Open Data : 1 million d’euros de budget pour la mission Etalab en 2015

Open Data : 1 million d’euros de budget pour la mission Etalab en 2015

Pas de vol à l'Etalab

Avatar de l'auteur
Xavier Berne

Publié dans

Droit

19/11/2014 4 minutes
1

Open Data : 1 million d’euros de budget pour la mission Etalab en 2015

Alors que le gouvernement et l’Élysée montrent régulièrement des signes forts de soutien au mouvement d’ouverture des données publiques, la mission Etalab devrait disposer l’année prochaine du même budget que pour cette année : 1 million d’euros. Différents objectifs ont été fixés pour l'occasion à cette administration ayant vu le jour en 2011.

Encore peu connue du grand public, la mission Etalab fait de plus en plus souvent parler d’elle. Dernier exemple en date : sa participation à l’élaboration d’un accord visant à la mise en place d’une base nationale de géolocalisation d’adresses, reposant sur la collaboration entre l’État et la société civile. Cette institution placée sous l’autorité du Premier ministre est surtout celle qui gère le portail national d’Open Data « data.gouv.fr ». Et pour cause, la mission principale d’Etalab est d’accompagner les administrations dans leur démarche d’ouverture de données publiques (statistiques, détails de marchés publics, attributions budgétaires, etc.).

 

Alors que le Parlement discute actuellement du projet de loi de finances pour 2015, nous nous sommes penchés sur les crédits alloués à cette mission. Résultat ? Pour l’année prochaine, le gouvernement veut attribuer 1 million d’euros à Etalab. C’est exactement le même montant que celui alloué au titre de l’année 2014. « Les crédits de fonctionnement (1 M€ en AE/CP) doivent permettre d’accompagner la mission Etalab dans les activités d’hébergement et de maintenance du portail unique interministériel data.gouv.fr (...), ainsi que dans les missions d’accompagnement des administrations dans la production de données de qualité » retient à cet égard le « bleu budgétaire ».

Le principal objectif d'Etalab réside dans la réutilisation des données publiques

Un indicateur de performance fixe par ailleurs certains objectifs à la mission Etalab. En l’occurrence, il est question d’arriver à 37 000 ressources disponibles sur data.gouv.fr l’année prochaine, pour atteindre les 40 000 en 2017. Ces documents ne sont malheureusement pas très actualisés, puisque le portail national d’Open Data dénombre actuellement 37 098 ressources, réunies dans plus de 13 000 jeux de données (voir les détails sur data.gouv.fr).

 

De toute manière, le nombre de données ouvertes n’est pas forcément synonyme de qualité, les informations correspondantes n’ayant pas toutes la même valeur.

 

objectifs etalab

 

Autre objectif, plus significatif cette fois : celui du nombre de réutilisations des données mises à disposition. L’exécutif aimerait qu’il y en ait 2 000 l’année prochaine, et 5 000 d’ici 2017. C’est sur ce volet que reposera le principal défi d’Etalab, qui ne comptabilise aujourd’hui que 916 réutilisations - bien loin de la prévision de 1 400 fixée pour 2014. La refonte du portail data.gouv.fr, il y a un peu moins d’un an, avait pourtant pour principale vocation de susciter un maximum de réutilisations (applications, interfaces permettant de lire plus facilement les détails de la réserve parlementaire, etc.).

Quels crédits pour le nouvel Administrateur général des données ?

Assez étrangement, il n’y aucune mention des incidences budgétaires de la mise en place de l’Administrateur général des données, cette fonction de « chef d’orchestre de l’Open Data » confiée il y a deux mois à Henri Verdier (qui reste par ailleurs directeur de la mission Etalab). L’intéressé nous avait néanmoins expliqué qu’en plus de la « douzaine de personnes » travaillant pour Etalab, quatre recrutements de datascientists étaient prévus de manière imminente.

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Le principal objectif d'Etalab réside dans la réutilisation des données publiques

Quels crédits pour le nouvel Administrateur général des données ?

Fermer

Commentaires (1)


Ils aurait dû intervertir avec le budget de hadopi, sa serait mieux utiliser.