Shazam veut se rapprocher des commerçants et des objets connectés

Shazam veut se rapprocher des commerçants et des objets connectés

On finira par entendre vraiment le verbe « shazamer »

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Vincent Hermann

Publié dans

Société numérique

09/01/2015 4 minutes
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Shazam veut se rapprocher des commerçants et des objets connectés

Shazam a de grandes ambitions, et elles dépassent largement le simple domaine de la reconnaissance musicale. Le service cherche à devenir en effet le compagnon « idéal » de certaines publicités et se rapprocher davantage des commerçants, en proposant par exemple des expériences de réalité augmentée.

De la musique à la publicité

Tout le monde ou presque connait Shazam, une petite application pratique permettant de reconnaitre facilement quelle musique est en train d’être écoutée. Si vous êtes par exemple dans un magasin et qu’une chanson sort des haut-parleurs, Shazam vous en donnera le titre, l’artiste, l’album dont elle est extraite et ainsi de suite. Le résultat est toujours accompagné de liens vers iTunes et autres boutiques, ainsi que quelques services de streaming comme Spotify et Rdio. Et le succès serait au rendez-vous puisque Shazam compterait pour 10 % de la musique achetée selon l'entreprise. Toutefois, en l'absence de détails sur la manière dont le chiffre a été calculé, on le prendra avec les pincettes de rigueur.

Mais elle ne compte justement pas s’arrêter là. Elle tient à faire de son service une porte vers des contenus supplémentaires en fonction d’un contexte particulier, essentiellement pour compléter la publicité. Certaines sociétés se sont déjà associées à Shazam et il suffit par exemple de dégainer l’application pendant que la publicité passe à la télévision pour obtenir des informations, à la manière finalement d’un QR-code audio. Il s'agirait donc d'un renforcement de cette activité puisque des essais ont déjà été faits dans ce domaine, notamment la publicité pour La Halle avec Jenifer.

The Next Web a pu interroger Rich Riley, PDG de Shazam, à ce sujet.  Les projets de l’entreprise sont nombreux pour cette année mais concernent avant tout le renforcement du service autour de la publicité. Les développeurs travaillent par exemple sur un « Shazam visuel » permettant de relier l’application à une expérience de vente dans des boutiques physiques, pour obtenir des coupons de réductions ou autres. 

Fournir un contenu en fonction du contexte

Même la réalité augmentée est au programme. Au CES de Las Vegas, le PDG a ainsi fait la démonstration d’une publicité pour une Jaguar dans un magazine papier. En scannant la page, Shazam reconnait le contenu et propose automatiquement une expérience 3D à 360°. Il suffit alors de déplacer son téléphone pour observer l’habitacle du véhicule, comme si l’on se trouvait à la place du pilote. 

On notera que ce type d'interaction existe déjà, comme Ikea l'a montré avec son catalogue depuis août 2013. La différence ici est que Shazam cherche à fédérer autour de sa plateforme les sociétés qui pourraient être intéressées par ce type d'expérience, en offrant un accès via l'une des applications mobiles les plus utilisées.

Shazam a également des ambitions dans le domaine des objets connectés et des « wearables ». Idéalement, l’application serait assez petite et économe en ressources pour pouvoir être utilisée sur des montres et autres, afin par exemple de pouvoir accéder à des contenus par simple pilotage vocal. Une fonctionnalité que l'on retrouve déjà avec Siri, Google Now et Cortana et il faudra voir comment Shazam compte se démarquer. De même, l’entreprise travaille sur des balises, nommées Shazam-In-Store, capables de fournir du contenu Shazam en fonction de l'endroit où l'utilisateur se tient dans un magasin.

Tout cela suppose évidemment des transferts de données et un stockage d’informations concernant l’utilisateur, même si elles ne sont pas nominales. À la lumière de toutes les attaques sur les deux dernières années, on peut donc se poser la question de savoir comment Shazam compte gérer la sécurité de l’ensemble. Rich Riley n’a cependant pas été prolixe sur le sujet, indiquant simplement que des mesures de protection avaient été prises, et que les données n’avaient pas vocation à transiter vers d’autres entreprises.

Écrit par Vincent Hermann

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Commentaires (2)


Je l’aimais bien.