Les pistes du rapport Lemoine pour la « transformation numérique » de l’économie française

Les pistes du rapport Lemoine pour la « transformation numérique » de l’économie française

L'habit ne fait pas Lemoine

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

10/11/2014 10 minutes
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Les pistes du rapport Lemoine pour la « transformation numérique » de l’économie française

Après plus de neuf de mois de travaux et d’auditions, Philippe Lemoine a remis la semaine dernière son rapport sur la « transformation numérique » de l’économie française. De très nombreuses pistes sont mises en avant, visant aussi bien les entreprises que les pouvoirs publics, les particuliers, les associations de promotion des biens communs, etc. Petit tour d’horizon de ces préconisations qui pourraient inspirer le futur projet de loi numérique d’Axelle Lemaire.

Le 16 janvier dernier, quelques semaines seulement après l’incompréhension du monde numérique vis-à-vis des règles imposées aux VTC, le gouvernement confiait à Philippe Lemoine le soin de diriger une mission visant à anticiper et accompagner la « transformation numérique de notre économie ». Le rapport final du patron du groupe LaSer et président de la fondation Internet nouvelle génération (FING) était alors promis pour le mois de juillet. Mais c’est finalement vendredi que ce volumineux document de plus de 300 pages a été remis à l'exécutif.

 

Philippe Lemoine en tire pour principale conclusion que la transformation numérique est bel et bien « en cours », mais surtout qu’elle est « davantage porteuse d’opportunités que de risques pour l’économie française ». L’intéressé avait pour rôle d’ausculter cette évolution en se penchant sur toutes les activités économiques du pays, et non pas uniquement sur certains secteurs ayant eu à faire récemment face aux mutations technologiques, à l’image de la filière musicale par exemple.

 

« Pour réussir sa transformation numérique, la France doit se fixer un cap [qui] doit s’ancrer dans de nouveaux modèles d’affaires et des réformes structurelles » affirme le rapporteur. Pour cela, ce sont pas moins de 180 propositions qui sont mises sur la table ! Certaines sont présentées comme étant d’application immédiate, tandis que d’autres pourraient s’échelonner sur trois ans. La plupart se veulent fédératrices, ce rapport étant le fruit de plus de 500 auditions.

Des propositions articulées autour de neuf projets « emblématiques »

Mais tout d’abord, Philippe Lemoine a mis sur pied neuf projets sectoriels jugés emblématiques, et qui pourraient être selon lui mis sur les rails sans attendre. « Leur choix a été guidé à la fois par leur incarnation des différents effets de la transformation numérique, leur caractère renversant pour l’économie et pour l’imaginaire collectif, la nécessité de recourir à une grammaire du numérique pour gérer leur complexité » explique-t-il. Tous ne dépendent d’ailleurs pas de l’État, et pourraient par conséquent être déployés par les professionnels et/ou particuliers concernés.

  • Création d’un « pass mobilité universel ». L’idée : un titre de transport unique (train, vélib’, bus...), utilisable partout en France, lequel serait payé via un smartphone. Des services complémentaires pourraient être proposés pour choisir le meilleur itinéraire, par exemple en prenant en compte certaines contraintes – de type équipement pour les personnes handicapées.
  • Développer une solution « sûre et peu coûteuse » de paiement anonyme sécurisé, basé sur la technologie des blockchains (de type Bitcoin), afin que les banques françaises proposent des solutions alternatives aux « wallets » des géants américains du numérique.
  • La « librairie du futur ». L’idée est de lancer un « plan de modernisation des 7 logisticiens qui relient les 450 éditeurs et les 4 000 libraires français afin de permettre un réapprovisionnement en 24 heures, la mutualisation des stocks et la mise en réseau des libraires, une évolution des libraires vers un métier de prescripteurs de support et de livre numériques, et l’expérimentation de solutions printlab d’impression des livres in situ ».
  • Création d’un « écosystème d’innovation ouverte sur les maladies chroniques au service de l’amélioration du suivi des patients et de la médecine prédictive », le tout en s’appuyant sur les bases de données de l’Assurance maladie et sur les données provenant de l’utilisation des objets connectés.
  • Permettre à chaque foyer d’accéder à une plateforme sécurisée contenant leurs données de consommation énergétique (électricité, gaz...). L’idée est ici de « stimuler des comportements vertueux par une meilleure information, et de permettre à des acteurs innovants de créer des API et des applications d’aide à la maîtrise d’énergie », selon le modèle américain du « Green Button ».
  • Mise en place d’un « Emploi Store ». Il s’agit cette fois de développer des applications d’aide au retour à l’emploi à partir des données détenues par Pôle Emploi et ses partenaires.
  • Une automobile connectée « répondant aux nouvelles attentes en matière de mobilité et prototypée en fablab ».
  • Création d’une application dédiée à la mobilité des fonctionnaires. Celle-ci permettrait aux agents des trois fonctions publiques (territoriale, d’État et hospitalière) de trouver plus facilement des postes ouverts, de candidater en ligne, etc.
  • Mise en place d’un « réseau d’innovation territoriale », c’est-à-dire un maillage d’espaces physiques où les citoyens pourraient accéder à l’ensemble des services publics en ligne, tout en bénéficiant d’un accompagnement adapté.

Une première salve de mesures à prendre rapidement

Dans un second temps, ce sont 53 mesures d’application immédiate qui sont proposées, et ce afin d’« incarner l’ambition numérique de la France ». Parmi ces préconisations, on retrouve :

  • Former les dirigeants, les administrateurs des entreprises et les responsables syndicaux à la transformation numérique et à sa « grammaire ». Il serait ainsi question de les sensibiliser à plusieurs « règles d’or », tels qu’ « ériger l’expérience client en juge des stratégies numériques », « adopter les méthodes d’innovation ouverte, et libérer les capacités financières pour l’innovation », ou bien encore « développer l’énergie intergénérationnelle ».
  • Créer une obligation visant à ce que les entreprises rendent publiques leurs politiques d’exploitation des données personnelles.
  • Mettre en place des incitations fiscales et valoriser les dirigeants des grands groupes français qui lancent des actions bienveillantes à l’égard des start-ups françaises : parrainage médiatique, partage de données, amorçage, etc.
  • Consacrer une part de l’achat public aux start-ups et, pour ce faire, poursuivre la simplification des processus de commande publique.
  • Soutenir, y compris financièrement, les fondations de type Wikipedia, Mozilla ou OpenStreetMap pour créer des liens entre service public et biens communs.
  • Définir un cadre pédagogique pour former au numérique.
  • Diffuser massivement les usages du numérique pour contribuer à la transformation de l’école.
  • Accroître la part de formation au numérique et aux métiers du numérique dans la formation professionnelle.
  • Lancer un compte personnel de formation numérique pour accéder aux formations professionnelles en ligne.
  • Utiliser le Big Data pour passer à une gestion prédictive des compétences par secteur et par région.
  • Encourager chaque citoyen à créer son propre nom de domaine.
  • Développer la collaboration entre usagers et services publics en créant un « DansMaRue » des services publics, permettant en temps réel de référencer, de géolocaliser et d’échanger sur l’état des services publics à proximité de chez soi.
  • Mettre en place la diplomatie du numérique à la française.
  • Organiser en France la première exposition numérique universelle.
  • Créer un sommet annuel de la transformation de l’économie française par le numérique, impliquant les différents acteurs économiques, les ministères concernés et les collectivités territoriales.

Une seconde série de mesures à plus long terme

Outre cette première série de mesures « immédiates », Philippe Lemoine préconise la fixation d’un « agenda global et triennal pour le numérique de la France intégrant les enjeux de la transformation numérique et les conclusions de la concertation nationale menée par le CNNum ». Ce sont 118 recommandations ayant vocation à se retrouver dans cet agenda qui sont ainsi mises en avant. Petite sélection :

  • Lancer une application de service public mobile, labellisée et gratuite, à partir de laquelle les usagers pourraient accéder à un bouquet de services administratifs personnalisés et contextualisés en fonction de leurs besoins (carte d’identité, passeport, carte vitale, etc.).
  • Lier tout ou partie des subventions publiques des établissements et opérateurs publics sous tutelles à la quantité d’open source et d’open access.
  • Favoriser l’auto partage et le covoiturage en faisant évoluer le cadre réglementaire : dispositif de voiture et de places de parking partagées dans les immeubles, voies réservées aux véhicules transportant plus de 3 personnes.
  • Créer le « Bison futé » des transports publics en temps réel connectant tous les moyens de transport sur un territoire donné, afin de permettre aux usagers de disposer d’une information en temps réel sur l’état du réseau grâce aux informations mises à disposition par les opérateurs et enrichies par celles des usagers selon le principe du crowdsourcing.
  • Mettre en place des formations au numérique pour les commerçants et les artisans de proximité.
  • Promouvoir et soutenir l’accès mutualisé des petits commerçants aux nouvelles formes de commerce (drive, click & collect, autres innovations, etc.).
  • Lancer un réseau social d’échanges de pratiques entre professionnels de la santé.
  • Créer des incubateurs de cabinets médicaux connectés.
  • Lancer un plan national numérique sur l’hospitalisation à domicile donnant notamment lieu à la structuration d’un pôle de compétitivité.
  • Rembourser ou subventionner les objets connectés et les applications mobiles dont le rôle en matière de prévention ou de suivi des malades est reconnu par les autorités compétentes.
  • Créer des parcours patient 100 % numérique : prise de rendez-vous en ligne, prescription en ligne, ordonnance dématérialisée, dématérialisation des résultats d’analyse, paiement en ligne des consultations, etc.
  • Renforcer la sensibilisation aux enjeux de protection des données personnelles cachées derrière les usages numériques dès le plus jeune âge.
  • Inculquer les notions comme la transversalité, le mode projet, l’innovation et la créativité dès l’école primaire.
  • Créer une filière professionnelle « numérique » dès le lycée, pré-Bac.
  • Créer un CAPES du numérique.
  • Ouvrir une place de marché des offres d’alternance et de stages.
  • Créer un passeport numérique de compétences certifié.
  • Créer une filière cobotique (collaboration Homme/Robot) à des fins de gains de productivité et de lutte contre la pénibilité au travail.
  • Créer une filière nationale de champions de l’impression 3D et investir dans la recherche pour le développement de nouveaux matériaux.
  • Améliorer l’efficience de la production grâce au Big Data (exemples : non-qualité, pilotage des procédés, maintenance prédictive).
  • Rendre les Conditions Générales d’Utilisation (C.G.U.) plus accessibles et lisibles à chaque transaction.
  • Rendre obligatoire, et normaliser, la connectivité des appareils et des compteurs d’énergie pour assurer leur interopérabilité (ex. protocole d’échange).
  • Développer des modèles prédictifs d’identification pour lutter contre la fraude et le blanchiment d’argent (Big Data).

Des recommandations qui devraient servir à l'élaboration du projet de loi numérique

Toutes ces propositions sont désormais entre les mains du gouvernement, mais aussi – et surtout – du Conseil national du numérique, qui devrait remettre l’année prochaine un rapport préalable à l’élaboration du grand projet de loi numérique promis par Axelle Lemaire. Cette dernière n’avait d’ailleurs pas caché qu’elle attendait beaucoup des travaux de Philippe Lemoine pour rédiger son texte.

Écrit par Xavier Berne

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Sommaire de l'article

Introduction

Des propositions articulées autour de neuf projets « emblématiques »

Une première salve de mesures à prendre rapidement

Une seconde série de mesures à plus long terme

Des recommandations qui devraient servir à l'élaboration du projet de loi numérique

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

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Création d’un « pass mobilité universel ». L’idée : un

titre de transport unique (train, vélib’, bus…), utilisable partout en

France, lequel serait payé via un smartphone. Des services

complémentaires pourraient être proposés pour choisir le meilleur

itinéraire, par exemple en prenant en compte certaines contraintes – de

type équipement pour les personnes handicapées.





J’en rêve. Mais le paiement par NFC, oui mais non. Choisissons plutôt le modèle des cartes rechargeables sur internet comme on en trouve au RU Vauban à Lille.





Développer une solution « sûre et peu coûteuse » de paiement anonyme sécurisé, basé sur la technologie des blockchains (de type Bitcoin), afin que les banques françaises proposent des solutions alternatives aux « wallets » des géants américains du numérique.

Maintenant, vous savez que M.Lemoine regarde 14h42 ^^

 

 



La « librairie du futur ». L’idée est de lancer un « plan

de modernisation des 7 logisticiens qui relient les 450 éditeurs et les

4 000 libraires français afin de permettre un réapprovisionnement en

24 heures, la mutualisation des stocks et la mise en réseau des

libraires, une évolution des libraires vers un métier de prescripteurs

de support et de livre numériques, et l’expérimentation de solutions

printlab d’impression des livres in situ ».

Mais bien sûr, notre système est ultra centralisé, mais comme il y a quand même plus qu’un acteur, c’est qu’il faut encore plus centraliser.





Permettre à chaque foyer d’accéder à une plateforme sécurisée

contenant leurs données de consommation énergétique (électricité,

gaz…). L’idée est ici de « stimuler des comportements

vertueux par une meilleure information, et de permettre à des acteurs

innovants de créer des API et des applications d’aide à la maîtrise

d’énergie », selon le modèle américain du « Green Button ».





C’est vrai quoi, prenons exemple sur les américains, parce que nous, en France, on n’a rien, pas même efolia.



 

Une automobile connectée « répondant aux nouvelles attentes en matière de mobilité et prototypée en fablab ».





Dans le genre “je veux pas prendre de risque alors je parle de choses ultra abstraites…”…

 



Créer un CAPES du numérique.



Moui, bof. trouver des synergies avec les contenus en ligne (openclassrooms, zestedesavoir, fun…) comme on a demandé aux profs de le faire à uen époque avec certains logiciels (les arbres philogénétiques, sismolog (en SVT)…). Pourquoi faire “un capes du numérique”? Au vue de l’étendu de ce qu’est le numérique aussi bien au niveau des théories (encodage, mémoires…) que des usages (de la bureatique à l’internet des objets en passant par le paiement des impôts) je ne vois pas ce que “le numérique” va représenter dans ce genre de CAPES.



FOrmez vos profs, payez-les mieux, et motivez-les. Mais balancer un nouveau diplôme pour le symbole, non, ça ne marchera pas.


Globalement intéressant sur le papier, à voir ce que cela va donner dans la vraie vie. Cependant, certains points me paraissent plutôt utopiques. Faire collaborer les gens qui ne veulent pas le faire de base n’est pas du tout évident. (je pense à l’enseignement et à la santé)


Il y a de bonnes idées, d’autres un peu étranges à mon gout.

Toujours est il qu’une fois entre les mains des politiques ce beau rapport va se transformer en :

-taxes.

-contrats mirobolants pour les géants américains.

-taxes.

-partenariats publics privés pour la création d’un “insérer ici un terme novlangue à la con”.

-taxes.



Et c’est bien là le drame. Il y a des gens très intélligents en France, certains on de bonnes idées qui seraient de vraies évolutions pour notre pays et puis il a des politiques.


Un rapport qui va dans le bon sens. 



Il ne reste plus qu’a le laisser entre les mains des politiques d’une génération qui a décidé de ne pas comprendre le numérique, pour obtenir une belle bouse infâme.


Globalement ça va dans le bon sens.



 “Mettre en place des incitations fiscales et valoriser les dirigeants des

grands groupes français qui lancent des actions bienveillantes à

l’égard des start-ups françaises : parrainage médiatique, partage de

données, amorçage, etc.”



 Par contre une énième niche fiscale …


C’est une façon de voir les choses, un autre point de vue est de considérer que le pognon doit circuler et ne pas rester sur des comptes offshore.

Pour avoir lu quelques articles sur le sujet il semble y avoir un réel problème d’accès au financement en France, notamment lorsque les petites sociétés cherchent à grandir et veulent lever plusieurs millions d’euros.

 Vu que les banques ne prettent plus d’argent, inciter de grands groupes à investir c’est toujours mieux que des dividendes supplémentaires pour noël.

Enfin comme toujours une idée peut être bien, tout dépend de son application ensuite.


Une bonne partie de ces pistes sont complètement fantasmées…



Pourquoi chercher à prendre exemple sur les ricains ? Sur l’étranger ?



Pourquoi croire que le “smartphone” est un objet si courant que ça qu’on peut s’en servir comme pierre de fondation de certaines pistes ?Le jour où ce sera réellement aussi normal qu’avoir l’eau courante et l’électricité chez soi, on en reparlera.

En attendant, ça sonne exactement comme “Fondons des institutions avec de l’argent public en partant du principe que chaque citoyen français possède un appareil électronique produit à l’étranger et vendu par l’étranger histoire de dilapider encore plus l’argent des poches.”

C’est complètement ridicule et ça montre un certain mépris, par l’ignorance crasse des ces soit-disant savants, à l’égard du sujet, à l’égard des français que ces pistes viseraient.





Et au final, une énooorme partie de ces pistes n’est pas du tout de la responsabilité de l’État lui-même.

Qu’ils s’occupent déjà correctement de la société et de la régulation dont elle a besoin, y a bien assez de boulot là qui coûte déjà des milliards d’euros.


Mais n’est-ce pas le but des banques à la base ?

Rappelons que les banques sont soumises à régulation dans le cadre de prêts et cætera..

Pourquoi réinventer la roue ? À part pour ajouter plein de trous au tricot des réglementations.



Il ne faut pas corriger le symptôme (les petites entités ne trouvent pas de financements), il faut corriger le mal (les banques ne prêtent plus) directement.

C’est comme vouloir soigner un nez qui coule à cause d’un rhume sans soigner ledit rhume.


Je sais bien que c’est le rôle des banques. Tout du moins dans l’imaginaire collectif, mais c’est une réalité, les banques ne prêtes pas aux entreprises car c’est trop risqué. Tout comme les assureurs n’assurent pas si il y des risques.



Mais certains patrons de grosses boîtes ont encore un esprit d’entrepreneurs (Xavier Niel par exemple). Si pousser ces patrons à financer des boîtes peut aider à la création de nouvelles entreprises qui deviendrons pour certaines d’entre elles de grosses boîtes demain alors ça me va.

Quand à inciter les banques à prêter de l’argent par une loi ou un quelconque règlement je n’y crois pas. Une banque n’a pas d’obligation légale à prêter. Ou elle peut le faire à des taux dissuasifs.

C’est peu être très con, mais c’est une réalité.



Et ce blocage au financement des petites entreprises est une des

explications à la faible performance des PME Françaises à l’export, car

il leur est interdit de grossir. En France nous avons les mastodontes

(le cac40) une myriade de petites entreprises individuelles ou

familiales, et très peu d’entreprises intermédiaires, les moyennes

entreprises entre 50 et 500 salariés. Le genre d’entreprise qui à

parfois besoin de lever plusieurs millions pour innover ou pour

satisfaire la demande d’un gros client qui lui permettrai de grossir par

la suite, de gagner plus d’argent, d’embaucher etc.








ulhgard a écrit :



Pour avoir lu quelques articles sur le sujet il semble y avoir un réel problème d’accès au financement en France, notamment lorsque les petites sociétés cherchent à grandir et veulent lever plusieurs millions d’euros.





C’est surtout un problème fiscal et de méconnaissance de l’entreprise entretenu par Bercy et ses énarques. La comparaison entre France , USA et UK est encore plus dramatique (pour nous).



A cela, on peut effectivement ajouter le peu de motivation des banques UE à prêter aux entreprises du fait que la prise de risque encouru, qui est le socle de la création d’entreprises et donc de l’emploi, est sanctionnée par des réglementations politiciennes aussi anti-économiques qu’inutiles (Basel I-III) quand dans le même temps ces banques peuvent profiter sans risque des ZIRP, LTRO et autres QE présents et à venir.



<img data-src=" />test! hop

&nbsp;


Je pense que si elle ne se dépêche pas de réagir les banques sont mal face au différentes solutions de paiement par internet. Car exemple 3D sécur est une hérésie, mais j’avoue je m’éloigne un peu du sujet. En tout cas révolutionner un tout petit peu les systèmes de paiement en ligne ne serait pas du luxe, enfin je parle pour les banques, les pureplayers le fond depuis longtemps.