dans la chaîne de commercialisation, ne sont pas représentés à la commission de la copie privée, et que, dans le collège des consommateurs, les consommateurs "domestiques" se sont vu attribuer cinq sièges sur six alors que la charge de la rémunération pèse pour une large part sur les consommateurs "professionnels" ». Au passage, les ayants droit avouent sans rougir qu'il est nécessaire de faire payer les pros. Là encore, le Conseil d'Etat leur expliquera plusieurs années plus tard combien un tel mécanisme est contraire à la lettre de la directive qui ne permet de cibler que les personnes physiques pour leurs usages de copies privées.

Haro sur la transparence de la copie privée

Bien entendu, porter aux grands jours les négociations menées en Commission copie privée n’est jamais bien opportun. Les débats font certes l’objet de comptes rendus tapotés entre les murs du ministère de la Culture, mais les ayants droit ont bien milité pour l'opacité. Même page, on découvre qu'ils « considèrent que la publication des débats n’est pas souhaitable, car, la rémunération pour copie privée constituant un sujet sensible, il convient de préserver la commission de toute pression extérieure ». L’argument a été jugé suffisamment fragile pour être dédoublé : « dans aucun secteur, les entreprises, lorsqu’elles négocient, ne sont tenues à une telle obligation » ajoutent-ils.

Voilà donc leur argument pour que les débats en commission copie privée ne soient pas diffusés notamment aux yeux des personnes qui ont à payer, yeux fermés, bouches cousues. Il faut croire que leur revendication a porté puisque si on regarde le site de la Commission copie privée, aucun compte rendu des débats n’est disponible sur la période. Suite au vote de la loi DADVSI, les vannes n’ont été ouvertes qu’à partir du 18 juin 2007, et encore, il manque certains documents. De plus, à partir de là, les noms des intervenants sont désormais savamment anonymisés.

Cette lacune a fait l’objet d’une procédure CADA de notre part à l’encontre du ministère de la Culture. Celui-ci nous a finalement expliqué que les comptes rendus manquants sont bien accessibles, mais n’existent qu’en version papier. Quiconque veut les consulter doit donc se rendre à Paris. Pratique pour la grappe de résidents du Faubourg Saint-Honoré ou de la Rue de Valois, un peu moins confortable pour les dizaines de millions d'autres Français.

En 2002, une autre idée s’enracinait pour apporter de la transparence : celle d’un rapport remis chaque année au Parlement pour faire le point sur les travaux de la copie privée. Une bien mauvaise piste pour les ayants droit ! Selon la synthèse des échanges, « l’idée avancée d’un rapport annuel au Parlement leur paraît en réalité comporter le risque d’un renouvellement annuel du lobbying des industriels, voire d’un premier pas vers la fiscalisation de la rémunération ». Finalement, autre apport de la loi DADVSI, ce document sera rendu obligatoire à partir de 2007.

Bref, des échanges tenus à l’écart des redevables finaux et même de la représentation nationale, alors même que les prélèvements en cause ont une origine légale, sans concurrence possible, contrairement à l’activité d’une « entreprise » normale.

Basculer vers une composition vraiment tripartite ? Une horreur

Au fil des pages, il est également suggéré de basculer vers une gouvernance tripartite, avec un tiers d’ayants droit, un tiers de consommateur, un tiers d’industriel. En 2002, un tel projet hérisse déjà les bénéficiaires qui « considèrent que le fait d’être minoritaires [dans une commission] où sont censés se négocier leurs droits serait inacceptable. La parité actuelle entre bénéficiaires et redevables est la seule formule possible ». Idem, à la poubelle l’idée d’une coprésidence : elle « pourrait remettre en cause un équilibre de fonctionnement que [les ayants droit] jugent satisfaisant ».

Fin 2014, l’UFC Que choisir a révélé dans son étude sur la copie privée que depuis 2007, les ayants droit ont toujours voté dans le même sens. Le président, lui, n’a jamais voté contre eux, et lorsqu’il ne s’abstient pas, vote systématiquement pour leur position…

Les autres pistes rejetées en bloc par les ayants droit

Retour en 2002. Le rapport propose de soumettre les barèmes votés en commission copie privée à un agrément ministériel. Rejet total des ayants droit : « les représentants des ayants droit y voient une remise en cause fondamentale de concertation mise en place en 1985 et un moyen inacceptable de dessaisir la commission de ses compétences au profit du pouvoir politique. Par ailleurs, un tel agrément ne ferait que retarder systématiquement l’entrée en vigueur des décisions de la commission et, par ricochet, l’indemnisation des ayants droit ». Prélevons donc sans transparence et le plus vite possible.

rapport copie privée

Autre suggestion : pour que les études d’usages ne s’emballent pas trop, le rapport invite à ce qu’une enveloppe globale soit fixée chaque année, par exemple par le Parlement, puis corrigée par l’évolution de l’indice des prix à la consommation (INSEE), mais également par des études d’usage réactualisées. Pourquoi ? « La sophistication croissante du mode de fixation des rémunérations par la commission de la copie privée n’a pas échappé à la règle qui veut que plus le nombre de paramètres à estimer est grand, plus grand devient le risque d’une déviation par rapport à une évaluation initiale » écrivent joliment les auteurs du document (voir capture ci-dessus).

Un projet poussé aux orties par les ayants droit « qui y voient une remise en cause radicale de l’ensemble du dispositif aujourd’hui en vigueur, et notamment du droit [qui leur est] donné de négocier les droits afférents aux exploitations de leurs œuvres, support par support, sur la base d’une analyse aussi précise que possible de la réalité et des modes opératoires de ces exploitations. »

Un rapport resté dans les cartons

Le rapport en question n’a jamais été publié. Depuis, les annulations de barème ont pullulé au Conseil d’État notamment parce que les ayants droit ont corrélé copie privée et sources illicites, ou qu’ils ont soumis à prélèvement les professionnels, contrairement à la lettre évidente de la directive. Seulement, dans la quasi-totalité des cas, la haute juridiction administrative n’a pas exigé la restitution des sommes indument perçues. Temps juridictionnel faisant, les montants ont à chaque fois été de longues dates repartis entre les sociétés de gestion collective puis distribués aux bénéficiaires ou fléchées pour le financement des festivals organisés partout en France. Voilà ainsi comment des centaines de millions d’euros ont pu être illégalement amassés par bénéficiaires sans qu’ils aient finalement à rendre comptes. Bon anniversaire la copie privée !

Écrit par Marc Rees

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

« Aucune raison valable pour réformer le mécanisme »

Pas touche à la commission copie privée

Haro sur la transparence de la copie privée

Basculer vers une composition vraiment tripartite ? Une horreur

Les autres pistes rejetées en bloc par les ayants droit

Un rapport resté dans les cartons

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Commentaires (31)


 

Y’a pas meilleur racket que celui organisé avec la complicité de l’état


Sur ce même modèle, les consommateurs devraient voter les taxes des ayant droits <img data-src=" />


Un pour tous, tous pourris…

&nbsp;

&nbsp;Merci Marc pour cet excellent article encore une fois.


juste comme ca… c’est pas un … genre… énorme abus de pouvoir?&nbsp;








Northernlights a écrit :



Sur ce même modèle, les consommateurs devraient voter les taxes des ayant droits <img data-src=" />





Personnellement, je suis pour que je puisses voter les différentes allocutions dont je peux être bénéficiaire.









tazvld a écrit :



Personnellement, je suis pour que je puisses voter les différentes allocutions dont je peux être bénéficiaire.






C'est déjà le cas.      

&nbsp;

&nbsp;Tu peux toujours choisir ce que t'écoute ...



&nbsp;

&nbsp;En tout cas, merci Marc Rees, j’attendais avec impatience l’article depuis votre tweet ce matin.



Merci M. Rees.



Néanmoins, à part dénoncer, de quel moyen dispose le consommateur / citoyen / vache à lait ?



Mon sentiment est certes défaitiste. Mais à moins de s’engager dans au moins 10 ans de procédures pour être autorisé à recourir aux juridictions européennes (dont rien préjuge qu’elles seront à l’écoute), la seule dénonciation ne semble pas changer grand chose… Preuve en est le vote sans réelle difficulté de la loi renseignements, en dépit du peuple ! Et ce ne sont pas nos procureurs, déjà peu aidés ou volontaires dans la lutte contre la corruption politique qui changeront grand chose !


Ben ce sont des petits arrangements entre amis :




  • Dis donc tu ne voudrais pas financer un festival dans mon canton, les élections approchent

  • mais bien sûr mon bon ami…… tiens Bruxelles fait chier à vouloir de la transparence sur la copie privée….

  • oui oui je sais, ne t’inquiète pas, j’en ai parlé à la/le ministre de la culture, y a pas de souci, on va arranger un truc qui dans les faits ne changera rien (tu vois style les pros paient et doivent demander remboursement, mais on va faire un truc pour que dans la pratique ce soit quasi impossible)

  • A l’occasion je peux t’avoir des places de concert pour tes proches, je crois que ta fille adore Patrick.

  • Ha oui merci.





    La corruption à la française quoi.




Donc ca fait 13 ans que les AD freinent au maximum toute évolution du système… Faudrait les forcer à s’adapter, ou alors frapper les gens qui les écoutent :x


Quand on voit la direction prise par Bruxelles, et la manière dont est traitée l’opinion publique (TAFTA, traitement du peuple grec, pour ne citer les plus récents…), à lire les politicards quant à leur position, qui vomissent du dédain plus qu’autre chose, on n’a pas grand chose&nbsp;à attendre du coté Européen.


Et pour les professionnels, ce remboursement est un casse-tête. Pour apporter un peu de mon expérience, j’ai tenté de faire rembourser cette taxe à titre professionnel. Déjà ils mettent 4 jours à te répondre par email lorsque tu leurs demande une information, bon ça peut arriver, passons.



Ensuite en voulant bien faire, je tente l’inscription sur leur site. Et là surprise, pour se faire rembourser il faut que figure sur la facture le montant de RCP que tu as payé. Hors aucune facture ne la mentionne (sur les achats que j’ai fait). J’ai donc contacté le revendeur et lui-même n’avait pas trop l’air de savoir de quoi je parlais. Du coup je dois effectuer des relances pour aller au bout du processus.

&nbsp;

Le revendeur est éventuellement fautif puisqu’il devrait se tenir informé mais lui as-t-on donné tous les moyens pour qu’il puisse le faire? Enfin bref une vrai purée de pois cette démarche.

&nbsp;

En tout cas bel article qui montre encore une fois que certains font tous pour que le peuple reste à l’abri des affaires qui leur sont “hors de portée”. Sale mentalité…








NonMais a écrit :



Ben ce sont des petits arrangements entre amis :




  • Dis donc tu ne voudrais pas financer un festival dans mon canton, les élections approchent

  • mais bien sûr mon bon ami…… tiens Bruxelles fait chier à vouloir de la transparence sur la copie privée….

  • oui oui je sais, ne t’inquiète pas, j’en ai parlé à la/le ministre de la culture, y a pas de souci, on va arranger un truc qui dans les faits ne changera rien (tu vois style les pros paient et doivent demander remboursement, mais on va faire un truc pour que dans la pratique ce soit quasi impossible)

  • A l’occasion je peux t’avoir des places de concert pour tes proches, je crois que ta fille adore Patrick.

  • Ha oui merci.





    La corruption à la française quoi.





    T’es tellement aveuglé par ta critique sur la France que tu oublie que dans d’autres pays il y a de la corruption. ^^



    C’est quoi ce délire de dire que c’est typiquement français un truc qui n’est pas typiquement français ?

    C’est pour être dans l’air du temps de la critique du pays ?



    Sinon pour l’article, j’ai pas encore tout lu, les embouteillages sont eppais mais pas à ce point la ^^









A-snowboard a écrit :



T’es tellement aveuglé par ta critique sur la France que tu oublie que dans d’autres pays il y a de la corruption. ^^



C’est quoi ce délire de dire que c’est typiquement français un truc qui n’est pas typiquement français ?

C’est pour être dans l’air du temps de la critique du pays ?



Sinon pour l’article, j’ai pas encore tout lu, les embouteillages sont eppais mais pas à ce point la ^^





Ah non ! C’est pas “l’air du temps” mon bon môssieur ! Mais c’est typiquement Français de critiquer la France et les Français !&nbsp;<img data-src=" />

&nbsp;

&nbsp;

&nbsp;Les premiers Anti-Français primaire, c’est nous (ndl : Français) et c’est même pour ça qu’on les aime <img data-src=" />



Il dit pas que la corruption existe qu’en France, ni que ce type de corruption est une invention française ( cocorico ), c’est toi qui interprété mal ..

&nbsp;Il dit juste que ce type de corruption est le plus présent en France

&nbsp;

&nbsp;Tu est tellement aveuglé par ta recherche de collaborationnistes que tu surinterprète les commentaire …&nbsp; <img data-src=" />

&nbsp;



&nbsp;Merci encore Marc( et à l’équipe ), pour cette motivation sans faille à faire ce genre d’article :)&nbsp;


Le plus simple c’est d’acheter à l’étranger, t’es pro t’as pas à payer cette redevance (pour un usage professionnel du support s’entend). Après si Copie France veut attaquer c’est au pénal que ça se passera mais les professionnels étant exonérés sauf à démontrer qu’en plus tu as fait un abus de biens sociaux, c’est très mal engagé pour eux…


Tout à fait d’accord mais la le remboursement de TVA peut devenir un peu compliqué selon où tu achètes.

&nbsp;Faut voir ce qui est le plus avantageux. Mais sur un plan purement logique, il faudrait effectivement ne pas prendre part à cette mesure.

&nbsp;

Mais je vais tout de même aller au bout de la procédure. Ça fait une petite somme en jeux d’autant plus que d’autres achats sont prévus, et non des moindres.


Je le répéterai jamais assez, merci NXi pour ces articles de qualité. <img data-src=" />








Franchouillard a écrit :



Merci M. Rees.



Néanmoins, à part dénoncer, de quel moyen dispose le consommateur / citoyen / vache à lait ?





Tipiak, achat à l’étranger, boycott pur et simple, etc.

Les moyens ne manquent pas.









Drepanocytose a écrit :



Tipiak, achat à l’étranger, boycott pur et simple, etc.

Les moyens ne manquent pas.





Le tipiak est illégal, et consiste à ‘voler’ (je sais, techniquement c’est pas du vol, mais c’est tout comme) d’autres personne que ces voleurs (pour leur défense, techniquement, c’est pas du vol, mais c’est tout comme).

Le boycott consiste à se punir soit-même pour les toucher un peu en retour, pas terrible

L’achat à l’étranger est illégal et pénible d’un point de vue pratique, mais faut bien reconnaître que c’est la moins mauvaise solution…







Les ayants droit a écrit :



Considèrent que le fait d’être minoritaires [dans une commission] où sont censés se négocier leurs droits serait inacceptable.





Ce passage est absolument magique. “Négocier, oui, mais seulement si c’est moi qui décide unilatéralement”.

Je crois qu’on devrait se cotiser pour leur offrir un dictionnaire, manifestement, ils ont pas les moyens de se le payer.



Heureusement que NI fait une vraie différence dans ce débat de poker menteur!








Drepanocytose a écrit :



Tipiak, achat à l’étranger, boycott pur et simple, etc.

Les moyens ne manquent pas.





Certes :) Je parlais néanmoins de moyens de même échelon, permettant une remise en question des institutions “déviantes”.&nbsp;

&nbsp;









DuncanV a écrit :



Quand on voit la direction prise par Bruxelles, et la manière dont est traitée l’opinion publique (TAFTA, traitement du peuple grec, pour ne citer les plus récents…), à lire les politicards quant à leur position, qui vomissent du dédain plus qu’autre chose, on n’a pas grand chose&nbsp;à attendre du coté Européen.





Bien d’accord avec toi mais Bruxelles (pouvoir législatif) n’est pas Luxembourg (CJUE, pouvoir judiciaire). D’où ma question quant à savoir qui est prêt à investir du temps et surtout de l’argent (la justice est tout sauf gratuite) pour faire valoir que ses droits sont bafoués… C’est l’un des seuls leviers compris par notre beau pays (et les autres) : la condamnation (surtout si elle frappe le portefeuille).



&nbsp;

Moralité, si nos droits sont bafoués par nos dirigeants nationaux, on casque. Pour les faire respecter, il faut payer (les avocats, les procédures…) pendant environ 10 ans. Et si on a le bonheur, après avoir épuisé toutes les voies de recours, d’être entendu par la CJUE, puisque nos dirigeants ne sont pas personnellement responsables, c’est le citoyen qui paye à nouveau. Bref, triple peine !!!! Ah, corruption, quand tu nous tiens !!!



Merci pour cet article très clair.








Drepanocytose a écrit :



Tipiak, achat à l’étranger, boycott pur et simple, etc.

Les moyens ne manquent pas.





+1

User de tous les moyens à notre disposition pour leur en donner le moins possible.

Comme ça, ils finiront par se rabattre plus férocement sur leur barèmes d’enculés.

En espérant, qu’à force de meurtrissures, le trou de balle finisse par réveiller le loup qui sommeille en chaque mouton.



tu oublies le racket organisé par l’état

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&nbsp;

&nbsp;

bon, y’a plus qu’a attendre le dossier NXI sur comment bien tipiaker, quels sont les bon pays pour aller en vacances… :)


Comme d’habitude, le rédac’ chef s’est encore sorti les tripes pour un excellent article de fond&nbsp;&nbsp; …&nbsp;

&nbsp;

NXI est peut-être en train de devenir “le canard enchaîné” du web francophone (et c’est un compliment !)

&nbsp;



&nbsp;<img data-src=" />








Firefly’ a écrit :



Il dit pas que la corruption existe qu’en France, ni que ce type de corruption est une invention française ( cocorico ), c’est toi qui interprété mal ..

 Il dit juste que ce type de corruption est le plus présent en France

 

 Tu est tellement aveuglé par ta recherche de collaborationnistes que tu surinterprète les commentaire …  <img data-src=" />

 



 Merci encore Marc( et à l’équipe ), pour cette motivation sans faille à faire ce genre d’article :)







On chippote sur les mots.



Mais dire que c’est une corruption à la française alors que c’est exactement pareil ailleurs… <img data-src=" />







Picos a écrit :



Ah non ! C’est pas “l’air du temps” mon bon môssieur ! Mais c’est typiquement Français de critiquer la France et les Français ! <img data-src=" />





Les premiers Anti-Français primaire, c’est nous (ndl : Français) et c’est même pour ça qu’on les aime <img data-src=" />





<img data-src=" />



Il abuse un peu, mais la France est quand même au 22eme (organisation Transparency International) rang des pays les plus corrompus … enfin c’est un indice de perception … c’est surement plus politiquement correcte de le voir comme ça :).


C’est de plus en plus ce que je pense de NxI^^

Attention de pas vous retrouvez bloqué, oui oui je fabule.


Pouah, un racket organisé par une mafia avec la complicité de l’État, probablement non sans corruption, c’est du jolie <img data-src=" />



Tout ça pour que quelques privilégiés puissent se servir sur le dos des gens. C’est marrant comme tous les gouvernements sont prompts à protéger les intérêts de quelques élites et pas de son peuple. Et moi, qui protège mon travail ?


Clair, je suis content de lire de tels articles.



@RédacNXi &gt; Surveillez quand même vos fesses, on sait jamais, à force de déranger les puissants …