Huawei lance LiteOS pour les objets connectés, Google attendu avec Brillo

Huawei lance LiteOS pour les objets connectés, Google attendu avec Brillo

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Guénaël Pépin

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Logiciel

25/05/2015 5 minutes
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Huawei lance LiteOS pour les objets connectés, Google attendu avec Brillo

Le constructeur chinois a dévoilé LiteOS, un système d’exploitation de 10 Ko pour les objets connectés. Cela alors que d’autres géants de l’informatique comptent eux aussi s’imposer dans l’Internet des objets (IoT) avec leurs propres OS. Une annonce de Google sur le sujet est d’ailleurs attendue en fin de semaine.

Après les équipements télécom et les smartphones, le constructeur chinois Huawei pourrait être connu pour ses objets connectés. La semaine dernière, le groupe a annoncé une série d’actions en faveur de l’Internet des objets. La plus notable est le lancement d’un système d’exploitation de 10 Ko, LiteOS. Outre son poids minuscule, le système est taillé pour les terminaux qui disposent de très peu d’énergie pour fonctionner et pour une mise en réseau sans configuration.

Huawei destine entre autres LiteOS aux maisons et véhicules connectées, ainsi qu’aux « wearables », les vêtements et accessoires intelligents. Les objets concernés sont majoritairement des blocs ou capteurs qui doivent communiquer régulièrement par de petits messages avec le réseau, le tout à partir d’une batterie aussi minuscule que l’appareil. Ils trouvent déjà de nombreux usages dans l’industrie, par exemple pour des capteurs de niveaux, de pression ou la localisation de marchandises. Une manière de s'accaparer une part d'un gâteau censé devenir énorme dans les prochaines années.

ARM sortira son système IoT en fin d’année

Le système doit s’intégrer aux solutions existantes du groupe, dont la plateforme de gestion de réseau « Agile », dont une édition IoT a été annoncée en même temps que LiteOS. Il s’agit tout simplement d’un SDN (software-defined network) dédié aux objets connectés, sur lequel de nouveaux matériels (comme des capteurs) doivent se connecter facilement. LiteOS est censé être ouvert aux développeurs, pour qu’ils développent leurs propres objets à partir de la plateforme.

Huawei n’est pourtant pas le seul à multiplier les annonces sur ce secteur stratégique. Le premier concepteur de puces mobiles, ARM, a annoncé en fin d’année dernière son propre système pour objets connectés, « mbed OS ». Le géant britannique s’attaque lui aussi aux objets indépendants sur batterie (comme les compteurs de pas ou les détecteurs de fumée). Lui consomme 256 Ko d’espace. mbed OS est censé être disponible pour tous dès août, avec une version finale prévue pour la fin de l’année. Le groupe fournit déjà un kit de développement, qui se connecte à un service cloud d’IBM, pour appuyer les visées industrielles de son futur système.

Google aussi sur les rangs ?

Même volonté chez Microsoft, qui a dévoilé il y a quelques semaines une édition de Windows 10 adaptée aux objets connectés. Distribué gratuitement, elle est pour l’instant compatible avec certains micro-ordinateurs pour bidouilleurs, comme l’Arduino ou le Raspberry Pi 2. Comme les autres systèmes de Huawei ou ARM, il s’agit d’un système d’exploitation temps réel (RTOS), destiné aux matériels censés fournir des informations en direct sur l’état d’un objet ou d’une pièce. Une préversion est déjà disponible, quand la version finale devrait arriver en même temps que les autres éditions de Windows.

L’attente est aussi grande du côté de Google, dont la grand-messe annuelle, le Google I/O, aura lieu en fin de semaine. Selon The Information et Fortune, le géant de Mountain View travaillerait sur son propre système « temps réel » pour les objets connectés, nommé Brillo. Il sera taillé pour les matériels disposant de moins de 64 Mo de mémoire vive, contre 512 Mo actuellement pour Android, qui a subi une cure d’amaigrissement il y a quelques mois. L’annonce doit être faite dans quelques jours, au milieu des dernières nouveautés de la société.

Des réseaux à développer pour ces objets

Tous ces systèmes jouent la carte de l’ouverture, voire de l’open source, en contraste aux systèmes actuels pour objets connectés, qui sont fonctionnels mais encore souvent fermés selon les nouveaux arrivants. Une question importante qui se posera pour ces systèmes sera la consommation des communications réseau et la compatibilité avec les différentes normes de réseaux dédiés aux objets connectés.

En France, Bouygues Telecom a récemment annoncé le premier réseau LoRa de l’Hexagone, censé coûter quelques euros par an par objet, pour faire transiter des messages de quelques octets sur de longues distances ou à l’intérieur des bâtiments. Une technologie critiquée pour sa dépendance à un constructeur, Semtec, qui entre en concurrence avec le champion actuel des réseaux bas débit, Sigfox. C’est l’un des futurs axes de développement des opérateurs, par exemple Orange, qui comptent multiplier leur chiffre d’affaires dans les prochaines années.

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Écrit par Guénaël Pépin

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Introduction

ARM sortira son système IoT en fin d’année

Google aussi sur les rangs ?

Des réseaux à développer pour ces objets

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (9)


En gros 0 intéropérabilité que ce soit soit au niveau du soft comme du hard. Et encore une fois, ils partent tous dans dix milles directions différentes dans l’espoir de croquer le marché. tous ça pour finir par se mettre d’accord sur des standards. 



Il est donc urgent d’attendre…


Avec qui ?



Google va-t-il réussir avec brio


Les objets connectés… Le rêve de la NSA et la fin de la vie privée… <img data-src=" />


Cela va aussi être le paradis des hacker tous ces objets connecté, jamais mit à jour ou réinstallé.




Avec qui ?



Putain je voulais faire la blague lorsque j’ai vu le tweet..!

En plus je suis sûr que personne n’y a pensé en lisant le titre…

… pffffeuh!


Connait-on déjà les licences de tous ces nouveaux OS?


10 ko… quand on voit que le code source d’une page comme ici pèse dix fois plus, ça laisse songeur.

Ce n’est pas un système minuscule mais microscopique.



Il faut quand même compter bien plus que ça pour avoir quelque chose suffisamment modulable et évolutif.


10 Ko ? Ça me rappelle les “demo scenes”, impressionnant.


En dehors de Brillo qui “serait” basé sur Android, ça serait donc du “Apache 2.0” (la question restant : libre jusqu’où, vu que j’imagine que Google profitera pour pousser ses services pour la communication & co, donc on va dire pas vraiment libre <img data-src=" />).



Apres 10Ko, pour LiteOS, j’aimerai bien en avoir les détails en effet&nbsp;<img data-src=" />