Ankama, le studio roubaisien à l'origine de Dofus, vient de faire l'acquisition de Wizcorp, un autre studio de développement basé à Tokyo. Celui-ci est spécialisé dans les jeux sociaux ainsi que ceux pour mobiles, un marché sur lequel Ankama avait grand besoin de se renforcer.
Fondé en 2001, Ankama est un studio de développement français basé à Roubaix, principalement connu pour ses deux titres phares : Dofus et Wakfu. Lancé en 2004, le premier dispose toujours d'une solide réputation, ainsi que de mises à jour régulières. Même situation pour le second qui à été officiellement lancé en 2012, après près de 4 années de bêta-test.
Les jeux sur mobiles ne sont pas la spécialité d'Ankama
Les deux titres sont au centre de la stratégie du studio qui les décline sous toutes les formes possibles. On a ainsi le droit à des magazines mensuels ou bimestriels sur l'univers, mais également à des récits basés sur l'univers de Dofus et Wakfu. La télévision n'est pas épargnée avec des séries d'animation et un film d'animation Dofus est même en travaux, pour le cinéma cette fois-ci.
Il n'y a finalement que deux marchés sur lesquels le studio ne s'était pas vraiment lancé : les jeux sociaux ainsi que ceux pour les mobiles. Ankama a bien fait quelques tentatives, comme Call of Cookie sur Android et iOS, ou Dofus : Battles sur iOS, mais aucun ne semble avoir véritablement fait son trou. D'ailleurs, Dofus : Battles et Dofus : Battles 2 ne sont plus mis à jour depuis mi-2012, ce qui tend à confirmer le peu d'entrain du public... et du studio pour ces titres.
Un rachat pour combler les lacunes ?
En mettant la main sur Wizcorp, le studio français devrait pouvoir se renforcer dans ces domaines où il n'excelle pas encore. Wizcorp s'est en effet fait une réputation en produisant quelques jeux pour mobiles, comme Dead Rising : The Survival, et divers titres en HTML5 ou sous Unity.
Mais surtout, Wizcorp dispose de son propre moteur de jeu pour mobiles : Mage. Deux titres ont été créés avec ce moteur : Ard Ri Tactics, un jeu de société sous Android et iOS à l'allure sympathique, mais complètement inconnu (il compte moins de 100 téléchargements sur le Play Store de Google) et Striker Arena, un jeu mêlant stratégie et football sur iPad, fraîchement financé sur Kickstarter à hauteur de 3 500 euros.
Au vu du pedigree de Wizcorp, il est bien difficile de savoir si ce rachat permettra à Ankama de faire des miracles sur le marché des jeux sur mobile, même si le studio semble y croire. « L’expertise de Wizcorp en matière de jeux mobile, et en particulier dans l’utilisation d’HTML5 pour réaliser ce type de jeux, va nous aider à améliorer rapidement et efficacement notre connaissance dans ce domaine », explique Camille Chafer, co-fondateur et Directeur Technique d’Ankama, dans un communiqué. Il ajoutera ensuite que « Wizcorp va jouer un rôle clé dans le développement de nos différents moteurs et logiciels », mais permettra également au français de gonfler ses capacités de production. Il nous tarde donc de voir quels fruits pourront être récoltés de cette association.
Commentaires (14)
#1
pour se renforcer ? je pense que le mot n’est pas adéquat.
je dirai plus pour s’ouvrir sur le mobile ou pour se répandre sur le mobile ;)
Sinon pk pas,une entreprise que je n’aime pas bcp mais , au moins , qui progresse et fait vivre des gens intéressants :)
#2
Il manquerait plus que la boite où je bosse se fasse racheter par des français xD (je bosse dans une petite entreprise japonaise de jeux sociaux à Tokyo ^^).
#3
C’est le monde à l’envers, d’habitude on se fait tout racheter en France ou on perd face à la concurrence + délocalisation
" />
" />
Y a peut-être une taxe à poser sur ce marché potentiel histoire de l’aider
#4
@CryoGen: Pour une fois que ça marche dans ce sens et pas dans l’autre, on ne va pas râler non plus, si ? 
" />
#5
Ankama, les mêmes qui produisent (je crois ) la série “le visiteur du futur” ?
#6
Exactement, du moins la dernière saison en date (la 4ème). 
" />
#7
c’est une belle initiative
" />
" />
" />
et puis ils ont résisté à Disney jusqu’à présent et c’est tant mieux. parce qu’à chaque fois que Disney rachète c’est plus la même chose
Il n’y a qu’a voir les licence Marvel et Lucas (star wars)
heureusement que DC n’est pas encore acheté par Disney parce qu’on aurait plus de vrai superhéros américains
Ankama aurait aussi été au secours de Nolife il y a de ça plusieurs mois.
comme le disent les vulcains, “longue vie et prospérité”
#8
#9
Heu ça dépend des domaines, les grandes boites françaises ont elles aussi tendance à racheter à la pelle des plus petits à l’étranger.
Un groupe comme Orange il n’a pas tout démarré de 0 à l’étranger, idem pour la sodexo, cap gemini, renault etc.
C’est possiblement un effet psychologique plus qu’une réalité ce que tu annonces. Je pense que avant que des boites japonaises rachètent l’équivalent des quasi 50% de nissan que possède renault par exemple en pme françaises il va falloir plusieurs fois priceminister.
#10
Critiquer Disney quand on voit ce que Lucas a fait de la licence… heu
" />
#11
Bah oui mais Lucas au final est devenu son pire cauchemard
" />
" />c’est sans doute pour ca qu’il a vendu.
" />
quand a Disney, ils ont deja annulé certains projets bien partis, et ils vont nous faire un truc star wars bisounours, tout public et bon enfant.
les fans de la saga ont eu raison de parioder avec mickey dark vador indiana jones toussa toussa
#12
Étant moi même expatrié je vois bien de quoi tu parles. Mais la désindustrialisation de la France n’est pas un mythe quand même. La délocalisation non plus. Et puis bon ma réponse était à tempérer avec le commentaire auquel je répondais ;)
" />
J’ai rien contre les rachats à l’étranger, bien au contraire… du moment qu’on est gagnant
#13
#14
Ah oui mais la désindustrialisation n’est pas majoritairement le fait de rachats puis délocalisation.
C’est lié au fait que les chinois possèdent la plupart des matières premières, ne respectent pas les droits humains dans leurs usines et notamment le travail des mineurs et aussi à une certaine nullité des choix politiques dans certains domaines non porteurs (industrie nucléaire, aviation de défense etc.) ou du niveau des ingénieurs/directeurs de production (sagem, Thomson…). Ajoutes le peu d’achat “responsable” (le commerce équitable est méprisé comme truc de bobo par la majorité, le made in France ou le made in Europe presque autant) en France et voila…
Les causes sont multiples et parfois se combinent.