[MàJ] Adobe rachète Fotolia pour 800 millions de dollars et l'intègre au Creative Cloud

[MàJ] Adobe rachète Fotolia pour 800 millions de dollars et l’intègre au Creative Cloud

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Vincent Hermann

Publié dans

Économie

12/12/2014 3 minutes
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[MàJ] Adobe rachète Fotolia pour 800 millions de dollars et l'intègre au Creative Cloud

Adobe a annoncé hier soir le rachat de la société Fotolia, connue pour proposer une grande collection de photos et vidéos libres de droit. La collection sera ajoutée directement dans le Creative Cloud de l’éditeur, les abonnés pouvant alors y réaliser directement leurs achats.

Fotolia est une banque comprenant plus de 34 millions d’images et de vidéos. Le contenu multimédia acheté peut être utilisé sans limite de temps ou de nombre de diffusions. Adobe, qui souhaite renforcer son offre au sein de son Creative Cloud afin d’en faire la « plateforme de référence pour les créatifs », en a annoncé hier soir le rachat pour 800 millions de dollars (soit environ 605 millions d’euros).

 

Adobe souhaite ainsi compléter sa formule d’abonnement, comprenant aujourd’hui 3,45 millions de clients. La collection Fotolia sera donc directement présente au sein des services, permettant aux utilisateurs d’y acheter ce dont ils ont besoin. On imagine que ces achats bénéficieront d’une intégration facilitée dans les outils Adobe, tel que Photoshop.

 

Actuellement, Fotolia est présent dans 23 pays et est disponible dans 14 langues. Son intégration au Creative Cloud lui ouvrira automatiquement les portes de tous les marchés dans lesquels Adobe est implanté. L’entreprise continuera de fonctionner de manière plus ou moins indépendante, le PDG Oleg Tscheltzoff continuant d’en diriger les activités au sein du groupe Adobe Digital Media (ADM). La finalisation du rachat est prévue pour février 2015, le temps que les autorités donnent leur aval.

 

Tscheltzoff se réjouit d’ailleurs largement de cette opération : « Pour l’équipe Fotolia, devenir membre de la famille Adobe est un rêve devenu réalité. Cette intégration s'inscrit parfaitement dans notre volonté de devenir la meilleure plateforme pour les artistes et utilisateurs d’images à la recherche de contenus de grande qualité ». Pour David Wadhwani, vice-président d’ADM, « Creative Cloud devient la plateforme d’échange privilégiée de la communauté créative pour accéder aux images, vidéos et polices de caractères, mais également pour dénicher des talents, le tout par le biais de services essentiels tels que Fotolia et le nouveau service Creative Talent Search ».

 

Pour Adobe, le message est de plus en plus clair : vous avez tout intérêt à vous abonner. Nous avons également contacté Adobe afin de savoir si la collection de Fotolia sera toujours accessible à n'importe quel client. Nous mettrons à jour cette actualité dès que nous aurons la réponse.

Écrit par Vincent Hermann

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Commentaires (9)


Je pense que ça va faire pas mal grincer des dents dans le monde de la photographie…








maxxyme a écrit :



Je pense que ça va faire pas mal grincer des dents dans le monde de la photographie…





Pas sûr, si les conditions entre photographes et Fotolia ne changent pas suite au rachat, ca devrait bien se passer.



Mais faut voir le côté pratique, on pouvait déjà acheter des images directement depuis la suite, là on a plus de choix.

Le truc super était de telecharger une “ Composition ” base définition gratuitement (avec watermark).

Puis une fois le choix fait définitivement, on achète, et ça remplace la composition basse définition par une haute définition



Etant un contributeur, je pense que ça permettra de trouver de nouveaux clients, qui n’auraient peut-être pas eu l’idée de chercher leur visuel dans fotolia, mais plutôt ailleurs. Là, ils auront tout sous la main, achetable en un clic. Donc de faciliter l’achat.



Donc je pense que ce sera bénéfique pour nous, les contributeurs.



@maxxyme: de toute façon, fotolia a déjà fait grincer des dents le monde de la photo avec la gueguerre anti-pro microstocks. Moi ça me permet de me faire un bon complément de revenu sans perdre 20h par semaine à chercher et démarcher des hypothétiques clients.. Bon, en échange fotolia prend son pourcentage et les prix sont bas, mais bon, on accepte ou bien on se débrouille tout seul pour essayer de se faire connaître et attirer le client potentiel.

Même  débat que les hôteliers avec booking, qui râlent d’y laisser des plumes  (commission de booking), alors qu’ils profitent pourtant bien de sa visibilité.


Dénicher les talents avec fotolia ?

La vaste blague ! Fotolia fait TOUT pour que le proprietaire de l’image soit introuvable et injoignable pour forcer l’utilisation de leur intermédiaire.



J’ai déja essayer de les contacter pour connaitre le nom d’un contributeur, c’est motus et bouche cousus bien sur !








maxxyme a écrit :



Je pense que ça va faire pas mal grincer des dents dans le monde de la photographie…





Pas que dans ce monde la mais pour toutes les entreprises et tous les indépendants qui utilisent ces produits : regardez les conditions d’utilisation des produits “creative cloud”, ça risque de vous faire dresser quelques poils (même si chauves). En gros, tout ce que vous envoyez sur ce système ne vous appartient plus et vous donnez toute latitude à Adobe d’en faire ce que bon lui semble. Pas mal, hein ?



Tout ce qu’il y a dans les conditions d’utilisation n’est pas à prendre à la lettre, en cas de litige les clauses peuvent être nulles, si elles sont abusives.

Et je doute qu’Adobe touche un pourcentage à chaque production vendue grâce à leurs outils… ce serait la première entreprise mondiale sinon, lol.








endiendo a écrit :



@maxxyme: de toute façon, fotolia a déjà fait grincer des dents le monde de la photo avec la gueguerre anti-pro microstocks. Moi ça me permet de me faire un bon complément de revenu sans perdre 20h par semaine à chercher et démarcher des hypothétiques clients.. Bon, en échange fotolia prend son pourcentage et les prix sont bas, mais bon, on accepte ou bien on se débrouille tout seul pour essayer de se faire connaître et attirer le client potentiel.

Même  débat que les hôteliers avec booking, qui râlent d’y laisser des plumes  (commission de booking), alors qu’ils profitent pourtant bien de sa visibilité.





La “guéguerre”, comme tu dis, est déjà perdue : les micro-stocks ont gagné.

Grâce à des gens comme toi, ce qui était un métier est devenu selon tes propres mots “un complément de revenu” en tirant toujours plus les prix vers le bas et le moins-disant social.

Mais à ce petit jeu là, autant aller chercher des photos gratuites et libres de droit sur Flickr, au moins on engraisse pas un intermédiaire aux pratiques discutables et c’est toujours ça d’économisé (ironie inside, même si je respecte les licences libres qui ne sont pas sans noblesse, elles).

Alors bravo, tu peux te féliciter d’avoir contribué à scier la branche sur laquelle tu es posé (c’est le progrès, j’imagine). <img data-src=" />



Sinon, la Next-Inpact team, c’est bien ThinkStock ?



Grâce à des gens comme moi, oui, qui avait déjà étudié la question de se mettre à &nbsp;son compte.

Il se trouve que fotolia ou pas fotolia, hormis faire du reportage de mariage, qui de nos jours est prêt à payer un photo reporter 1 mois avec des frais de déplacement hébergement pour ensuite lui acheter une 30 aine de photos ? hormis National Geographic, y a plus personne. Ni les médias ni les entreprises ni les régions par exemple.

Et ce, avec le numérique et le “n’importe qui peut faire une photo”. Sans compter que les journaux misent sur le participatif: envoyez-nous vos photos de témoignage d’un évènement.

La grande question c’est l’évolution de la société : n’importe qui devient mini-journaliste, (regarde facebook, tweeter, & co), et l’info est partout tout de suite.

même débat pour les vrais journalistes, qui sont de plus en plus remis en question..



et toi par exemple, quand ferais-tu donc appel à un photographe pro (et le payer) ? hormis ton mariage, jamais.. ni même pour lui acheter un appareil photo (s’il a une boutique), ni lui commander des développements de pellicule.

Déjà y a 30 ans un photographe sans boutique ne pouvait pas vivre de la seul vente des photos qu’il prenait. Aujourd’hui, le seul truc qui arrivait à le faire survivre (la boutique), n’a plus aucune raison d’être.

Conclusion: le métier de photographe (à moins d’être réellement talentueux, d’avoir son réseau etc.. à la Yann Arthus Bertran..) ne permet pas d’en vivre. point barre.&nbsp;


Est-ce que NextImpact aurait été prêt à payer 30 à 100 euros pour chaque photo qu’ils ont acheté chez Thinkstock, à la place d’un euro ?

Soit on aurait pas de visuel (et irait peut-être sur d’autres sites), soit NextImpact n’existerait plus.