[MàJ] Interopérabilité : Isabelle Attard insiste pour avoir sa réponse du ministère

[MàJ] Interopérabilité : Isabelle Attard insiste pour avoir sa réponse du ministère

Peut-être un problème d’audition ?

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

25/11/2014 5 minutes
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[MàJ] Interopérabilité : Isabelle Attard insiste pour avoir sa réponse du ministère

Pas un seul mot. Interrogées avant-hier par une députée qui souhaitait savoir comment le ministère de l’Enseignement supérieur entendait favoriser le logiciel libre et l'interopérabilité notamment au sein des universités, la ministre Najat Vallaud-Belkacem et sa secrétaire d’État Geneviève Fioraso sont restées bien muettes.

Ce mercredi, Najat Vallaud-Belkacem était de nouveau auditionnée par la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale (voir la vidéo). Reçue il y a deux mois afin de faire le bilan de la rentrée scolaire, la ministre de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur était cette fois priée d'en faire de même s'agissant de la rentrée universitaire – toujours plus tardive que celle des écoliers, collégiens et lycéens. Geneviève Fioraso, la secrétaire d’État en charge de l’Enseignement supérieur, fut également conviée.

« Le numérique n'est qu'un outil »

Dans leur propos liminaire, les deux membres du gouvernement ont insisté sur l’importance prise par le numérique dans l’Enseignement supérieur. « Concernant la pédagogie, le numérique est un des grands chantiers de cette rentrée. Je crois vraiment que c'est une formidable opportunité pour faire progresser les savoirs et pour transformer les modes de transmission des connaissances » a ainsi déclaré Najat Vallaud-Belkacem. Geneviève Fioraso s’est quant à elle montrée plus prudente : « L'innovation pédagogique passe par le numérique, mais le numérique n'est qu'un outil. C'est un accélérateur d'innovation, ce n'est pas une fin en soi. »

 

Les intéressées n’ont pas manqué d’évoquer la mise en place de cours en ligne gratuits sur le site FUN (pour « France Université Numérique »), les fameux MOOCs. Geneviève Fioraso a d’ailleurs expliqué que son ministère continuait à lancer des appels à projets en vue d’enrichir la cinquantaine de cours d’ores et déjà proposés. « Plus de 400 000 personnes » se sont inscrites à ces MOOCs selon la secrétaire d’État, même si inscription n’est pas forcément synonyme d’assiduité.

Étrange silence sur l’interopérabilité

Comme le veut la tradition en matière d’auditions, les députés peuvent ensuite poser à tour de rôle leurs questions. La personne interrogée ne répond qu’une fois toutes les questions posées, ce qui fait que certaines passent bien souvent à la trappe...

 

La députée Isabelle Attard (Nouvelle Donne, apparentée au groupe écologiste) avait justement choisi d’interpeller les deux ministres sur l’appel lancé la semaine dernière par l’April à propos de l’interopérabilité. L’association de promotion du logiciel libre s’inquiète en effet de l’utilisation massive de formats fermés et propriétaires au sein de l’Éducation nationale - notamment ceux liés à Office, la suite bureautique de Microsoft (voir notre article).

attard
Isabelle Attard - Crédits : Assemblée nationale

« Favoriser le logiciel libre et l'interopérabilité, c'est aider les étudiants et les personnels à faire des économies. C'est améliorer la sécurité de leurs systèmes informatiques et c'est surtout leur garantir que les documents réalisés durant leurs études le resteront indéfiniment sans être prisonniers d'un logiciel et d'un éditeur. Quels sont vos projets pour faire de ces principes une réalité dans l’Enseignement supérieur et la recherche ? » a ainsi demandé Isabelle Attard.

 

Sauf que pendant plusieurs dizaines de minutes, les réponses de Najat Vallaud-Belkacem et Geneviève Fioraso se sont succédé, sans que la question de l’interopérabilité ne soit évoquée... À un moment, la seconde n’est pas arrivée à lire les notes rédigées par ses conseillers. Elle a de ce fait préféré passer directement à la suite, ce qui a passablement agacé Isabelle Attard.

Ce silence est d'autant plus dommageable que le gouvernement prépare un grand plan pour le numérique à l'école, et que sa dernière loi sur l'Enseignement supérieur prévoit expressément que « les logiciels libres sont utilisés en priorité » pour tout ce qui est ressources pédagogiques et services numériques.

 

Geneviève Fioraso a par contre bien pris le temps d’expliquer aux députés qu’il était important de déconstruire en quelque sorte l’image que les filles se faisaient des informaticiens, afin qu’elles se dirigent davantage vers les filières scientifiques - de type ingénierie informatique. « Les informaticiens, les matheux appliqués sont encore vus trop souvent comme des geeks, avec la capuche, qui ne parlent à personne », ou bien « comme des garçons qui jouent depuis le plus jeune âge aux jeux de baston face à leur écran, avec d'autres garçons » a-t-elle déclaré. « C'est quelque chose qu'il faut changer dès le lycée » a soutenu Geneviève Fioraso.  

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Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

« Le numérique n'est qu'un outil »

Étrange silence sur l’interopérabilité

Commentaires (74)


“les matheux appliqués sont encore vus trop souvent comme des geeks, avec la capuche, qui ne parlent à personne »



Ah? Je croyais que c’était au contraire les racailles qui portaient la capuche <img data-src=" />


Oui dans tous les cas c’est des “gens pas bien” , pas des filles quoi…



sinon, je sens comme un nouveau gros partenariat avec M$ se profiler, je sais pas pourquoi (avec scandale révélé 5 ans plus tard comme d’hab)


Ce sont les Jedis qui portent des capuches <img data-src=" />


«&nbsp;C’est quelque chose qu’il faut changer dès le lycée&nbsp;»

&nbsp;

+1 pour inciter les filles a jouer aux jeux vidéos!&nbsp;



Ah… j’aurais mal compris?&nbsp;<img data-src=" />


“comme des garçons qui jouent depuis le plus jeune âge aux jeux de baston face à leur écran, avec d’autres garçons”



Je suis en info et les seules filles qu’il y a dans ma filière sont des “gameuses” … <img data-src=" />


Les Sith aussi.


un silence éloquent…



Les politiques sont surtout excellents en langue de bois, quelque soit le parti politique.



On ne va quand même pas rentrer dans les détails…


Quelle idée, aussi, de poser une question sur l’interopérabilité à des gens qui n’arrivent même pas à se mettre d’accord entre eux!


un certain editeur de logiciel proprio de suite bureautique vous répondra que sa suite supporte un standard ISO qu’il a developpé et donc que le format opendocument n’as pas lieu d’être….


eux ce sont un peu les racailles de la Force








gokudomatic a écrit :



Quelle idée, aussi, de poser une question sur l’interopérabilité à des gens qui n’arrivent même pas à se mettre d’accord entre eux!



<img data-src=" /> <img data-src=" />



Certes…

&nbsp;Mais elle propose quoi la député ? Remplacer tous les logiciels Microsoft par du Libre Office ? Et elle propose quoi d’autre ?

Et ses motivation pour le libre, c’est quoi ? C’est juste pour&nbsp;“ne pas payer de licence”&nbsp;? C’est parce que c’est “gratuit”, c’est ça ?

&nbsp;

Et son “interopérabilité-liberté-indépendance” ? Elle s’arrête&nbsp;aux “logiciels”&nbsp;? Quid des SAAS et autres services qui à l’image de Google enferment dans leur écosystème ? Quid de la dépendance des gens à Google comme seule solution de recherche (et donc ensuite du reste) ? Quid de la dépendance aux GAFA ?

&nbsp;&nbsp;

L’interopérabilité, la responsabilisation quant aux implications dans nos usages de tel logiciel ou tel service, l’encouragement à la curiosité pourdes alternatives, je suis parfaitement d’accords. Mais si&nbsp;être pour le l’interopérabilité c’est juste être contre Microsoft Office, je ne suis pas d’accords.&nbsp;



Franchement, à défaut d’un dossier prenant les choses à la racine et en étendant le problème à ses vraies tenants et aboutissant, je trouverais tout aussi stupide une réponse habile&nbsp;formulée en 1 phrase à l’assemblée pour alimenter un faux débat et avoir l’air de tenir une solution.


Quand des incompétents pensent avoir une compétence universelle ça donne des conneries comme le plan numérique, le népotisme (justement on peut en parlé pour la ministre en question dont le mari a eu une belle promo) et des ministres incapable de répondre sur la moindre question technique (se croyant doté d’une compétence universelle il est logique qu’ils ne bossent pas leurs dossiers).








freechelmi a écrit :



un certain editeur de logiciel proprio de suite bureautique vous répondra que sa suite supporte un standard ISO qu’il a developpé et donc que le format opendocument n’as pas lieu d’être….





Ouaip même que certains libristes vous répondront qu’il existe un format opendocument et que tout autre format ISO n’a pas lieu d’être…



D’ailleurs ce qui est amusant dans cette histoire c’est que tout le monde se bat sur des problèmes supposés d’interopérabilité alors qu’en arrière pensée, tout le monde se bat autour des logiciels bureautiques ce qui n’a rien à voir…



Vu leur goût de la politique, le mauvais exemple de politicien corrompu et corrupteur.


<img data-src=" /> les Sith sont donc deja parmi nous








wookie sans fil a écrit :



Et ses motivation pour le libre, c’est quoi ? C’est juste pour&nbsp;“ne pas payer de licence”&nbsp;? C’est parce que c’est “gratuit”, c’est ça ?





“C’est améliorer la sécurité de leurs systèmes informatiques et c’est

surtout leur garantir que les documents réalisés durant leurs études le

resteront indéfiniment sans être prisonniers d’un logiciel et d’un

éditeur”



Elle parle de logiciels libres et d’interopérabilité, pas de logiciels gratuits.

C’est pourtant bien clair.



Google ne propose aucun service libre, de même que MS et nombres d’autres entreprises.



Quant à savoir ce qu’elle propose, ce n’est pas l’objet du débat. La question était de savoir ce que la ministre et le gouvernement actuel allait proposer comme mesures.

Ce n’est pas un échange d’idées mais une simple question.



Et manifestement, les non-réponses laissent penser qu’un contrat avec ms ou autres se profile au détriment de l’éducation et des finances de notre pays.








kamuisuki a écrit :



“les matheux appliqués sont encore vus trop souvent comme des geeks, avec la capuche, qui ne parlent à personne&nbsp;»



Ah? Je croyais que c’était au contraire les racailles qui portaient la capuche <img data-src=" />





ouais, en général, ce sont plutôt des petits gros boutonneux à lunettes









Ami-Kuns a écrit :



Les Sith aussi.





Les Jawa aussi



Mais non !!



Avec l’ouverture du framework .net Microsoft est libre et interopérable… voyons…


Tu prends le problème à l’envers, c’est le format de fichier qui doit être ouvert et interopérable.

On se fiche du logiciel utilisé.

&nbsp;








durthu a écrit :



On se fiche du logiciel utilisé.





Ou comment définir l’interopérabilité en 6 mots. :clap: <img data-src=" />









athlon64 a écrit :



<img data-src=" /> les Sith sont donc deja parmi nous





Surtout si ce sont des SITH terroristes <img data-src=" />









durthu a écrit :



Tu prends le problème à l’envers, c’est le format de fichier qui doit être ouvert et interopérable.

On se fiche du logiciel utilisé.

&nbsp;





Parfaitement, mais plus facile de fermer les yeux que de les ouvrir



Ce n’est pas seulement le logiciel libre, mais que les gens aient le choix complet de l’OS du bureau ou mobile, pour tous les OS existant mais aussi à venir …








Debcool a écrit :



https://fsfe.org/news/nl/nl-201411.fr.html





Ah Munich…



Il fallait bien que quelqu’un le sorte à un moment ou à un autre.

Ce qui est drole c’est de voir que les “extrémistes” des 2 bords s’en servent à des fins opposés <img data-src=" />



L’article que tu donnes en fait partie d’ailleurs. Si Munich a fait le pari d’essayer de tout basculer dans l’Open Source c’est principalement par idéologie et pour montrer que c’était faisable.

D’ailleurs il est amusant de voir les batailles autour du gain ou du cout supposé de cette bascule, suivant ce qu’on prend dans le champ de calcul (temps de travail des équipes, formation, résolution des problèmes, etc.).



En tout état de cause, même à Munich des sessions virtualisés de Windows subsistent pour des logiciels métiers qui ne tournent pas sous Linux.



La “vérité” (si tant est qu’elle existe) se trouve à mi chemin entre les 2 positions extrêmes: le pragmatisme. Suivant ce qu’on veut faire et l’ergonomie d’utilisation, on prend le meilleur rapport qualité/cout.

Car même l’open source a un coût: le gain sur le prix de la licence est contrebalancé par la gestion du suivi de l’outil en interne ou en externe.



L’open source, bien que souvent gratuit, ne l’est pas forcément =)








carbier a écrit :



Ouaip même que certains libristes vous répondront qu’il existe un format opendocument et que tout autre format ISO n’a pas lieu d’être…



D’ailleurs ce qui est amusant dans cette histoire c’est que tout le monde se bat sur des problèmes supposés d’interopérabilité alors qu’en arrière pensée, tout le monde se bat autour des logiciels bureautiques ce qui n’a rien à voir…







Dans l’absolu je suis d’accord : ce qui compte c’est d’avoir des formats ouverts, on s’en fout du logiciel. Je n’aurais rien contre l’existence de plusieurs formats de fichiers concurrents, si les différents logiciels pouvaient tous les ouvrir de façon transparente. Or, c’est loin d’être le cas aujourd’hui.





  • Format OOXML (Microsoft) : un document créé sous MS-Office et sous Windows, ne s’ouvre correctement que sous MS-Office sous Windows. Il s’ouvrira avec des problèmes sous MS-Office sous Mac (mise en page pétée, un comble), et aussi avec des problèmes dans OpenOffice et LibreOffice sous n’importe quelle plate-forme (en partie parce qu’il peut exister des blobs non-ISO dans les documents, et en partie parce que tout n’est pas encore implémenté). MS-Office n’existe que pour Windows et pour Mac (et encore, il existe des problèmes sous Mac), mais pas pour les autres plates-formes.



  • Format ODF : peut s’ouvrir dans Open Office (Oracle), Libre Office, mais n’oublions pas aussi Calligra (projet KDE), Gnome Office (AbiWord…), ou encore Lotus Symphony (IBM), et ce, que ce soit sous Windows, Mac, Linux. Il existe en revanche des problèmes quand on l’ouvre dans MS-Office, car ce dernier ne supporte que l’ODF 1.2. Tous ces logiciels Open Source existent sur toutes les plates-formes : Windows, Mac, Linux.



    Le second est clairement plus interopérable que le premier. C’est pour cela qu’invariablement, les débats autour des formats ouverts et standards sont détournés pour devenir des débats autour des suites bureautiques, Open Source versus Closed Source.



    Le jour où les formats de fichiers seront vraiment tous interopérables (cross-logiciels ET cross-plateformes), alors là oui le débat sera re-centré là-dessus. Pour l’instant les deux sont clairement indissociables : propriétaire = non-interopérable, et Open Source = interopérable.



Et les assassins qui voyagent dans le temps


Référence à Capuche de Jedi ? <img data-src=" /> <img data-src=" />


Le dernier paragraphe vaut son pesant de cacahouètes, on voit plein de filles dans les métiers du bâtiment, de l’automobile désormais alors que s’il y a bien des métiers sexistes…



Mais si elles ne vont pas vers l’informatique c’est la faute des informaticiens, pas du tout le fait que ce sont des filières difficiles, quasi toujours dévalorisées en France où il faut toujours s’excuser de ne pas être littéraire et mal payées ensuite…


Non la question ici c’est bien les documents. personne ne veut revivre le douloureux passage de MSO2003 a MSO2007+ et tous les documents cassés.



Il n’y a que via la pression des pouvoirs publics qu’un format Pivot supporté par tous peut s’imposer et donc être supporté correctement dans toutes les suites bureautiques. Actuellement c’est loin d’être le cas.








carbier a écrit :



Ah Munich…







Inutile revenir sur Munich et les coûts des logiciels dans l’administration.



Ici, on parle de l’Éducation Nationale. Est-ce que l’Éducation Nationale a pour vocation d’enseigner UN SEUL logiciel propriétaire, de sorte que les étudiants soient formatés pour acheter ce logiciel à l’avenir ? Car c’est bien ce qui se passe aujourd’hui : quand les enfants apprennent MS-Office au primaire, au collège et au lycée, ils ne savent pas utiliser autre chose, que dis-je : ils ne savent même pas que des alternatives existent.



Avec des logiciels libres au moins, l’Éducation Nationale ne serait pas en train de formater chaque génération d’étudiant à acheter le même logiciel. Ça représenterait des dépenses en moins, surtout pour les étudiants. Et des revenus en moins pour Microsoft -qui profite un max du système actuel. Il ne faut pas être naïf : si le pack MS-Office est «gratuit» pour les étudiants, il y a bien quelqu’un qui paye, et ce sont les écoles, les Universités (donc les impôts, les frais d’inscription aux écoles). Plus tard quand les étudiants ont bien tous leurs documents au format OOXML, ils sont bien obligés d’acheter une licence MS-Office pour continuer à les ouvrir. Pour Microsoft ce n’est pas gratuit ni sans gain…



Après, pour les coûts (licences, formation, migration) dans les administrations, les entreprises, etc., c’est un autre débat, ne mélangeons pas tout.



référence à Desmond Miles&nbsp;


connais pas Assassin Creed <img data-src=" />



Capuche de Jedi &gt;&gt; Rockin Squat &gt;&gt; Assassin <img data-src=" />



Capuche de Jedi








Konrad a écrit :



Ici, on parle de l’Éducation Nationale. Est-ce que l’Éducation Nationale a pour vocation d’enseigner UN SEUL logiciel propriétaire, de sorte que les étudiants soient formatés pour acheter ce logiciel à l’avenir ? Car c’est bien ce qui se passe aujourd’hui : quand les enfants apprennent MS-Office au primaire, au collège et au lycée, ils ne savent pas utiliser autre chose, que dis-je : ils ne savent même pas que des alternatives existent.





Question naïve: avec ton raisonnement,




  • si les enfants apprennent sous Office 2003 pourront-ils utiliser Office 2010 ?

  • si les enfants apprennent sous LibreOffice, pourront-ils utiliser Office 2007 ?



    Le problème n’est pas l’outil sur lequel on enseigne, mais la manière d’enseigner.

    Si tu connais les principes de fonctionnement d’une suite bureautique, tu sais toutes les utiliser. Cela te prendra plus ou moins de temps, mais tu réussiras…



    Le problème n’est donc pas ici l’outil, mais l’enseignement qui en est fait.









freechelmi a écrit :



Il n’y a que via la pression des pouvoirs publics qu’un format Pivot supporté par tous peut s’imposer et donc être supporté correctement dans toutes les suites bureautiques. Actuellement c’est loin d’être le cas.



Imposer un format et avoir un support correct de ce dernier sont deux choses différentes.

Il n’y a qu’à voir la difficulté avec les standards du web sur ces points (sachant que l’intégration d’un site web peut être acceptable en étant bien plus rock n roll que ce qui va concerner un tableur).



&nbsp;Pour moi la question est mal gaulée, certes les formats Microsoft sont propriétaires mais ils sont aujourd’hui interropérables, sinon il n’y aurait pas d’archivage électronique.

&nbsp;Et la question est d’autant plus mal gaulée qu’étant députée elle n’est pas censée ignorer la loi. C.a.d. que les marchés publics d’acquisition de logiciels ne sont pas censés faire de discrimination technologique mais exprimer un besoin.

Sur ce point si l’interopérabilité est un besoin la suite fermée de microsoft va très bien le gérer… le problème c’est que les politiques n’ont pas le courage de se prononcer fermement et définitivement contre le logiciel fermé et propriétaire. Il y a trop de sous en jeu.

Face à SAP ou Dassault que pèsent quelques milliers de postes bureautique à l’éducation nationale?



&nbsp;



Je me souviens d’avoir eu un mal fou à introduire une base de données brutes dans une “DBase”, c’est impensable (ou soit, je m’y suis mal pris)


Aussi&nbsp;&nbsp; <img data-src=" />


Ton raisonnement est biaisé car tu pars du principe que les formats de fichiers de Microsoft sont interopérables. Le problème est qu’ils ne le sont pas…



Comme le souligne Konrad, un fichier créé sous Windows et Microsoft Office ne s’ouvrira correctement que sous Windows et Microsoft Office.








yvan a écrit :



Et la question est d’autant plus mal gaulée qu’étant députée elle n’est pas censée ignorer la loi. C.a.d. que les marchés publics d’acquisition de logiciels ne sont pas censés faire de discrimination technologique mais exprimer un besoin.







Il est légal de faire un marché publique demandant un suite supportant ODF 1.2

il est illégal de faire un marché demandant MSOffice 2010 ( comme le sont la plupart des marchés actuellement)









carbier a écrit :



Question naïve: avec ton raisonnement,




  • si les enfants apprennent sous Office 2003 pourront-ils utiliser Office 2010 ?

  • si les enfants apprennent sous LibreOffice, pourront-ils utiliser Office 2007 ?



    Le problème n’est pas l’outil sur lequel on enseigne, mais la manière d’enseigner.

    Si tu connais les principes de fonctionnement d’une suite bureautique, tu sais toutes les utiliser. Cela te prendra plus ou moins de temps, mais tu réussiras…



    Le problème n’est donc pas ici l’outil, mais l’enseignement qui en est fait.







    C’est effectivement le genre de question que l’EN devrait traiter. Je suis d’accord que si l’enseignement est bien fait, apprendre à utiliser une suite bureautique devrait permettre de savoir toutes les utiliser. <img data-src=" />



moi j’annonce que flamby tout content va lancer un programme “suite bureautique office gratuite/à prix reduit pour les etudiants” en partenariat avec krosoft, qui accordera au gouvernement une ristourne par unité aussi ROYALE que apple l’avait fait pour les ipads en correze (remise de 5€ ttc par unité d’ipad par rapport au prix public, au vu des quantités, ô joiiiiie !)



ah oui et devinez qui financera ce partenariat avec une entreprise etrangere ? gagné ! nous par nos impots…








gnujeremie a écrit :



“C’est améliorer la sécurité de leurs systèmes informatiques et c’est

surtout leur garantir que les documents réalisés durant leurs études le

resteront indéfiniment sans être prisonniers d’un logiciel et d’un

éditeur”



Bien entendu, mais les gens qui ne connaissent que le format fermé, les OS proprios, croient dur comme fer que l’informatique, c’est ça, Windows/MS en somme. Et Apple, éventuellement.



Pourtant, Android et Apple ont bien profité du Libre, du kernel Linux/BSD, et MS également, Bill Gates était d’ailleurs bien conscient du « danger » du Libre à ses débuts.

Maintenant i peut dormir sur ses deux oreilles, les gens continueront à casquer toute leur vie pour rien à la finale, et rester prisonnier de systèmes brevetés qui se foutent d’eux.



On se bat pour rien, les lobbies et les multinationales ont fait leur boulot, il y a trop de fric en jeu pour laisser la liberté aux gens, laisser se développer le communautaire.



L’informatique est à l’image d’une société liberticide, commerciale, et basée sur le profit centralisé, trop de gens haut placés en profitent, il n’est donc pas question de remettre tout cela en question !

&nbsp;









Djaron a écrit :



ah oui et devinez qui financera ce partenariat avec une entreprise etrangere ? gagné ! nous par nos impots…






Il est clair que c'est le summum de l'hypocrisie et un renversement des valeurs : les impôts des citoyens vont directement dans les poches des patrons et des actionnaires des multinationales !     





Avec sans doute quelques pots-de-vin au passage, des lobbies rétribués…



L’incurie des gouvernements à son paroxysme !



Ce système est pourri jusqu’à la moëlle, l’informatique en général, les brevets logiciels surtout, en étant un exemple parmi d’autres.









carbier a écrit :



Le problème n’est pas l’outil sur lequel on enseigne, mais la manière d’enseigner.



Si tu connais les principes de fonctionnement d'une suite bureautique, tu sais toutes les utiliser. Cela te prendra plus ou moins de temps, mais tu réussiras...      






Le problème n'est donc pas ici l'outil, mais l'enseignement qui en est fait.








+1    





Tant qu’un enseignement dit “informatique” se résumera à du “apprends-par-coeur-clic-ici-pour-faire-cela” on ne formera (un grand mot) que des personnes dépendantes d’un outil, quel qu’il soit.

On n’est pas prêt d’en sortir…



Ce qui est déplorable c’est que l’administration est déjà sensée, depuis 2012 et la circulaire interministérielle de JM Ayrault avoir commencé une réflexion sur le sujet. Visiblement, ils n’ont pas avancé d’un pouce sur le sujet.


Il y a des formats interopérables supportés et documentés, ensuite la réalité de la qualité de l’implémentation ne peut être quelque chose d’absolu comme tu l’indiques.



Pour ce que j’en ai vu les formats MS s’ouvrent sous open office ou chez google et vice versa.

Après c’est si tu as des fonctions excel complexes ou autres subtilités que ça se passe mal, mais des fois ça se passe mal même en restant chez le même éditeur…

Le pb est que tu ne peux dans un marché public ou dans une discussion légale dire quel fichier tu utilises et doit être interopérable. D’autant qu’il n’y a aucune garantie que s’il n’y avait que des logiciels libres en concurrence cette interopérabilité serait meilleure.





&nbsp;


Tout dépend des montants des marchés (et source pour “la plupart des marchés”???).

&nbsp;

Pour l’état c’est sur qu’ils sont obligés de mettre en concurrence mais je pense que leurs marchés ne sont pas libellés ainsi.



Et sinon à ma connaissance office 2010 support ODF1.2, c’est juste qu’il y a un avertissement stressant à l’ouverture des fichiers.


Ben tu as le politique qui dit “il faut du libre”.



Les DSI qui disent “ok, ça va coûter plus cher”



et les utilisateurs finaux qui qui disent “surtout ne changez pas un truc qui marche”



et voila.



La suprémacie de MS dans la bureautique ne s’est pas bâtie sur du vent, ils sont meilleurs fonctionnellement et suffisamment peu chers à maintenir pour durer…



Faire une circulaire c’est bien, imposer que dans l’administration, sauf manque d’alternative, on doive systématiquement prendre des licences libres et des marchés de prestation plutôt que de fourniture ce serait mieux.

&nbsp;


&nbsp; ou bien «&nbsp;comme des garçons qui jouent depuis le plus jeune âge aux jeux de baston face à leur écran, avec d’autres garçons&nbsp;»



N’importe quoi. Des jeux de stratégie ou des jeux de rôle. Les jeux de baston, c’est pour ceux qui ne savent pas se servir de l’ordi. Pourquoi pas des jeux sur console tant qu’elle y est ?



[Note : ceci était une note d’humour]








yvan a écrit :



Ben tu as le politique qui dit “il faut du libre”.



Les DSI qui disent “ok, ça va coûter plus cher”



et les utilisateurs finaux qui qui disent “surtout ne changez pas un truc qui marche”



Le plus ironique, c’est que finalement, on ne change rien mais les utilisateurs finaux se plaignent quand même que ça ne marche jamais.









yvan a écrit :



Pour moi la question est mal gaulée, certes les formats Microsoft sont propriétaires mais ils sont aujourd’hui interropérables, sinon il n’y aurait pas d’archivage électronique.







En creusant un peu , je me rends compte que non.



En dehors des formats Binaires “office 97”, il y a 2 format “officeXML” : ECMS, transitional, strict qui en gros correspondent au format d’écriture par défaut de MSO 2007, 2010 et 2013. (Voir la news sur les licences pour le ministère de la culture)



Et bien tu ne sera pas étonné d’apprendre que du coup dans une boite qui travaille avec ces 3 suites de nombreux problèmes d’interop apparaissent et donc des pertes de données. Car 2007 et 2010 ne supporte pas le “strict” et donc un doc géneré avec 2013 ne sera pas ouvert correctement par les autres. Bien sur les gens sont habitués à ce problème et pense que c’est “normal” de repasser a la caisse tous les 3 ans pour engraisser le mamouth américain.



ODF a pris ça en compte dès le début et assure la pérennité des documents dans le temps, Si des gouvernements comme le UK n’acceptent plus qu’ODF c’est aussi parce que OfficeXML est un gros risque.



Maintenant que Office 2013 lit et écrit bien de l’ODF 1.2 , ODF devrait s’imposer petit a petit.









yvan a écrit :



Et sinon à ma connaissance office 2010 support ODF1.2, c’est juste qu’il y a un avertissement stressant à l’ouverture des fichiers.







Non ODF 1.2 c’est a partir de office15 a ma connaissance, 2010 était bloqué en 1.1 et affichait une grosse erreur de corruption quand il ouvrait du 1.2 ce qui montre bien l’esprit des dev de MS ….



Mais Oui ça va dans le bon sens, on a plus peur d’envoyer de l’ODF partout , car on sait que le mec au pire a surement un libreoffice installé, par contre envoyer du Docx alors que pour la meme extension il y a 3 contenus potentiel différent , c’est flippant.





Nous ne manquerons pas de revenir sur cette réponse lorsqu’elle sera

publiée au Journal officiel, probablement d’ici plusieurs semaines ou

mois.





On parie qu’elle n’aura aucune réponse ou que la réponse sera un truc du genre “oui, nous avons bien pris en compte vos remarques”


&nbsp;«&nbsp;Les informaticiens, les matheux appliqués sont encore vus trop souvent comme des geeks, avec la capuche, qui ne parlent à personne&nbsp;», ou bien «&nbsp;comme des garçons qui jouent depuis le plus jeune âge aux jeux de baston face à leur écran, avec d’autres garçons&nbsp;» a-t-elle déclaré. «&nbsp;C’est quelque chose qu’il faut changer dès le lycée&nbsp;»

&nbsp;

&nbsp;Fifille ou ça ou ça fifille vient ici. /bave



&nbsp;&nbsp;Plus sérieusement c’est pas qu’au lycée mais dans toute la scolarité qu’il faut casser cette image. Refaire rentrer dans la tête que la réussite passe par les études, la culture et l’intelect et non pas promouvoir des messages de réussites par la&nbsp;fainéantises et le je m’en foutisme comme ceux de Black M (oui j’avais envie de cracher sur cette m*rde) par exemple.

&nbsp;Idem avec les séries TV ou films où on fait passer l’intello ou l’info pour une espèce de gringalet à lunette, puceau et les nanas intellos ou informaticiennes pour des filles en dehors des critères de beauté imposé par la société.

&nbsp;Alors que la réalité et quand même tout autre même si des cas existent mais c’est valable dans les 2 sens. Des gringalets à lunettes puceaux portant des survet et se la jouant wesh sans avoir vu une cité de leurs vies et rentrant chez papa maman le soir j’en ai vu aussi.



Edit: bug qui a fait sauté tout mes sauts à la ligne.








Guyom_P a écrit :



Idem avec les séries TV ou films où on fait passer l’intello ou l’info pour une espèce de gringalet à lunette, puceau et les nanas intellos ou informaticiennes pour des filles en dehors des critères de beauté imposé par la société.





Ca dépend, dans NCIS : L.A., elle est pas mal <img data-src=" />



Oui mais ça c’est les Etats Uniens qui commencent à évoluer. En france on a encore du mal d’ailleurs on a du mal avec l’info tout court. lol


y aussi Big Bang Theory <img data-src=" />



En France, quand tu bosses en info, t’évite de trop en parler quand ce ne sont pas des gens qui travaillent dedans… <img data-src=" />








athlon64 a écrit :



y aussi Big Bang Theory <img data-src=" />



En France, quand tu bosses en info, t’évite de trop en parler quand ce ne sont pas des gens qui travaillent dedans… <img data-src=" />







Ah t’es informaticien ? Justement j’ai un problème avec mon ordinateur / mon téléphone / mon grille-pain / ma machine à laver, tu ne veux pas regarder ? <img data-src=" />





À un moment, la seconde n’est pas arrivée à lire les notes rédigées par ses conseillers.





Équipé d’un dispositif issu d’une technologie d’avenir créatrice, innovante et dûment brevetée, un député dont nous tairons bien évidemment le nom car l’éthique nous impose la protection de nos sources, a réussi une capture très très haute définition de la note remise à la ministre sur un papier couché blanc demi mat de 90 g/m2.



Grâce à un logiciel de Reconnaissance de Caractères Fictifs, développé dans un langage de Divination Artificielle, nous avons pu restituer la teneur du message où il était par conséquent stipulé : “Dans le cadre du traité de Grand Marché Transatlantique que nous allons signer, favoriser l’utilisation de formats interopérables et a fortiori de logiciels libres constitue une barrière commerciale non tarifaire non nécessaire et répréhensible.”



Nous comprenons pourquoi la ministre à préféré éluder la question.








jenkins1963 a écrit :



“Dans le cadre du traité de Grand Marché Transatlantique que nous allons signer, favoriser l’utilisation de formats interopérables et a fortiori de logiciels libres constitue une barrière commerciale non tarifaire non nécessaire et répréhensible.”







Et pourtant maintenant qu’Office 2013 supporte ODF 1.2, ça n’écarterait pas nos amis américains









Konrad a écrit :



Ah t’es informaticien ? Justement j’ai un problème avec mon ordinateur / mon téléphone / mon grille-pain / ma machine à laver, tu ne veux pas regarder ? <img data-src=" />





Un autre raison de pas trop en parler justement <img data-src=" />









freechelmi a écrit :



Et pourtant maintenant qu’Office 2013 supporte ODF 1.2, ça n’écarterait pas nos amis américains







Mais ils pourraient demander dédommagement pour l’implémentation et la maintenance de ce format dans leurs logiciels.









jenkins1963 a écrit :



Mais ils pourraient demander dédommagement pour l’implémentation et la maintenance de ce format dans leurs logiciels.







Gné ? Demander dédommagement à qui ? <img data-src=" />



Il a oublié le smiley je pense, ou alors c’est très grave <img data-src=" />








Konrad a écrit :



Gné ? Demander dédommagement à qui ? <img data-src=" />







Dans le cadre du TAFTA (TTIP, GMT…), une transnationale pourrait se retourner contre un État qui aurait pris des mesures qu’elle estime nuisibles à ses bénéfices, devant un tribunal arbitral privé en sus.



Nul doute que si Microsoft s’estimait lésée par la décision d’un État partie prenante de cet accord d’adopter l’utilisation de formats interopérables et ou de logiciels libres dans ses institutions, l’entreprise porterait l’affaire devant les tribunaux.



Un peu de lecture pour aller plus loin (parmi bien d’autres) :

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/tafta-soumet-il-les-etats-eur…

http://www.arretsurimages.net/breves/2013-11-12/Libre-echange-les-entreprises-et…

http://www.rfi.fr/ameriques/20131011-mexique-transgenique-mais-cereales-monsanto…



et une vidéo :http://www.youtube.com/watch?v=3AHE56uq4MU



A raison dans certains domaines, l’informatique est quand même loin d’être industrialisée, notamment sur le contrôle qualité.








yvan a écrit :



A raison dans certains domaines, l’informatique est quand même loin d’être industrialisée, notamment sur le contrôle qualité.





De fait! De fait. Un programme est un peu comme un jardin ou une peinture. On ne le refait jamais exactement pareil et on y trouve toujours quelque chose à corriger ou améliorer. Par contre, le résultat et le temps nécessaire n’est pas déterministe non plus.&nbsp;