Avec Sync 1.4, BitTorrent passe la seconde

La nouvelle mouture 1.4 de Bittorrent Sync était en bêta privée depuis quelques semaines, elle est désormais accessible à tous. Elle a été l'occasion de complètement repenser l'interface et les fonctionnalités de l'outil de synchronisation de fichiers, afin de lui donner un coup d'accélérateur face à la concurrence.

C'est en janvier 2013 que l'on vous parlait pour la première fois de BitTorrent Sync, un outil développé par la société spécialisée dans les échanges pair-à-pair et qui voulait complètement repenser la question du stockage en ligne et de la synchronisation des fichiers entre différents appareils.

BitTorrent Sync : le Dropbox décentralisé

En effet, alors que tous ses concurrents se basent sur des échanges avec un serveur central, certains proposant tout de même une synchronisation directe entre machines, notamment sur le réseau local, BT Sync reposait sur quelque chose de plus simple : une architecture décentralisée et une clef de sécurité. L'avantage ? C'est totalement gratuit et chiffré. Le problème ? Vous êtes dépendant du débit montant des connexions auxquelles vos machines sont reliées. Mais il est parfaitement possible de le mettre en place sur un serveur dédié.

Ainsi, pour ajouter un dossier à votre machine, connaître cette clef était suffisant, celle-ci étant proposée aussi sous forme de QR-Code pour les appareils mobiles. Car avec le temps, l'outil s'est déporté sur de nombreuses plateformes, des NAS aux tablettes en passant par les smartphones, améliorant à chaque fois son client. 

Et pour Bittorrent, l'exercice semble avoir été concluant. En effet, la société revendique 10 millions d'installations chez les utilisateurs, et plus de 80 Petabytes (80 Po) de données transférées. Mais après avoir travaillé sur de nombreux projets comme ses Bundles ou Bleep, l'équipe veut désormais faire passer la seconde à son outil phare, qui pourrait bien être le gage de sa croissance dans le grand public.

BT Sync 1.4 : avant tout une interface repensée

C'est le but de la mouture 1.4 présentée aujourd'hui. En maturation déjà depuis quelques semaines auprès d'un panel réduit de testeurs, son but premier est de revoir l'interface austère des premières moutures de BT Sync. On a donc droit à de grosses icônes de couleur et à un design bien plus épuré dans lequel on respire bien mieux qu'auparavant.

La page principale indique désormais plus clairement le statut de synchronisation et propose directement l'accès aux liens de partages ainsi qu'à des options, en évitant le passage par un clic droit. L'ensemble est d'ailleurs personnalisable. L'ergonomie a été repensée pour s'adapter à des utilisateurs qui veulent exploiter l'outil simplement, ce qui est surtout flagrant pour des actions comme le partage via un lien, qui mène désormais à une page web didactique. Bien entendu, il reste toujours possible de récupérer la clef de sécurité afin de l'échanger directement avec un tiers. 

Vous pouvez aussi faire expirer ces éléments après plusieurs jours ou plusieurs utilisations, ou demander une validation des utilisateurs avant de leur donner un accès, ce qui peut être intéressant dans un cadre professionnel. Il est d'ailleurs toujours possible d'identifier les différentes machines connectées à un dossier et interagissant avec lui.

Bien entendu, l'équipe indique avoir aussi travaillé sur une réduction de l'utilisation CPU, une amélioration des temps de transfert, la gestion des pairs ou encore le cas où certains sont derrière un proxy. Notez que les répertoires déplacés sont désormais gérés, et qu'une intégration au Finder et à l'Explorateur de fichiers est de la partie. Pour le moment, cette mouture 1.4 est disponible pour Linux, OS X et Windows. Attention, une fois mis à jour, vous ne pourrez plus repasser en version 1.3.

Ces nouveautés et améliorations devraient être déployées sur l'ensemble des clients dans les semaines à venir. Espérons que cela sera aussi l'occasion de quelques autres nouveautés. N'hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de BT Sync 1.4 au sein de nos commentaires.