La restructuration de Square Enix porte enfin ses fruits

La restructuration de Square Enix porte enfin ses fruits

Il ne peut plus rien nous arriver d'affreux maintenant

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

13/05/2015 4 minutes
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La restructuration de Square Enix porte enfin ses fruits

Square Enix était l'un des derniers éditeurs majeurs à ne pas encore avoir présenté ses résultats annuels, c'est désormais chose faite. La restructuration entamée il y a deux ans porte ses fruits et a permis au géant nippon de faire progresser son bénéfice net de près de 50 % sur un an.

Une restructuration était devenue indispensable

Tout va pour le mieux en ce moment du côté de Square Enix. Après avoir connu une période difficile en 2012-2013, l'éditeur s'était lancé dans une longue période de restructuration devant lui permettre de reprendre des couleurs, mais surtout de le rendre capable de réagir plus rapidement aux demandes du marché. Square Enix était en effet plutôt connu pour ses délais de production extrêmement longs, Final Fantasy XIII ayant par exemple réclamé cinq ans de travaux au sein de ses studios.

Square Enix Restructuration

Or, ce mode de fonctionnement ne permet pas de réagir rapidement aux changements d'habitudes des joueurs. L'objectif de l'éditeur était donc de revoir complètement son flux de production, afin non plus de se focaliser uniquement sur quelques titres à gros budget, mais plutôt de répartir les risques sur des projets plus nombreux et moins coûteux. Deux ans après la mise en place de ces nouvelles procédures, les premiers fruits de ces changements semblent plutôt juteux.

Un bénéfice en nette hausse

Le cru 2014 pour Square Enix a en effet été meilleur que prévu. L'éditeur a réalisé un chiffre d'affaires de 167,9 milliards de yens (1,25 milliard d'euros), en hausse de 8 % sur un an, mais surtout supérieur aux prévisions les plus favorables de la société, qui n'espérait collecter que 160 milliards de yens (1,19 milliard d'euros), au mieux.

Et ce n'est pas encore la meilleure nouvelle annoncée par le géant nippon. Son bénéfice net a grimpé de 49 % en l'espace d'un an, passant de 6,6 milliards de yens (49 millions d'euros)  à 9,8 milliards de yens (73 millions d'euros), une valeur qui entre dans le haut de la fourchette qu'espérait l'éditeur. Globalement, les résultats de Square Enix sont comparables à ceux présentés par Ubisoft hier soir (1,46 milliard d'euros de CA pour 87 millions d'euros de bénéfice net).

Ces bons résultats, Square Enix ne les attribue pas au lancement de gros titres sur consoles, mais plutôt à « de solides performances réalisée par les titres lancés l'année précédente ». En d'autres termes, c'est principalement grâce à son fond de catalogue que l'éditeur fait recette.

Square Enix et les remakes, une longue histoire d'amour

Pour renouveler ce type de performances à l'avenir, Square Enix a mis au point une stratégie qui repose sur trois piliers. L'un d'eux consiste à chercher à créer de nouvelles franchises, de nouveaux univers pour ses jeux, autrement dit à prendre un certain nombre de risques, principalement avec des projets d'envergure moyenne. Le second repose sur la collaboration entre l'éditeur et d'autres entreprises spécialisées dans certains domaines comme le jeu sur mobiles. Il s'est d'ailleurs associée à DeNA cette année afin de lancer en septembre dernier Final Fantasy Record Keeper, un RPG sur mobiles saupoudré de micro-transactions.

Square FY15 Full Remakes Square Enix FY 15 Mobile

Le troisième ne surprendra personne : Square Enix veut capitaliser sur les grandes franchises. Cela passe par deux types de produits, avec d'un côté des suites pour ses plus grosses productions, (Final Fantasy XVJust Cause 3, Deus Ex Mankind Divided, Rise of the Tomb Raider...) et de l'autres divers reboots et remakes, aussi bien sur consoles que sur mobiles.

L'éditeur est déjà coutumier de ces pratiques puisqu'il propose depuis de nombreuses années par exemple des versions pour mobiles des titres les plus anciens de la saga Final Fantasy, ce qui semble faire recette. Ces derniers temps, il s'est également illustré avec des remakes sur PlayStation 4 de titres comme Final Fantasy X/X-2 et de Final Fantasy Type-0. On retiendra donc que cela n'est apparemment pas près de s'arrêter.

Les investisseurs eux, considèrent cet ensemble de nouvelles comme étant très satisfaisant, et ont gratifié l'action de l'éditeur d'une hausse de 7,3 % lors de la dernière séance à Tokyo. La société est donc valorisée à environ 2,5 milliards d'euros, soit 800 millions d'euros de plus qu'Ubisoft qui, au contraire, subit aujourd'hui une chute de 8 % de sa valorisation.

Écrit par Kevin Hottot

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Une restructuration était devenue indispensable

Un bénéfice en nette hausse

Square Enix et les remakes, une longue histoire d'amour

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Commentaires (24)



  1. Continuer ou rebooter les licences existantes



    1. Créer de nouvelles licences

    2. Faire des partenariats



      WAOUH je suis épaté par la créativité de ces stratégies. Heureusement qu’il y a des gens pour réfléchir stratégiquement parce que sans ça ils seraient perdus devant leurs ordinateurs les pauvres créateurs de jeux. 




  1. Continuer à faire des remix de FFVII.


Moi qui pensait que le bon plan c’était

1/ Virer les mecs à l’origine de nos succès

2/ Stoper plein d’IP sans raison

3/ Ouvrir plus de salles de gym.

Mais je dois confondre avec Konami…


Fin les mmos leur ont fait beaucoup de bien aussi FF14:ARR marche très très bien Dragon Quest X marchote et le prochain lancement de FF11 sur téléphone portable peut être une joli coup.


Une pensée pour Square Soft….








Papa Panda a écrit :



Une pensée pour Square Soft….







Une pensée pour Enix surtout en fait…



Ouai, middle finger aux fans surtout, je boycott now








Himurai a écrit :





  1. Continuer ou rebooter les licences existantes



    1. Créer de nouvelles licences

    2. Faire des partenariats



      WAOUH je suis épaté par la créativité de ces stratégies. Heureusement qu’il y a des gens pour réfléchir stratégiquement parce que sans ça ils seraient perdus devant leurs ordinateurs les pauvres créateurs de jeux. 





      Pour le 2, c’est pas ça.

      Créer de nouvelles propriétés intellectuelles, ça ne veut pas forcément dire créer de nouvelles licences.



      Exemple: un énième MGS sera bien une nouvelle PI (car il n’existait pas cette version avant) mais ne sera pas une nouvelle licence.



      Ainsi faire des réadaptations, des mises-à-jour de jeux existants constitue bien en une création de PI.



       




Non non …pour moi les bons jeux (et les bons FF) se sont arrêtés avec Square Soft…


Pour square soft je me suis arrêté à Secret Of mana et ses clones dont j’ai oublié les noms.&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;qui sont&gt; all



J’en ai marre des RPG en 3D je trouve que ça casse tout.&nbsp;



Et Square Enix y mise tout sur le plastique des scènes cinématiques et moteurs en 3D trop beautifull nikel !! Alors que du bon vieux dessin &nbsp;c’est tout ce qu’on demande.



&nbsp;


Toujours aussi drôle de voir les “Squaresoft/Enix c’était mieux avant”.



C’était peut-être mieux d’un certain point mais sans fusion et sans restructuration ce serait surtout mort.








Haseo a écrit :



Toujours aussi drôle de voir les “Squaresoft/Enix c’était mieux avant”.



C’était peut-être mieux d’un certain point mais sans fusion et sans restructuration ce serait surtout mort.



Bah non, vu qu’ils se portaient bien tout les deux avec la tonne de licence à l’époque.



+1

et une politique envers les joueurs et leurs licences bien plus plaisante et respectueuse …



M’enfin ! Le capitalisme a gagné et le résultat parle de lui même …


En même temps… Ils font des portages de jeu qui ont 15 ans voire plus avec un minimum d’effort et les vendent une blinde sur mobile…








Zergy a écrit :





  1. Continuer à faire des remix de FFXIII.





    <img data-src=" />



    Ils ont ptet mis 5 ans à le créer, mais depuis ils ne font que le remanier.









Danytime a écrit :



Bah non, vu qu’ils se portaient bien tout les deux avec la tonne de licence à l’époque.





Il faudrait revoir ton historique. Squaresoft était dans le rouge financier total après le gouffre financier qu’étaient Les Créatures de l’Esprit et Unlimited, et Enix sortait timidement DraQue7 avec un succès mitigé, et n’arrivait pas à se démarquer face à l’image de marque de Squaresoft.



La fusion a sauvé Squaresoft de la faillite, et a permis à Enix de se refaire une jeunesse sur le plan de l’image.







Après les critiques sur les remakes/portages sont assez drôles aussi, quand on voit que c’est une habitude qui existe depuis les tous débuts de FF (compilation FFI&II sur Nes, sorties multiples de FFIV avec la version Easy, PSOne, WonderSwan, FF Legend of Crystal…). Square n’a pas attendu la fusion et FFX-2 pour faire dans la suite et le portage ^^



La news : “L’un d’eux consiste à chercher à créer de nouvelles franchises”. Créer de nouvelles licences fait bien partie de leur stratégie.


Non un énième MGS viendrait renforcer une IP déjà existante. Cas n°1 sur la diapo.








Haseo a écrit :







En 87 peut être, mais pas en 2003. Le film a été un désastre mais ça ne foutait pas Square dans la merde. C’était Digicube (une filiale de square) qui avait fait faillite et à ce niveau square en a profiter pour restructurer… en même temps vendre des goodies hors de prix, quel idée aussi. A cette époque les employés de square gagnait de sacré bonus. Il me semble que c’est son grand rival Enix qui n’arrivait pas à percer le marché US (alors que square oui, il y avait même un square EA (electronics arts).

Le film a juste précipité la fusion de ses deux grands rivaux de l’époque.



Je doit avouer être plus Enix que Sqare, mais si je n’aime pas la série emblèmatique de l’un et l’autre (FF/DQ). <img data-src=" />








Himurai a écrit :





  1. Continuer ou rebooter les licences existantes



    1. Créer de nouvelles licences

    2. Faire des partenariats



      WAOUH je suis épaté par la créativité de ces stratégies. Heureusement qu’il y a des gens pour réfléchir stratégiquement parce que sans ça ils seraient perdus devant leurs ordinateurs les pauvres créateurs de jeux.&nbsp;





      Et des gens extrêmement bien payés qui plus est pour ce genre de décisions strat globale. Après je pense que la vraie strat est pas publique et certainement pas aussi simple…&nbsp;




C’est un peu comme Nintendo avec Mario, Zelda… non ? <img data-src=" />


Bon apparemment c’est ça le nouveau monde du jeu vidéo…. AAA merdique, jeu sur mobile, DLC… je vais aller m’acheter un ballon. Quoique je trouve qu’ils se sont assez bien démerder avec Braverly default, j’étais plus habitué à ce que SE produise quelque chose de potable.